Les 11 nommés aux Prix UCMF du meilleur compositeur de musique de film

Posté par vincy, le 2 avril 2016

Les comités de Sélection (journalistes) et d’Honneur (compositeurs de l’UCMF) ont sélectionné 11 compositeurs de musique de film pour les Prix UCMF qui seront remis le 11 avril: on note que deux film d'animation et un documentaire se sont glissés parmi les nommés dans les catégories cinéma et jeune espoir.

Le Prix UCMF « Hommage » sera décerné à Claude Bolling, 86 ans, immense jazzman à qui l'on doit aussi les BO de films comme Borsalino (et de nombreux films de Jacques Deray), Le magnifique ou Les Brigades du Tigre.

CINEMA:
- Armand Amar, Belle et Sébastien l'aventure continue de Christian Duguay
- Francis Lai, Un + Une de Claude Lelouch
- Bruno Coulais, Mune le Gardien de la lune de Benoît Philippon et Alexandre Heboyan
- Grégoire Hetzel, Trois souvenirs de ma jeunesse d'Arnaud Desplechin

AUDIOVISUEL:
- Nicolas Errera, Ne m'abandonne pas de Xavier Durringer
- Erwan Kermorvant, Borderline d'Olivier Marchal
- Stéphane Moucha, Les Petits meurtres d'Agatha Christie d’Anne Giafferi et Murielle Magellan
- Pierre Adenot, Les Aventuriers de l'Art moderne d'Amélie Harrault et Pauline Gaillard

JEUNE ESPOIR:
- Valentin Haddjaj, Avril et le monde truqué de Franck Ekinci et Christian Desmares
- Gloria Jacobsen (aka Nicolas Mollard), Les Anarchistes d'Elie Wajeman
- Fredrika Stahl, Demain de Mélanie Laurent et Cyril Dion

Le CNC veut faciliter le passage du court au long métrage

Posté par vincy, le 4 décembre 2015

Emergence Marion Desseigne Ravel durant le tournage de son Exercice, "Homéopathie" © Marie AUGUSTIN

Trois nouvelles mesures pour l’aide au développement de projets de films de long métrage ont été annoncées par le Centre national du cinéma et de l'image animée.

Frédérique Bredin, la présidente du CNC, a annoncé le 3 décembre la création d’un nouveau dispositif visant à soutenir le passage du court au long métrage et de nouvelles mesures permettant de financer d’autres aspects du développement d’un long métrage.

"Intégré au dispositif sélectif d’aide au développement (doté de 3,3M€ en 2015), ce nouveau soutien proposera d’accorder, à une entreprise de production et un réalisateur qui ont précédemment produit et réalisé ensemble au moins une œuvre cinématographique de courte durée, une aide complémentaire spécifique qui doublera l’aide éventuellement accordée au préalable par la commission" explique le communiqué. "Il permettra de financer d’autres types de dépenses de développement, également nécessaires à la finalisation d’un projet de long métrage, qui pourra ainsi mieux convaincre des partenaires et réunir des financements" précise-t-il.

Le court et le long, deux mondes à part

Dans le rapport d'Anne Bennet, remis en octobre dernier, il était souligné que 24% des sociétés produisaient des courts et des longs métrages pour le cinéma. Plusieurs initiatives existent déjà pour accompagner le passage vers le long métrage (Emergence, Cinéfondation, Next step). Cependant dans une étude publiée par la Société des réalisateurs de films, il était indiqué que la moitié des primo-réalisateurs seulement (55%) vécu "la réalisation de courts métrages comme un tremplin vers le long métrage (dont 38% qui ont gardé le même producteur que sur leur court métrage). Les 45% restants dénoncent l’écart significatif qui existe entre le monde du court métrage et celui du long métrage – deux mondes sans passerelle. Les réalisateurs pointent du doigt la mauvaise exposition et les aberrations de la diffusion de leurs films courts, primés ou non. Ces films sont peu regardés, et ils ont le sentiment de devoir tout recommencer à zéro lorsqu’ils passent au long métrage. Certains soulignent même que faire un court demande presque autant d’énergie que de faire un long, alors que la reconnaissance – artistique comme financière – reste très faible."

La musique de film intégrée dans les critères d'aide

La deuxième mesure apportera des soutiens spécifiques aux projets émanant de sociétés qui se seront mutualisées, à la condition que ces projets aient été retenus par la commission. Là aussi la mutualisation notamment des jeunes producteurs étaient un souhait du rapport Bennet, qui demandait davantage de soutien de la part du CNC.

Enfin, la troisième mesure soutiendra les projets, aidés par la commission, associant un compositeur de musique originale dès le stade du développement. Une mesure longtemps réclamée par l'Union des compositeurs de musiques de films.

Ces mesures seront effectives dès le premier dépôt des demandes d’aide de l’année 2016. C’est la commission présidée par Jérôme Deschamps qui en assurera la mise en application. Lors du renouvellement en aoput de cette commission, qui a pour vocation d'encourager les entreprises de production à développer des projets de qualité, il avait été annoncé qu'un volet spécifique serait mis en place d'ici la fin de l'année. La commission a validé 119 projets en 2014 pour un montant de plus de 3 millions d'euros.

Les compositeurs de musiques de films réclament une relocalisation des enregistrements

Posté par vincy, le 4 février 2015

Dans un manifeste, les compositeurs de musiques de films ont appelé lundi 2 février à "relocaliser" en France les enregistrements des musiques pour l'audiovisuel. Pour des raisons de coûts, ceux-ci ont souvent lieu en Europe centrale et de l'Est, "à Prague, Sofia, Moscou, Skopje".

"C'est tout un pan de notre économie culturelle qui peu à peu s'est délocalisé année après année. Aujourd'hui, des milliers d'emplois ont été détruits dans la production et la post-production musicale pour l'image dans notre pays", souligne le manifeste.

Initié par l'Union des compositeurs de musiques de films (UCMF), co-signé par l'Orchestre national d'Ile-de-France, la commission du film d'Ile-de-France et le Syndicat national des auteurs et compositeurs (Snac), et rendu public hier à l'occasion du Salon des lieux de tournage à Paris, le manifeste rappelle que "depuis 10 ou 15 ans, une très grande partie des enregistrements" dont lieu à l'étranger, où "se sont ouverts des studios avec des orchestres pratiquant un dumping social énorme".

La musique de film est le parent pauvre du cinéma français. Souvent évincée des budgets, pour des raisons de coûts, elle est enregistrée dans des pays "low cost" où "un musicien y est payé cinq à sept fois moins cher qu'en France."

L'UCMF voudrait que le fait d'enregistrer les musiques en France conditionne les aides aux productions audiovisuelles.

Les Compositeurs de Musiques de Films s’interrogent sur leur médiatisation

Posté par vincy, le 25 juin 2011

Le jeudi 30 juin à  la Cinémathèque française, les Compositeurs de musiques de films se donnent rendez-vous entre 17h30 et 21h pour débattre de leur place dans les médias. "La Musique de films et les Médias" est un débat animé par Vincent Perrot, auteur il y a quelques années de B.O.F. : les musiques de l'écran, pour expliquer la position marginale de la musique de film dans notre culture.

Organisée par l'Union des Compositeurs de Musiques de Films, cette Rencontre réunira Catherine Ruelle (RFI), Frédéric Gimello-Mesplomb (ESJ tours/Université de Metz), Pierre Langlais (Le Mouv’, Télérama...), Thierry Jousse (Radio France), Olivier Desbrosses (UnderScores) et Benoît Basirico (Cinezik).

La musique de film souffre de notoriété voire de respect. Absente de la plupart des radios (hormis FIP, les radios de musique classique et de jazz), maltraitée par les producteurs qui trouve l'investissement superflu, pas forcément intégrée dans les dossiers de presse, rarement distribuée sous forme de disque : les maux ne manquent pas.

En quête de valorisation et de respectabilité, les compositeurs cherchent, à travers ce débat, des réponses à leurs questions :  Quelles relations entretiennent les journalistes avec les compositeurs et vice-versa ? Quel est l’intérêt des rédactions pour la profession et pour ses oeuvres ? La musique de film au sens le plus large est-elle reconnue comme une oeuvre artistique par la presse ? Comment le dossier de presse d’un film parle t-il de la musique de ce même film ?

Une mission spécifique commandée par le CNC

Parallèlement, le Centre national de la cinématographie et de l'image animée (CNC) a renouvelé la composition du comité d'aide à la musique de films de longs métrages pour une durée de deux ans. Cinq nouveaux membres ont été nommés : Marc-Olivier Dupin - à qui a été confié une mission de réflexion sur la place de la musique originale dans le processus de création cinématographique et audiovisuel au sens le plus large et sur les moyens à mettre en œuvre pour améliorer cette place - a rejoint le comité d'aide à la musique où siègent Bertrand Bonello, compositeur et réalisateur, Mishka Assayas, journaliste, Cyril Holtz, ingénieur du son et de Bertrand Burgalat, compositeur et producteur.

Ce comité étudiera et sélectionnera les projets musicaux pour distribuer des subventions (4 000 à 20 000 €). En 2011, l'enveloppe globale de la dotation s'élève à 400 000€.