Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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 (c) Ecran Noir 96 - 24


  

Production : Little Bear, TF1 Films, Les films flam, Topaze bleue
Réalisation : Guillaume Nicloux
Scénario : Guillaume Nicloux
Montage : Guy Lecorne
Photo : Pierre-William Glenn
Musique : Eric Demarsan
Durée : 100 mn
 

Josiane Balasko : Michèle Varin
Eric Caravaca : Sylvain Bazinsky
Frédéric Pierrot : Daniel
Thierry Lhermitte : Manéri
 

site officiel
 
 
Cette femme-là


France / 2003

15.10.03
 

Guillaume Nicloux est auteur et cinéaste. Il a notamment écrit "Le Saint des seins", "Le destin est une putain", "Des brutes et des méchants". Par ailleurs, il a réalisé Faut pas rire du bonheur (1995), Le Poulpe (1998) et Une affaire privée (2002). Des polars à l'humour noir. "Je suis attiré par les univers où l'angoisse côtoie l'ironie et où la violence n'est jamais très éloignée des liens amoureux", avoue le cinéaste.




Il a écrit son nouveau long métrage pour Josiane Balasko, désormais en bonne place pour les César. "C'est son éventuelle acceptation qui a guidé l'écriture. Je ne suis pas très préoccupé par l'étiquette des actrices et des acteurs", confirme Nicloux. Il réemploie d'ailleurs Thierry Lhermite dans son personnage de François Manéri (Une affaire privée) lors d'une séquence réunissant enfin les deux acteurs du Splendid (une première depuis Grosse Fatigue en 1994. Nicloux évoque d'ailleurs un retour de Lhermitte et Balasko devant sa caméra : "Il est probable que leurs aventures (à Varin et Manéri, ndlr) ne s'arrêtent pas là et que d'autres personnages viennent nourrir l'étrange famille qui est en train de prendre forme".
Le film a failli s'appeler L'ombre d'une femme. Mais finalement Cette femme-là a suffit. Balasko explique que "c'est un beau titre, simple, et paradoxalement tendre..." Produit par la société de Tavernier, le film mise tout sur la performance de Balasko, qui a réappris ses gammes avec Nicloux : "C'est sa façon de me faire jouer qui m'a frappée. C'est une musique dans laquelle il faut rentrer. Une façon de jouer où il n'y a pas besoin de montrer, tout à fait le contraire d'une comédie. À chaque fois je me disais intérieurement "Ne fais pas un effet". Ce n'est pas une expérience, c'est un enrichissement. J'ai retrouvé des choses que j'avais apprises quand je prenais des cours chez Tania Balachova mais que je n'avais jamais utilisées." À l'origine entre Nicloux et balasko, il y a des points communs : l'amour du polar, de la SF, du fantastique. "J'ai aimé le scénario d'abord parce qu'il m'offrait un rôle qu'on ne me propose jamais, c'est-à-dire introverti et dépressif, un personnage quotidien, bien qu'en proie à des problèmes psychologiques graves." Balasko a joué dans peu de drames. Pourtant il s'agit souvent de rôles très marquants dans sa filmographie : Hôtel des Amériques (Téchiné), Trop belle pour toi (Blier), Tout le monde n' pas eu la chance d'avoir des parents communistes (Zilberman), Un crime au paradis (Becker) où elle est méconnaissable. C'est pourtant l'une des actrices frnaçaises les plus populaires de ces trente dernières années, avec 18 films dont elle est la vedette qui ont su séduire plus d'un million de spectateurs. Son plus gros succès est d'ailleurs Gazon Maudit (4 millions de tondeurs), qu'elle aussi écrit et réalisé.
On notera enfin que la photo est signée Pierre-William Glenn, à qui l'on doit La Nuit américaine, L'horloger de saint-Paul, Monsieur Klein, Le juge et l'assassin, Série noire, Le Choix des Armes, Coup de torchon, La mort en direct, Loulou, A dry white season. La musique est signée Eric Demarsan, compositeur des films de Melville (Le cercle rouge), Leconte (Les Spécialistes), Costa-Gavras (Section spéciale).
Avec une sortie normale (250 copies) et un matraquage tout azimut, on peut s'attendre au meilleur. Cependant les films noirs français n'ont pas la côte (Sur mes lèvres en est la plus parfaite illustration) et Nicloux, malgré de bonnes critiques, n'a jamais pu dépasser les 500 000 amateurs.  
 
vincy
 
 
 
 

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