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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Anna Sanders Films, Donaldson Polakoff Productions
Distribution : Bodega
Réalisation : Charles de Meaux
Scénario : Charles de Meaux
Montage : Guillaume Le Du
Son : Jean-Christophe Julé
Musique : Pierre Mikaïloff
Durée : 90 mn
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#132 : Romain
Caroline Ducey : Caroline
Melvil Poupaud : Alex
Yann Collette : le consul
Thibault de Montalembert : le docteur de Montalembert
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Shimkent Hotel
France / 2003
23.04.03
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Son deuxième long métrage, le réalisateur Charles de Meaux (Le pont du trieur) est allé le filmer au fin fond de l’Asie centrale, entre Ouzbékistan, Tadjikistan, Kazakhstan et Kirghizstan. Il savait que les conditions de travail seraient difficiles sur place, notamment à cause de la géographie de la région. Il a donc emmené avec lui une équipe de techniciens et d’acteurs réduite au minimum syndical. Le réalisateur déclare que c’est avant tout «un vrai choix ». «Je voulais essayer de faire comme ces musiciens qui font un disque avec un sampler, voir si cette révolution dans la musique pouvait avoir lieu au cinéma». Le matériel est donc lui aussi réduit à sa plus simple expression puisque le film a été tourné exclusivement en vidéo analogique.
«Ce qui m'intéressait, c'était de pouvoir filmer les visages, les regards, le grain de la peau, les rides, les yeux», raconte-t-il. Une envie de coller à la réalité qui va bien plus loin puisque l’histoire de ces trois jeunes français qui partent chercher fortune en ex-URSS est basée sur plusieurs histoires vraies que De Meaux à collectées au fil de ses rencontres. «J’ai rencontré beaucoup de gens comme ça», confesse le réalisateur, «aussi bien des gens qui travaillaient pour Bouygues ou L’Oréal qu’un corse qui était parti là-bas pour vendre de l’huile d’olive». Et l’usine qui a été utilisée comme décors pour le film est une vraie usine qui ne s’est pas arrêtée pendant le tournage.
Pour l’accompagner dans ces contrées peu accueillantes, Charles de Meaux a dégotté trois des jeunes acteurs français les plus en vogue ses derniers temps : Melvil Poupaud, Romain Duris et Caroline Ducey. Cette dernière fut révélée (dans toutes les positions) par la Romance de Catherine Breillat, où elle donnait la réplique (et pas que ça d’ailleurs) à Rocco Sifferedi. Depuis elle a fait du chemin. Alors qu’elle était Carrément à l’Ouest pour Jacques Doillon en 2000, elle passe à l’Est pour Charles de Meaux, et se retrouvera bientôt dans Corps et âmes, un thriller de Yves Thomas. Romain Duris n’est plus à présenter depuis qu’il a explosé dans l’Auberge espagnole. Quant au séduisant Melvil Poupaud son actu se trouve en ce moment plus du coté des salles de concerts, que dans les salles de cinéma. Le chouchou de Raoul Ruiz (pour qui il a déjà joué 7 fois) a sorti son premier album solo, "Simple appareil", en juin 2002. Il entame actuellement une série de dates à Paris et semble très investi dans cette nouvelle carrière.
Pour lui «le cinéma c'est 80 % de chance, on est plus maître de son destin dans la musique". Le destin semble en tous cas vouloir réunir Poupaud et Duris, qui seront tous les deux à l’affiche du Divorce de James Ivory dont la sortie est prévue pour cet automne.
dominique
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