Toronto 2015 dévoile Platform, sa première section compétitive, et complète sa sélection

Posté par MpM, le 15 août 2015

un français de diasteme

Pour la première fois cette année, le festival de Toronto qui fête son 40e anniversaire proposera une section compétitive intitulée Platform. Elle comporte douze longs métrages dont deux films français (Un Français de Diastème, notre photo, et Bang gang d’Eva Husson ) et deux coproductions (The White Knights de Joachim Lafosse et Sky de Fabienne Berthaud). On retrouve également le nouveau film de Pablo Trapero, El clan, et celui de Ben Wheatley, High-rise, également présenté à San Sebastian.

"Nous avons créé cette nouvelle section afin de pouvoir concentrer ce focus sur un cinéma artistiquement ambitieux pour notre 40e année et nous sommes ravis de pouvoir mettre l’accent sur ces 12 brillants réalisateurs", a expliqué Piers Handling, directeur et Pdg du TIFF. "Ce sont d’importantes forces créatives : la nouvelle génération de maître du cinéma dont la vision personnelle va captiver le public mais aussi l’industrie et les médias du monde entier."

Le jury international composé de Jia Zhang-Ke, Claire Denis et Agnieszka Holland remettra le 20 septembre le prix Platform Toronto d’une valeur de 25 000 CAD (environ 17 200 €).

Par ailleurs, Toronto a complété sa sélection avec les sections Midnight madness et Avant-gardes qui mettent en avant des films d’horreur ou de genre. Parmi les œuvres sélectionnées, on retrouve le controversé Love de Gaspar Noe ainsi que les nouveaux films de Jeremy Saulnier (présenté à Cannes), Takashi Miike (idem) et Lucile Hadžihalilovi? (en compétition à San Sebastian).

Ont également été annoncés les documentaires et films du patrimoine retenus, ainsi que le Masters programme qui réunit les grands noms du cinéma mondial, dont une forte proportion de cinéastes asiatiques (Hou Hsiao-Hsien, Apichatpong Weerasethakul, Jafar Panahi, Hirokazu Kore-eda, Hong Sang-soo...)

Fin juillet, le festival avait divulgué les films de gala et les projections spéciales.

Les films sélectionnés pour le prix Platform Toronto

- Bang gang d’Eva Husson (France)
- El clan de Pablo Trapero (Argentine/Espagne)
- Un Français de Diastème (France)
- Full Contact de David Verbeek (Pays-Bas, Croatie)
- High-Rise de Ben Wheatley (Royaume-Uni)
- Hurt d’Alan Zweig (Canada)
- Looking for Grace de Sue Brooks (Australie)
- Neon Bull de Gabriel Mascaro (Brésil/Uruguay/Pays-Bas)
- Sky de Fabienne Berthaud (France/Allemagne)
- The Promised Land de He Ping (Chine)
- The White Knights de Joachim Lafosse (France/Belgique)
- Land of Mine de Martin Zandvliet (Danemark/Allemagne)

Midnight Madness

- The Devil’s Candy de Sean Byrne (États-Unis)
- Baskin de Can Evrenol (Turquie)
- The Girl in the Photographs de Nick Simon (États-Unis)

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Toronto 2015: Delpy, Rappeneau, Corsini, Lelouch, Audiard au milieu d’une sélection cinq étoiles

Posté par vincy, le 28 juillet 2015

Pour son 40e anniversaire, le festival international du film de Toronto met les petits plats dans les grands avec une sélection qui pioche aussi bien dans les grands films présentés à cannes et à Berlin, que dans des productions américaines très attendues, avec leurs stars oscarisables, et quelques surprises comme le nouveau documentaire de Michael Moore, un Johnnie To ou le dernier Egoyan, enfant local.

Du 10 au 20 septembre, Toronto accueillera aussi bien des cinéastes assez rares comme Charlie Kaufman ou Terence Davies que des blockbusters de saison comme le dernier Ridley Scoot ou le nouveau Roland Emmerich. Cosmopolite avec les grands noms latino-américains, asiatiques, européens et nord-américains, Toronto s'offre un programme anniversaire classieux.
Côté français, la moisson est impressionnante: Rappeneau, Corsini, Lelouch, Delpy en soirée de gala et surtout la Palme d'or avec Audiard, qui côtoiera pour son avant-première nord-américaine le Grand prix du jury et le prix du jury du Festival de Cannes.

En ouverture, Toronto accueillera le dernier film du québécois Jean-Marc vallée, Demolition, une comédie dramatique prévue dans les salles au printemps 2016, avec Jake Gyllenhaal et Naomi Watts.

Rappelons qu'hormis des prix du public, le 2e plus important festival de cinéma de la planète n'est pas compétitif. Seul un jury, cette année composé de Jia Zhang-ke, Claire Denis et Agnieszka Holland, élira le prix du nouveau programme Platform.

Projections spéciales :

- Anomalisa de Charlie Kaufman et Duke Johnson, avec Jennifer Jason Leigh et David Thewlis.
Beasts of a Nation de Cary Fukunaga, avec Idris Elba.
Black Mass de Scott Cooper, biopic avec Johnny Depp et Benedict Cumberbatch. Hors-compétition à Venise.
Brooklyn de John Crowley, avec Saoirse Ronan et Domhnall Gleeson.
The Club de Pablo Larrain. Grand prix du jury à Berlin.
Colonia de Florian Gallenberger, avec Emma Watson et Daniel Brühl.
The Danish Girl de Tom Hooper, avec Eddie Redmayne, Matthias Schoenaerts, Alicia Vikander et Ben Whishaw.
- The Daughter de Simon Stone, avec Geoffrey Rush et Sam Neill.
Disierto de Jonas Cuaron, avec Gael Garcia Bernal
Dheepan de Jacques Audiard. Palme d'or à Cannes.
Belles Familles de Jean-Paul Rappeneau, avec Mathieu Amalric et Karin Viard.
The Family Fang de Jason Bateman, avec Nicole Kidman et Jason Bateman.
Guilty de McG (télévision).
I Smile Back d’Adam Salky, avec Josh Charles.
The Idol de Hany Abu-Assad, avec Nadine Labaki.
The Lady in the Van de Nicholas Hytner, avec Maggie Smith et Dominic Coope.
Len and Company de Tim Godsall, avec Rhys Ifans et Juno Temple.
The Lobster de Yorgos Lanthimos. Prix du jury à Cannes.
Louder than Bombs de Joachim Trier. En compétition à Cannes.
Maggie’s Plan de Ethan Hawke, Rebecca Miller, avec Julianne Moore et Travis Fimmel.
Mountain May Depart de Jia Zhang-ke. En compétition à Cannes.
Office de Johnny To, avec Chow Yun-fat et Sylvia Chang.
Parched de Leena Yadav, avec Adil Hussain.
Room de Lenny Abrahamson, avec William H. Macy et Joan Allen.
- Sicario de Denis Villeneuve. En compétition à Cannes.
Le fils de Saul de Laszlo Nemes. Grand prix du jury à Cannes.
Spotlight de Thomas McCarthy, histoire vraie avec Rachel McAdams, Michael Keaton et Mark Ruffalo.
La belle saison de Catherine Corsini, avec Cécile de France et Izia Higelin.
Sunset Song Terence Davies, avec Peter Mullan.
Trumbo de Jay Roach, avec Diane Lane et Bryan Cranston.
Un plus Une de Claude Lelouch, avec Jean Dujardin et Elsa Zylberstein.
Victoria de Sebastian Schipper. Meilleure photo à Berlin.
Where To Invade Next de Michael Moore. premier documentaire du cinéaste en six ans.
Youth de Paolo Sorrentino. En compétition à Cannes.

Films de Gala :
- Beeba Boys de Deepa Mehta, avec Randeep Hooda.
- The Dressmaker de Jocelyn Moorhouse, avec Kate Winslet et Liam Hemsworth.
- Eye in the Sky de Gavin Hood, avec Aaron Paul et Helen Mirren.
- Forsaken de Jon Cassar, avec Demi Moore et Kiefer Sutherland.
- Lolo de Julie Delpy, avec Dany Boon, Karin Viard et Vincent Lacoste.
Freeheld de Peter Sollett, avec Ellen Page, julianne Moore et Steve Carell.
- Hyena Road de Paul Gross, avec Paul Gross.
- Stonewall de Roland Emmerich, avec Ron Perlman et Jonathan Rhys Meyers.
Legend de Brian Helgeland, avec Tom Hardy et Emily Browning.
The Man Who Knew Infinity de Matt Brown, avec Jeremy Irons et Dev Patel.
The Martian (Seul sur Mars) de Ridley Scott, avec Matt Damon, Jessica Chastain et Kristen Wiig.
- The Program de Stephen Frears, avec Ben Foster et Dustin Hoffman.
-  Remember d’Atom Egoyan, avec Christopher Plummer et Martin Landau.
- Septembers of Shiraz de Wayne Blair, avec Salma Hayek et Adrien Brody

Le Festival de Rome rêve de devenir le Toronto européen

Posté par vincy, le 30 décembre 2014

Le Festival international du film de Rome a décidé de changer de stratégie. L'échec médiatique de sa compétition et la baisse de fréquentation l'ont poussé à abandonner sa guerre frontale avec le Festival de Venise.

Dorénavant, le Festival de Rome arrête la compétition. Le prestige restera à Venise, la cinéphilie à Turin. Rome ambitionne de devenir le Toronto de l'Europe. Le Festival de Toronto, le plus important marché du film après Cannes et le premier festival d'Amérique du nord, ne décerne aucun prix majeur hormis celui du public et des prix thématiques sponsorisés.

Il faut dire que le ministère de la Culture en avait assez de financer un événement qui lui coûtait 1,4 million d'euros (20% du budget) sans aucune retombées réelles. Les billets ne se vendaient plus. Les stars ne venaient plus. Seules les accréditations professionnelles se maintenaient.

Conséquence: le ministère veut bien maintenir sa part dans le budget, mais le festival doit changer. Il investira essentiellement dans un marché mondial du film, qui fait cruellement défaut en Europe à cette période de l'année, hormis celui de Londres, peu flamboyant. Le Festival de Rome, parallèlement, lancera une section consacrée aux nouvelles formes de cinéma.

Rome s'est également engagé à créé les conditions nécessaires à un partenariat avec la Mostra de Venise.

Enfin, en annonçant que la compétition serait remplacée par un prix du public, sur le modèle de Toronto, Rome pourrait devenir une rampe pour les avant-premières européennes de films qui refusent la compétition dans les grands festivals. Londres et New York s'en inspirent aussi pour leurs festivals d'octobre. Mais cela ne peut fonctionner que si le public romain est au rendez-vous.

Le Festival de Rome complètera sa mue avec un nouveau nom, un nouveau directeur et une nouvelle date dans le calendrier.

Le public de Toronto craque pour le biopic The Imitation Game

Posté par vincy, le 14 septembre 2014

the imitation game

Le prix du public du Festival international du film de Toronto a été décerné au biopic de Mortent Tyldum, The Imitation Game. Le film, avec Benedict Cumberbatch et Keira Knightley, sortira en France le 28 janvier 2015. Il s'agit de l'histoire hors-norme d'Alan Turing, mathématicien anglais qui aida à percer le code de l'outil de communication des Allemands durant la Seconde Guerre mondiale, la machine Enigma. Le film succède à Happiness Therapy (2012) et 12 Years a Slave (2013).

Deuxième choix du public, Learning to Drive d'Isabel Coixet, avec Ben Kingsley et Patricia Clarkson, qui devance St. Vincent de Theodore Melfi, avec Bill Murray, Melissa McCarthy et Naomi Watts. Learning to Drive suit une écrivain new yorkaise qui prend des cours de conduite avec un instructeur Sikh. Les deux ont des soucis dans leur couple et vont se rapprocher pour trouver le courage de remettre leur vie à l'endroit. St. Vincent est le récit d'un garçon de 12 ans, dont les parents viennent de divorcer, et qui reste seul toute la journée. Il devient ami avec son voisin, un vétéran décadent, hédoniste et misanthrope dont la vie ne tourne qu'autour de l'alcool, du jeu et des prostitués.

D'autres prix ont été décernés : What We Do in The Shadows, un documentaire-pastiche autour d'un trio de vampires néo-zélandais réalisé par Taika Waititi et Jemaine Clement, a remporté le prix du public "Midnight Madness".

Le prix du public dans la catégorie documentaire a distingué Beats of Anatov, d'Hajooj Kuka, qui film la vie et les combats des fermiers soudanais face aux rebelles de la région de Nuba. David Thorpe avec Do I Sound Gay?, docu façon Super Size Me sur l'identité seuxelle, et Ethan Hawke avec Seymour: An Introduction, portrait du professeur de piano Seymour Bernstein, complètent le podium.

Le prix FIPRESCI de la critique internationale a récompensé dans la catégorie Présentations spéciales Time Out of Mind, de Oren Moverman, avec Jena Malone et Richard Gere, qui incarne un SDF tentant de retisser des liens avec sa fille, et dans la catégorie Découverte Qu'Allah bénisse la France d'Abd Al Malik (d'après sa propre autobiographie).

Enfin, le prix du meilleur film canadien est revenu à Maxime Giroux pour Felix et Meira et le prix du meilleur premier canadien a distingué Bang Bang Baby de Jeffrey St. Jules.

Ce 39e Festival de Toronto a connu une forte hausse de ses accréditations professionnelles (+7%). Selon Variety, le film de Chris Rock, Top Five, avec Rock, Adam Sandler et Rosario Dawson, a battu le record de transaction: Paramount l'a acquis pour 12,5 millions de $. Si quelques grosses acquisitions ont fait la une des journaux professionnels, globalement le montant moyen des contrats de distribution est plutôt à la baisse. Il devient difficile de vendre un film indépendant car il devient compliquer de le rentabiliser en salles. Ironiquement, c'est toujours Weinstein qui mène le marché en ayant acquis The Imitation Game et St. Vincent. Mais, là encore, les chèques sont moins gros et la prise de risque minimale. Une star n'est plus la garantie que le box office suivra. Par conséquent, les studios ne s'intéressent plus à la niche des films dramatiques pour adultes et laissent les producteurs indépendants prendre tous les risques, avant de négocier des droits de distribution avec, en tête, la vidéo à la demande, la diffusion sur le web, la dépendance de plus en plus grande des marchés internationaux... Pour les films européens, par exemple, Totonrot a été profitable pour vendre des films dans de multiples territoires, mais le marché américain est resté très frileux à leur égard.

Cependant, cette année, le problème était surtout ailleurs : malgré une quantité de films (trop selon certains), souvent jugés bons, et qui ont fait l'évènement à Toronto, aucun n'a suscité le buzz habituel qui lance la course aux Oscars. Les films présentés à Sundance (Whiplash), Cannes (Foxcatcher) et Venise/Telluride (Birdman) - en attendant Londres - ont davantage de chance dans la course aux prix, si l'on en croit les premiers retours des "experts".

Toronto en tenue de gala, avec Samba, Une nouvelle amie et Eden

Posté par vincy, le 22 juillet 2014

toronto 2014Le 39e Festival de Toronto a révélé aujourd'hui ses 13 soirées de Galas et ses 46 séances spéciales qui rempliront son programme du 4 au 14 septembre.

37 films seront en avant-première mondiale, ce qui les exclut de facto d'une sélection à Venise. Mais on note deux surprises : ni Egoyan ni Dolan ne sont dans ces listes. Et quid du dernier Arcand?

Black and White de Mike Bender (Kevin Costner), The Equalizer d'Antoine Fuqua (Denzel Washington), Foxcatcher de Bennett Miller (prix de la mise en scène à Cannes), Haemoo de Shim Sung-bo (Kim Yoon-seok), The Judge de Davin Dobkin (Robert Downey Jr.), Maps to the Stars de David Cronenberg (prix d'interprétation féminine à Cannes), Une nouvelle amie de François Ozon (Romain Duris), Pawn Sacrifice d'Ed Zwick (Tobey Maguire), The Riot Club de Lone Scherfig, Samba d'Olivier Nakache et d'Eric Toledano (Omar Sy), This is Where I Leave You de Shawn Levy (Jason Bateman) et Wild de Jean-Marc Vallée (Reese Witherspoon) feront chaque soir le bonheur des paparazzis pour les soirées de Gala. En clôture, on ajoutera A Little Chaos d'Alan Rickman (Kate Winslet).

Parmi les séances spéciales notons le film réalisé par Chris Evans (Before We Go), le nouveau Jennifer Aniston (Cake), le Zhang Yimou présenté à Cannes (Coming Home), le dernier Peter Chan (Dearest), le très attendu film avec Tom Hardy et Noomi Rapace (The Drop), le non moins attendu film de Mia Hansen-Love (Eden), le jouissif film primé à Un certain Regard Force majeure, le film cambodgien de Régis Wargnier (Le temps des aveux), un Philippe Falardeau avec Reese Witherspoon (The Good Lie), le prometteur biopic avec Benedict Cumberbatch dans le rôle d'un génial mathématicien (The Imitation Game), le film d'animation produit par Salma Hayek avec des réalisateurs comme Bill Plympton et Joann Sfar (Le prophète), le dernier film en date d'Isabel Coixet (Learning to Drive), la comédie musicale de Richard LaGravenese (The Last Five Years), le retour d'Al Pacino (Manglehorn), le Jason Reitman annuel, avec Jennifer Garner (Men, Women and Children), un Liv Ullmann pour le prestige, avec Jessica Chastain en prime (Mademoiselle Julie), le Mike Leigh primé à Cannes (Mr. Turner), le film parisien d'Israel Horovitz (My Old Lady), le premier film d'Hal Hartley depuis 3 ans (Ned Rifle), un thriller hollywoodien avec Jake Gyllenhaal (Nightcrawler), un biopic d'Abel Ferrara (Pasolini), le nouveau Christian Petzold-Nina Hoss (Phoenix), un Michael Douglas (The Reach), le chinois Wang Xiaoshuai (Red Amnesia), le Laurent Cantet qui fera son avant-première mondiale aux Venice Days (Retour à Ithaque), le premier long métrage de l'humoriste culte Jon Stewart (Rosewater), une curiosité signée Noah Baumbach avec Ben Stiller et Naomi Watts (While we're young), et enfin la comédie à sketches qui nous a régalé à Cannes (Les nouveaux sauvages).

David Cronenberg expose ses délires à Amsterdam (et sur Internet)

Posté par cynthia, le 22 juin 2014

Du 22 juin (aujourd'hui, donc) au 14 septembre, ceux qui passeront par Amsterdam pourront se régaler en passant par l'étrange et futuriste bâtiment abritant le musée du cinéma, nommé Eye, qui organise une exposition consacrée au réalisateur David Cronenberg.

L'exposition David Cronenberg - The Exhibition retrace le travail du célèbre réalisateur en se concentrant sur l'image du corps, de l'esprit, de la technologie et des médias de masse dans ses films. Elle explore ainsi le thème clé de ses films: la transformation physique et psychologique de ses personnages. On y retrouve également des objets des effets spéciaux et ceux ayant servi sur les tournages tels que des croquis, des photos, des extraits audiovisuels, des accessoires (le casque de Vidéodrome, les consoles de jeu de eXistenZ, les appareils orthopédiques de Crash, la machine à écrire du Festin nu, le Télépod de La mouche) et même des costumes.

Imaginée par Festival International du Film de Toronto, elle sera agrémentée de petits films retraçant le travail du cinéaste canadien. C'est la première fois que l'exposition, d'abord organisée à Toronto, se déplace à l'étranger.

Pendant toute la durée de l’exposition, les dix-huit long-métrages de Cronenberg ainsi que ses courts-métrages seront projetés, en trois thématiques. Du 22 juin au 20 juillet, des scientifiques qui sortent des sentiers battus avec des théories peu orthodoxes ; du 20 juillet au 17 août, l’humanité forcée de reconnaître l’aspect matériel du corps humain ; et du 17 août au 14 septembre, la technologie qui change notre physique et notre mental.

Imaginée par Festival International du Film de Toronto, elle sera agrémentée de petits films retraçant le travail du cinéaste canadien. C'est la première fois que l'exposition, d'abord organisée à Toronto, se déplace à l'étranger. Pour tous renseignements, vous pouvez aller sur le site internet du musée.

Et pour ceux qui n'iraient pas à Amsterdam, le Festival de Toronto propose une exposition virtuelle sur Internet, David Cronenberg, Evolution.

Independent Spirit Awards 2014 : 12 years a slave et Nebraska en tête des nominations

Posté par MpM, le 27 novembre 2013

12 yearsTraditionnellement, les Independent Spirit Awards (Oscars du cinéma indépendants auxquels ne sont éligibles que les films d'un budget égal ou inférieur à 20 millions de dollars) lancent la saison des prix aux Etats-Unis. Cette année, il semble y avoir eu une certaine unanimité parmi les votants puisque deux films totalisent à eux seuls 13 nominations.

C'est en effet le chouchou du public du Festival de Toronto, 12 years a slave de Steve McQueen, qui arrive en tête des nominations (sept, dont les plus prestigieuses : meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur acteur...). Il est suivi de près par l'une des surprises du dernier festival de Cannes, Nebraska d'Alexander Payne, qui avait d'ailleurs valu un prix d'interprétation à Bruce Dern.

Les films remarqués en festivals sont d'ailleurs légion dans la liste des nominés, de All is lost de JC Chandor (hors compétition à Cannes) à Fruitvale Station (Grand prix à Sundance), de Before midnight de Richard Linklater (présenté à Berlin) à Inside Llewyn Davis des frères Coen (grand Prix à Cannes), sans oublier la palme d'or 2013, La vie d'Adèle d'Abdellatif Kechiche.

A noter que Matthew McConaughey nebraskaest à nouveau sur la liste des nominés (pour Dallas Buyers Club), après sa double nomination en 2013 (il avait finalement reçu le Spirit Award du second rôle pour Magic Mike) tandis que James Gandolfini reçoit une nomination posthume pour le prix du meilleur acteur dans un second rôle dans Enough said.

En 2013, c'est Happiness Therapy de David O. Russell qui avait été le grand gagnant avec 4 récompenses. Mais il faut savoir que les Spirit Awards, dont la cérémonie se déroule la veille des Oscars, sont généralement considérés comme une remise de prix permettant à un film boudé par les Oscars mais chouchou de la critique de sauver son honneur. A vérifier le 1er mars 2014.

7 nominations

12 years a slave de Steve McQueen : Film, réalisateur, scénario (John Ridley), acteur (Chiwetel Ejiofor), second rôle féminin (Lupita Nyong’o), second rôle masculin (Michael Fassbender), image (Sean Bobbitt).

6 nominations

Nebraska d'Alexander Payne : film, réalisateur, acteur (Bruce Dern), second rôle féminin (June Squibb), second rôle masculin (Will Forte), premier scénario (Bob Nelson).

4 nominations

All is lost de JC Chandor : film, réalisateur, acteur (Robert Redford), image (Frank G. DeMarco).

3 nominations

Blue Jasmine de Woody Allen : scénario (Woody Allen), actrice (Kate Blanchett), second rôle féminin (Sally Hawkins).
Fruitvale Station de Ryan Coogler : premier film, acteur (Michael B. Jordan), second rôle féminin (Melonie Diaz).
Inside Llewyn Davis des frères Coen : film, acteur (Oscar Isaac), image (Bruno Delbonnel).
Short Term 12 de Destin Cretton : actrice (Brie Larson), second rôle masculin (Keith Stanfield), montage (Nat Sanders).

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12 Years a Slave, prix du public à Toronto, devant Philomena et Prisoners

Posté par vincy, le 16 septembre 2013

12 Years A Slave

Un pas vers les Oscars? Le nouveau film de Steve McQueen (Shame), 12 Years a Slave, avec Chiwetel Ejifor, Michael Fassbender, Brad Pitt, Benedict Cumberbatch et Paul Dano, a remporté le très convoité prix du public au Festival de Toronto, après avoir enthousiasmé la critique. Le film sortira en France le 22 janvier 2014. L'an dernier, Happiness Therapy avait été l'heureux gagnant.

Philomena, prix du scénario à Venise (entre autres prix glanés à la 70e Mostra par le film), de Stephen Frears et Prisoners de Denis Villeneuve, ont remporté le 2e et 3e prix du public.

D'autres prix du public ont été décernés lors du plus grand festival de cinéma en Amérique du nord.

Why Don’t You Play In Hell? de Sion Sono, polar japonais, a été distingué par le public de la section Midnight Madness tandis que The Square de Jehane Noujaim, sur la révolution en Egypte, a reçu le prix du public dans la catégorie documentaire.

La FIPRESCI (critique internationale) a récompensé Ida de Pawel Pawlikowski (My Summer of Love, La Femme du Ve), dans la sélection Special Presentations, et The Amazing Catfish, premier film de la mexicaine Claudia Sainte-Luce, dans la sélection Discovery.

Le prix NETPAC (en charge de promouvoir le cinéma asiatique) a été remis à Qissa de l'Indien Anup Singh. Le prix Grolsch Film Works Discovery a honoré All the Wrong Reasons de Gia Milani.

Côté cinéma canadien, c'est le documentariste Alan Zweig qui a reçu le prix du meilleur film canadien pour When Jews Were Funny. Une mention spéciale a été donnée à Empire of Dirt de Peter Stebbing. Le prix du meilleur premier film canadien est revenu à Asphalt Watches, film d'animation de Shayne Ehman et Seth Scriver. Et le prix YouTube du meilleur court métrage canadien est allé à Noah, de Walter Woodman et Patrick Cederberg.

Toronto 2012 : 270 avant-premières et une pléiade de stars

Posté par vincy, le 5 septembre 2012

Nous voici à la veille de l'ouverture du plus grand festival de cinéma nord-américain (et l'un des Big Five de la planète). Créé en 1976, le Festival international du film de Toronto, qui ne remet aucun prix hormis ceux du public, s'ouvrira avec un thriller futuriste, Looper, de Rian Johnson, avec Bruce Willis, Joseph Gordon-Levitt, Emily Blunt et Paul Dano.

Directeur artistique du TIFF, Cameron Bailey a décrit la programmation comme étant « l'une des plus internationales et diversifiées ». 72 pays, 270 avant-premières (dont 146 premières mondiales), 289 long métrages projetés, 34 écrans mobilisés : de quoi donner le vertige. Cette année, les conflits internationaux et la vieillesse semblent le fil conducteur du festival.

Certains étaient déjà présents à Venise, comme To the Wonder de Terrence Malick (avec Ben Affleck, Javier Bardem et Rachel McAdams).

Côté Hollywood, on découvrira, entre autres, Argo, avec Ben Affleck, Cloud atlas, avec Tom Hanks, The place beyond the pines, avec Ryan Gosling, Thanks for sahring, avec Gwyneth Paltrow , Thee Company you Keep de et avec Robert Redford ; Jayne Mansfield's Car, de et avec Billy Bob Thornton...

Côté cinéma français, trois inédits internationaux : Foxfire de Laurent Cantet, Dans la maison de François Ozon et Capital de Costa Gavras. Auquel il faut ajouter l'avant-première nord-américaine de De rouille et d’os de Jacques Audiard.

Toronto accueillera de nombreuses avant-premières nord-américaines, qui se positionnent souvent pour les Oscars quand elles ont déjà été présentées à Berlin, Cannes, Locarno ou Venise. Ainsi, on trouve dans la programmation : A Royal Affair de Nikolai Arcel, The Reluctant Fundamentalist de Mira Nair, Quelques heures de printemps de Stéphane Brizé , At Any Price de Ramin Bahrani, Dormant de Marco Bellocchio, The Hunt de Thomas Vinterberg, No de Pablo Lorrain, Outrage Beyond de Takeshi Kitano, Reality de Matteo Garrone, Bad 25 de Spike Lee, Pieta de Kim Ki-duk...

On note quelques noms connus parmi les avant premières internationales : le film de Deepa Mehta, une adaptation de Midnight children de Salman Rushdie ; le nouveau Mike Newell, adaptation du classique de Dickens, Great Expectations, avec Ralph Fiennes ; le dernier David O. Russell avec Bradley Cooper et Robert De Niro, Silver Linings Playbook ; Penelope Cruz et Emile Hirsh dans un film de Sergio castellitto, Twice Born ; Anna Karenina de Joe Wright, avec Keira Knightley et Jude Law ; L'attaque de Ziad Doueri, avec Gemma Aterton, Sam Riley et Saoirse Ronan ; Caught in the Web, le nouveau Chen Kaige ; The Deep de l'islandais Baltasar Kormakur ; Ginger and Rosa de Sally Potter ; Hannah Arendt de Margarethe von Trotta ; The Last Supper de Lu Chuan ; Quartet premier film de Dustin Hoffman ; ou encore The Sapphires de Wayne Blair.

Zhang Ziyi, Laura Linney, Marisa Tomei, Uma Thurman, Jake Gyllenhaal, Viggo Mortensen, Chris Evans, Annette Bening, Noami Watts, Philip Seymour Hoffman, Helen Hunt, les championnes de tennis Serena et Venus Williams, Jennifer Connelly, Jackie Chan, Colin Firth, James Franco, Johnny Depp sont également attendus sur le tapis rouge de la métropole canadienne.

Le festival se clôturera avec Song For Marion, avec Gemma Aterton, Christopher Eccleston, terence Stamp et Vanessa Redgrave, histoire d'amour d'un retraité aigri pour sa femme qui tombe malade.

Venise menacé… Venise sauvé ?

Posté par vincy, le 2 avril 2011

Turbulences en Italie. Et pas seulement à cause des affaires de moeurs et de corruption mafieuse qui discréditent chaque jour un peu plus Silvio Berlusconi et sa clique. Le gouvernement italien, dans un premier temps avait décidé de baisser son aide au prestigieux festival de Venise, qui passait ainsi de 7,1 millions d'euros à 4 millions. Autant dire qu'il y a avait péril sur la Lagune... En dessous d'un certain montant, le Festival ne peut plus être organisé dans de bonnes conditions, alors que la concurrence est vive : Toronto (et son nouveau Palais) attire de plus en plus de professionnels et de journalistes, Cannes lifte son Bunker (voir notre actualité du 20 mars dernier), son proche (et récent) rival Festival de Rome prend de l'ampleur ... et Venise investit lourdement dans son nouveau complexe permettant de mieux accueillir les festivaliers.

Sans compter que le Ministre de la Culture, Sandro Bondi, était moqué, critiqué, insulté en Italie comme à l'étranger à cause de diverses provocations dignes du temps de Mussolini (il considérait que c'était au gouvernement italien d'avoir à choisir le palmarès du Festival). Il avait boycotté les festivals de Cannes (voir voir notre actualité) et de Locarno, et avait sous-entendu que les films devaient désormais obtenir l'aval de son Ministère pour obtenir des subventions : manière de rétablir une forme de censure politique. Le Ministre avait disparu des médias après le choc émotionnel qu'a causé le délabrement des ruines de Pompéï, qui tombaient ... en ruine. En fait, il a même décidé de faire grève, en ne venant plus à son Ministère, lassé par les critiques à son égard...

Berlusconi a donc tout remis à plat. Les coupes budgétaires (drastiques) prévues ont été annulées. C'était 568 millions d'euros par an en moins qu'il aurait fallu aller chercher. Le budget de la Culture sera à peu près équivalent à celui de l'an dernier. Et surtout le Ministre a été démis de ses fonctions. Sandro Bondi est remplacé par le ministre de l'agriculture, Giancarlo Galan, ancien gouverneur de la région du Véneto, et donc très proche du Festival de Venise, mais peu relié à la Culture. Tout cela a permis d'éviter une grave crise, et des grèves dans le secteur de l'industrie cinématographique et dans celle des spectacles.

Une partie du financement proviendra d'une nouvelle taxe sur l'essence. La mesure a été adoptée en urgence pour éviter une grève générale : environ 150 millions d'euros de fonds supplémentaires par an pour le secteur de la culture proviendront de la hausse de 1 à 2 centimes du prix de l'essence (20 euros par an et par véhicule). Cela permet de réapprovisionner les fonds à destination du spectacle vivant (428 millions d'euros) et de financer le crédit d'impôt culturel (cinéma et spectacle vivant).

A l'inverse, le gouvernement a aboli une taxe sur les billets de cinéma qui devaient permettre de financer les aides aux productions de films. Les exploitants avaient hurlé contre cette ponction, qui, pour le coup aurait été utile, à condition qu'elle soit coordonnée. Depuis des années, les professionnels réclament des aides plus stables provenant de tous les supports de diffusion, télévision et internet inclus. On comprend que Berlusconi, patron d'un groupe qui rassemble des chaînes de télévision comme des distributeurs de films, ne soit pas très favorable à cette mesure, qui réduirait ses marges bénéficiaires. Par conséquent, le cinéma italien dépend de chaînes publiques et privées, qui, indirectement, dépendent de Silvio Berlusconi.

Car, durant cette crise, c'est bien le cinéma italien qui était le plus concerné, le plus agressé par le gouvernement. Le Fonds unique pour le spectacle, l'équivalent de l'Avance sur recettes en France, devait voir sa dotation divisée par deux (soit 213 millions d'euros en moins!). L'Istituto Luce, en charge de la conservation et de la diffusion du cinéma national, doit se résoudre à une aide de 7,5 millions d'euros, soit un quart de ses budgets précédents. La fermeture de l'institut est à craindre. Les cinéastes les plus connus ont décidé de protester.

Pour l'instant, l'ensemble des artistes restent vigilants. La fragilité du secteur ne permet pas encore d'établir un diagnostic favorable sur le moyen terme.