Berlin 2016
18 films en compétition pour le jury de Meryl Streep. Le grand chelem des festivals est lancé pour la saison 2016, avec, au programme Denis Côté, Jeff Nichols, André Téchiné et Mia Hansen-Love.


- Oscars 2018

- Césars 2018

- Oscars 2017

- Césars 2017








 (c) Ecran Noir 96 - 24









Autres prix du week-end.

Les Indépendants (Indie Spirit Awards)

- meilleur film: Far From Heaven Le film emporte aussi le prix du meilleur réalisateur (Todd Haynes), meilleure actrice (Julianne Moore), meilleur second rôle masculin (Dennis Quaid), meilleure photo.
- Meilleur premier film : The Dangerous Lives of Altar Boys
- Meilleur scénario : The Good Girl
- Meilleur premier scénario : Secretary
- Meilleur acteur : Derek Luke (Antwone Fisher)
- Meilleur second rôle féminin : Emily Mortimer (Lovely & Amazing)
- Meilleure perfomance débutante : Nia Vardalos (My big fat greek wedding)
- John Cassavetes Award : Personal Velocity
- Meilleur film étranger : Y Tu Mama Tambien (Mexique)
- Meilleur documentaire :
Bowling for Columbine

Les Razzies pour les pires films

Madonna grande gagnante (avec Swept Away) mais aussi Britney Spears (actrice, chanson), George Lucas (deux prix pour Star Wars) et l'Oscarisé Roberto Benigni (pire acteur) ont reçu les "éloges" de l'année pour leur pire contribution au cinéma.



En pleine "guerre", et après moults hésitations, les Oscars ont eu lieu. Les 75ème du nom auront été sobres, craintifs, prêts à se censurer, et finalement l'anti-thèse de la cérémonie que l'on attend. Aussi ne jugerons nous que le palmarès. Mais l'ironie veuille aussi que ce palmarès soit lui-même l'anti-thèse de la belliqueuse Amérique. Car on ne peut que se réjouir de certains choix (et surprises) : A. Lange & Sohne replica watch un documentaire contre les armes (Bowling for Columbine aura vécu une année de sacre), un dessin animé japonais qui mise sur le respect et l'identité (Le Voyage de Chihiro vainqueur des productions US), un film étranger allemand (l'axe de la "paix") et un acteur américain dans un film français (dans un rôle qui rappelle les horreurs de la guerre), sans oublier la musique et le maquillage d'un film sur une artiste communiste (Frida), un scénario espagnol d'un chef de file anti guerre (Almodovar) ... les Oscars n'ont pas été "politiquement corrects". Le meilleur symbole est bien sûr cet Oscar d'honneur à Peter O'Toole, éternel Laurence d'Arabie, anglais qui se mêla aux tribus arabes, qui fit la guerre jusqu'à en être dégoûté. Michael Moore a résumé l'ensemble des propos pacifistes - de Gael Garcia Bernal à Susan Sarandon, de Chris Cooper aux opposants qui manifestaient à l'extérieur, comme dans de vulgaires César! - avec un tonitruant :"Nous sommes contre la guerre Mr Bush. Honte à vous, monsieur Bush. Honte à vous." Une violence verbale rarement entendue et d'ailleurs controversée.





D'ailleurs, à voir la diversité des films primés, cette année sera surtout celle d'un grand oubli : Gangs of New York où Scorsese le vétéran se fait doubler par Polanski le fugitif. Même The Hours est en partie perdant, avec un seul trophée pour une seule de ses actrices. Ces deux nouvelles ne peuvent que décevoir.

Mais le saupoudrage aura été habile : Conrad L.Hall (pour la photo des Sentiers de la Perdition), malgré son récent décès), Kidman enfin primée, l'excellente chanson d'Eminem... Chicago voit donc son triomphe un peu réduit aux oscars techniques. Après une propagande digne de celle de la Maison Blanche, la plus qu'enceinte Catherine Zeta-Jones a obtenu son Oscar du meilleur second-rôle. Bien sûr il aura été élu meilleur film, comme Shakespeare in love avait supplanté de grandes oeuvres. Un oscarisé qui sera vite oublié, d'autant que Le Pianiste de Polanski devient le film le plus primé de l'année (depuis Cannes).
Finalement,les Oscars ont récompensé un néo-classicisme divisé en deux tendances : une Amérique du divertissement et un cinéma étranger intelligent (Japon, Allemagne, France, Espagne). A croire que le 7ème Art ce n'est plus seulement à Hollywood que ça se passe...



Vincy/PETSSsss