Le Festival de Venise succombe à la Réalité virtuelle

Posté par vincy, le 29 mars 2017

La Mostra de Venise ne veut pas avoir l'air d'être ringarde: elle va lancer une section compétitive dédiée aux films en Réalité virtuelle, alors que la création dans le domaine reste émergente.

La section de Venice Virtual Reality comprendra un maximum de 18 films. Si les grands festivals ont accueilli diverses expérimentations ou présentations sur ce sujet, c'est la première fois que la VR se fait une telle place sous les spotlights. Trois prix seront décernés par un jury (meilleur film, grand prix du jury, prix de la créativité).

Il y a cependant une certaine logique à ce que Venise soit initiateur dans ce format. L'an dernier, le festival avait accueilli une démonstration dans une salle dédiée à la VR et avait projeté un film en Réalité virtuelle. En janvier, la Biennale de Venise a lancé sa première édition du Laboratoire de Réalité Virtuelle (aka le Biennale College Cinema – Virtual Reality), qui suit un projet de son développement à sa distribution. 9 projets avaient été sélectionnés dont deux français: Dilemma de Camille Duvelleroy et Laurent Duret et The Little Black Pawn de Quentin de Cagny et François Bouille. Deux de ces neuf projets recevront une aide à la production de 30000€ chacun et seront présentés, aux côtés des films en compétition, dans le VR Theatre, au premier étage du Palazzo del Casinò,

Les cinémas 4D ont-ils de l’avenir?

Posté par vincy, le 14 août 2014

Los Angeles a inauguré juste avant le week-end férié du 4 juillet la première salle de cinéma en 4D aux Etats-Unis. Elle n'a que 104 places mais elle offre une expérience unique au spectateur.

Les sièges peuvent s'incliner, vibrer et même secouer en fonction de l'action qui se déroule sur l'écran. Un système permey de vaporiser d'eau, diffuser de la fumer ou projeter de l'air pour simuler le climat météorologique du film. Evidemment la salle est en odorama. Tout cela pose quelques problèmes si on a un paquet de pop corn. Sans compter qu'il faut essuyer les lunettes après les arrosages.

Le Regal LA Live Stadium, en plein centre-ville de la métropole, ressemble donc à une de ces attractions qu'on retrouve dans des parcs de loisirs. Jusque là ce type de technologies étaient réservées aux parcs d'attraction pour des films d'une durée souvent inférieure à 20 minutes. Ici, on y diffuse des longs métrages classiques comme Captain America : Le Soldat de l'hiver, qui a permis de montrer la salle aux journalistes. Pour le public, c'est Transformers qui a ouvert le bal.
Mieux vaut ne pas avoir le mal des transports ou le mal de mer.

Les enfants de moins de six ans et les épileptiques ne sont d'ailleurs pas autorisés.

Si les Etats-Unis découvrent ce genre de cinéma, il en existe plus d'une centaine dans 26 pays, principalement en Chine, Corée du Sud et au Mexique. 6 millions de spectateurs en 2013 auraient assisté à ce genre de projection, dont la technologie 4DX est sud-coréenne. Les Etats-Unis sont la nouvelle cible avec les groupes MediaMation et D-Box qui s'installent dans la banlieue de Los Angeles. En Europe la société allemande Maxon développe des projets similaires avec les exploitants.

Reste que le prix est élevé. Près de 20 euros à débourser pour vivre le film en immersion sensorielle et physique. De plus, combien de films par an pourraient bénéficier d'un tel traitement, hormis quelques films d'aventures et des blockbusters? Alors que la 3D ne s'est imposée que pour quelques films, difficile de croire que la 4D sera autre chose qu'une expérience ponctuelle pour les spectateurs, en tout cas, tant que le prix du billet sera à ce point prohibitif.