Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Amore (Io sono l amore)


Italie / 2009

22.09.2010
 



AMORE DAVVERO





« - En arrivant à Milan, j’ai cessé d’être russe. J’ai dû apprendre à être italienne »

Amore est, dès son ouverture, un film envoûtant dans lequel on se laisse glisser et aspirer, nous plongeant dans une douce torpeur. Se déroulant dans l’Italie d’aujourd’hui, il nous séduit par son côté atemporel valsant entre un générique des années 70 et des décors rappelant les films de Visconti, tout en passant par une histoire qui frôle la tragédie grecque.

Dans cette grande maison bourgeoise où tout s’agite (du personnel aux trois enfants qui sans cesse vont et viennent) alors que la vie et l’amour ont en réalité quitté les lieux depuis longtemps, Emma erre comme un fantôme au milieu de cette « frénésie vide », se laissant peu à peu dépérir. Tilda Swinton, sublimée par la caméra de Luca Guadagnino, donne corps à cette femme sans vie, enfermée dans un monde trop étriqué et qui va peu à peu (re)devenir elle-même, renaître, se révéler et reprendre goût à la vie pour et grâce à un homme. Car Amore est aussi l’histoire très romanesque d’une femme qui s’affranchit de sa position sociale et quitte tout par amour. Ce sujet qui peut paraître quelque peu désuet et naïf est ici transformé en une véritable renaissance, un retour à la vie d’une femme en train de s’éteindre.

La mise en scène, quant à elle, est digne de la belle époque du cinéma italien. Rien n’est laissé au hasard, chaque plan étant maîtrisé. Tilda Swinton (également productrice du film) est sur le projet d’Amore avec Luca Guadagnino depuis onze ans, et ça se voit. Elle crève l’écran avec une élégance majestueuse que son corps, grand et élancé, ne fait qu’accentuer. Cette élégance colle aussi bien à la peau du personnage d’Emma étouffée que de celui d’Emma libérée par la suite. Elle porte en elle le film du début à la fin.

La renaissance de cette femme qui devient juste elle-même nous transporte et cette fresque sans âge est tout simplement... sublime.
 
morgane

 
 
 
 

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