Jeu concours – Le médecin de famille : gagnez 4 DVD!

Posté par redaction, le 5 mars 2014

Le Médecin de famille de Lucia Puenzo sort en DVD le 7 mars.

Le film, présenté à Un Certain Regard au dernier festival de Cannes, a remporté 10 "Oscars" argentins (sur 15 nominations) dont meilleur film, meilleure réalisatrice et meilleur acteur.

C'est l'histoire d'un médecin allemand qui croise une jeune fille argentine à Bariloche, en Patagonie. Nous sommes en 1960 et Lilith a 12 ans mais elle ne grandit pas. Le médecin, dont on ne sait rien de son passé, charismatique et élégant, savant et riche, convainc la famille d'exercer des test génétiques sur la jeune fille pour que sa croissance démarre. Mais bientôt, l'identité de cet étrange homme va être révélée à toute la communauté.

Lucia Puenzo avait d'abord écrit cette histoire sous forme de roman (publié chez Stock en France). Elle en a fait un film tendu, émouvant et captivant.

Pyramide Vidéo vous offre 4 DVD. Il suffit de répondre par courriel à la question suivante (en mentionnant votre nom et vos coordonnées postales) : de quel grand cinéaste argentin, primé à Cannes et nominé aux Oscars, Lucia Puenzo est-elle la fille?

Cannes 2013 : Qui est Lucia Puenzo?

Posté par vincy, le 22 mai 2013

Lucia Puenzo

Elle revient à Cannes, mais cette fois-ci en sélection officielle. La réalisatrice et scénariste argentine Lucía Puenzo entre dans la cour des grands. Celle où son père brilla avec L'Histoire officielle, en course pour la Palme d'or en 1985 : son film fut récompensé par un Prix d'interprétation féminine pour Norma Aleandro, un Prix du jury eucuménique et quelques mois plus tard par l'Oscar du meilleur film en langue étrangère.

L'héritage paternel est lourd. Même si Lucia, 36 ans, n'est pas en compétition mais à Un certain regard, avec Wakolda. 6 ans après son film choc XXY - Grand prix de la semaine de la critique à Cannes 2007 mais aussi prix Grand Rail d'or et prix OFAJ de la (toute) jeune critique avant qu'elle ne récolte le prix du meilleur film à Athènes, celui de la mise en scène à Edimbourg le Goya du meilleur film espagnol étranger et qu'elle ne représente l'Argentine aux Oscars - la fille Puenzo confirme son statut de grand talent du cinéma latino-américain.

Elle revient de loin. Lucia Puenzo a commencé à travailler pour la télévision argentine, en écrivant des séries. La plume dans la peau, elle écrit un roman, El niño pez, qui sera son deuxième long métrage en 2009 (sélectionné à Berlin). Ecrivaine (ancienne étudiante en littérature avant d'étudier le cinéma), elle publie chez Stock en 2010 La Malédiction de Jacinta, roman superbe, âpre, violent et envoûtant sur les bas fonds et l'univers rock de Buenos Aires.

Le cinéma de Puenzo n'a pourtant rien de littéraire. "Je préfère toujours quand la littérature et le cinéma se basent sur les personnes et les rapports humains plutôt que sur une simple intrigue. Comme par exemple dans les films de Haneke, Cassavetes ou Bruno Dumont. Ou dans les livres de Cheever, Nabokov ainsi que Aira et Pig pour les auteurs argentins" expliquait-elle lors de la sortie de XXY. Voilà pour les références.

Son style cinématographique s'amourache de gros plans, pour mieux cerner l'intime, les détails. Mais il ne rechigne pas aux plans larges, pour que la nature prenne toute sa place, réduisant l'homme à un simple élément. Elle aime se documenter, effectuer des mois de recherches, enquêter. Ses films sont risqués, engagés, mais ils n'oublient jamais l'aspect romanesque. L'amour reste le moteur de tout, dans ses livres comme dans ses films.

Avec Wakolda, elle nous emmène en Patagonie, cette vaste contrée du sud de l'Argentine, avec ses paysages immenses, où les animaux sont plus nombreux que les habitants. Lucia Puenzo a planté sa caméra à Bariloche, la ville la plus suisse du pays, entre montagnes enneigées et lacs sublimes. Là encore elle manie l'ambivalence, en opposant la pureté et la perfection avec le passé criminel d'un étranger. Et nul ne doute que l'issue de l'histoire ne sera pas celle attendue. Avec elle, l'humanisme l'emporte toujours sur la morale.

Cannes 2013 : quand les livres se font films

Posté par vincy, le 15 mai 2013

Adaptation livre au cinéma Si Cannes a toujours été littérature (jusqu'à des présidents et membres de jury écrivains) et si son Président a un amour immodéré pour la lecture, les sélections ont souvent flirté avec l'écrit, grâce aux multiples adaptations : le livre demeure un matériau de choix pour l'inspiration des cinéastes.

Cette année, dès l'ouverture, le ton est donné avec Gatsby le Magnifique, quatrième version du roman de Francis Scott Fitzgerald (incarné par Tom Hiddleston dans Minuit à Paris), à qui l'on doit déjà Benjamin Button. A noter : Fitzgerald écrivit les passages les plus bouleversants du roman à Saint-Raphaël, à quelques brasses de Cannes.

Cependant ce n'est pas le seul grand écrivain qui sera présent sur les écrans. Ainsi, James Franco, après avoir interprété Alain Ginsberg dans Howl, le voici à Un certain regard avec As I Lay Dying, transposition du roman de William Faulkner, autre grand fantôme de l'entre deux guerres. Faulkner, scénariste de Ford et Hawks, a souvent été adapté (Sirk, Ritt), y compris par Franco (Red Leaves en 2009).

Lucia Puenzo quant à elle a opté pour son propre roman, Wakolda, qui vient de paraître chez Stock. Elle avait déjà adapté son livre El Nino Pez. Et toujours à Un certain regard, Valeria Golino, pour son premier film en tant que réalisatrice, a choisi de mettre en images le roman d'Angela del Fabbro, Vi Perdono, pour en faire Miele.

Arnaud des Pallières a choisi un livre allemand d'Heinrich von Kleist pour Michael Kolhaas, déjà adapté par Volker Schlöndorff en 1969. Et Jérôme Salle, qui avait déjà adapté des Largo Winch, s'est plongé dans le roman Zulu de Caryl Férey.

Côté Quinzaine, l'événement est bien entendu du côté du film d'ouverture, The Congress, d'Ari Folman, d'après le roman culte Le Congrès de futurologie (lire notre actualité) de Stanislas Lem (Solaris).

Mais il n'y a pas que la littérature puisque Roman Polanski a préféré adapté la pièce La Vénus à la fourrure de David Ives, qui est adaptée du roman éponyme de Leopold Sacher-Masoch (comme masochisme). Arnaud Desplechin s'est basé sur un essai de l'ethnopsychanalyste Georges Devereux, Psychothérapie d'un Indien des plaines pour Jimmy P. ; avec Blood Ties, Guillaume Canet a réalisé le remake des Liens du sang de Jacques Maillot, qui est à l'origine une biographie, Les liens du sang : deux frères flic et truand.

Et encore plus surprenant, Abdellatif Kechiche a trouvé l'inspiration dans une BD de Julie Maroh, Le bleu est une couleur chaude, devenue un film en deux parties (3 heures au total pour un album de 160 pages), La Vie d'Adèle (lire notre actualité). Ce n'est pas le seul à avoir été séduit par le 9e art puisque Takashi Miike a transposé Be-Bop High School du mangaka Kazuhiro Kiuchi pour son film Wara No Tate.