Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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 (c) Ecran Noir 96 - 24


  



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Désaccord parfait


France / 2006

08.11.2006
 



MESENTENTE CORDIALE





"- Alice tu es superbe, tu n'as presque pas changé.
- J'aimerais te retourner le compliment.
" Le démarrage poussif ne nous décourage pas. Pas que nous ayons une grande confiance dans le cinéaste De Caunes mais nous pensons que le duo Rochefort / Rampling fera l'affaire, sauvera les scènes, nous emballera. Les vacheries bien senties nous font même espérer un Mr et Mme Smith, sans les flingues. Taratata. Le rythme inexistant, des raccords maladroits, la mise en scène plate pour ne pas dire catastrophique donnent des allures de "Au Théâtre ce soir". Un Ruinard qui gagne un Batar, les scénaristes donnaient le bâton pour se faire battre. D'autant que le script dissipe vite le mystère et révèle trop vite l'intrigue pour nous captiver jusqu'au bout. Et les seins de Rampling ne suffiront pas à nous émoustiller. "Nice try" mais un peu vain.
La comédie est croulante, un zeste sénile, sorte de crépuscule des Dieux, un peu pourris à l'intérieur. On se fiche complètement du mélo et des bons mots. Tout est téléphonie. On aurait décroché depuis longtemps si l'abattage de Monsieur Jean et la jubilation de Miss Charlotte ne possédaient pas ce petit souffle au coeur.
Il faudra donc attendre l'intrusion de l'excentricité pour trouver un intérêt quelconque au film. Ce nouveau riche canadien aux accents québécois, le prince de la "peanuts", offre les rares moments caustiques. Rochefort excelle en singe et les dialogues sur l'état de la culture démontrent à quel point ce brillant comédien et sa partenaire se désolent d'avoir à jouer les chimpanzés dans un divertissement prévu pour des multiplexes et des soirées télé alors qu'ils rêvent de Don Quichotte et Shakespeare.
La mise en abîme est cruelle. Les gags font rire jaune. Cet ode à l'amour indéfectible se voit gâcher par un final raté, sans beauté. Mais on comprend que le cinéaste voulait ainsi rendre hommage à son père, sa mère. Et finalement c'est bien le fils qui ne sait pas ce qu'il doit devenir : brillant financier ou peintre. Il n'a donc pas encore trouvé l'accord parfait.
 
v.

 
 
 
 

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