Manchester by the Sea grand vainqueur des prix du National Board of Review 2016

Posté par vincy, le 29 novembre 2016

Succédant à Mad Max: Fury Road, Manchester by the Sea a plié le match pour le National Board of Review: Meilleur film, meilleur acteur pour Casey Affleck, meilleur scénario original, meilleur révélation masculine pour Lucas Hedges. Et, avouons-le, tous ces prix sont mérités.

Autre favori dans le cinéma indépendant en vue des Oscars, Moonlight est reparti avec le prix du meilleur réalisateur, Barry Jenkins et du meilleur second-rôle féminin, Naomie Harris.

Amy Adams pour son rôle principal dans Premier contact a gagné le prix de la meilleure actrice tandis que Jeff Bridges, avec Comancheria (Hell or High Water) a reçu le prix du meilleur second-rôle masculin. Martin Scorsese est un autre vétéran récompensé, pour le scénario adapté, co-écrit avec Jay Cocks, de Silence.

Deuxième en nombre de nominations aux Annie Awards, Kubo et l'armure magique est distingué comme meilleur film d'animation tandis que Le client d'Asghar Farhadi est cité comme meilleur film en langue étrangère, après avoir raflé deux prix à Cannes.

Les autres prix sont revenus à Royalty Hightower (dans The Fits), meilleur espoir féminin, Trey Edward Shults (pour Krisha), meilleur nouveau réalisateur, O.J.: Made in America, meilleur documentaire, Les figures de l'ombre, meilleur ensemble, Peter Berg et Mark Wahlberg, Spotlight Award de la collaboration artistique et le documentaire Cameraperson, prix de la liberté d'expression.

Parallèlement, le NBR fait des listes des meilleures films de l'année. Notons que quatre des cinq films en langue étrangère étaient à Cannes.

Films:
Premier contact
Tu ne tueras point
Avé César!
Comancheria
Les figures de l'ombre
La La Land
Moonlight
Patriots Day
Silence
Sully

Films en langue étrangère:
Elle
Mademoiselle
Julieta
Land of Mine (Under Sandset)
Neruda

Documentaires:
De Palma
The Eagle Huntress
Gleason
Life, Animated
Miss Sharon Jones!

Films indépendants:
20th Century Women
Captain Fantastic
Creative Control
Eye in the Sky
The Fits
Green Room
Hello, My Name is Doris
Krisha
Morris from America
Sing Street

Deauville way of life: une sacrée fin de festival

Posté par cynthia, le 12 septembre 2016

Oyé oyé cinéphiles, le festival de Deauville est terminé (sniff, sniff…). Mais on peut dire que pour les derniers jours, la 42e édition du festival du film Américain a mis le paquet, même si le palmarès nous a laissés de glace (même pas un prix pour Sing Street ou au moins Teenage Cocktail)!

Mercredi nous avons débuté la journée avec le déprimant Christine d'Antonio Campos, l'histoire d'une présentatrice TV à qui il n'arrive que des ennuis (allo allo Xanax) puis nous avons continué dans la lassitude avec le léger mais pas percutant Transpescos de Greg Kwedar (un thriller peu innovant) avant de terminer avec L'histoire de l'amour de Radu Milhaileanu en avant-première (sympa mais rien de transcendant). Nous nous sommes donc endormis paisiblement avant de connaître la journée la plus folle du festival...jeudi!

Jeudi sur la piste de danse avec Alexander Skarsgard

Si on vous dit que l'on a tapé la danse avec le sexy Alexander Skarsgard (voir la vidéo de sa performance en tant que DJ sur notre compte Instagram), qu'on s'est même cogné sur sa cuisse et ses fesses (bénis soi mon 1m53), que l'on a fait des câlins à Michael Pena (parce qu'il a adoré notre façon de bouger sur la piste de la Villa Khiel's) ou encore que Laurent Gerra nous a caressé l'épaule (il était un peu bourré du coup on l'excuse)...et oui à Écran Noir on sait s'éclater!

Mais on sait bosser aussi: après s'être ennuyé devant Complete Unknown de Joshua Marston malgré son sensuel duo (Michael Shannon et Rachel Weisz), on a été transporté par les désagréments de deux étudiantes et du sexe sur Internet avec l'enthousiasmant Teenage Cocktail de John Carchieta avant de rigoler avec le duo Alexander Skarsgard/Michael Pena dans Au-dessus des lois de John Michael McDonagh (un pur délire sur des flics ripoux que l'on adore détester).

Nous avons donc fini la soirée en compagnie de ce duo qui est aussi dingue en vrai qu'a l'écran. Alexander Skarsgard s'est mis aux platines tandis que Michael Pena nous apprenait des mouvements sur la piste une bière à la main (on a eu le droit à un You're amazing!...oui je sais je sais…). On a dansé jusqu'au bout de la nuit au point que la lune est partie se coucher avant nous. Du coup le vendredi matin c'est la tête en coton que nous avons découvert Brooklyn Village d'Ira Sachs l'histoire d'une amitié entre deux enfants, compromises par les problèmes des adultes. Le film se regarde, mais delà à lui offrir le grand prix ...

Vendredi avec Daniel Radcliffe

Nous avons continué notre journée de compétition avec le psychédélique The Fits d'Anna Rose Holmer (récompensé aussi) qui nous a donné mal au crâne (encore plus que les verres avec Michael Pena et Alexander Skarsgard) avant de finir en beauté (anglaise) avec le Nouvel Hollywood remis au talentueux (et terriblement chou) Daniel Radcliffe. The Amazing Radcliffe.
L'acteur britannique est arrivé timidement sur le tapis rouge et a pris des photos avec quasiment tout le monde avant d'honorer la grande salle du CID de Deauville par sa lumineuse présence. Clémence Poésy, qui avait partagé l'affiche à ses côtés dans le quatrième opus des aventures d'Harry Potter, a été chargée de lui remettre le prix Nouvel Hollywood. L'actrice venue avec son ventre rond de future maman a offert un discours magnifique dans un anglais à faire pâlir Shakespeare. «Généreux, passionné, curieux, drôle...» son speech nous a encore plus donné l'envie de rencontrer ce petit beau gosse d'1m65 au sourire si chaleureux. C'est justement tout sourire et humble (nombreux sont ceux qui, a sa place, auraient la tête gonflée comme une pastèque) que l'acteur est monté sur scène afin de chercher son prix et de remercier son entourage de le soutenir depuis si longtemps.

Nous avons ensuite terminé la soirée avec Imperium de Daniel Ragussis où Daniel Radcliffe incarne Nate Foster, un jeune agent de renseignements qui travaille pour le FBI et qui s'infiltre dans un groupe terroriste de suprématie blanche. Sa performance nous a rappelé celle de Leonardo DiCaprio dans Les Infiltrés de Martin Scorsese. D'ailleurs, c'est ce qu'on lui a dit lors de sa conférence de presse, nous remerciant d'un sourire gêné accompagné d'un regard luisant d'honneur...
On lui a ensuite demandé s'il n'avait pas fait des cauchemars durant le tournage à cause du sujet néonazi du film (on lui aurait bien fait un câlin coquin pour lui redonner le moral nous) «non je n'ai pas fait de cauchemar mais il est vrai que nous nous sommes retrouvés dans des situations assez étranges. Comme lors du tournage de la marche où les caméras étaient tellement bien cachées que les passants pensaient vraiment que l'on faisait une manifestation. On leur disait de ne pas s’inquiéter car c'était du faux!». Nous avons également demandé s'il voulait dédicacer ce film à Donald Trump: "(rires) Je n'ai rien envie de dédier à Donald Trump! D'ailleurs Imperium est trop bien pour lui!" Après avoir usé de son charme anglais sur l'assemblée, Daniel Radcliffe a signé des autographes, a pris des photos directement après son photocall...bref, un vrai prince dont on est (re)tombé amoureux.

Samedi avec Miles Teller

Cette fin de semaine a été marqué par l'orgasme, puisque derrière Alexander Skarsgard, Michael Pena et Daniel Radcliffe, sa classe et ses yeux bleus enivrants et viagrateux (oui je viens d'inventer un mot avec le médicament viagra!), ça a été  au tour de Miles Teller de nous donner des chaleurs... et nous qu'y pensions pouvoir reprendre une activité normale après le départ de Daniel!

Le héros de Whiplash est venu en compagnie de Jonah Hill, son partenaire dans le très attendu War Dogs (film de clôture) de Todd Phillips, ainsi que du réalisateur lui-même. Regard de braise, veste noire et sourire enjôleur, si Miles flirtait avec nous durant la conférence de presse, Jonah s'endormait un peu. Puis Miles nous a fait rire par son éternelle franchise lorsqu'un journaliste a demandé s'il était fan du cinéma Français et s'il souhaitait jouer chez nous. Gros blanc gênant de sa part, éclat de rire puis une jolie pirouette: «l'origine m'importe peu...». Jonah, quant à lui, a précisé qu'il adorait le film Love de Gaspard Noé et qu'il aimait beaucoup le travail de Mélanie Laurent en tant que réalisatrice

War Dogs qui est à mi-chemin entre Very Bad Trip et Lord of War était une belle façon de terminer ce festival qui nous a «flingué» avec son programme surchargé...

Deauville 2016 : Brooklyn Village, Captain Fantastic et Le Teckel font l’unanimité

Posté par kristofy, le 11 septembre 2016

Le 42ème Festival du Cinéma Américain de Deauville vient de baisser son rideau, et cette année encore durant quelques soirées le tapis rouge a été déroulé pour quelques stars (James Franco, Chloé Grace Moretz, Daniel Radcliffe, Stanley Tucci, Miles Teller et Jonah Hill…). Mais les films les plus intéressants (et inédits) étaient ceux en compétition.

Cette sélection comportait 14 films, dont 6 premiers films. Certains cinéastes avaient d’ailleurs déjà eu une précédente œuvre à Deauville (parfois primée); on découvrait ainsi les dernier opus de Todd Solondz pour Le teckel, de Joshua Marston, de Ira Sachs et Kelly Reichardt.

Certains films ont reçu un accueil mitigé quand d’autres ont plutôt divisé : pour les bonnes notes tout le monde s’accorde sur Captain fantastic, Sing street, reparti bredouille, Le teckel, mais aussi Mean Dreams et The Free World; et côté révélation on a remarqué Teenage cocktail et The Fits.
Le palmarès se concentre logiquement sur trois de ces films, cités plusieurs fois : Le teckel, Captain Fantastic et The Fits.

Le jury présidé par Frédéric Mitterrand, entouré des actrices Ana Girardot, Franoise Arnoul, et de Radu Mihaileanu, Emmanuel Mouret, Marjane Satrapi, Eric Elmosnino et Douglas Kennedy a rendu leur palmarès à l'unanimité :

Grand Prix : Brooklyn Village (Little Men), réalisé par Ira Sachs, à découvrir dès ce 21 septembre.
Il s'agit du 6ème film Ira Sachs et sa 4ème venue à Deauville, dont la dernière fois pour son très acclamé Love is strange. Il se souvient qu'en 1986 il découvrait la France avec un séjour de trois mois à Paris durant lesquels il a vu 197 films, dont les classiques de François Truffaut, Jean Eustache, Jean Renoir, Chantal Ackerman, John Cassavetes..., période durant laquelle son amour du cinéma s'est construit jusqu'à passer derrière la caméra. Le film est l'histoire d'une famille de Manhattan qui hérite d'une maison à Brooklyn, dont le rez-de-chaussée est occupé par la boutique de Leonor, une couturière latino-américaine. Les relations sont d'abord très cordiales, notamment grâce à l'insouciante amitié qui se noue entre Tony et Jake, les enfants des deux foyers. Mais le loyer de la boutique s'avère bien inférieur aux besoins des nouveaux arrivants. Les discussions d’adultes vont bientôt perturber la complicité entre voisins.

Prix du Jury ex-aequo : Le teckel, réalisé par Todd Solondz, à découvrir le 19 octobre.
Prix du Jury ex-aequo : Captain Fantastic, réalisé par Matt Ross, à découvrir le 19 octobre.

La distinction de ces trois films au palmarès a d'ailleurs fait l'objet d'une remarque symbolique du président Frédéric Mitterrand sur l'ensemble de la sélection : «Une Amérique qui se regarde sans complaisance, alors que d'autres pays se regardent avec satisfaction... ».

Pour le jury Révélation emmené par Audrey Pulvar, avec Christa Théret, Kheiron, Diane Rouxel, Cédric Anger et Jérôme Bonnell, il n'y a pas eu unanimité mais un vote entre leurs deux choix préférés qui était The fits et Le teckel pour donner leur prix au film de Todd Solondz Le teckel.

Le Prix de la Critique a été décerné à The Fits, réalisé par Anna Rose Holmer, à découvrir le 11 janvier 2017.

Le Prix du Public a été remis à Captain Fantastic, qui avait été récompensé à à Un Certain Regard à Cannes par le prix de la mise en scène.

Enfin, le Prix d’Ornano-Valenti qui récompense un premier film français (dans le but d’aider à sa exportation, avec une invitation au festival COLCOA de Los Angeles) a été remis à Willy 1er, qui d’ailleurs avait déjà remporté le grand prix du Festival de films cultes de Trouville après avoir été repéré dans la sélection de l'ACID à Cannes. Il sortira en salles le 19 octobre.