Festival de cinéma européen des Arcs 2010 : 60 films et le Danemark à l’honneur

Posté par MpM, le 21 octobre 2010

Festival des ArcsAssurément, de bonnes fées se sont penchées sur le berceau du festival de cinéma européen des Arcs. Ainsi, c'est seulement sa deuxième édition, et déjà la petite manifestation hivernale joue dans la cour des grands avec un programme plus qu'alléchant à déguster aux pieds des pistes : une compétition officielle réunissant 12 longs métrages, une section panorama permettant de découvrir les grands succès européens de l'année, un focus sur le cinéma danois, des courts métrages, un programme pour la jeunesse et plusieurs avant-premières. En tout, près d'une soixantaine de films projetés dans les sept salles de la station du 11 au 18 décembre prochains.

Et pas des moindres ! En effet, les festivaliers pourront notamment découvrir Neds de Peter Mullan (Coquillage d'or du meilleur film à San Sebastian en septembre 2010), A Somewhat Gentle Man de Hans Petter Moland (repéré à Berlin en 2010), Armadillo de Janus Metz (Grand Prix de la Semaine de la critique en mai 2010), The Red Chapel de Mads Brügger (Grand Prix 2009 au festival de Sundance)... mais aussi revoir sur grand écran des oeuvres unanimement saluées par la critique comme Breaking the waves de Lars von Trier et Festen de Thomas Vinterberg.

Le cinéaste danois récompensé par un prix du jury à Cannes en 1999 sera d'ailleurs présent puisque c'est lui qui préside le jury international. Il sera entre autres accompagné de la comédienne Connie Nielsen, de l'écrivain Philippe Djian et de l'acteur Jonathan Zaccaï.

Toutes les conditions sont donc réunies pour permettre aux professionnels, festivaliers et simples vacanciers de passer une semaine à la fois sportive et culturelle à plus de 2000 m d'altitude au cœur des Alpes. Et même si la neige n'est pas garantie, le plaisir, lui, est assuré !

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Festival de cinéma européen des Arcs
11-18 décembre 2010
Informations et réservations sur le site du Festival

Berlin 2010 : un 60e anniversaire plus intrigant que glamour

Posté par MpM, le 21 janvier 2010

2010_0001_popup2.jpgPour ses 60 ans, par ailleurs célébrés en grande pompe, le festival international du film de Berlin a choisi une sélection rigoureuse manifestant plus que jamais l'envie de découverte qui caractérise le festival. Il aurait été facile de céder à la tentation du catalogue de grands noms, mais les organisateurs de la Berlinale ont préféré privilégier le renouveau et la curiosité avec plusieurs premiers films et des oeuvres venues de pays à la cinématographie généralement moins diffusée comme la Norvège, l'Autriche ou la Suède. Le fait que peu de films de réalisateurs de grande envergure ait été disponibles (nombre d'entre eux sont en tournage) a dû également peser dans la balance...

Mais qui s'en plaindra ? Pas les amateurs de stars, puisque celles-ci seront malgré tout au rendez-vous en la personne de Ben Stiller (Greenberg de Noah Baumbach), Julianne Moore (The Kids Are Alright de Lisa Cholodenko), James Franco (Howl de Rob Epstein et Jeffrey Friedman)  ou encore Leonardo Di Caprio (Shutter Island de Martin Scorsese). Pas non plus les cinéphiles, puisqu'il est toujours excitant de découvrir la vision de cinéastes venus du monde entier, même si ce dernier se résume principalement à l'Europe du nord et de l'est, aux Etats-Unis et à une petite partie de l'Asie. Et puis l'absence des habitués de la Berlinale ne doit pas faire oublier la sélection de Michael Winterbotom, Thomas Vinterberg, Zhang Yimou, Benoît Delépine et Gustave de Kervern - qui représenteront seuls la France en compétition !

Donc pas question de bouder son plaisir avant même que le festival ait commencé : Viel Glück zum Geburtstag, Berlinale, et rendez-vous dès le 11 février sur le blog d'Ecran Noir pour vivre l'événement avec nous en direct de la Potzdamer Platz  !

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La sélection officielle (encore incomplète)

Bal (Honey) de Semih Kaplanoglu (Turquie/Allemagne) 

Caterpillar de Koji Wakamatsu (Japon)

Der Räuber (The Robber) de Benjamin Heisenberg (Autriche/Allemagne)

En Familie (A Family) de Pernille Fischer Christensen (Danemark)

En ganske snill mann (A Somewhat Gentle Man) de Hans Petter Moland (Norvège) 

Eu când vreau sa fluier, fluier (If I Want To Whistle, I Whistle)  de Florin Serban (Roumanie/Suède)

Greenberg de Noah Baumbach (USA)

Howl de Rob Epstein et Jeffrey Friedman (USA)

Jud Süß - Film ohne Gewissen d'Oskar Roehler (Autriche/Allemagne)

Kak ya provel etim letom (How I Ended This Summer) d'Alexei Popogrebsky (Russie)

Mammuth de Benoît Delépine, Gustave de Kervern (France)

My Name Is Khan de Karan Johar (Inde)

Na Putu (On the Path) de Jasmila Zbanic (Bosnie Herzegovine)

Otouto (About Her Brother)  de Yoji Yamada (Japon)
 

Please Give de Nicole Holofcener (USA)

Rompecabezas (Puzzle) de Natalia Smirnoff (Argentina/France)

San qiang pai an jing qi (A Woman, A Gun And A Noodle Shop) de Zhang Yimou (Chine)

Shahada de Burhan Qurbani (Allemagne)

Shekarchi (The Hunter) de Rafi Pitts (Allemagne/Iran)

Shutter Island de Martin Scorsese (USA)
 

Submarino de Thomas Vinterberg (Danemark)

The Ghost Writer de Roman Polanski (France/Allemagne)

The Kids Are Alright de Lisa Cholodenko (USA/France)
 

The Killer Inside Me de Michael Winterbottom (USA/Grande Bretagne) 

Tuan Yuan (Apart Together) de Wang Quan’an (Chine)

Festival du Cinéma Nordique : de Rembrandt à Eva Joly

Posté par geoffroy, le 18 mars 2009

nordic-2009-225.jpgDu 18 au 29 mars prochain la ville de Rouen (Seine-Maritime) accueille la 22e édition du festival du cinéma nordique.
Créé en 1988 celui-ci est devenu, au fil des ans, un évènement incontournable pour la création cinématographique du nord de l’Europe. Original, vivant, parfois méconnu mais capable d’offrir de grands cinéastes comme Lars Von Trier, Roy Andersson, Thomas Vinterberg, Aki Kaurismäki ou plus récemment Balstar Kormakour (Jar City) et Bent Hammer (La nouvelle vie de monsieur Horten), le cinéma scandinave ne cesse de se rénover en proposant une vision singulière du monde. Cette force créative se retrouve dans une programmation avant tout éclectique, où fiction, documentaire, court-métrage et animation s’entremêlent. De la Finlande à l’Islande en passant par la Belgique, cette 22e édition brassera pas moins de 60 films autour de sections variées et ambitieuses.

Une sélection officielle comptant 10 films venus de 7 pays différents (petit regret néanmoins de ne pas retrouver les pays Baltes) et une attente particulière autour de deux films. Instants Eternels du maître suédois Jan Troell (les Emigrants 1971 et le Vol de l’aigle 1982) et Mariage à l’islandaise, premier long métrage de la monteuse islandaise Valdis Oskarsdottir ayant travaillé sur Mongol et Mister Lovelly.

Une programmation thématique déclinée sur trois axes.

- L’actu du nord tout d’abord, qui proposera des films pour la plupart inédits, sera marquée par la présentation du documentaire de Hege Dehli, Eva Joly, une justice malgré tout consacré à la magistrate norvégienne aujourd’hui candidate aux élections européennes de juin 2009 en Ile-de-France sur la liste des Verts. Celle-ci sera d’ailleurs présente le 21 et 22 mars.

- Ensuite, un regard sous forme d’éloge au peintre néerlandais du XVIIe, Rembrandt. Huit films tenteront de percer le mystère de ce maître baroque dont le tout dernier et admirable Peter Greenaway, la Ronde de nuit.

- Pour finir, une invitation au cinéma de genre fantastique en plein essor depuis une dizaine d’années dans ces contrées du froid viendra saisir le public avide de frissons et de découvertes. Pour tous ceux qui ont raté le dernier Grand Prix au festival de Gérardmer, Morse de Tomas Alfredson s’affichera au côté de ses petits camarades horrifiques.

Enfin et pour clore cette programmation naviguant sur deux cinémas et trois salles autour de débats, de premiers films et de rencontres avec le public, le festival proposera un pont entre littérature et cinéma par l’hommage rendu au romancier de polar norvégien Gunnar Staalesen.

Gomorra, grand gagnant des European Film Awards

Posté par vincy, le 7 décembre 2008

statue.gifEn recevant le Prix du meilleur film européen le 6 décembre à Copenhague, Gomorra, adaptation du best-seller de Roberto Saviano, Grand Prix du jury à Cannes et représentant l'Italie pour l'Oscar du meilleur film en langue étrangère, conjure un absence de onze ans dans ce palmarès, depuis La vita è bella en 1997. Le film de Garrone obtient cinq prix, dont celui du meilleur acteur partagé avec un autre film italien primé à Cannes, Il Divo : le comédien Toni Servillo jouant dans les deux. Deux autres prix son à distingués. Hunger, découverte de l'année, qui confirme ainsi sa Caméra d'or cannoise. Et Kristin Scott-Thomas en meilleure comédienne dans le film français Il y a longtemps que je t'aime. L'actrice pourrait obtenir une nomination à l'Oscar pour ce film, mais surtout part favorite pour les César, face à Deneuve, Testud, Baye et Moreau (Yolande).

Meilleur film : GOMORRA (Italie)
Meilleur réalisateur : Matteo Garrone (Gomorra, Italie)
Meilleur acteur : Toni Servillo (Gomorra et Il Divo, Italie)
Meilleure actrice : Kristin Scott Thomas (Il y a lontemps que je t'aime, France)
Meilleur scénario : Maurizio Braucci, Ugo Chiti, Gianni di Gregorio, Matteo Garrone, Massimo Gaudioso & Roberto Saviano (Gomorra, Italie)
Meilleure photo : Marco Onorato (Gomorra, Italie)
Prix d'excellence : Magdalena Biedrzycka (costumière de Katyn, Pologne)
Meilleur compositeur : Max Richter (Valse avec Bashir, Israël)
Découverte de l'année : Hunger, de Steve McQueen (Royaume Uni)
Prix FIPRESCI de la critique européen : La graine et le mulet (France)
Prix Arte du meilleur documentaire : René, de Helena Trestikova
Prix UIP du meilleur court métrage : Frankie, de Darren Thornton

Prix d'honneur : Dame Judi Dench

Prix pour la contribution européenne au cinéma mondial : Le Dogme danois - Søren Kragh-Jacobsen, Kristian Levring, Lars von Trier, and Thomas Vinterberg

Prix du public 2008 : Harry Potter et l'ordre du Phoenix, de David Yates (Royaume Uni)

Les « Oscars » européens se préparent

Posté par vincy, le 5 octobre 2008

Les "European Film Awards" ont toujours du mal à s'imposer, jamais cités dans les dossiers de presse, rarement mentionnés sur les affiches, valorisés ad minima dans les articles de presse. Si l'échec populaire et médiatique est patent, il faut au moins reconnaître que, cinématographiquement, l'audace est de mise. Ils viennent de révéler les quatre films en course pour le prix de la meilleure première oeuvre et, reconnaissons, qu'il y a une volonté de primer des cinémas singuliers : Hunger, de Steve McQueen (Royaume Uni), Premières neiges, de Aida Begic (Bosnie Herzégovine), Tulpan, de Sergey Dvortsevoy (Kazakhstan), tous trois primés à Cannes, mais aussi Tatil Kitabi, de Seyfi Teoman (Turquie).

Pour les nominations dans les autres catégories, la France a présenté Bienvenue chez les Ch'tis, Un conte de noël, Entre les murs et La graine et le mulet. On note que de nombreux films "cannois" sont dans le "pipeline" comme Moscow, Belgium, Delta, Gomorra, Il Divo, Home, O'Horten, Le silence de Lorna, Valse avec Bashir, Trois singes, Wolke 9...
Parmi les grands cinéastes en lice pour la nomination au prix du meilleur réalisateur, on note la présence de Nikita Mikhalkov, Mike Leigh, Andrzej Wajda, Sergei Bodrov.

On sait déjà que Dame Judi Dench, oscarisée, jamesbondisée, shakespearisée, sera honorée d'un prix spécial pour l'ensemble de sa carrière. De même les fondateurs du Dogme danois, créé en 1995, lancé sur les écrans en 1998 avec Festen et Les Idiots, seront récompensés d'un prix pour leur contribution au cinéma mondial. Thomas Vinterberg, Lars Von Trier, Kristian Levring et Soren Kragh-Jacobsen seront, à coup sûr, les vedettes de cette 21e cérémonie, qui aura lieu cette année, le 6 décembre, à Copenhague.