La romance d’Yves Saint-Laurent et de Pierre Bergé sous le regard de Jalil Lespert

Posté par vincy, le 1 mars 2012

Yves Saint-Laurent, personnage de cinéma... Après avoir été l'un de ses grands créateurs de costumes (pour Deneuve dans Les prédateurs, Belle de jour, La sirène du Mississipi notamment) et l'objet d'un documentaire sur sa passion avec Pierre Bergé (L'amour fou, Césarisé), il va devenir le héros d'un biopic produit par WY productions.

Le Film Français annonce que le projet n'en est qu'au niveau du développement. Le scénario retracera la vie de YSL et de Pierre Bergé, amants, complices, compagnons, associés, millionnaires. Le créatif génial et le businessman doué.

Jalil Lespert, fort de son joli succès avec Des vents contraires, réalisera le film, avec la bénédiction de Piere Bergé, convaincu par le cinéaste.

Hommage à Loulou de la Falaise, icône de style…

Posté par redaction, le 6 novembre 2011

« J’aime le mélange des styles et des choses qui n’ont pas de rapport entre elles. J’aime les surprises, les choses qui choquent, qui sont inattendues, qui cassent l’unité et qui rompent la monotonie » - Loulou de la Falaise

Loulou de la Falaise était un mélange d’excès et de simplicité, d’élégance et de décontraction, d’aristocratie et de bohème. Né en Angleterre, sa mère était mannequin et son père était écrivain et éditeur. La petite Louise deviendra « Loulou », un surnom à son image, fragile et fort à la fois.

En 1969, Loulou de la Falaise rencontre pour la première fois Yves Saint-Laurent à New York. Il a 33 ans et est déjà un couturier consacré. Elle n’a que 21 ans et est une figure en vue à New York dessinant des imprimés pour Halston ou faisant des photos pour Vogue. Dès 1972, elle rejoint son studio. Ces deux personnalités similaires et complémentaires deviendront inséparables. Elle crée, notamment, les bijoux et la maille de la maison Saint-Laurent. Mais surtout, elle représentera la femme idéale de Saint-Laurent. « Elle n’est que facettes multicolores et brillantes. (…) elle imprime à tout ce qu’elle fait ce jeu des contrastes les plus opposés mais qu’elle seule sait faire se rejoindre » résumait le couturier.

Icône et muse, Loulou de la Falaise a partagé le studio d’Yves Saint-Laurent pendant trente ans. Son allure était l’incarnation parfaite de la révolution du style imposée par Saint-Laurent dans les années 70. Irrévérencieusement féminine dans ses pantalons jusque-là réservés aux hommes, elle les portait avec des blouses transparentes. « L’important, c’est de s’inventer » affirmait celle qui mariait comme personne les styles, les couleurs, les accessoires. Toujours différente et toujours elle, Loulou de la Falaise cultivait la fantaisie et les contrastes. Elle avait compris que ces éléments constituaient le piment de la mode.

En 2010, la mystérieuse Loulou de la Falaise déclarait : « A présent que tout est fini, j’aime imaginer qu’il y a un peu de mon âme dans les vêtements qui ont été créés quand j’étais là parce que j’étais supposée être une source d’inspiration. ». Au-delà des vêtements, ce sont les images de cette silhouette qui demeureront gravées dans l’histoire du style.

Serge Wintour

Loulou de la Falaise en quelques dates

1948 : naissance de Loulou de le Falaise.

1969 : première rencontre avec Yves Saint Laurent.

1972 : Loulou de la Falaise rejoint la maison Saint Laurent.

1977 : mariage avec Thadée Klossowski de Rola, fils du peintre Balthus.

2002 : Monsieur Saint Laurent cesse son activité Haute couture. Loulou de la Falaise lance sa propre collection d’accessoires.

2011 : mort de Loulou de la Falaise le 5 novembre 2011.

Marcel Carné revient en France…

Posté par vincy, le 6 août 2009

... enfin ses Archives personnelles. En effet, la Cinémathèque française a pu racheter les archives personnelles du cinéaste. Marcel Carné avait vendu un fonds comprenant 4 500 photographies de films, des scénarii, des costumes, des accessoires, sa caméra et même sa bibliothèque personnelle. Tout était entreprosé à la French Library de Boston, aux Etats-Unis. Outre les 100 000 euros payés par le Ministère de la Culture, la Ville de Paris, Jean-Pierre Jeunet, la Fondation Pierre Bergé-Yves Saint Laurent, les frères Seydoux (Pathé et Gaumont) ont contribué pour financer ce rachat évalué à 295 000 euros.

De quoi prévoir une exposition extraordinaire, d'autant que ce fonds était caché dans un coffre. Pour l'instant, il fait l'objet d'un inventaire. Mais en 2010, tout devrait être prêt pour consulter ses pièces uniques.

Yves Saint Laurent, l’homme qui aimait la femme (1936-2008)

Posté par vincy, le 2 juin 2008

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Yves Saint Laurent est mort à l’âge de 71 ans. Héritier de Dior (qu’il remplaça à la mort soudaine de celui-ci) et de Coco Chanel (« Mademoiselle Chanel a libéré les femmes, Saint-Laurent leur a donné le pouvoir » disait son associé et ami intime Pierre Bergé), il est aussi le précurseur de Lagerfeld, Gaultier, Ford et Jacobs… Yves « Henri Donat Matthieu » Saint Laurent, aux initiales essentielles (« YSL », une marque en soi) a été l’un des plus grands créateurs durant 40 ans de mode. Son seul regret fut de ne pas avoir inventé le jean’s mais il a cassé les verrous qui engonçaient les conventions ; on note deux grandes inventions : les femmes en pantalon puis le métissage des couleurs et des tissus, éloge du noir (dont il a sans cesse célébré l‘élégance) et des tons vifs.

Sur les planches, il travailla avec Roland Petit, Jean Cocteau, Marguerite Duras. Fils d'un exploitant de salle de cinéma, il fut le costumier de Claudia Cardinale (La Panthère rose, sublime Capucine), Leslie Caron, Jean Seberg, Romy Schneider (César et Rosalie), Gérard Depardieu (Trop belle pour toi). Il fut en charge des costumes du multi-césarisé Providence.

La femme de sa vie, Deneuve

Mais c’est évidemment avec Catherine Deneuve que la plus belle histoire d’amour se noue. Muse et mannequin, son amie Catherine fera la promotion de ses créations en toutes circonstances : remises de prix, festivals, films... En créant ses costumes pour Belle de Jour, dix ans à peine après avoir repris les rênes de la maison Dior, YSL entre dans l’histoire du 7e Art, mariant le chic et le pervers, habillant la femme « beauvoirienne » par excellence, entre émancipation et soumission. Il habillera Deneuve dans La Chamade (Cavalier), La sirène du Mississipi (Truffaut), Liza (Ferreri), Un flic (Melville), The Hunger (Scott). Une fidélité qui ne trouve écho qu’avec Audrey Hepburn et Givenchy. On touche à l’extase… « Elle a toujours été extraordinaire pour moi. Je l'habille depuis le film Belle de Jour de Luis Bunuel. C’est une femme qui a un charme et un cœur merveilleux. Pour moi, elle est la plus grande star mondiale. Nous nous écrivons souvent. Je l'appelle Catherine, ma douceur, elle m'envoie des roses pâles. » Dans le dernier numéro de Première, Deneuve lui renvoie l’amabilité : « Saint Laurent lui-même est quelqu’un que j’aime tendrement. » Normal qu’ils se soient trouvés, elle qui incarna toutes les femmes, lui qui habilla pour toutes les femmes. Il avait construit un empire avec des parfums, une collection hommes, des boutiques dans le monde entier. Tout fut revendu il y a quelques années à une multinationale davantage obsédée par la valorisation de la marque que par le génie de son créateur. Il quitta les podiums en 2002, entouré de Casta et Deneuve, préférant se soigner sous le soleil marocain.

Les obsèques auront lieu jeudi à l’Eglise Saint-Roch à Paris. Ses cendres seront amenées à Marrakech. Une sépulture les accueillera dans les jardins de Marjorelle, bordant les propriétés de Pierre Bergé et du couturier.

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