Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Opération Finale (Operation Finale)


USA / 2018

03.10.2018
 



FINAL COUNTDOWN





Opération Finale est exactement le film que l’on attend une fois lu son pitch : la traque d’un criminel nazi au début des années 1960 par un groupe d’agents du Mossad.

Entre une production telle que Munich (sans le brio Spielbergien) et un cinéma anglo-saxon qui aime se pencher sur l’Histoire nazie (La voleuse de livres, HHhH, The Reader, …), Opération finale prend la forme d’un thriller et d’une leçon d’histoire pour bien rappeler ce qu’est la Shoah.

Parmi les notables nazis pourchassés, il y avait Josef Mengele et Adolf Eichmann, tous deux exilés en Argentine. Ici, c’est Eichmann qui intéresse le groupe d’agents israéliens. Cette chasse au Diable de deux heures, inspirée de faits réels, est finalement plus acceptable que celle de Mengele (jamais attrapé). Ici, le nazi est retrouvé, emprisonné, jugé.

Chris Weitz ne s’embarrasse pas d’une originalité esthétique. Le film est dans le calibrage attendu pour ce type de productions hollywoodienne. Il n’a pas l’originalité d’Eichmann, de Robert Young, duel rhétorique sur les interrogatoires du cerveau de la Shoah. Il a plus d’ampleur que le téléfilm L’homme qui a capturé Eichmann, qui raconte la même histoire. Il est un complément à Fritz Bauer, un héros allemand (et inversement).

C’est un film historique qui oscille entre prises de conscience bavardes (une longue partie se déroule en huis-clos) et actions sans paroles. S’il manque une vraie tension, le film n’est pas exempt d’intérêt (et pas seulement historique). Oscar Isaac et Ben Kingsley forment un duel assez passionnant pour ne pas nous détourner de ce récit à la finalité connue.

S’il est toujours utile de rappeler l’existence de l’horreur nazie, on regrettera que le film ne sache pas exactement sur quoi se reposer : la bravoure des agents ? la survivance des nazis ? la capture d’un monstre et la libération de sa parole ? En évitant certains sujets (la protection du régime argentin offerte aux nazis) et le procès final, le film propose différentes tonalités et divers tempos qui ne lui rendent pas forcément service. Notamment lorsqu’il s’agit de son « kidnapping » définitif sur le sol argentin, qui rappelle celui d’Argo, en mode plus mineur.

Trop lent, pas assez dramatique, le film n’a ni l’authenticité d’un documentaire ni le rythme d’un thriller du genre. Tout est déjà vu. Cela n’en fait pas un mauvais film. Mais il manque un point de vue moins classique et une mise en scène plus singulière pour qu’Opération finale se distingue.
 
vincy

 
 
 
 

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