Berlin 2016
18 films en compétition pour le jury de Meryl Streep. Le grand chelem des festivals est lancé pour la saison 2016, avec, au programme Denis Côté, Jeff Nichols, André Téchiné et Mia Hansen-Love.


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 (c) Ecran Noir 96 - 24









Présidente : Isabelle Adjani
Maître de Cérémonie : Gad Elmaleh

Césars d'honneur :
Will Smith, star hollywoodienne, en promo pour Hitch
Jacques Dutronc, acteur déjà césarisé s'étant lamentablement planté avec Pédale dure en 2004.

Commentaires du palmarès
Entre le plus populaire et le plus ambitieux, sans oublier le plus applaudit par la critique, l'Académie a préféré l'esquive. Par défaut elle récompense le plus audacieux, le plus surprenant, le moins attendu.
Trop de choix tue le choix et ce sont les petites productions, les films "à la marge" qui s'en sont sortis le mieux : L'Esquive, Quand la mer monte. Fiasco pour les Choristes. Casse limitée pour Jeunet. Cornillac, Cotillard, Ulliel confirment leur popularité et les espoirs immenses placés en eux. la soirée, tiède, manquait d'hommages (Villeret, De Broca...). Les honneurs n'étaient pas à la hauteur.
Alors on retiendra le joli sacre de Yolande Moreau. Et surtout la nuit fauve de L'Esquive - film, réalisateur, scénario, espoir féminin. A la Collard. Invasion berbère. D'ailleurs entre Gad Elmaleh et isabelle Adjani, les César étaient sous le soleil de l'Algérie, de l'immigration, de cette France ignorée tant chez Barratier que chez Jeunet. L'excès de nostalgisme n'a pas payé. Les César ont préféré aider des films qui méritaient un coup de pouce. Et qui étaient inscrits dans leur temps. Pour Desplechin, la claque est magistrale. Mais à trop filmer Saint Germain des Prés, on se coupe de la réalité. Jolie leçon où pour une fois les persévérants ont gagné.



Un mariage en vue?





Un film non français, on plaisante, a reçu 12 nominations et bat ainsi le champion du box office. Toujours est-il que ces César ont surpris : des hits populaires (8 nominations pour Les Choristes, 7 pour 36 Quai des orfèvres), le favori de la critique parisienne (7 nominations pour Rois et Reine) et un petit film indépendant sorti il y a un an (5 nominations pour L'Esquive) ont éclipsé les Jaoui, Assayas, Tavernier, Téchiné, Leconte et cie... Bref on peut considérer que ce sont ceux qui ont défié le système (producteurs, subventions, télévisions) qui s'en sont le mieux sortis. Hormis Desplechin, ce sont des nouveaux venus ou notre seul cinéaste "mondial" qui sont parvenus à séduire.
On peut également se réjouir du bras d'honneur de la profession qui a osé plébisciter le Jeunet (même si on le voit mal faire une razzia sur les scultpures compressées). De même les nominations de Poelvoorde, Moreau, Kechiche rafraîchissent l'académisme habituel de la cérémonie.
En revanche on s'étonne du snobbisme anti-Cannes cette année. Primés au festival, les trois films français récoltent des broutilles. Il est fort possible que les César choisissent alors un consensus entre Les Choristes et Rois et Reine. La dispersion semble le meilleur moyen de n'oublier personne. Il n'y a pas de favoris, et le multi-nommé pourrait se retrouver nu.
Le mariage n'est donc pas assuré pour Un long dimanche de fiançailles, déjà privé d'Oscars. On ne se livrera à aucun pronostic tant, finalement, cette cérémonie a peu d'intérêt. Peu de surprises, peu de risques artistiques. Les enjeux sont ailleurs : le piratage, le financement, la distribution, l'exportation et surtout l'écriture, parent pauvre de notre 7ème art.
On se penchera d'ailleurs davantage sur les catégories des films étrangers et films européens. la compétition y est rude. Moore, bis?



vincy