Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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X-Men : le commencement (X-Men: First Class)


USA / 2011

01.06.2011
 



PREMIER DE LA CLASSE





Si il y a bien un signe qui ne trompe pas, par rapport à la qualité d'un film, c'est l'ambiance dans la salle, surtout quand elle est composée de journaleux se gavant de projections à longueur de temps. C'est peu de dire que ce X-Men était très attendu. Mais en regardant les trombines de mes confrères/consoeurs, je me suis dit : « Donc on est d'accord, l'affaire est dans la poche ! » X-men : le commencement remplit totalement son cahier des charges et se paie le luxe d'être en plus un très bon film d'action.

Le film respecte non seulement la première trilogie X-men (laissez-moi me boucher le nez à la seule idée d'évoquer l'avorton de préquel grotesque consacré à Wolverine), mais également, ô miracle, l'esprit des comics ! C'est un réel soulagement, quand on sait que l'équipe aurait pu bâcler cette première adaptation. Mais Matthew Vaughn s'est attelé fidèlement à son sujet, retournant ainsi à la mythologie fondatrice : merci Bryan Singer d'avoir mis la main à la pâte du scénario et de la production !

Du côté du casting, c'est également un sans-faute avec d'excellents comédiens souvent plus habitués aux films d'auteurs : James McAvoy, Michael Fassbender, Rose Byrne, January Jones et Oliver Platt rivalisent de charisme. L'affrontement Charles Xavier / Erik Lehnsherr atteint des sommets épiques : on ne sait plus où donner de la tête tant les acteurs sont diablement magnétiques, développant chacun de leur côté les caractéristiques fondamentales de ceux qui seront Professeur X et Magneto. Tout, tout tout, vous saurez tout sur la genèse de Hank Mac Coy, dit « The Beast (Le Fauve) », sur les fissions internes entre les différents groupes de mutants, sur l'importance de la télépathie dans les pouvoirs qui leurs sont propres, sur la jeunesse de Mystique. Quant à Kevin Bacon, c'est LA bonne surprise du film (ce qui n'étonnera que ceux qui l'ont oublié) : en interprétant Sebastian Shaw, l'acteur parvient à une composition méchamment crédible, dont Magneto deviendra paradoxalement le digne hériter, reprenant sa philosophie : « Nous sommes l'avenir de l'humanité ».

Le film a la sagesse de redémarrer à la première scène du premier opus, et d'en développer avec talent les péripéties. L'action se sert habilement des rouages de la guerre froide, utilisant la crise des missiles de Cuba pour les besoins de la cause. X-Men : le commencement souligne avec intelligence les sentiments nationaux relatifs à cette période. Par la suite, les scénaristes se sont attachés à déployer la problématique inhérente à l'esprit X-Men : la place de l''individu par rapport au groupe ; l'esprit de conflit contre l'intégration. Le sujet est donc d'une brûlante actualité, et l'oeuvre écorche au passage quelques absurdités militaires, telles la loi du « Don't ask don't tell ». De même, l'humour n'est pas absent, avec un caméo de Wolverine de quelques secondes, ou bien les errances de jeunesse de Charles Xavier.

Pour ce qui est de la réalisation, sans être brillante, elle parvient à transcender le simple film d'action : Matthew Vaughn filme chaque scène cruciale comme une épiphanie, utilisant des cadrages majestueux qui permettent de comprendre l'importance de l'instant. L'utilisation de pas moins de cinq langages différents est également à souligner, tant le fait est rare dans une production américaine. Les scènes d'action, prenantes tiennent toutes leurs promesses. Un blockbuster qui divertit, c'est une bonne raison de le voir ; pur plaisir sans être abrutissant, il ravira les fans et les autres qui ne pourront plus jamais entendre de la même façon : « Peace was never an option».
 
Mathilde

 
 
 
 

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