Berlin 2016
18 films en compétition pour le jury de Meryl Streep. Le grand chelem des festivals est lancé pour la saison 2016, avec, au programme Denis Côté, Jeff Nichols, André Téchiné et Mia Hansen-Love.


- Oscars 2018

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- Césars 2017








 (c) Ecran Noir 96 - 24






Palmarès

Le Grand Prix Ciné Junior a été attribué pour cette 8e édition au film iranien Avions de papier, de Fahrad Mehranfar, à l'unanimité.

Farhad Mehranfar est né en 1959 en Iran, dans la région du nord de Bandar Anzali.
Diplômé du Collège d'Art, il a réalisé de nombreux films de court métrage, la plupart à la frontière poétique du documentaire et de la fiction.
En Iran comme à l'étranger, il a remporté de nombreux prix dans les festivals, notamment au Festival international de courts métrages d'Oberhausen.
Avions de papier est son premier long métrage de fiction.



PRESENTATION DU FESTIVAL INT'L CINEMA JEUNE PUBLIC





- LES LIEUX
Le festival est décentralisé sur 17 villes du département
- L'OBJET
Permettre aux enfants du Val-de-Marne de découvrir des films français et étrangers de qualité (inédits ou oeuvres plus anciennes dont les cinémas ne peuvent plus disposer facilement). Aider concrètement la diffusion des films destinés au jeune public, notamment dans les salles municipales et associatives du département.
- LA PROGRAMMATION Le collectif "Ciné Junior 94" a procédé à la sélection des 8 films de long métrage en compétition et des programmes montrés dans les autres sections du festival. Ce travail est mené tout au long de l'année qui précède chaque édition du festival.
- LE TRAVAIL PEDAGOGIQUE Afin de présenter les différents films et programmes de court métrages aux enseignants et aux autres adultes intéressés, le festival édite des dossiers 4-pages rédigés par des critiques de cinéma. Pour approfondir trois films de la compétition un groupe partenarial a été mis en place par l'Inspection académique du Val-de-Marne ayant pour but d'élaborer des pistes pédagogiques, acoompagnées d'extraits des films choisis (et fournis aux classes intéressées en cassette vidéo et audio).
- LE JURY
Le jury est composé de personnalités du cinéma : Margot Abascal (Comédienne), Chantal Bagilishya (directrice de production), Emmanuelle Skyvington (journaliste), Annie-Françoise Million (responsable de communication à l'Education nationale). Et il est présidé par Férid Boughedir, réalisateur tunisien du film "Halfaouine - l'enfant des terrasses". Il attribue à l'un des films en compétition le Prix Ciné Junior d'un montant de 50 000 F : cette somme aidera sa distribution en France.

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Débat en ouverture

A travers un débat ambitieux sur "les salles municipales à l'heure des cinémas multiplex", Eliane Hulot a souligné l'importance de soutenir ce genre d'événement que représente Ciné Juior 94. Les salles municipales conservent la particularité d'offrir un cinéma de qualité, de découverte, et de connaissance. Pour preuve que le Conseil Général privilégie ce genre de cinéma, il a investit 1 million de francs en 1997, essentiellement consacré à l'aide à la réalisation de jeunes cinéastes.
Reste la question essentielle émanant de ce débat : faut-il opposer une réalité des multiplex à la réalité des cinémas d'art et d'essai ?
Rappelons que le phénomène des multiplex est apparu en France vers 1993. Stratégiquement, ces "usines" du cinéma se sont installées en périphérie. En effet, les atouts d'une telle implantation se résument en 3 points : attractif, services, accessibilté.
Attractif, car la clientèle se trouve principalement en banlieue. Il est donc logique qu'ils s'ontallent là où il y a un gisement de clientèle. Services, car bien souvent ils offrent un service supérieur aux cinémas indépendants , tel le parking gratuit. Accessibilité, puisque, il faut l'avouer, il est bien souvent plus simple d'aller dans un multiplex que dans un cinéma municipal.
Mais il faut remarquer qu'il existe ici des logiques de marché presque inévitables. Ainsi, il s'agit, par exemple, de priver les concurrents de copies du marché. On s'assure ainsi le maximum de clientèle. On présente des films à recettes, car c'est plus rentable.
Mais le plus grand danger de ces multiplex, c'est leur économie, leur fonctionnement commercial. Ainsi, si dans 3-4 ans, ils disparaissent, ils feront courir des risques économiques à toute la branche...
A ce jour, on peut toujours critiquer l'hégémonie de ce genre de salles. Cela implique, par exemple, un modèle de création et de productions de films. Force est de constater qu'il y a un modèle globalisant de consommation qui se met en place. Et cette conception du cinéma met en danger la création de cinéma indépendant. Puisque le but hégémonique de ce genre de jeu, c'est l'extermination...
Enfin, rappelons tout de même que le cinéma indépendant est un cinéma de proximité. C'est une salle avec une programmation réalisée en indépendant, qui des choix en connaissance de cause en ayant vu les films au préalable.
Il faut maintenant une réelle volonté politique pour éviter la mort des cinémas indépendants, car le cinéma reste important au niveau culturel. Mais, hélas, le discours sur la politique culturelle est quelque peu oubliée par les politiques pour des raisons que nous connaissons : audimat, populisme, élections... Parfois, on est en droit de se demander si les élus oublient cette notion de service public (?).
Néanmoins, et c'est tant mieux, il n'y a pas encore vraiment de fermetures de salles municipales (sauf Angoulème, par exemple) à cause des multiplex... Pourvu que ça dure !