Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Astérix - Le secret de la potion magique


France / 2018

05.12.2018
 



BOUILLON MAGIX





Astérix – Le secret de la potion magique a un ingrédient proprement essentiel : il n’est pas une adaptation ou un mélange d’albums existants. Cette histoire imaginée par Alexandre Astier est originale.

Bien sûr, il y a tout l’univers d’Asterix, qui, rappelons-le, est le héros européen le plus connu dans le monde : des sangliers à chasser et manger (mais pas seulement), des pirates qui coulent, César (à poil), des légions bien amochées, un festin final etc… La bible est respectée. On peut voir ici et là des clins d’œil au Devin (Sulfurix a le même look pourri), au Tour de Gaule (en version accélérée), à la Serpe d’or et aux Goths (après tout le druide est star ici), et même aux aventures chez les Helvètes (avec un rouquin au fort accent).

Mais Alexandre Astier, dans la tradition de Goscinny et de Chabat, aime aussi les anachronismes et les références contemporaines, à commencer par un final digne des Avengers et des Transformers et une rivalité entre druides qui rappelle celle de Professeur X et Magneto dans les X-Men.

Le film d’animation est un parfait produit familial, aussi bien pour les petits (gags à gogo) que pour les grands (il n’est jamais honteux de sourire à un jeu de mot gaulois). Le scénario est assez convenu pour les adultes, mais suffisamment divertissant pour que les enfants apprécient ce film « d’action » 100% gaulois. Il y a ce qu’il faut d’inventivité, de bonnes idées et il apparaît même que l’histoire est presque meilleure comparée aux récents albums de la BD.

Spin-off

Non le plus surprenant, finalement, est ailleurs. D’abord dans l’excellente initiative de créer un véritable méchant, ce qui permet un conflit autrement plus sérieux que face aux Romains ridiculisés. Ensuite, si le dessin 3D est très cartoonesque et parfois même télévisuel, avec ses nez et oreilles amplifiées, ces couleurs artificielles et son esthétique pop-up, il y a une maîtrise du récit et du mouvement qui est indéniable. Mieux, la digression en crayonnée ‘le flash-back racontant la jeunesse de Panoramix et de Sulfurix) et quelques raccourcis purement visuels apportent un peu de souffle à une série quinquagénaire. De même, on est ravi de voir que la petite Pictine et que les femmes du village affirment leur « Girl Power », même s’il aurait fallu pousser le bouchon plus loin de ce côté-là. Il est peut-être temps de faire d’aAssurancetourix le premier personnage LGBT de la série par la même occasion.

Ces audaces parfois assumées, parfois freinées, le distinguent clairement des précédents Astérix animés. On découvre une histoire qu’on ne connaît pas et on est d’ailleurs surpris de voir à quel point Astier a pu oser un spin-off qui ne dit pas son nom. Car en faisant disparaître Astérix durant un bon quart d’heure, en valorisant les seconds-rôles habituels (poissonnier, forgeron, …) et mettant en vedette Panoramix, véritable star du film, cette histoire parallèle révèle que l’univers Astérix a un potentiel bien plus étendu que celui timidement amorcé en livres (Obélis et Idéfix sont les seuls à avoir eu le droit à leurs aventures).

Le secret de la potion magique est sans doute là : Goscinny et Uderzo ont imaginé un Univers Etendu Gaulois qui va bien au-delà des histoires de l’irréductible guerrier blondinet.
 
vincy

 
 
 
 

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