Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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The Exorcist (L'exorciste)


USA / 1973


 



FLIPPE MYTHIQUE





"- Maman, qu'est-ce qui ne tourne pas rond en moi ? "

L'Exorciste est un film culte qui, plus de 25 ans après sa sortie, demeure l'un des films les plus terrifiants jamais réalisés. Nettement plus marquant que tous les Scream qu'Hollywood réalise de nos jours. Un des films qui a hanté l'esprit des spectateurs jeunesse et provoqué bon nombre de cauchemars Même si les ajouts pour la nouvelle version- final cut, voulu par le réalisateur, fleurent bon le coup marketing, la ressortie de ce sommet de l'horreur est donc une brillante idée.
Après avoir revu L'Exorciste, ce qui surprend, ce qui est remarquable, c'est l'originalité de la construction et le pari réussi de miser sur la suggestion plutôt que sur l'effet gore même si bien évidemment c'est les images de la petite Regan possédée qui marque longtemps les esprits.
William Friedkin et William Peter Blatty privilégient en effet l'angoisse psychologique pendant la première heure et demie du film en créant une atmosphère lourde, pesante qui porte le spectateur à bout de nerf, le préparant à l'horreur de la séquence de l'exorcisme. A cette fin, le scénario est volontairement déroutant, déconstruit à l'extrême, avec ce prologue en Irak, inutile d'un point de vue narratif mais si essentiel pour installer l'ambiance fantasmagorique, des personnages secondaires décalés comme le lieutenant de police très hitchcockien ou encore la disparition d'un des personnages centraux, le Père Merrin pendant les ¾ du film.
Certes, les agissements de Regan possédée sont trop exagérés et font aujourd'hui beaucoup moins peur, c'est d'ailleurs l'un des défauts du films, mais le réalisme psychologique des personnages, l'immersion dans des lieux habituels, -l'hôpital, la maison des MacNeil, crée une impression de réalisme oppressante et donc on est scotché au fond de nos fauteuils.
Brillante aussi est la réalisation de William Friedkin qui parvient à faire frissonner le spectateur en montrant un simple escalier particulièrement pentu, qui arrive à provoquer une montée d'angoisse incontrôlable avec un prêtre qui marche sur Tubular Bells de Mike Oldfield .
L'interprétation est également exceptionnelle. Plus que la performance mythifiée de la petite Linda Blair dans le rôle de Regan, c'est celles d'Ellen Burstyn et Jason Miller qui sont remarquables. Ellen Burstyn est absolument incroyable en mère apeurée, passant de la résignation à la colère en un battement de cil. Quant à Jason Miller, il parvient à merveille à faire passer toutes les contradictions de son personnage, le Père Karras qui, marqué par la mort de sa mère, doute de sa propre foi. L'Exorciste reste donc l'un des meilleurs films d'horreur jamais mis en scène. Certains effets ont un peu vieilli, comme lors des scènes d'exorcisme mais l'ambiance, l'atmosphère est véritablement unique. Amen.
 
yannick

 
 
 
 

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