Quand la vidéo à la demande gonfle, le marché vidéo débande

Posté par vincy, le 30 juillet 2011

Le marché DVD/Blu Ray n'est plus ce qu'il était. Selon les chiffres publiés par le CNC, durant le premier semestre 2011, le chiffre d'affaire de la vidéo physique atteint 564,32 millions d'€ en pour 58,98 millions d'unités vendues, soit 9,1% de baisse en valeur et  5,4% de baisse en volume par rapport au premier semestre 2010. Non seulement moins de DVD/Blu Ray se sont vendus, mais en plus ils rapportent moins.

S'il n'y avait pas le Blu-Ray, la dépression serait encore plus accentuée. Le marché du DVD continue de perdre de la valeur (481,83 millions d'€ , -11,8% par rapport à 2010) et des clients (53,89 millions d'unités vendues, -7,8%).

Le nombre de Blu-ray vendus, de son côté, augmente moins que le chiffre d'affaires  : 5,09 millions d'unités  (+29,4%) pour un CA de 82,49 millions d'€ (+10,6% ). Reste que le Blu-Ray ne représente que 8,6% du marché global en nombre d'unités vendues (et 14,6% des ventes).

Au moins, le cinéma reste l'achat dominant, avec 60,8% du chiffre d'affaires. Le volume de films vendus sur ces supports est hélas en baisse avec 29,74 millions d'unités (-7,2%). Le cinéma français représente près d'un quart des revenus provenant de l'ensemble des films vendus en DVD/Blu-Ray. C'est largement moins que la part de marché des films français en salles (32%).

La croissance de la vidéo à la demande semble impacter sur le marché de la vidéo. La VàD a vu son chiffre d'affaire progresser de 22,8% au premier trimestre de l'année (soit 42,91 millions d'euros). Les films de cinéma représentent 64% des revenus issus des actes payants (les programmes adultes - X quoi - 27,7%). Le cinéma français intéresse davantage les "loueurs" puisque 31,8% des volumes de transaction ont concerné un film hexagonal.

Netflix se prépare à envahir l’Europe

Posté par vincy, le 18 juillet 2011

Netflix s'apprête à envahir l'Europe au premier trimestre 2012, en commençant par le Royaume Uni, marché déjà très convoité (Lovefilm d'Amazon, BSKYB), et l'Espagne (pays victime d'un fort taux de piratage). Le Portugal pourrait être le troisième pays européen, puisque Netflix développe une offre lusophone pour le Brésil.

La compagnie californienne a listé les pays où l'accès à son service serait possible. Netflix a commencé son expansion internationale l'an dernier en s'ouvrant au Canada. Depuis, elle a opté pour une course de vitesse, avant que des concurrents ne s'installent durablement. Déjà, la France et l'Allemagne, deux des marchés les plus importants sont considérés comme des obstacles car d'importants opérateurs nationaux fournissent un service presque équivalent de vidéo à la demande par abonnement.

En France, il y a le modèle Vidéofutur, qui dispose d'un catalogue de 20 000 titres et possède de bons rapports avec les distributeurs ; il permet de louer à la demande comme de recevoir les DVD et Blu-Ray à domicile. Clairement, Vidéofutur anticipe l'arrivée de son concurrent américain, avec incertitude. Car la réglementation nationale ne facilite pas l'arrivée du service tel que proposé par Netflix. La chronologie des médias est très stricte dans l'hexagone. Selon l'Idate, "il est donc difficile d'envisager l'émergence d'un service de vidéo à la demande par abonnement à la Netflix qui par exemple viendrait se positionner juste après Canal+". Mais rien ne l'empêcherait d'aller conquérir l'Italie, beaucoup plus souple dans ce domaine.

Or Netflix veut devenir une marque globale dans un secteur qui pourrait peser 2 milliards de $ en 2012, selon les chiffres de Wedbugs Securities. 23 millions de foyers sont déjà abonnés à ce service de vidéo (films, émissions de TV) en streaming en Amérique du Nord.

L'opérateur de Streaming a commencé son invasion mondiale avec l'Amérique Latine, où son implantation est prévue pour la fin 2011. 43 pays qui recevront des contenus en anglais, espagnol et portugais. Il a aussi étendu son offre en proposant de recevoir les films par courrier, en échange d'une augmentation du prix de l'abonnement. Actuellement, l'abonnement est de 7,99 $ par mois pour un accès illimité à un catalogue de contenus vidéos.

Il reste l'inconnue financière. Netflix a besoin d'une capacité de trésorerie qui dépasse largement ses recettes actuelles. En misant sur l'international, la société espère attirer les investisseurs et les actionnaires pour se développer.

De nombreux experts attendent de voir comment les studios vont laisser vivre Netflix. La moindre innovation peut bousculer le marché, encore émergeant. Mais la plate-forme a commencé à acheter des séries en exclusivité, au nez et à la barde des acquéreurs traditionnels, les chaînes TV. Tous anticipent l'arrivée des TV connectées, renvoyant la VOD actuelle à la préhistoire de la convergence des médias.

Selon les études les plus récentes, ce sont les services liés à la connexion des TV à Internet (comme la Vidéo à la Demande), qui profiteront de la croissance audiovisuelle. Le marché de la vidéo devrait augmenter de 4% par an dans la prochaine décennie. Cela explique pourquoi Youtube (Google), Hulu (convoité par Google,  Yahoo et Microsoft) ou Disney cherchent à contrer Netflix.

Dans un marché vidéo en pleine dépression, Netflix mise sur le seul segment en croissance. A toute vitesse...

L’instant Court : Un sale coup réalisé par Pascal Voisine, avec James Thierrée et Sarah Lassez.

Posté par kristofy, le 3 décembre 2010

Comme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, alors après Un homme à la mer avec Diane Dassigny, voici l’instant Court n° 9.

Le mois de décembre est arrivé avec son froid hivernal qui donne envie de se réchauffer… Parfois le jeu d’amoureux devient dangereux et passion rime avec perversion, alors Eros et Thanatos se rapprochent…

Voila donc le court-métrage Un sale coup réalisé par Pascal Voisine, avec James Thierrée, Sarah Lassez et Claude Aufaure.

Un Sale Coup from Pascal Voisine on Vimeo.

Le réalisateur Pascal Voisine nous raconte cette expérience :

EcranNoir : Quel est votre parcours de réalisateur ?

Pascal Voisine : J’ai découvert le cinéma grâce à Claude Lagrée, un dynamique exploitant de salles de Dinard. J’ai passé toute mon adolescence dans son cinéma et c’est aussi lui qui m’a présenté Yannick Letoqueux, le producteur de "Vue de Chien" mon premier court métrage professionnel (après trois courts métrages amateurs qui avaient remporté quelques prix dans des festivals). Dans la foulée, j’ai réalisé des bandes-annonces pour le Festival du Film Britannique de Dinard et fait de l’assistanat sur quelques longs métrages dont celui de Sophie Tatischeff (la fille de Jacques Tati) et deux jours sur la partie française de Armageddon de Michael Bay. Ensuite pas grand-chose jusqu’à une expérience singulière comme assistant du cinéaste Jacques Baratier sur Rien, voilà l’ordre, un film réalisé dans un véritable hôpital psychiatrique. C’est sur ce film que j’ai rencontré James Thiérrée, Sarah Lassez et Claude Aufaure, les trois interprètes de ce court "Un Sale Coup". Après le tournage du film de Baratier, je suis resté sur le site de l’hôpital pour lancer un centre culturel destiné aux patients. Je pensais y rester six mois, j’y suis depuis huit ans. Mon contrat se termine en décembre pour me laisser revenir à la mise en scène après cette longue parenthèse. Cette aventure humaine en immersion totale dans un milieu hors norme a profondément bouleversé mon existence. Les gens que j'ai rencontrés derrière ces murs font maintenant partie de ma vie et la maladie mentale sera certainement au cœur de l’un de mes prochains sujets. Je travaille actuellement sur l’écriture d’un long métrage provisoirement intitulé Le Chandelier à Roulettes.

EN : Dans quelles conditions a été produit ce film Un Sale Coup ?

PV : Ce film a été réalisé par le plus grand des hasards. Christine Dauvier, une amie étudiante à l'Ecole Louis Lumière, m'a appelé un lundi soir en me disant qu'elle devait tourner un film le jeudi suivant. Avec d'autres étudiants en image, elle devait tester une des premières caméras HD. Nous étions en 2001. La vidéo était encore le parent pauvre du cinéma mais des films comme L’attaque des Clones ou L’auberge espagnole qui venaient d’être tournés avec ces nouvelles caméras étaient en train de changer la donne. Le dispositif était encore assez lourd mais il permettait de voir en direct ce à quoi ressemblerait l’image définitive. Pour faire ces essais, les étudiants avaient un studio, une équipe technique et tout le matériel mais pas de réalisateur, ni de scénario, ni de comédiens. Comme je l’avais fait travailler sur le film de Jacques Baratier, Christine m'a proposé de profiter de cette opportunité. J'ai visité le décor le lendemain et j’ai très vite adapté une petite histoire qui traînait dans mes tiroirs. J'ai appelé mes trois comédiens en leur demandant de venir tourner pour moi durant deux jours avec une toute petite équipe constituée de neuf personnes dont cinq directeurs de la photographie ! Une amie productrice m’a ensuite aidé à superviser la post-production. Le film n’a coûté que le prix des deux ou trois cassettes nécessaires au tournage et au montage.

EN : Quelles limites à ne pas dépasser ou à franchir dans la représentation du sexe et de la mort ?

PV : Comme le film est quasiment une improvisation, les comédiens n’étaient pas préparés à cette expérience. Ils n’ont pas eu de scénario vu que je n’avais pas véritablement eu le temps d’en écrire un. Lorsque James Thiérrée est arrivé sur le plateau et qu'il a vu que la maquilleuse voulait lui poudrer le torse, il a compris qu'il y aurait certainement des scènes peu habillées. Claude Aufaure a tourné ses plans sans savoir ce que seraient vraiment ses contre-champs.  Seule Sarah Lassez avait eu connaissance de l’histoire. Ce tournage ne l’a pas du tout impressionnée vu qu’auparavant elle avait déjà été dirigée par Gregg Araki dans Nowhere et par Abel Ferrara dans The Black Out. Alors que dans la vie je suis quelqu’un de très timide et de plutôt calme, j’aime au cinéma exacerber le sexe et la violence même si pour l’instant, je pense ne pas m’être encore totalement lâché. Les limites à se fixer sont celles que le scénario exige. C’est vrai qu’il y a souvent chez moi une envie de choquer mais surtout pas de blesser. De savoir que quelqu’un pourrait mal vivre la vision d’une scène que j’ai tournée ne me plairait pas. C’est pour ça qu’il est important de prévenir son auditoire, de ne pas imposer le sexe et la violence à quelqu’un qui n’y est pas préparé. Quand on va voir un film de Gaspar Noé par exemple, on sait qu’on va vivre une expérience extrême et si on n’a pas envie de voir ça, on n’y va pas.

EN : Parlez-nous de l’acteur James Thierrée dont le grand-père est tellement célèbre…

PV : J’ai donc rencontré James Thiérrée sur le tournage du film Rien, voilà l’ordre de Jacques Baratier. Je ne connaissais pas son travail avant de le connaître mais je suis tout de suite entré dans son univers. J’ai même été quelques semaines son assistant sur la préparation de son spectacle La veillée des abysses. Je ne l’ai jamais senti écrasé par le poids de l’héritage de son grand-père Charlie Chaplin. Nous en avons d’ailleurs rarement parlé. J’ai aussi rencontré sa sœur Aurélia sur Rien, voilà l’ordre et j’ai tourné un court métrage avec elle. C’est une très grande actrice. Je n’ai jamais vu quelqu’un magnétiser autant la caméra. Lorsqu’elle est à l’écran tout ce qu’il y a autour d’elle disparaît. J’ai fait quatre courts métrages avec James Thiérrée. Le dernier en date est un plan séquence de cinq minutes dans lequel, sans effets spéciaux, il tue une femme et se transforme en elle. Sa prestation ultra chorégraphiée m’a souvent donné à penser qu’il était tout autant que moi l’auteur de ce film. Je crois que j’ai trouvé en James Thiérrée mon Antoine Doisnel.

Arras 2010 : Pierre Schoendoerffer, Jacques Perrin, Gilles Porte, Guillaume Nicloux… dans le quotidien vidéo

Posté par MpM, le 15 novembre 2010

Défilé de stars pour cette nouvelle édition du magazine vidéo réalisé par l'équipe du BTS audiovisuel du Lycée Jean Rostand de Roubaix en partenariat avec Ecran Noir. A découvrir :

- Pierre Schoendoerffer, qui était venu présenter la version restaurée de La 317e section,

- Gilles Porte (Quand la mer monte) et son nouveau film, Dessine-toi, un projet d'envergure internationale impliquant de jeunes enfants invités à se dessiner,

- Guillaume Nicloux présent avec Holiday, une comédie policière réunissant Jean-Pierre Darroussin, Josiane Balasko et Judith Godrèche,

-  Jacques Perrin, accompagné d'Eric Deroo, pour L'empire du milieu du sud, un film de montage cherchant à retrouver les "traces" du Vietnam à l'époque coloniale...

sans oublier les différents échos du Festival !

Arras 2010 : Fred Cavayé, Jean-Pierre Améris et Alix Delaporte dans le quotidien vidéo

Posté par MpM, le 14 novembre 2010

Plus tôt dans la semaine, le Festival a proposé plusieurs avant-premières de films français qui sortiront prochainement sur nos écrans, en présence des équipes des films qui ont répondu aux questions du public ainsi qu'aux nôtres.

Retour sur ces rencontres avec Fred Cavayé (A bout portant), Jean-Pierre Améris (Les émotifs anonymes) et Alix Delaporte (Angèle et Tony) dans deux numéros du magazine vidéo quotidien réalisé par l'équipe du BTS audiovisuel du Lycée Jean Rostand de Roubaix en partenariat avec Ecran Noir.

A découvrir également, les coulisses du festival, le ciné-concert Pierre et le loup, Sander Francken pour Bardsongs et Jacek Borcuch pour All that I love.

Jour 4

Jour 5

Arras 2010 : Anna Karina, une vie de chat, Hervé Pernot dans le quotidien vidéo du festival

Posté par MpM, le 10 novembre 2010

Chaque jour, le festival d'Arras diffuse un magazine vidéo réalisé par l'équipe du BTS audiovisuel du Lycée Jean Rostand de Roubaix en partenariat avec Ecran Noir. Découvrez l'édition consacrée à l'une des invités d'honneur de cette 11e édition, Anna Karina.

L'actrice, réalisatrice et chanteuse était présente à Arras pour une leçon d'actrice animée par Jean-Philippe Tessé. A cette occasion, les festivaliers ont pu voir et revoir une demi-douzaine de ses films parmi lesquels Pierrot le fou, Bande à part ou encore La religieuse. Elle a également accepté de revenir devant notre caméra sur ses débuts et son intégration au sein de la petite bande de la Nouvelle vague.

A découvrir également dans la vidéo, Jean-Louis Felicioli et Alain Gagnol, les deux réalisateurs du très joli film d'animation Une vie de chat, ainsi que le cinéaste Hervé Pernot, venu présenter son docu-fiction Robespierre. Sans oublier les échos du festival.

Arras 2010 : rencontre vidéo avec François Ozon pour Potiche

Posté par MpM, le 8 novembre 2010

François Ozon était à Arras vendredi dernier pour présenter son nouveau long métrage Potiche qui faisait l'ouverture du 11e Festival international du film d'Arras.

L'occasion pour lui, alors que le film sort le 10 novembre prochain, de parler de la genèse du projet (l'adaptation d'une pièce de Pierre Barillet et Jean-Pierre Gredy), du choix des interprètes (Catherine Deneuve, Fabrice Luchini, Gérard Depardieu...) mais aussi du fond relativement politique et actuel de l'intrigue.

Propos recueillis par Marie-Pauline Mollaret dans le cadre du 11e festival d'Arras
Réalisation et montage par l'équipe du BTS audiovisuel du Lycée Jean Rostand de Roubaix

Arras 2010 : Jacques Gamblin, Le nom des gens et Damjan Kozole dans le quotidien vidéo

Posté par MpM, le 7 novembre 2010

Chaque jour, le festival d'Arras diffuse un magazine vidéo réalisé par l'équipe du BTS audiovisuel du Lycée Jean Rostand de Roubaix en partenariat avec Ecran Noir. Dans cette édition, retrouvez Jacques Gamblin, Michel Leclerc et Baya Kasmi pour Le nom des gens.

A découvrir également : les premières animations du festival, la lithographie exceptionnelle réalisée en l'honneur d'Anna Karina, la comédie musicale Anna de Pierre Koralnik, Damjan Kozole et son film Slovenian girl.

Rencontre vidéo avec les acteurs de Vénus noire (2)

Posté par MpM, le 26 octobre 2010

Lors de leur passage à Venise, où le film Vénus noire était en compétition, Yahima Torres, Olivier Gourmet et André Jacobs nous ont accordé un entretien sur la terrasse (légèrement bruyante) d'un hôtel du Lido.

Chacun a évoqué l'expérience particulière d'un tournage avec Abdellatif Kechiche : improvisation des séquences-clef, caméra au plus près des personnages, scènes étirées à l'infini comme pour mieux en capter la vérité...

Rencontre avec des acteurs détendus et souriants, à l'opposé de leurs personnages, quelques heures à peine avant la projection officielle du film.

Rencontre vidéo avec les acteurs de Vénus noire (1)

Posté par MpM, le 26 octobre 2010

Lors de leur passage à Venise, où le film Vénus noire était en compétition, Yahima Torres, Olivier Gourmet et André Jacobs nous ont accordé un entretien sur la terrasse (légèrement bruyante) d'un hôtel du Lido.

Chacun a évoqué son expérience, sa vision du métier et de ses limites, mais aussi le challenge qu'a représenté le film d'Abdellatif Kechiche.

Rencontre avec des acteurs détendus et souriants, à l'opposé de leurs personnages, quelques heures à peine avant la projection officielle du film.