Berlin 2016
18 films en compétition pour le jury de Meryl Streep. Le grand chelem des festivals est lancé pour la saison 2016, avec, au programme Denis Côté, Jeff Nichols, André Téchiné et Mia Hansen-Love.


- Oscars 2018

- Césars 2018

- Oscars 2017

- Césars 2017








 (c) Ecran Noir 96 - 24






Vesoul sur le blog pour suivre le Festival au jour le jour

L'édition 2008

Le site internet du festival
15e Festival des Cinémas d’Asie du 10 au 17 février 2009
Majestic, espace des Lumières, Vesoul

Le jury international

Présidente : Fatemeh Motamed-Arya (actrice iranienne)
Jeffrey Jeturian (réalisateur philippin)
Indu Shrikent (membre fondateur de ENTPAC Inde et codirectrice du festival Cunefan)
Li Yang (cinéaste chinois)

Les longs métrages de fiction en compétition

- Le mirage de Zhou Hongho (Chine)
- Daytime drinking de Noh Young-seok (Corée du Sud)
- Gulabi talkies de Girish Kasaravalli
- Pesantren de Nurman Hakim (Indonésie)
- L’aube du monde d’Abbas Fahdel (Irak)
- Un cadeau pour Staline de Roustem Abdrashev (Kazakhstan)
- 100 de Chris Martinez (Philippines)
- Flowers in the sky de Prasanna Vithanage (Sri Lanka)
- Cape n°7 de Wei te-sheng (Taïwan)

Les autres sections

- Compétition documentaire
- Hommage à la Makhmalbaf film house
- Francophonie d’Asie : les réalisatrices libanaises
- Panorama thématique : "Plein les yeux"
- Japanimation
- Jeune public



L’ASIE PLEIN LES YEUX





Vous vous souvenez de cette publicité pour une marque de voiture à qui l’on promettait systématiquement que ses produits "ne marcheraient jamais" ? C’est peut-être ce que certains ont pensé, au printemps 1995, lorsque le premier festival des Cinémas d’Asie s’est tenu à Vesoul (Haute-Saône). A l’époque, il n’y avait pas de compétition mais une sélection thématique ("tradition et modernité" ) et une programmation jeune public destinées à sensibiliser les spectateurs de l’Est de la France à des cinématographies qui, à l’époque, étaient loin d’être aussi diffusées (et à la mode) qu’aujourd’hui.

Quatorze ans et quelque 700 films plus tard, la 15e édition du FICA n’a définitivement plus rien à prouver. La manifestation, qui a reçu et honoré les plus grands (Hou Hsiao-Hsien, Stanley Kwan, Jafar Panahi…), s’est imposée comme l’une des plus importantes d’Europe, tout simplement incontournable pour ceux qui désirent un instantané annuel de la totalité de la production asiatique, de l’Asie centrale à la Chine et de la Turquie aux Philippines.

C’est pourquoi l’on découvre avec une certaine gourmandise le menu concocté pour ce 15e anniversaire et qui s’articule autour d’un hommage de grande envergure à la Makhmalbaf Film House, l’école de cinéma et maison de production créée par le réalisateur iranien Mohsen Makhmalbaf. Ce dernier recevra un Cyclo d’honneur pour l’ensemble de sa carrière et fera l’objet d’une rétrospective en dix-huit longs métrages, dont un inédit et cinq premières françaises. Au programme, ses propres œuvres (Kandahar, Le silence, Salam cinema…) mais aussi celles de sa femme, Marzieh Meshkini (Le jour où je suis devenue femme, Chiens égarés), et des ses deux filles : Samira (La pomme, Le tableau noir) et Hana (Le cahier, Joy of madness), le tout en leur présence.

Visages des cinémas d’Asie contemporain

Pour compléter, l’indispensable partie compétitive du Festival se divise en deux sections : longs métrages de fiction et documentaires. Dans la première, on retrouve beaucoup de premiers films, et quelques auteurs confirmés comme Roustem Abdrachev (Un cadeau pour Staline, présenté en ouverture du festival de Pusan), Abbas Fahdel (documentariste irakien dont c’est le premier passage à la fiction) et Girish Kasaravalli (Gulabi talkies). Dans la seconde, c’est un véritable panorama des problématiques du monde asiatique qui nous mène de la reconstruction par le théâtre en Afghanistan (Alexandra Paraboschi) aux réalités clandestines de la Birmanie (Alain Mazars), en passant par les difficultés de devenir mannequin en Iran (Marjan Alizadeh) ou l’école nomade de la taïga sibérienne (Michel Debats).

Et ce n’est pas tout ! A année exceptionnelle, programmation hors du commun avec une autre section thématique intitulée "francophonie d’Asie" et se concentrant sur les réalisatrices libanaises. Soit un douzaine de films témoignant des réalités du pays perçues par un regard de femme : la guerre civile au début des années 80 à Beyrouth (Dans les champs de bataille de Danille Arbid), les conséquences de la guerre de l’été 2006 (Je veux voir de Joana Hadjithomas et Khalil Joreige), les hypocrisies de la société libanaise (Caramel de Nadine Labaki), la mémoire de Beyrouth (Il était une fois Beyrouth de Jocelyne Saab), etc.

Enfin, la traditionnelle sélection thématique propose cette année de nous en mettre "Plein les yeux" avec des films d’action, en costumes et à grand spectacle comme Les cendres du temps redux de Wong Kar-wai, Le roi et le clown de Wang-ui Namja, Jodhaa Akbar d’Ashutosh Gowariker ou encore La servante et le samourai de Yamada Yoji. Si l’on ajoute à cela une programmation spécifique Japanimation et jeune public (dont deux les inédits Komaneko de Goda Tsuneo et Piano Forest de Kojima Masayuki) ainsi que deux avant-premières prestigieuses pour l’ouverture (Chant des mers du sud de Marat Sarulu) et la clôture (Tokyo sonata de Kyoshi Kurosawa), on a une idée assez précise de la partie purement cinéphile du Festival. Mais Vesoul, c’est aussi des rencontres et des échanges avec les artistes, facilement abordables dans le lieu unique où ont lieu les projections, et une ambiance extrêmement conviviale qui garantit une vie nocturne aussi riche que dans un film de Hou Hsiao-Hsien, période Millenium mambo.



MpM