Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Kubo et l'armure magique (Kubo and the Two Strings)


USA / 2016

21.09.2016
 



Le divin enfant






"Donne à cette histoire une fin heureuse!"


Si Disney s'impose comme les rois de l'animation, Universal frappe fort ces derniers temps entre Minions et autres Bêtes. En misant sur les studios Laika, le studio parie sur l'ambition. Après L'étrange pouvoir de Norman ou encore Coraline, Laika revient avec ce splendide Kubo et l'armure magique...

À l'ère de l'animation 3D et de l'image de synthèse, les studios Laika se démarquent avec le stop-motion. Le stop-motion est un procédé qui consiste à animer des figurines images par images (même procédé que le superbe Anomalisa) pour leur donner vie. Un travail de longue haleine mais qui donne lieu à des scènes éblouissantes ici.
Kubo est une merveille de couleur, de lumière et de décors qui hypnotisent et hérissent le poil de plaisir. La scène dans le bateau coupe le souffle au point que l'on replonge en enfance dans les bras de Kubo.
A cela s'ajoute un récit émerveillé. Les personnages des deux sœurs, très "burtonniennes" sur les bords (et grandioses en déguisement pour le prochain Halloween) se démarquent des protagonistes habituels de l'animation américaine.Il y a une singularité réjouissante dans la forme, l'esthétique, dont l'inspiration japonaise n'est pas étrangère.

Mais l'histoire dans tout ça?


Contrairement à certains films animés qui offrent des prouesses techniques avec des scénarios barbants, Kubo et l'armure magique arrive à captiver autant par ses prouesses techniques que par son histoire. Poétique, fantastique, émouvant et puissant, le film nous frappe de plein fouet et nous arrache les tripes (l'image est violente certes...). Histoire aux sonorités japonaises, Kubo et l'armure magique c'est aussi des répliques cinglantes qui plairont autant aux petits qu'aux grands, une tendresse sans faille, un humour brillant, un beau message pas lourdingue (la famille et l'acceptation de soi) et un suspens haletant. Même la bande originale est une réussite (à savoir While my guitar gently weeps, une reprise du titre des Beatles sorti en 1968 par une certaine Regina Specktor) et nous comble de joie.
Kubo et l'armure magique est une caresse chaude et douce qui enivre du début à la fin. Une vraie réussite face à une industrie qui se complait souvent dans un formatage visuel.
 
Cynthia Hamani

 
 
 
 

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