Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



Ailleurs
Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary
Effacer l'historique
Ema
Enorme
La daronne
Lux Æterna
Peninsula
Petit pays
Rocks
Tenet
Un pays qui se tient sage



J'ai perdu mon corps
Les misérables
The Irishman
Marriage Story
Les filles du Docteur March
L'extraordinaire voyage de Marona
1917
Jojo Rabbit
L'odyssée de Choum
La dernière vie de Simon
Notre-Dame du Nil
Uncut Gems
Un divan à Tunis
Le cas Richard Jewell
Dark Waters
La communion



Les deux papes
Les siffleurs
Les enfants du temps
Je ne rêve que de vous
La Llorana
Scandale
Bad Boys For Life
Cuban Network
La Voie de la justice
Les traducteurs
Revenir
Un jour si blanc
Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn
La fille au bracelet
Jinpa, un conte tibétain
L'appel de la forêt
Lettre à Franco
Wet Season
Judy
Lara Jenkins
En avant
De Gaulle






 (c) Ecran Noir 96 - 24


  



Donnez votre avis...


Nombre de votes : 0

 
L'amour debout


France / 2018

30.01.2019
 



CHACUN CHERCHE SON CHOIX





« Des trucs sexuels, ça veut dire quoi ? »

L’amour toujours si on en croit Michaël Dacheux, et ce, peu importe la forme qu’il prend. Cette comédie aux airs « rhomériens », un peu bricolée, pas tout à fait aboutie, est un hymne à l’ouverture aux autres. Dans ce Paris rétro-futuriste, un couple vient de se défaire. Les deux jeunes gens vont errer dans leur solitude, au fil des saisons, pour finalement dévier vers une voie très différente.

Les influences de Vecchiali et Ducastel/Martineau donnent à cette romance un ton léger malgré la gravité des sentiments. Le jeu naturaliste et les dialogues posés, presque factices, produisent ainsi un effet décalé aux situations. Mais c’est le cinéma de Jean Eustache qui est ici vénéré, sans doute un peu trop, puisque cela n’apporte pas autre chose qu’une lecture gigogne.

Car si l’on suit avec tendresse l’itinéraire amoureux de ces deux provinciaux, entouré par des amis parfois un peu parasites, sa passion de la cinéphilie, et plus généralement l’érudition envahissante un peu vaine qui transpire du film (et assomme les personnages), l’égare un peu de son sujet.

A croire que, à l’instar de ses protagonistes, Michaël Dacheux se cherche parfois. D’autant qu’il sait capter la mélancolie des êtres et même les indécisions du désir. A la manière d’une autofiction, il observe son microcosme et le mélange avec ses références. Il en résulte la triste banalité de la classe moyenne, sauvée par leurs souvenirs d’enfance et quelques élans romantiques.

Sans doute trop pudique, L’amour debout aurait mérité un traitement un peu plus frontal de ces désirs inattendus, qui poussent, par leur pulsion, nos tourtereaux dans des territoires inconnus.

L’apprentissage de l’amour s’arrête au sexe, qui sert pourtant de contrat tacite entre deux intimités. Mais en offrant à chacun le droit d’aimer qui il veut, malgré leurs névroses, et en banalisant la différence, le réalisateur réussit à faire tenir debout ces parisiens qui cherchent celui ou celle qui effaceront leur moderne solitude.
 
vincy

 
 
 
 

haut