Cannes 2014 : tout le monde à la Plage!

Posté par vincy, le 13 mai 2014

divine dans polyesterChaque soir, si le temps le permet - mais on nous promet du soleil cette année -, le 67e Festival de Cannes organise une séance spéciale gratuite sur la plage Macé, au début de la Croisette. L'immense écran du Cinéma de la Plage, avec la Méditerranée en arrière plan, s'allume à 21h30. Demandez le programme!

Jeudi 15 mai : Huit et demi de Federico Fellini. Chef d'oeuvre aux saveurs délicieusement italiennes et hommage à l'icône de ce 67e Festival de Cannes, Marcello Mastroianni. L'affiche est directement extraite d'une image du film.

Vendredi 16 mai : Et pour quelques dollars de plus de Sergio Leone. Deuxième épisode de la trilogie du cinéaste (le premier, Pour une poignée de dollars sera diffusé en clôture du Festival de Cannes le 24 mai) à l'occasion des 50 ans du Western spaghetti.

Samedi 17 mai : Le bon, la brute et le truand de Sergio Leone. Troisième et dernier épisode de la trilogie.

Dimanche 18 mai : United Passions de Frédéric Auburtin. Avec Gérard Depardieu, Tim Roth et Sam Neil, et en présence de Depardieu et Sepp Blatter, Président de la FIFA. Il s'agit d'un film sur l'histoire du Mondial de football. Depardieu y incarne le Français Jules Rimet, président de la Fédération internationale de football (Fifa) pendant 33 ans, et initiateur de la Coupe du monde de football.

Lundi 19 mai : Les guerriers de la nuit de Walter Hill. Avec Michael Beck et James Remar. Film interdit de sortie pendant quelques mois en France. Interdit aux moins de 12 ans. Cette histoire de guerre de gangs à New York dans les années 70 avait rencontré un joli succès en France, quand il a pu sortir.

Mercredi 21 mai : La folie des grandeurs de Gérard Oury. De Funès/Montand/Sapritch : inutile de présenter cette comédie culte des années 70 (5,6 millions d'entrées en France out de même).

Jeudi 22 mai : Polyester de John Waters. Dernier film du cinéaste avant qu'il ne passe à des productions plus grand public, et oeuvre en odorama, cette comédie trash met en vedette Divine dans le rôle d'une femme atypique, épouse d'un mari pornographe et mère d'un fils fétichiste de pieds et d'une fille extravertie qui tombe enceinte.

Vendredi 23 mai : Pulp Fiction de Quentin Tarantino. Palme d'or. What else? Tarantino sur place, sur la plage?

Samedi 24 mai : Purple Rain d'Albert Magnoli. Prince à son sommet. Un album légendaire, une chanson inoubliable (et un Oscar à la clef). Ce drame musical sur fond de rivalité entre groupes de la scène de Minnéapolis a rencontré ungros succès en salles aux Etats-Unis.

Le prix Claude Chabrol pour Laurent Cantet

Posté par vincy, le 27 février 2014

La 6e édition du Festival International du Film Policier de Beaune aura lieu du 2 au 6 avril 2014. Le 3e prix Claude Chabrol sera décerné le 4 avril à Laurent Cantet pour son film Foxfire, Confessions d'un gang de filles, sorti en janvier 2013. Il succède au palmarès à Présumé coupable de Vincent Garenq en 2012 et 38 témoins de Lucas Belvaux et Mains armées de Pierre Jolivet, ex-aequo en 2013.

Créé en 2011 suite à la disparition du réalisateur Claude Chabrol, le Prix Claude Chabrol récompense un film français sorti dans l’année écoulée dont les qualités cinématographiques font honneur au genre policier, en hommage à celui qui fut le “Président à vie” du Festival du Film Policier de Cognac et naturellement le premier Président du Jury du Festival International du Film Policier de Beaune.

Cette année, le Festival de Beaune rendra hommage à Johnny Hallyday, Walter Hill et Paul Haggis. Le film d'ouverture sera Salaud, on t'aime, de Claude Lelouch. Le jury de la compétition sera présidé par Cédric Klapisch.

Du plomb dans la tête, adapté d’une BD française, méritait-il une sortie en salles?

Posté par geoffroy, le 26 février 2013

sylvester stallone du plom dans la tete bullet to the headL'histoire : Tueur à gages à La Nouvelle-Orléans, James Bonomo, dit « Jimmy Bobo », a pour règle de ne jamais tuer un innocent. Après l’exécution d’un contrat, il laisse derrière lui un témoin, vivant. Pour le punir de ce travail bâclé, son partenaire Louis est abattu par un mystérieux assassin. Lorsque l’inspecteur de police Taylor Kwon arrive en ville pour rejoindre son équipier et suivre une nouvelle piste sur une ancienne affaire, il découvre que celui-ci a été tué. Tous les indices accusent Jimmy et son complice désormais disparu, Louis. Pour trouver qui a tué leurs partenaires respectifs, le flic et le tueur à gages vont être forcés de faire équipe. Bien que chacun d’un côté de la loi, ils vont vite se rendre compte que la frontière est mince… Interdit aux moins de 12 ans

Notre avis : Il faut toujours se méfier des (re)chutes. Surtout à 66 ans. Le choix de Sylvester Stallone, en acceptant de tourner sous la houlette de Walter Hill, vieux briscard responsable de quelques polars musclés des années 80 (48 heures, les Rues de feu, Double détente…), n’a rien d’original, ni de très risqué. Après son come-back réussi avec des films comme Rocky Balboa (2006), Rambo 4 (2008) et, dans une moindre mesure, les deux épisodes d’Expendables (2010, 2012), on se demande pourquoi il a accepté un tel rôle dans un polar dont le registre est usé jusqu’à la corde.

Avec Du plomb dans la tête nous sommes très loin de la réactualisation iconique opérée par Stallone sur ses personnages. L'identification, même old-school (on pense aux Expendables), n’opère jamais dans ce polar mollasson, arc-bouté sur un jeu de caricatures éculées préférant la posture à la rupture. L’imposture, quant à elle, s’impose à mesure que le film accumule tous les poncifs du genre.

Mais là n’est pas l’essentiel puisque Walter Hill répond à son cahier des charges, règlements de compte à l’appui. Ce qui fâche, et désespère, c’est l’inamovibilité d’un Stallone encore prompt à nous pondre l’archétype de l’antihéros made in 80 ‘s, justicier solitaire bourru au grand cœur. Pour information, le Cobra de George P. Cosmatos, est sorti en 1986.

Si vous voulez voir le dernier Stallone sachez qu’il y aura des combats à mains nus, un sein dévoilé pour la bonne cause, des flics corrompus, un duo atypique qui ne fonctionne jamais, de la pyrotechnie, Christian Slater en guest-star ultime, et Stallone, le vrai, celui au regard de chien battu, au physique affûté, marchant au ralenti pour mieux sortir ses mécaniques. Le tout emballé dans un faux rythme pesant proche du mauvais téléfilm friqué.

Un direct-to-vidéo s’imposait. D'ailleurs, le film, tourné durant l'été 2011, aurait du sortir en avril 2012 pour être finalement décalé à février 2013. Mauvais signe qui ne trompe pas. Les derniers succès de Mister Stallone en ont voulu autrement. Vous êtes prévenus. Avec à peine 10 millions de $ de recettes au BO américain, le film est le pire four de Stallone, fracassant le record précédent, le fiasco de Get Carter en 2000.

Post Scriptum : A noter, pour la gloire, qu'il s'agit de l'adaptation d'une bande dessinée française, une série en trois volumes, parue chez Casterman et signée Matz et Colin Wilson. La trilogie est rééditée en version intégrale depuis une semaine.

David Carradine retrouvé pendu dans un hôtel de Bangkok (1936-2009)

Posté par vincy, le 4 juin 2009

carradine.jpgSelon plusieurs sources concordantes, l'acteur David Carradine, né en 1936, a été retrouvé pendu dans sa luxueuse chambre d'hôtel de Bangkok en Thaïlande.

Connu ces dernières années pour avoir été le fameux Bill à tuer dans Kill Bill de Quentin Tarantino, il avait aussi brillé comme vedette de la série Kung-fu dans les années 70 et le personnage principal de Cannonball. Grand habitué des films d'arts martiaux et de genre, beaucoup oublie qu'il a joué pour les plus grands : Robert Altman (Le privé), Martin Scorsese (Bertha Boxcar et Mean Streets), Walter Hill (Le gang des frères James). C'est le biopic En route pour la gloire de Hal Ashby, en 1976, qui lui vaut ses premières récompenses.

Dans L'oeuf du serpent, Carradine fut aussi magnifié par le regard du Maître Ingmar Bergman, où il a Liv Ullman comme partenaire. Par ailleurs, il réalise You and me en 1972, Mata Hari en 1978 et Americana en 1981. Après une prometteuse décennie, Carradine sombra dans l'alcool et la drogue et par conséquent, dans de médiocres productions durant 20 ans. De plus en plus présent à la télévision (la série Alias), Tarantino le fait renaître dans son Kill Bill, et particulièrement dans le volume II où il s'offre un face à face anthologique avec Uma Thurman.

Si aucun de ses récents films n'est mémorable, il avait tourné avec boulimie ses derniers temps. A Bangkok, il tournait le film Stretch du Français Charles de Meaux.