Comment Batman v Superman est devenu un vulgaire « film de fans »

Posté par wyzman, le 29 mars 2016

A moins de vivre dans une grotte depuis une semaine, vous n'avez pas pu échapper à tout ce ramdam entourant la sortie de Batman v Superman : L'Aube de la justice. (Oui, je me rends compte que ce titre est horrible. Surtout maintenant que j'ai vu le film... mais peu importe !) La nouvelle œuvre de Zack Snyder, quoiqu'un peu farfelue, était très intéressante sur le papier. Réunir deux héros majeurs de la pop culture dans une superproduction, nous en avions tous rêvé. Et d'entrée de jeu, le réalisateur de 300 avait tout pour lui : un talent certain, deux gros studios prêts à financer, des teasers et autres bandes annonces excellents et un casting impressionnant (Henry Cavill, Ben Affleck, Amy Adams, Jesse Eisenberg, Diane Lane, Laurence Fishburne, Jeremy Irons, Holly Hunter, Kevin Costner pour une séquence et Gal Gadot en cerise sur le gâteau).

Plus encore, après l'avant-première mondiale, les spectateurs semblaient plus que ravis. Comme on dit outre-Atlantique, les premiers avis étaient in. Bref, tout allait bien. Puis l'embargo a été levé et là, le massacre a commencé. Genre, vraiment. "Inachevé" pour Indie Wire. Juste "visuellement spectaculaire" pour Variety. Sauvé de sa "monotonie vaseuse" par Gal Gadot d'après The Wrap"Pas fun" et "absurde" pour le New York Times. Bref, vous avez compris l'idée. Et en France, même son de cloche. "Anti-spectaculaire" et "décevant" pour Première. De son côté, Le Figaro pointe "la lourdeur de l'intrigue, la lenteur des plans, l'omniprésence écrasante des effets pyrotechniques". C'est "une pâté réflexive" pour Le Plus. Et même Le Journal du Geek l'a perçu comme "supermou" et sans "aucun frisson". Ecran Noir y a vu "une valse de pantins" dans "un script peu subtil".

De manière simpliste, on pourrait mettre le décalage d'avis fans/critiques sur le dos du marketing : 250 millions de dollars de budget, 150 millions (minimum) pour la promotion, des teasers bandants, un "combat du siècle" promis, tout était là. En allant mater Batman v Superman, ce que l'on voulait voir c'est du grand spectacle, des trucs qui pètent, avoir le souffle coupé et se dire que c'était l'idée du siècle que de réunir les deux hommes dans un film. Sauf que cela n'arrive pas. On pourrait blâmer le scénario qui se veut politisé mais ennuie souvent. Nous pourrions évoquer la noirceur que Zack Snyder a voulu insuffler grâce à la présence de Batman. Mais cela ne prend pas car Christopher Nolan a déjà fait tout cela. Ce que le Hollywood Reporter a noté au moment de conseiller à Zack Snyder de "laisser les films de Christopher Nolan à Christopher Nolan".

Le fan, rempart bulletproof ?

Et une fois n'est pas coutume, au moment de vendre un film et d'esquiver des critiques unanimes, le fan est parfait. Le fan permet de se dédouaner de tout. Le fan est une excuse imparable. Pour le fan, studios, distributeurs et acteurs seraient prêts à faire ou dire n'importe quoi. Et cela notamment parce que le fan est souvent un bon client. Oui, le fan est loyal - jusqu'à ce que le résultat soit vraiment trop mauvais. Le fan vous soutiendra du mieux qu'il peut. Le fan ira voir le film. Une fois, deux fois, peut-être même plus. Le fan parlera du film sur les réseaux sociaux, à ses amis, au boulot, aux repas de famille. Le fan fera le travail pour vous, à partir du moment où vous le contentez. En d'autres termes, faire "un film de fans" ou "un film pour les fans" expliquerait la qualité moindre de certaines adaptations. Voilà qui est sympa pour les fans ! Mais de là à dire que les fans présents à l'avant-première mondiale ont été éblouis par les acteurs présents, il n'y a qu'un pas…

Le fan n'est pas nécessairement aveugle car fan ou pas fan, il faut bien reconnaître que la communication autour du film était géniale, que notre attente à tous était élevée et qu'au fond de nous, nous voulions y croire. En cela, nous pourrions faire le parallèle avec Le Réveil de la Force. Son réalisateur, J. J. Abrams, est un homme de génie et sur le plan technique, on ne peut rien reprocher à son film. Mais le scénario ne casse pas trois pattes à un canard ! C'est un fait, une vérité générale presque. Fans et/ou critiques, nous avons fait avec et sommes passés à autre chose. Malheureusement, et comme c'est souvent le cas, c'est plus simple à dire qu'à faire.

Une industrie pourrie ?

Tandis que certains fans ont déjà commencé à signer une pétition pour évincer  Zack Snyder des prochains projets de DC Comics, Rolling Stone a mis le doigt sur ce qui est peut-être la véritable raison d'un tel bad buzz autour de Batman v Superman : "les films de super-héros ne sont pas en train de tuer l'industrie du film. L'industrie du film est en train de tuer les films de super-héros" écrit le magazine. Eh oui, à force d'enchaîner les adaptations, de multiplier séries dérivées, remakes et autres reboots, il faut bien que quelqu'un se casse la figure. Daredevil et Green Lantern étaient de bons exemples de ratage complet, mais ça n'a pas arrêté Hollywood. A l'inverse, le carton de Deadpool prouve qu'on peut encore divertir avec une certaine singularité et un super-héros qui ne se prend pas au sérieux.

Persuadés que les fans de comics et le public en général seront toujours au rendez-vous, Marvel a réussi à incruster Spider-Man dans la dernière bande annonce de Captain America : Civil War (ou Avengers 3 si vous préférez), tandis que DC Comics a plus ou moins bien introduit ses prochains hits grâce à Batman v Superman. Nous attendrons avec impatience Wonder Woman, Aquaman sera un véritable plaisir coupable que James Wan annonce déjà comme plus "fun" que L'Aube de la justice, Flash devrait faire du bruit et Cyborg méritera le coup d'œil. Et il y aura bien évidemment cette Justice League qui devrait tout déchirer.

Une chose est sûre : au moment d'attirer les fans, Marvel et DC Comics savent y faire. A l'instar de Michael Bay ces dernières années, Batman v Superman vient de prouver que les studios pouvaient officiellement se passer de critiques positives dans la presse pour amasser du fric. Plus gros lancement de Pâques aux Etats-Unis avec 166 millions de dollars en 3 jours, quatrième meilleur démarrage dans le monde en dépassant les 400 millions de dollars en 5 jours… Batman v Superman va marquer l'histoire du cinéma côté recettes. Et ça sans l'adhésion de la presse ! Cela mérite qu'on lui lève notre chapeau. Du coup, bien malgré nous et ce que l'on en a pensé, on ne saurait que trop vous recommander de vous faire votre propre opinion sur l'œuvre en la voyant directement en salles. Ou pas. Dans un mois, Captain America affronte Iron Man dans un autre match de titans. Leur invincibilité garantit aux franchises d'être sans fin. Et hélas, c'est aussi ça qui tue le suspense. Car pour Hollywood, la seule incertitude n'est pas de savoir si un super-héros peut mourir (c'est impossible), mais de savoir combien les fans dépenseront et à quelle place il terminera au box office !

6 films que l’on a hâte de voir en 2016

Posté par vincy, le 1 janvier 2016

Midnight Special de Jeff Nichols - MPM

"Le film que j’attends le plus en 2016 ? C’est un film dont je n’ai pas encore entendu parler, dont je n’attends rien, et que je reconnaîtrai le cœur battant en le voyant, parce qu’il me bousculera et me donnera la sensation que le cinéma a encore tout à dire et à inventer. S’il faut absolument citer un titre, ça pourrait être Midnight special de Jeff Nichols, parce qu’il a les capacités pour provoquer ce genre d’émotions."

Batman v Superman de Zach Snyder - Wyzman

"S'il y a bien un film que l'on est en droit d'attendre avec impatience, c'est sans conteste Batman v Superman : L'Aube de la Justice. Le film le plus cher de toute l'histoire réunira en effet les deux plus grands héros de bande dessinée qui soient, ou du moins mes préférés. Réalisé par Zack Snyder (le papa de 300 et Watchmen), ce Batman v Superman devrait être son Réveil de la Force… Ou ne sera pas !"

Carol de Todd Haynes - Cynthia

"Le cru 2016 semble alléchant et devant ces mets cinématographiques qui donnent l'eau à la bouche, mon choix s'est porté sur Carol de Todd Haynes. Comment ne pas être impatient face à un film qui met en scène l'iconique Cate Blanchett et l'étoile montante Rooney Mara et sa légèreté qui lui est propre dans des tenues sublimes des années 50. Ajoutons à cela une histoire d'amour qui fait triompher la différence dans un monde cruellement fermé d'esprit et cela donne un cocktail sulfureux que j'ai hâte de dévorer au cinéma en 2016."

The Neon Demon de Nicolas Winding Refn - Kristofy

"Nicolas Winding Refn a su imposer sa marque (NWR) et son style (l'art est un acte de violence). Après Drive, Only God Forgives et Bronson et la reconnaissance de ses pairs dans le circuit des festivals même si l’adhésion du public n’est pas toujours au rendez-vous, on attend vraiment The Neon Demon avec Elle Fanning, Keanu Reeves, Christina Hendricks, Jena Malone : une jeune mannequin qui sera l'objet de désirs d’autres femmes prêtes à tout pour 'prendre' sa beauté et sa vitalité... Comment sera racontée ce genre d'histoire dans le Los Angeles d'aujourd'hui avec le goût de Nicolas Winding Refn pour une sophistication très graphique ? The Neon Demon sera aussi son premier film où des femmes seront les personnages principaux. Grosse attente pour cette année 2016, avec une présence probable au prochain Festival de Cannes..."

Jodorowsky's Dune d'Alejandro Jodorowsky - Geoffroy

"Puisqu'il est si difficile de ne citer qu'un seul film pour nommer le plus attendu de l'année 2016, celui qui m'inspire le plus, en dehors des quelques événements ciné incontournables, est un film qui ne s'est jamais fait. Ce paradoxe, non rédhibitoire, est l'occasion de visionner sous la forme documentaire la préparation de l'adaptation avortée du roman Dune de Frank Herbert par le réalisateur Chilien Alejandro Jodorowsky. Jodorowsky's Dune relate, bien avant le long-métrage culte de David Lynch, l'incroyable projet - fou dira t-on par la suite - aussi pharaonique que don quichottesque d'un artiste au service de son art."

Julieta de Pedro Almodovar - Vincy

"Trois ans que Pedro Almodovar n'a rien sorti. Après une série d'oeuvres majeures (et dramatiques) au début des années 2000, le cinéaste espagnol a moins convaincu avec successivement un film passionnel et tragique, un thriller glaçant et tendu et une comédie loufoque mais un peu ratée. C'est dire si l'attente est grande avec ce Julieta (anciennement Silencio) qui naviguera entre les années 80, qui lui furent si inspirantes, et aujourd'hui. En allant chercher de nouvelles têtes (muses), en retrouvant un récit mélodramatique et une histoire de femmes (ses deux marottes), on espère forcément voir un grand Almodovar sur les écrans, et sans doute sur les marches à Cannes. Le plus surprenant sera sans doute le style qu'il nous promet plus intime, plus sombre, moins drôle. Le rouge ferait place au vert et au brun. C'est tout ce qu'on souhaite d'un maître du cinéma: qu'il nous étonne encore et toujours."

En 2016, Warner Bros. revoit sa copie?

Posté par wyzman, le 27 décembre 2015

Qu'on se le dise, l'année 2015 n'a pas été si extraordinaire que cela pour la Warner. Bon, certes le studio finit à la 4e place des distributeurs français, mais n'affiche que 7,2% de parts de marché avec 22 films sortis (loin des scores de Universal et Disney, à égalité avec Mars distribution). Aux Etats-Unis, le studio est 3e, avec 37 films en salles: le plus gros line up de l'année ne l'empêche pas d'être distancé par Universal et Buena Cista. En moyenne par film, la Fox fait même mieux. Et finalement, les dirigeants du studio se consoleront avec une année à peu près similaire à celle de l'an dernier.

Alors oui, il y a eu des succès évidents tels que San Andreas (473M$ de recettes mondiales), Mad Max : Fury Road (375M$, blockbuster de l'année), Creed (100M$ et pas encore sorti dans le monde entier) ou encore Strictly Criminal (94M$, mais de bonnes critiques), mais les déconvenues ont été nombreuses. Bien trop nombreuses ! A commencer par Jupiter Acending, le dernier film des Wachowski qui a coûté 176M$ à produire mais n'en a rapporté que 183M au total. La suite de Magic Mike, Magic Mike XXL, n'a pas brillé autant que prévu et cela ne compense pas les débâcles qu'ont connu Agents très spéciaux - Code U.N.CL.E., Au Cœur de l'Océan, Entourage ou encore We Are Your Friends. Bref, vous l'aurez compris, en 2015, les films produits par Warner Bros. n'ont rien fait péter niveau box office. Seulement trois films au dessus des 100M$ cette année (contre six l'an dernier dont 3 au dessus des 200M$). Et il est certain que, comparé aux succès que sont Jurassic World et Le Réveil de la Force, le constat est encore plus grave. Ses deux plus gros hits, San Andreas et Mad Max Fury Road sont tout juste classés dans le Top 20 annuel, à la 19e et 20e place, quand l'année dernière elle plaçait 3 films dans le top 10 (et le champion de l'année, American Sniper).

Que faire pour l'année 2016 ? Le studio va-t-il sortir les bons films au bon moment ? Eléments de réponse.

Alors que le secteur n'a jamais été autant polarisé entre deux types de films (les blockbusters bourrés d'effets spéciaux et les comédies), la Warner mise sur l'éclectisme et opte pour la prise de risque calculée. Du moins, nous supposons qu'elle l'est ! Dès le mois de février, le studio sort Comment être célibataire en même temps que Deadpool (Fox) et Zoolander 2 (Paramount). Est-ce une bonne idée ? La comédie potache portée par Rebel Wilson, Dakota Johnson et Leslie Mann va-t-elle tenir le choc face aux blagues graveleuses de Ryan Reynolds ? Possible

En mars, sortie de Me Before You. Adapté du roman de Jojo Moyes, ce drame romantique devra son succès à son casting. On y retrouve pour le coup : Emilia Clarke (Game of Thrones), Sam Claflin (The Riot Club), Jenna Coleman (Captain America), Matthew Lewis (Neville Londubat dans Harry Potter) et Ben Lloyd Hughes (Divergent). Mais si les ados américains ne sont pas réceptifs à ce casting, il va sans dire que ce sera à cause de la sortie de La Chute de Londres, soit la suite de La Chute de la Maison Blanche ! Cela dit, outre la sortie de Divergente 3 (Lionsgate), le box office mondial de ce mois-ci devrait être dynamisé et dynamité par le choc des titans promis dans Batman vs Superman : L'Aube de la Justice. Avec un budget de production record (410M$), il va sans dire que le nouveau bébé de Zack Snyder ne doit pas se rater. Et c'est tout le mal qu'on lui souhaite tant les différentes bandes annonces en mettent plein la vue. le milliard de $ dans le monde est presque obligatoire et devrait permettre au studio de lancer la course aux phénomènes de l'année. Pour le prestige, Warner peut compter sur le film de Jeff Nichols, Midnight Special, en compétition à Berlin.

En mai, le studio espère faire la nique à Nos pires voisins 2 (Universal), avec la comédie policière The Nice Guys. Dans les rôles titres : Ryan Gosling, Russell Crowe et Kim Bassinger... Bref, les abdos de Zac Efron et les poignées d'amour de Seth Rogen ne vont en faire qu'une bouchée. Voilà qui est réglé, sauf si la critique s'emballe et que le public adulte revient dans les salles. Mais les choses pourraient s'améliorer en juin. J'insiste sur le "pourraient" car même si la sortie de Conjuring 2 est une bonne nouvelle pour la Warner (film peu coûteux et donc forcément rentable), son affrontement avec Insaisissables 2 (Lionsgate) et l'adaptation de Warcraft (Universal) n'en est pas une du tout ! Il ne serait ainsi pas étonnant que le combat vire au cauchemar pour les trois studios… En juillet, c'est Tarzan que voudra faire revivre le studio, après l'échec de Pan, le pari est risqué. D'autant qu'en face, Disney a prévu un Spielberg familial, Le Bon gros géant. Une guerre des familles est à prévoir à moins que les ados trippent pour le roi de la jungle. Il faudra quand même compter sur la suite de Independence Day (Fox), sortie une semaine avant. Central intelligence, avec DwayneJohnson et Kevin Hart a plus de chance de rencontrer son public dans le genre comédie de flics.

Mais outre Batman vs Superman : L'Aube de la Justice, Warner Bros. peut également compter en août sur un autre blockbuster ultra méga attendu les fans de comics. Il s'agit bien évidemment de Suicide Squad ! Réalisé par David Ayer (Fury), le film peut compter sur la présence de Will Smith (After Earth), Margot Robbie (Le Loup de Wall Street), Jared Leto (Dallas Buyers Club), Jai Courtney (Terminator Genisys), Common (Selma), Viola Davis (HTGAWM), Cara Delevingne (Pan) et les apparitions de Ben Affleck (Argo) et Scott Eastwood (Snowden). Bref, voilà une distribution qui pèse lourd mais devrait donner au film un goût d'Avengers en plus badass !

En septembre, on joue la sécurité avec le pilote héroïque Sully, incarné par Tom Hanks, dans un film de Clint Eastwood.

En octobre, le studio qui a produit la trilogie The Dark Knight dévoilera The Accoutant. Le film dirigé par Gavin O'Connor (Brothers) raconte comment un expert-comptable incarné par Ben Affleck (!) bosse en parallèle pour des organisations mafieuses. Face à Gambit, le huitième film estampillé X-Men porté Channing Tatum, Warner Bros. devra sérieusement jouer des coudes. Cela étant, connaissant l'ex-mari de Jennifer Garner, il se pourrait bien que sa performance soit 'Oscar-worthy' et donc peu destinée au grand public. Affaire à suivre.

En novembre, la comédie Bastards qui n'inspire pas plus que cela verra s'opposer Glenn Close (Damages) à Ed Helms (Les Millers) et Owen Wilson (No Escape)… Juste après, le préquel de Harry Potter prendra le relais. J'ai nommé Les Animaux fantastiques ! Réalisé par David Yates (Harry Potter 5, 6, 7 et 8) compte dans ses rangs Eddie Redmayne (The Danish Girl), Ezra Miller (We Need to Talk About Kevin) et Colin Farrell (True Detective). Le public aura-t-il déjà envie de replonger dans l'univers magique de Harry ? Le prequel vaudra-t-il vraiment le détour ? Il n'en fait aucun doute. Le marketing sera là pour ramener les fans d'Harry Potter dans les salles. Ce qui fera au moins trois blockbusters de première catégorie dans le programme 2016 du studio. Assurément 2016 sera meilleure que 2015.

Une chose est sûre, l'agenda de la Warner Bros. est donc plus que jamais optimisé autour de ces trois films majeurs : Batman vs Superman : L'Aube de la Justice, Suicide Squad et Les Animaux fantastiques. Chacun d'eux devant donner lieu à une suite déjà programmée, la marge d'erreur est faible voire carrément inexistante. Et si aujourd'hui le marché mondial permet de rentabiliser même les plus gros bides (merci la Chine), un succès public dans les salles américaines est toujours apprécié.

Ben Affleck sera le nouveau Batman

Posté par vincy, le 23 août 2013

ben affleck Warner Bros a choisi son nouveau Batman. Après Michael Keaton, Val Kilmer, George Clooney et Christian Bale, ce sera Ben Affleck qui endossera le costume du Chevalier noir dans Superman vs. Batman, la suite de Man of Steel (lire notre actualité).

Malgré le statut d'Affleck, particulièrement depuis son Oscar pour Argo, la nouvelle a suscité ironie, moquerie, déception, et petites méchancetés dans les commentaires sur les réseaux sociaux. Pire, sur le site du magazine professionnel Variety, un sondage en ligne montre que les 3/4 des 60 000 votants considère qu'il s'agit d'un mauvais choix.

Il faut dire qu'Affleck a laissé un mauvais souvenir aux fans de superhéros quand il a incarné Daredevil, autre superhéros masqué. Le film, sorti en 2003 a été un relatif succès public (180 M$ dans le monde) mais a été "incendié" par les critiques et les spectateurs. Il n'y aura jamais de suite. Le film a surtout amorcé la descente aux enfers de l'acteur, dont les frasques "people" avaient pris le dessus sur sa carrière après 6 ans d'ascension. Affleck a du attendre 2009 pour retrouver les faveurs du public après une série de flops, dont l'énorme four Gigli, sorti quelques mois après Daredevil.

Mais Warner avait besoin d'un Batman populaire, un contre-poids au jeune Superman (puisque Le Chevalier noir sort de sa retraite dans le film), et, comme toujours, d'un acteur relativement peu expressif (à part Downey Jr en Iron Man, les superhéros le sont plus ou moins tous). Affleck en Bruce Wayne, nous jugerons sur pièces, quand le film sortira le 17 juillet 2015. Le réalisateur Zack Snyder semble dithyrambique sur le comédien : "il a la carrure pour créer le portrait complexe d'un homme plus vieux et plus sage que Clark Kent et porte les cicatrices d'un combattant du crime, tout en conservant le charme du milliardaire Bruce Wayne."

Ironiquement, Ben Affleck avait été approché pour réaliser Justice League, l'autre grand projet Warner / DC Comics, où Batman et Superman font équipe. Maintenant que Warner a trouvé son nouveau Batman, le projet Justice League pourrait redémarrer, après quelques années en stand-by.

Superman vs. Batman avait été annoncé lors du dernier Comic-con de San Diego. Henry Cavill reprendra le rôle de Superman, tandis qu'Amy Adams, Laurence Fishburne et Diane Lane seront également au générique.

Pour ses nouvelles aventures, Superman affrontera Batman

Posté par vincy, le 23 juillet 2013

batman superman

Le Comic-Con de San Diego est toujours le moment sacré où Hollywood annonce ces futurs "tentpoles", ces méga-productions (300-400 millions de $ tout compris) censées envahir les salles de cinéma mondiales. Malgré la succession de gros fiascos financiers cette année (After Earth, Lone Ranger, RIPD, Pacific Rim...), cette stratégie ne sera pas remise en question avant deux ans (les feux verts ont déjà été donné pour les films de ce genre qui sortent en 2015). Mais déjà certains studios rayent de leurs programmes des films trop coûteux, à l'instar de Disney qui abandonne la version de 20 000 lieues sous les mers de David Fincher.

Pourtant, Warner Bros a annoncé samedi un nouveau méga-projet : Batman et Superman seront réunis dans un nouveau film, qui sera la suite de Man of Steel (635 M$ au box office mondial, soit deux fois moins qu'espéré).

3 juillet 2015?

Zack Snyder, réalisateur de Man of Steel, a confirmé qu'il écrivait l'histoire de cette suite avec David S. Goyer, engagé comme scénariste. La production devrait être lancée l'an prochain pour une sortie programmée durant l'été 2015. Warner Bros n'avait encore aucun gros film prévu cet été là. Voilà qui est fait. L'été 2015 sera envahi par la suite d'Avengers, le 5e épisode de Pirates des Caraïbes et un Pixar, Inside Out (Disney), l'adaptation d'Assassin's Creed, la suite d'Independance Day et un film animé de DreamWorks, B.O.O : Bureau of therworldly Operations (Fox), la suite des Schtroumpfs (Sony) et un nouveau Terminator (Paramount). Vu le calendrier, Superman vs Batman pourrait s'octroyer le prestigieux créneau du week-end férié du 4 juillet, toujours vacant.

Qui pour le costume de Batman?

Zack Snyder avait bien prévu son coup. L'acteur Harry Lennix (le General Swanwick dans Man of Steel) est venu lire la BD The Dark Knight Returns de Frank Miller (1986). Dans cet album, Batman affronte Superman. Le logo mélangeant le symbole de la chauve-souris au célèbre S de Superman (très moche) a ensuite été révélé.

S'il est certain qu'Henry Cavill endossera de nouveau l'habit moulant de Superman, il faudra trouver un autre Batman : Christian Bale a, de nombreuses fois, déclaré qu'il ne reprendrait plus le rôle.

Cette bataille de héros a convaincu Warner et DC Entertainment (filiale de DC Comics, la maison des deux héros), parmi plusieurs options : une suite classique en 2015, un film avec Flash en 2016, ou un Justice League en 2017 (lire notre actualité de l'an dernier).

Les résultats au box office de Man of Steel ayant relativement déçu le studio (même si l'ensemble est rentabilisé), Warner a compris que le véritable héros des années 2000 n'était plus Superman (deuxième reboot en quelques années) mais bien Batman. Avec les deux réunis, il espère faire un coup à la Avengers. C'est aussi une manière de préparer un éventuel Justice League. Avec un nouvel acteur pour incarner Batman, dont le contrat, moins cher, inclurait toutes les possibilités de spin-off, Warner pourrait évaluer le risque et estimer le potentiel d'un tel projet qui réunirait Wonder Woman, Green Lantern, Aquaman et Flash : autant de super-héros qui n'ont pas faire leurs preuves sur grand écran.

Le nouveau Superman : qui est Henry Cavill ?

Posté par vincy, le 1 février 2011

Décidément les superhéros se doivent d'être sujets de sa Majesté. Sur les publicités de Dunhill, Henry Cavill a plutôt des allures de James Bond (il fut auditionné pour Casino Royale) que de Superman. Mais l'acteur britannique a bien été choisi par la Warner (et le réalisateur Zack Snyder) pour endosser le costume moulant du reporter extra-terrestre, dans le but de "redynamiser" la franchise. On oublie le fade Brandon Routh (Superman Returns). Cavill est d'un autre acier. Lui qu'on a refusé parce que trop vieux Twilight (il était le choix de Stephenie Meyer pour le vampire Edward), et qu'on a jugé trop jeune pour Batman, se considérait comme le plus malchanceux des comédiens. Le déclic est venu du petit écran.

Car on l'a avant tout remarqué dans les quatre saisons des Tudors, la série TV avec Jonathan Rhys-Meyers. Il est en effet l'un des rares membres du casting à n'avoir pas souffert des colères de son fidèle ami le Roi (qui avait tendance à décapiter tous ses proches). On l'y a vu tourmenté (un peu), manipulateur (mais pas trop), hanté (sa meilleure performance) et même nu (l'homme est sexy, même si de nombreux acteurs sont bien moins pudiques que lui). Légèrement poilu, les abdos pas forcément développés, il joue avant tout sur son sourire et ses yeux pour séduire.

À 28 ans, le comédien né sur l'île de Jersey, en face de la France, aurait pu être militaire ou égyptologue. Mais la scène lui est vite apparue comme sa seconde vie. Avec ses allures de Ducs un peu trop tendre, ce côté belle gueule déjà vue, il a mis du temps à frapper nos esprits. Son premier film, Laguna, est bon pour la vidéo  du samedi soir. En 2002, dans La Vengeance de Monte Cristo, de Ryan Reynolds, avec Guy Pearce et James Caviezel, il est noyé dans le casting et les beaux costumes. L'année suivante, dans Rose & Cassandra, drame romantique anglais, il a plus de chance : le film est sélectionné dans différents festivals, y compris à Cannes. Il incarne un jeune homme entretenu par une femme plus âgée, avec une candeur assez confondante.

Une version du Petit Chaperon rouge (il y est le chasseur), une autre d'Hellraiser, une variation de Tristan et Yseult, où il retrouve Ryan Reynolds, avec James Franco (Henry joue Melot) : autant de bides qui ne servent pas ses ambitions. Dans Stardust, il ne fait pas d'ombre à De Niro, Pfeiffer et Sienna Miller. Il est le beau gars de la production qu'on oublie vite. Joël Schumacher, qui n'a pas son pareil pour les repérer les jolis garçons, lui offrent son premier grand rôle en 2009 dans Blood Creek. Les Tudors sont passés par là. Un mélange de thriller horrifique et de troisième Reich revisité. Woody Allen sera plus sympathique avec lui en lui offrant une participation de rêveur dans Whatever Works.

Mais depuis un an tout s'accélère. Il a été enrôlé pour le prochain thriller de Bruce Willis (avec Sigourney Weaver), The Cold Light of Day où il interprète un américain dont la famille a été enlevée durant leurs vacances en Espagne. À l'automne, il sera le beau Thésée dans Immortals, péplum fantastique et d'action dans la lignée du Choc des Titans. Il en sera la vedette.

La patience paie.  Une seule chose reste à dissiper : sa vie privée. Ce mystère dont on ne sait rien alimente les rumeurs d'homosexualité. Et, on le sait, on peut le déplorer aussi, c'est un gage de succès. Regardez James Franco...

L’illusionniste en lice pour l’Oscars du meilleur film d’animation

Posté par vincy, le 14 novembre 2010

15 dessins animés vont s'affronter pour les trois nominations à l'Oscar du meilleur film d'animation (il y en aurait eu 16 comme prévu, cela aurait donné de l'air avec cinq nominations). Les campagnes de publicité avec la mention" For your consideration" ont déjà commencé. Passage en revue par studios et évaluation des chances.

Bill Plympton Studios peut tenter le coup avec Des idiots et des anges. Ce serait un bon signe pour l'animation indépendante américaine et surtout pour valoriser une autre forme d'animation, plus adulte. L'auteur mériterait aussi une reconnaissance pour l'ensemble de son oeuvre. C'est aussi sa faiblesse : manque de popularité, ton trop décalé, style un peu marginal. Et le studio peut placer plus facilement son court métrage The Cow Who Wanted to Be a Hamburger.

DreamWorks Animation espère bien placer un de ses trois films dans la liste. Pourtant, la déconvenue pourrait être au rendez-vous avec, au final, aucune nomination. Dragons a le plus de chance : c'est le meilleur de tous, et son histoire a séduit le jeune public.  Megamind, malgré son succès public, apparaît beaucoup plus faible en terme artistique. Shrek Forever After ne devrait pas se retrouver dans la liste finale : le box office décevant, la baisse de qualité de la franchise ne lui permettra sans doute pas de faire aussi bien que les deux premiers épisodes : l'Oscar en 2001 et une nomination en 2004. DreamWorks n'a rien gagné depuis 2005 (Wallace & Gromit) et n'a pas été sélectionné depuis 2008 (Kung Fu Panda).

Lionsgate présente Alpha et Omega, qui a peu de chance : critiques médiocres, public pas vraiment au rendez-vous.

Madhouse va essayer de placer un manga (de Science Fiction) dans la liste. Summer Wars, de Mamoru Hosada (le culte La traversée du temps), peut profiter de l'absence d'Hayao Miyazaki (un Oscar, une nomination). Mais les films d'animation visant les ados n'ont jamais été parmi les favoris des "électeurs" de l'Académie.

New Yorker Films parie sur My Dog Tulip, un autre film d'animation indépendant et très personnel, surtout quand ils sont réalisés par des vieux de la vieille. Mais l'aspect artistique, sans qualité réelle, en fait un outsider sans réel potentiel.

Sony Pictures Classics (et Django Films) mise sur L'illusionniste, du français Sylvain Chomet. Le cinéaste est très apprécié depuis Les Triplettes de Belleville (nommé en 2003). L'esthétique, le sujet et le scénario de Jacques Tati sont incontestablement un plus pour des professionnels souvent nostalgiques. A l'inverse, sa mélancolie, sa singularité peuvent le desservir pour séduire des votants sensibles au box office et souvent protectionnistes.

Universal propose Moi, moche et méchant. A priori, le dessin animé a toutes ses chances, malgré des critiques un peu mitigées (pour ne as dire désemparée par l'humour du film). Mais l'énorme succès international et le fait qu'il ait battu Shrek 4 au box office local en fait un compétiteur solide.

Walt Disney / Pixar a trois films dans la course. Le studio a gagné 5 des 9 Oscars du meilleur film d'animation, et n'a pas perdu depuis 2007. Il n'y a qu'en 2005 où aucun film issu de l'un des deux studios, à l'époque pas encore fusionnés, avait fait chou blanc. Cette année devrait confirmer l'hégémonie de John Lasseter sur l'animation américaine. Raiponce devrait plaire avec cette histoire de princesse, à la fois rafraîchie et traditionnelle. L'humour, la romance et l'action sont au rendez-vous. Un carton au box office pourrait faire le reste. Clochette et l'expédition féérique (la suite de La féé clochette) n'est, en revanche, pas à la hauteur de la catégorie. D'autant que le film, sorti directement en DVD, n'a pu bénéficier d'une nomination qu'avec une petite tricherie : le film a été diffusé dans une salle de cinéma durant une semaine. Mais tous les yeux seront rivés sur Toy Story 3, archi grand favori de l'année. Plus gros succès de l'année en Amérique du Nord, troisième épisode d'une trilogie adorée et qui n' jamais pu être récompensée (l'Oscar a été créé en 2001), Toy Story 3 a tous les ingrédients (émotion, action, humour) pour être nommé aussi dans la catégorie meilleur film. C'est dire qu'il domine la concurrence.

Warner Bros n'a que deux cartes à jouer, hélas assez faiblardes. Le Royaume de Ga'Hoole, malgré son sublime travail de l'image de synthèse, manque de consistance côté scénario et a subit un échec public. Les critiques ont pourtant été bonnes et Zack Snyder peut faire une légère différence. Yogi Bear a été disqualifié avant la confirmation de la liste. En revanche, le studio a réussi à placer Comme chiens et chats : la revanche de Kitty Galore, qui n'a pourtant convaincu ni public ni critique.

Et puis, pas encore distribué, notons la présence d'un film chinois en 3D, The Dreams of Jinsha. Avec Summer Wars, il est le deuxième film asiatique, et les deux peuvent être disqualifiés s'ils ne sortent pas dans une salle de Los Angeles ou de New York avant le 31 décembre.

Superman sera supervisé par Christopher Nolan mais réalisé par Zack Snyder

Posté par vincy, le 5 octobre 2010

Quatre ans après Superman Returns de Bryan Singer, Warner Bros repart à zéro avec le superhéros le plus populaire des Comics. A l'époque, le film n'avait rapporté que 390 millions de $ dans le monde, loin des scores attendus pour une adaptation de bande dessinée.

La Warner a donc demandé à Christopher Nolan de co-produire le nouvel épisode. Le cinéaste de Batman Le Chevalier noir et Inception a aussi écrit l'histoire avec David Goyer (Batman Begins) qui a scénarisé le film.

Pour la réalisation, Nolan étant occupé avec son troisième Batman, le studio a fait appel à Zack Snyder, à qui l'on doit 300, The Watchmen et le récent film d'animation The Legend of the Guardians: The Owls of Ga'Hoole. Trois films dont le destin au box office est plutôt mitigé par rapport au budgets dont ils étaient dotés. Snyder sortira Sucker Punch l'an prochain. Il est cependant très respecté par les fans pour son intégrité à respecter fidèlement l'esprit des BD qu'il adapte.

Ironie de l'histoire le prochain Batman sera en salles le 20 juillet 2012 et le nouveau Superman quelques semaines avant, si tout va bien. Mais Warner n'avait pas le choix, si il ne voulait pas perdre les droits de Superman.

Reste à choisir l'acteur pour incarner le journaliste/sauveur du monde.

La Horde en dvd et vod : rencontre avec Yannick Dahan et Benjamin Rocher

Posté par kristofy, le 9 juillet 2010

yannick dahan benjamin rocher la hordeLe film de genre français est comme un serpent de mer qui revient : il y a l’enthousiasme d’en faire et l’envie d’en voir mais il manque l’engouement. Pour fêter en avance la sortie en dvd de leur film La Horde les deux réalisateurs Yannick Dahan et Benjamin Rocher ont donné rendez-vous dans un bar parisien à dix internautes. Une rencontre autour de quelques verres pour parler autant du film que de cinéma en général, sans intervenant extérieur ni langue de bois, et des discussions improvisées pendant plus de deux heures dont voici un écho.

L’accueil du film : Plusieurs mois après la sortie en salles on est toujours convaincus que notre film est 1000 % différent des autres productions françaises. Les anglais ont adoré et ça va sortir au Japon, la chose à laquelle on ne s’attendait pas la sortie directement en dvd (interdit aux moins de 18 ans) en Allemagne; en Australie et au Brésil. C’est notre premier film et il nous a apporté pleins de satisfactions même avec un nombre d’entrées en salles en deçà des espérances. En fait il y a un vrai public large pour le film de genre étranger comme The Descent ou Saw, mais il y a malheureusement une certaine défiance quand c’est fait par des Français. En plus quand 18 nouveaux films sortent la même semaine tout se joue entre le mercredi et le dimanche pour les ‘petits’ films, en face on avait Wolfman avec Benicio Del Toro et toujours Avatar. Il n’y a pas que La Horde qui n’a pas bien marché (48 000 entrées en première semaine, ndlr), c’est aussi le cas de films d’auteur plus classiques comme L’autre Dumas avec Depardieu qui a fait un flop, même Lovely bones de Peter Jackson s’est planté. Ce contexte difficile de sorties encombré fait que La Horde a été beaucoup plus vu à l’étranger qu’en France.

Est-ce qu’il y a un avenir pour le film de genre français ?
Il y a des producteurs qui ont vraiment une volonté pour ce qu’on appelle le film de genre, mais leur financement est toujours difficile. Il a bien fallu nous adapter au budget qu’on avait, en élaguant notre scénario et en supprimant des plans pour moins de jours de tournage. Si on n’avait pas eu le soutien de Canal+ le film n’aurait certainement pas vu le jour, c’est pareil pour Frontières, A l’intérieur ou Martyrs. Et puis comme il y a un vrai risque de perdre de l’argent car ce n’est pas facile à rentabiliser alors au bout d’un moment les producteurs baissent les bras, par exemple après les problèmes de distribution de Martyrs le producteur s’est tourné vers la comédie avec Safari… Après, la conséquence logique c’est qu'on nous propose de faire des remake aux Etats-Unis : je crois que tout le monde a été contacté pour celui de Hellraiser. Et encore il faut arriver à exposer son point de vue, il y a un très bon scénario d’un Dracula Year One (sur la découverte de ses envies de sang) qui circule et qui a été proposé à Xavier Gens, ça l’intéressait et il leur a expliqué sa vision du film avec une série de dessins, mais il y a Alex Proyas qui arrive avec carrément une dizaine de minutes de film déjà tourné, les américains, eux ils peuvent produire une bobine démo. A part Alexandre Aja qui sait ce qu’il veut, pour tout les français qui ont été engagés sur des films de commandes ça donne plutôt des produits que des films. Pour notre ami Xavier Gens il a réussit depuis à monter son nouveau film The Divide et il s’est vraiment éclaté, pas comme sur Hitman. Je viens d’en voir un montage, c’est un groupe de personnes coincées dans un immeuble après une explosion de fin du monde, et je peux vous dire que ça va être une bombe. Nous on a une structure de production ici et on veut faire des films en France, et on est en train d’écrire ; on a aussi un projet de série un peu comme Dead Set qui mélange comédie et horreur, on va voir si ça se concrétise cet été. Lire le reste de cet article »

Jackman reprend en main Wolverine

Posté par vincy, le 9 mars 2009

wolverineEntre le 29 avril (en france) et le 1er mai (aux USA), un spin-off (film extrait d'une franchise) de X-Men devrait faire l'événement, tout au moins en terme de marketing. X-Men Origins : Wolverine ne reprend en effet qu'un seul des personnages mutants de la BD de Marvel, mais non des moindres puisqu'il s'agit du plus populaire. Hugh Jackman qui s'est fait connaître du grand public avec ce personnage en 2000, a attendu que la trilogie s'épuise un peu pour lancer son propre projet. Produit par sa nouvelle société, Seed Productions, il a davantage contrôlé le processus artistique du blockbuster.

Car, s'il est reconnaissant, l'acteur est aussi critique. Dans un récent entretien à USA Today, Jackman a avoué qu'il était en désaccord avec les évolutions de son personnage au fil des épisodes. "Je pense qu'il est devenu trop sage, qu'on s'est éloigné de son essence, de qui était vraiment Wolverine : un sale type  qui veut vivre sa propre vie." Pour la star, cet anti-héros ressemble surtout à des "Inspecteur Harry et des Han Solo." De là, il a décidé de prendre la responsabilité de ce personnage, d'y mettre davantage sa propre personnalité.

Il a aussi recruté son vieux copain, Liev Schreiber, qui voulait jouer Stryker, qui hérite de Sabertooth (Dents de Sabre), le demi-frère de Wolverine. C'est finalement Danny Huston qui reprend le rôle de Stryker (joué par Brian Cox dans X-Men : The Last Stand).

On y croisera aussi une bande de beaux mâles comme Ryan Reynolds, Daniel Henney,  Taylor Kitsch, Kevin Durand et Dominic Monaghan ("Lost"). L'histoire débutera 20 ans avant la réunion des X-Men.

Plusieurs cinéastes s'y sont cassés les dents (Brett Ratner, Len Wiseman), Zack Snyder, intéressé, a préféré se consacrer à Watchmen, et Bryan Singer a choisi de faire Walkyrie. Chacun son film commençant avec W. Du coup, c'est le sud-africain Gavin Hood, qui avait rééalisé le fabuleux Tsotsi et l'intriguant Rendition, qui a été choisi. Cela peut donner un blockbuster plus profond qu'espéré même si d'inévitables tensions sont apparues entre le studio (la Fox) et le cinéaste. En pleines répétitions durant les Oscars, Jackman a du refaire quelques prises...

En tout cas, ce sera la première fois depuis Christopher Reeve en Superman, que l'on verra un acteur interprété le même super-héros dans quatre films.

Après cela, Jackman mettra en route, avec sa boîte, Drive, un film d'action très noir réalisé par Nel Marshall, ) partir du roman de James Sallis, publié en France en 2006.