Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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La Grande Muraille (The Great Wall)


USA / 2016

11.01.2017
 



DANS LE MUR






«Mais... mais il n'y a que des femmes?!»


La grande question qui se pose devant le film La Grande Muraille est: pourquoi Matt Damon a accepté de jouer dedans? (on se doute bien: le marché cinématographique chinois est devenu le 2e au monde et cela annonce un paquet de dollars en recettes et donc en revenus).
Oui cela annonce tout de suite la couleur…


Des chevaux qui courent à toute vitesse dans le désert, un Matt Damon chevelu et à la barbe hirsute: si la scène d'ouverture met dans le bain, ce n'est pas le cas du reste. La grande muraille est l'envie folle de faire un blockbuster hollywoodien sans la carrure et qui abouti logiquement à la chute vertigineuse des spectateurs contre un mur de briques. Ici, les clichés se chevauchent avec fougue dans un univers qui se veut asiatique, réalisé par un Chinois (Zhang Yimou qui ici prouve qu'il peut-être aussi mauvais que Michael Bay) mais écrit produit par des Occidentaux. peut-on conclure à l'ingérence d'un pays au sein d'une culture qu'il ne maîtrise que très peu?. C'est pire. On sent l'opportunisme financier de vouloir profiter des spectateurs chinois, adeptes de grandes fresques patriotiques et historiques, où l'Empire du milieu est le centre du monde.

Attaqués par des créatures hideuses, William (Matt Damon, qui essaye de s'en tirer tant bien que mal) et son compagnon (Pedro Pascal qui aurait dû rester au générique de Game of thrones) partent vers la grande muraille, seule forteresse contre les attaques extérieures (humaines ou non, c'est là que ça se gâte). Ils y découvrent tout un peuple de guerriers guidés par une femme (seul point positif du film) le commandant Lin Meï (Jing Tian) qui répond à la perfection aux clichés des femmes héroïnes dans le septième art. Mulan ou Tigre et Dragon nous avait habitués à plus de subtilités cependant.

Des effets qui piquent

Le personnage du commandant Lin Meï aurait pu être une étoile étincelante dans ce ciel de l'ennui mais son personnage n'est que le reflet d'une société cinématographique caricaturale qui utilise le féminisme pour être à la mode (et accessoirement ne pas attirer les foudres des féministes). Lin Meï parle fort et de manière brusque.. Elle tue des vilains monstres de synthèse (presque fabriqués à l'aide du logiciel Paint tant c'est mal fait), tient tête à Matt Damon tout en le matant lorsqu'il enlève son pull (tant qu'à faire, hein!) et dirige une armée d'hommes et de femmes qui se battent tout en faisant une chorégraphie: mais ce n'est pas La La Land...


Niveau cliché ridicule, saluons en particulier ses mimiques aussi naturelles que le visage de Nicole Kidman et la magnifique scène sur le ponton avec Matt Damon: une sort de remake de Titanic où la belle asiatique incarne Leo et Matt, Kate.

Les scènes d'action spectaculaires et un Matt Damon motivé n'ont pas suffi à nous faire décoller. Cloué sur notre siège, le sommeil est devenu notre allié devant ce blockbuster fade. La grande emmerde en résumé.
 
Cynthia

 
 
 
 

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