Berlin 2010 : un 60e anniversaire plus intrigant que glamour

Posté par MpM, le 21 janvier 2010

2010_0001_popup2.jpgPour ses 60 ans, par ailleurs célébrés en grande pompe, le festival international du film de Berlin a choisi une sélection rigoureuse manifestant plus que jamais l'envie de découverte qui caractérise le festival. Il aurait été facile de céder à la tentation du catalogue de grands noms, mais les organisateurs de la Berlinale ont préféré privilégier le renouveau et la curiosité avec plusieurs premiers films et des oeuvres venues de pays à la cinématographie généralement moins diffusée comme la Norvège, l'Autriche ou la Suède. Le fait que peu de films de réalisateurs de grande envergure ait été disponibles (nombre d'entre eux sont en tournage) a dû également peser dans la balance...

Mais qui s'en plaindra ? Pas les amateurs de stars, puisque celles-ci seront malgré tout au rendez-vous en la personne de Ben Stiller (Greenberg de Noah Baumbach), Julianne Moore (The Kids Are Alright de Lisa Cholodenko), James Franco (Howl de Rob Epstein et Jeffrey Friedman)  ou encore Leonardo Di Caprio (Shutter Island de Martin Scorsese). Pas non plus les cinéphiles, puisqu'il est toujours excitant de découvrir la vision de cinéastes venus du monde entier, même si ce dernier se résume principalement à l'Europe du nord et de l'est, aux Etats-Unis et à une petite partie de l'Asie. Et puis l'absence des habitués de la Berlinale ne doit pas faire oublier la sélection de Michael Winterbotom, Thomas Vinterberg, Zhang Yimou, Benoît Delépine et Gustave de Kervern - qui représenteront seuls la France en compétition !

Donc pas question de bouder son plaisir avant même que le festival ait commencé : Viel Glück zum Geburtstag, Berlinale, et rendez-vous dès le 11 février sur le blog d'Ecran Noir pour vivre l'événement avec nous en direct de la Potzdamer Platz  !

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La sélection officielle (encore incomplète)

Bal (Honey) de Semih Kaplanoglu (Turquie/Allemagne) 

Caterpillar de Koji Wakamatsu (Japon)

Der Räuber (The Robber) de Benjamin Heisenberg (Autriche/Allemagne)

En Familie (A Family) de Pernille Fischer Christensen (Danemark)

En ganske snill mann (A Somewhat Gentle Man) de Hans Petter Moland (Norvège) 

Eu când vreau sa fluier, fluier (If I Want To Whistle, I Whistle)  de Florin Serban (Roumanie/Suède)

Greenberg de Noah Baumbach (USA)

Howl de Rob Epstein et Jeffrey Friedman (USA)

Jud Süß - Film ohne Gewissen d'Oskar Roehler (Autriche/Allemagne)

Kak ya provel etim letom (How I Ended This Summer) d'Alexei Popogrebsky (Russie)

Mammuth de Benoît Delépine, Gustave de Kervern (France)

My Name Is Khan de Karan Johar (Inde)

Na Putu (On the Path) de Jasmila Zbanic (Bosnie Herzegovine)

Otouto (About Her Brother)  de Yoji Yamada (Japon)
 

Please Give de Nicole Holofcener (USA)

Rompecabezas (Puzzle) de Natalia Smirnoff (Argentina/France)

San qiang pai an jing qi (A Woman, A Gun And A Noodle Shop) de Zhang Yimou (Chine)

Shahada de Burhan Qurbani (Allemagne)

Shekarchi (The Hunter) de Rafi Pitts (Allemagne/Iran)

Shutter Island de Martin Scorsese (USA)
 

Submarino de Thomas Vinterberg (Danemark)

The Ghost Writer de Roman Polanski (France/Allemagne)

The Kids Are Alright de Lisa Cholodenko (USA/France)
 

The Killer Inside Me de Michael Winterbottom (USA/Grande Bretagne) 

Tuan Yuan (Apart Together) de Wang Quan’an (Chine)

Le grand retour de Bruce Lee

Posté par vincy, le 22 juillet 2009

bruceleehome.jpgLe légendaire Bruce Lee, mort en 1973 à l'âge de 32 ans, va revenir sur les écrans. La famille de l'acteur s'est associée à la société J.A. Media pour réaliser un film biographie... en trois parties! Tony Leung (In the Mood for Love) serait le père du roi des arts martiaux. Zhang Yimou (Hero) serait intéressé pour le réaliser. La sortie du premier épisode serait prévue pour fin 2010.

Dans le même temps, ses héritiers ont annoncé que l'ancienne maison de la star, "le nid du corbeau", à Hong Kong, sera convertie en musée. Un concours d'architecture et de design a été lancé. Le gouvernement de Hong Kong a déjà acquis de sobjets personnels en vue de remplir ce bâtiment hommage. La maison avait été l'objet d'une âpre surenchère financière entre le gouvernement et un milliardaire qui voulait en faire un complexe de loisirs (bibliothèque, cinéma, centre d'arts martiaux).

La suggestion (cannoise) du jour

Posté par vincy, le 19 mai 2009

Ce 19 mai, les frères Dardenne feront leur Leçon de cinéma (voir actualité du 8 mai). Même quand ils ne sont pas en compétition, ils reviennent pour des animations ou des jurys. Pourquoi pas. Double palmés, cette leçon n’est pas usurpée. Cependant, pour ne pas en rajouter dans ce sentiment de « redondance » où l’on entend que « ce sont toujours les mêmes qui reviennent », pourquoi ne pas avoir invité un cinéaste comme Zhang Yimou ou David Fincher, déjà sélectionnés, et plus aptes à attirer un public pas forcément habituel de Cannes. Et même un cinéaste jamais venu comme Danny Boyle, qui avec ses 8 Oscars pour son Slumdog Millionaire, aurait été un joli coup médiatique… et une curiosité cinéphilique.

Venise s’offre Wenders

Posté par MpM, le 27 juin 2008

Wim Wenders

C’est Wim Wenders qui présidera le jury de la 65e édition de la Mostra de Venise du 27 août au 6 septembre prochains, succédant ainsi au Chinois Zhang Yimou qui avait récompensé son compatriote Ang Lee (Lust, caution) en 2007. Une sorte de retour aux sources pour le réalisateur allemand qui avait présenté son premier long métrage L'angoisse du gardien de but au moment du penalty (adapté d’un roman de Peter Handke) dans la cité lacustre en 1971 et a remporté le lion d’or dix ans plus tard avec L’état des choses.

Pour avoir une petite idée de ce que le réalisateur de Paris, texas (Palme d’or à Cannes en 1984), Les ailes du désir (Prix de la mise en scène en 1987) et Buena vista social club pourrait récompenser, il suffit de se pencher sur ses deux prestations en juré cannois, décidément son festival de prédilection (il y a présenté une quinzaine de films toutes sélections confondues, dont The Palermo shooting en 2008, et remporté 5 prix). En 1989, président du jury des longs métrages, il distingue Steven Soderbergh dont c'est le premier film (Sexe, mensonges et vidéo, palme d’or), Emir Kusturica (Le temps des gitans, prix de la mise en scène), Bernard Blier (Grand prix spécial pour Trop belle pour toi ex-aequo avec Cinéma paradiso de Giuseppe Tornatora) ou encore Denys Arcand (Jésus de Montréal, prix du jury). En 2003, il remet la Caméra d’or à Reconstruction du danois Christopher Boe, une fable amoureuse à la temporalité totalement déconstruite. Autant dire que le cinéaste, aux goûts particulièrement éclectiques et novateurs, ne se contentera pas d’un palmarès convenu et académique. Excellente nouvelle pour les organisateurs du Festival de Venise qui répondent ainsi intelligemment au choix judicieux de Sean Penn par le rival cannois...