Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Vivir y otras ficciones


Espagne / 2016

07.02.2018
 



CECI EST MON CORPS





"On n’a pas un corps, on est un corps"

Voilà un long métrage espagnol, sélectionné à San Sebastian et primé dans plusieurs festivals comme CinéMed ou Cinespana, qui ne manque ni d’audace ni d’énergie. Dans une forme très libre qui fait la part belle à la musique, à mi-chemin entre le documentaire et la fiction, Vivir y otras ficciones raconte en parallèle le combat concret d’Antonio, tétraplégique suite à un accident, qui demande la reconnaissance du droit à un accompagnement sexuel pour les personnes en situation de handicap, et de Pepe, son assistant, qui se bat contre ses vieux démons (regrets et fantômes) depuis sa sortie de l’hôpital psychiatrique.

Une œuvre singulière, peut-être pas totalement aboutie, qui a le mérite de poser crûment la question (toujours un peu taboue) de la sexualité des personnes handicapées. Si les deux histoires ont parfois du mal à se mêler, si l’ultra-conservatisme rencontré par Antonio auprès de ceux qui lui sont le plus proche semble parfois outré, on est forcément réceptif au message de liberté et d’ouverture que prône le film.

Sans militantisme exacerbé, mais avec une grande sincérité, le réalisateur Jo Sol se fait l’écho du combat d’Antonio Centeno (un militant espagnol tétraplégique qui joue plus ou moins son propre rôle) et interroge la place du corps dans nos sociétés faussement libérées. Les scènes de sexe sont ainsi filmées avec une immense délicatesse, mais sans fausse naïveté, de même que le discours d’Antonio est sans équivoque sur l’hypocrisie de la société face à la question du désir en général et de celui des personnes en situation de handicap en particulier. Ses propos, et le cheminement proposé par le film, offrent une réflexion salutaire au spectateur. Le chemin à accomplir, lui, semble malheureusement encore long.
 
MpM

 
 
 
 

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