Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Absolutely Anything


Royaume Uni / 2014

12.08.2015
 



ABSOLUMENT DÉJANTÉ





« Faire le bien ne lui vient même pas à l’esprit »

C’est une sorte de faux retour, celui des Monty Python. Comme un reboot de leurs délires cultes. La troupe ayant vieilli préfère désormais se réincarner (ou se désincarner) en extra-terrestres monstrueux (et déjantés). Pour être en phase avec le public actuel, le Monty Terry Jones a préféré enrôler l’un des comédiens anglais les plus drôles du moment, Simon Pegg, parfait souffre-douleur à la Pierre Richard. Absolutely Anything, malgré tous ses petits défauts, a un atout certain : le mélange d’humours. Robin Williams qui prête sa voix à un chien obscène («- Je ne suis pas un chien, je suis un homme. - Personne n’est pas parfait »), Joanna Lumley en présentatrice hargneuse, Rob Riggle en connard amerloque (un cousin de Kevin Kline dans Un poisson nommé Wanda sans doute), Eddie Izzard en petit chef… L’alchimie aurait pu être dévastatrice pour nos zygomatiques.

Est-ce l’âge, l’époque ? Le film est finalement plus sage qu’il n’aurait pu l’être. Si Dieu n’a plus rien à voir dans cette histoire (remplacé par des aliens), Simon Pegg reprend un rôle proche de celui de Jim Carrey dans Bruce Tout-Puissant. Le caractère anglais en plus (en bonus pourrait-on même écrire). Entre science-fiction déglinguée et comédie romantique classique, le film cherche le difficile équilibre entre un conte touchant et sensible et une farce irrationnelle teintée de satire sur le monde moderne sans foi ni loi.

Avouons-le : on rit parfois de bon cœur face à certains gags ou quiproquos. De mesquineries en moqueries, le scénario s’amuse avec les misérables petits humains. C’est assez barré, même si la mise en scène pousse rarement le bouchon assez loin. Peut-être qu’il aurait fallu un enjeu moins mièvre (le voisin amoureux de la voisine) pour que l’histoire se déchaîne davantage et assume son inspiration sous champignons hallucinogènes. Imaginez tous les flics de Londres en uniformes roses. Les Python n’ont pas perdu de leurs coups de crocs pour rire de nos tabous et de nos hypocrisies. La vie est trop courte pour se prendre au sérieux. Alors faisons tout ce qui nous passe par la tête, mais si c’est imparfait, bancal, plus ou moins bien inspiré ou de bon goût. Le Graal sacré est toujours le même : mieux vaut rire de tout…
 
vincy

 
 
 
 

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