Berlin 2016
18 films en compétition pour le jury de Meryl Streep. Le grand chelem des festivals est lancé pour la saison 2016, avec, au programme Denis Côté, Jeff Nichols, André Téchiné et Mia Hansen-Love.


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 (c) Ecran Noir 96 - 24









24 février 2012
Président de la cérémonie : Guillaume Canet
Animateur : Antoine de Caunes
Hommage : Annie Girardot

Compte rendu de la soirée



Palmarès : The Artist, no surprise isn't it?





The Artist repart avec 6 trophées, dont les deux plus prestigieux (film et réalisateur) mais aussi celui de la meilleure actrice pour Bérénice Bejo (dans la catégorie sans doute la plus ouverte). A l'inverse Polisse repart comme le grand perdant de la soirée avec deux César sur 13 nominations. Même l'Exercice de l'Etat s'en sort mieux grâce à ses prix pour le scénario original et le second rôle masculin, Michel Blanc (qui en gagne enfin un après huit tentatives!). Les Césars ont créé quand même quelques surprises : Le chat du rabbin comme meilleur film d'animation (dans une catégorie mélangeant courts et longs métrages) face au Tableau, Le cochon de Gaza comme meilleur premier film, Carmen Maura enfin honorée dans son 2e pays cinématographique...
Pas de larmes dans une séquence émotion attendue pour Maïwenn, snobée au profit du favori pour les Oscars. Les choix des 4 000 professionnels auront manqué d'audace. Le choix de The Artist montre bien le conservatisme du moment. Un consensus qui surévalue ce charmant film alors que le cinéma français démontre chaque mois une diversité réjouissante. On aurait pu s'attendre à un saupoudrage mieux équilibré.
Il faut donc se rabattre sur le César du meilleur acteur pour nous consoler. Pour une fois, les Césars ont choisi un acteur de comédie, un quasiment nouveau venu dans le 7e art, en tant que tête d'affiche en tout cas, un enfant de la génération Jamel, au détriment de comédiens confirmés. On attendant Dujardin, favori des Oscars, qui le méritait certainement depuis quelques années. Avec le sacre de The Artist, le choix était d'autant plus logique. On a finalement eu Omar Sy pour son rôle généreux dans Intouchables. Manière noble de récompenser le 2e plus gros succès français de l'Histoire. Mais surtout, même s'il s'agit d'un détail, cette vedette-maison (Canal +) venue de Trappes et du petit écran, est le premier acteur français noir a recevoir cette distinction alors même que beaucoup se plaignent d'une sous-représentation de la diversité dans le cinéma et à la télévision. Un symbole. Et le seul vrai sourire de la soirée. L'image qu'on retiendra de ces 37e Césars, déjà un peu oubliés.

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Nominations : des films populaires, une touche cannoise et une oritentation féminine

6 films sur 7 dans la catégorie reine : les sélections cannoises ont fournit l'essentiel des nominations pour les Césars 2012. Polisse, prix du jury, arrive en tête avec 13 nominations (dont 7 pour les interprètes!), devant L'exercice de l'Etat (11), The Artist (10) et Intouchables (9). Car le film le plus populaire de l'année, et le 2e film le plus populaire du cinéma français, n'a pas été oublié, y compris dans des catégories souvent oubliées pour les comédies.
C'est l'autre enseignement de cette liste : les films nommés ont été des films à succès. Est-ce parce que les spectateurs n'ont pas si mauvais goût? Professionnels et publics se rejoignent cette année. Cela veut aussi dire que des oeuvres plus radicales n'ont pas trouvé grâce aux yeux des votants : Hors Satan par exemple ; ou encore L'apollonide, qui n'est dans aucune grande catégorie ; même Guédiguian n'a pas été retenu autrement que pour son épouse d'actrice. Pater pourrait être l'exception (meilleur film et meilleur réalisateur) et on pourrait regretter l'absence de Lindon dans les nominations. Mais Polisse, The Artist, Intouchables ont dépassé le million d'entrées, Le Havre et L'exercice de l'Etat ont séduit au delà des espérances. On retrouve le même phénomène dans la catégorie du meilleur film étranger.
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Ce qu'on retiendra surtout c'est évidemment la touche féminine de cette édition 2012. Deux films réalisées par des femmes, Polisse et la guerre est déclarée, squattent les catégories artistiques et techniques. Idem pour les nominations au César du meilleur premier film.Même si elles restent minoritaires, les réalisatrices ont montré que le vent frais qui souffle sur le cinéma français venait d'elle. Les deux films ont des sujets très différents : mais ils sont tournés avec une vraie liberté, une envie d'aller au plus près de la vérité, et sans ennuyer. Au contraire, elles cherchent l'émotion, à travers des visages ou des images. Mais dans les deux cas c'est un cinéma vif qui est reconnu.



vincy