Edito: Voyages en rêves

Posté par redaction, le 31 mars 2016

Le cinéma a cette faculté méconnue de nous faire voyager sans impacter notre empreinte carbone (ou presque). Et même si cela incite à sauter dans le premier avion sur le tarmac, on peut, malgré tout, s'offrir pour un ticket de cinéma un voyage immobile vers une destination exotique ou insolite. Cette semaine, les films nous offrent les neiges québécoises, les falaises japonaises, les montagnes de l'Ariège, les champs écossais, les plages thaïlandaises, les forêts irlandaises, les terres portugaises, les villages algériens, les lacs des Balkans... Difficile de résister devant la splendeur de certains et le désir de farniente, de partage, d'isolement aussi.

Chaque semaine, le grand écran nous envoie une carte postale venue d'un ami inconnu. La Havane ou Buenos Aires, les grands territoires vierges des Rocheuses ou les somptueux paysages de Chine, les routes de traverse en France ou les landes abandonnées du côté du Mississippi, on peut faire le tour du monde en un jour.

Cette invitation à la découverte, qui est aussi vieille que le cinéma, est aussi un billet vers l'évasion. Et on en a bien besoin ces derniers temps. Le réel pèse parfois lourdement sur nos épaules. En attendant les beaux jours, en patientant jusqu'aux vacances, et sans (se) dépenser, le cinéma nous emmène explorer ces pays qu'on ne verra peut-être jamais. On ne remerciera jamais assez les directeurs de la photographie qui subliment et magnifient le moindre champ de blé ou les immenses étendues qui délimitent l'horizon. Et qui, par la même occasion, ouvrent nos horizons.