Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



Ailleurs
Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary
Effacer l'historique
Ema
Enorme
La daronne
Lux Æterna
Peninsula
Petit pays
Rocks
Tenet
Un pays qui se tient sage



J'ai perdu mon corps
Les misérables
The Irishman
Marriage Story
Les filles du Docteur March
L'extraordinaire voyage de Marona
1917
Jojo Rabbit
L'odyssée de Choum
La dernière vie de Simon
Notre-Dame du Nil
Uncut Gems
Un divan à Tunis
Le cas Richard Jewell
Dark Waters
La communion



Les deux papes
Les siffleurs
Les enfants du temps
Je ne rêve que de vous
La Llorana
Scandale
Bad Boys For Life
Cuban Network
La Voie de la justice
Les traducteurs
Revenir
Un jour si blanc
Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn
La fille au bracelet
Jinpa, un conte tibétain
L'appel de la forêt
Lettre à Franco
Wet Season
Judy
Lara Jenkins
En avant
De Gaulle






 (c) Ecran Noir 96 - 24


  



Donnez votre avis...


Nombre de votes : 24

 
Assassin's Creed


USA / 2015

21.12.2016
 



VOYAGE VOYAGE






"Nous agissons dans l'ombre pour servir la lumière!"

Adapter un jeu vidéo au cinéma est quelque peu compliqué. Soit on déguste le sol comme pour The Prince of Persia soit on s'en sort plus ou moins comme Warcraft (on passe sur les Tomb Raider). Assassin's Creed fait partie (hélas) de la première catégorie.

D'emblée nous sommes plongés dans l'univers du jeu avec ces sauts, ses bruitages qui nous rappellent nos longues nuits d'hiver sous la couette avec notre console, nous avons presque envie de jouir devant cet hommage (et accessoirement devant Michael Fassbender) et puis, tel un acte sexuel raté, c'est la déchéance. Nous basculons dans notre monde actuel contrôlé par une Marion Cotillard nonchalante (elle marche tel le personnage de la Linea, cartoon des années 70) qui récite son texte de manière inexpressive, en articulant ses répliques comme si elle avait des patates chaudes dans la bouche. Si l'actrice brille dans les films français, elle joue toujours de la même façon dans tous les blockbusters américains, lassant ainsi le spectateur.
Après peut-on uniquement la blâmer alors que son rôle, ici, est terne et prévisible? Girouette entre bien et mal, entre amour et colère envers son père (Jeremy Irons, qui parvient à jouer juste dans ce chaos), elle fait partie du décor tel un meuble Ikea dans une fresque sans saveur qui se veut historique et fantaisiste. Le réalisateur, Justin Kurzel (Macbeth), a sans doute eu les yeux plus gros que le ventre... dommage! On attendait un point de vue, on nous sort un produit.

À travers l'Animus (machine qui permet de revivre nos souvenirs ancestraux) Cal (brillamment incarné par Michael Fassbender) va découvrir qu'il descend de l'Inquisition espagnole et que son ancêtre possède un objet qui pourrait changer le monde...
Oui, tel un menu dans un grand restaurant, cela donne l'eau à la bouche mais la suite vous met au régime. Du passé au présent, de l'imaginaire à la réalité, les voyages s'enchaînent au point qu'on si perd. La crédibilité de l'histoire vole en éclat avec des détails qui se perdent eux-mêmes dans l'intrigue et les effets spéciaux font mal aux yeux tant c'est digne du logiciel Paint.

De plus, même si les scènes d'action donnent des frissons (on aurait presque voulu que le film se passe uniquement au temps de l'Inquisition espagnole), on s’ennuie vite devant Assassin's Creed. Un comble pour l'adaptation d'un jeu culte qui a su nous faire bondir le rythme cardiaque.
 
Cynthia

 
 
 
 

haut