Les Figures de l’ombre devient une série pour Nat Geo

Posté par wyzman, le 7 avril 2018

La nouvelle est tombée cette semaine : le film Les Figures de l'ombre (Hidden Figures en VO) va être adapté en série sur Nat Geo, la chaîne câblée appartenant à National Geographic et 21th Century Fox. Variety révèle que le projet n'en est à l'heure actuelle qu'au stade de développement mais Peter Chernin (La Planète des Singes : L'Affrontement) et Jenno Topping (The Greatest Showman) seront tous deux producteurs exécutifs du projet. Ils ont notamment participé à la production des Figures de l'ombre.

Pour rappel, le film traite de l'histoire vraie de mathématiciennes noires ayant eu un rôle crucial à l'époque du lancement des programmes spatiaux américains. Sorti fin 2016, on retrouvait au casting des Figures de l'ombre Taraji P. Henson (Empire), Octavia Spencer (La Couleur des sentiments), Janelle Monae (Moonlight) et Kevin Costner (Batman v Superman). Le film de Theodore Melfi a remporté 32 prix dont 3 Image Awards, 2 BET Awards et 2 MTV Movie Awards.

Nouveau pas effectué du côté des séries, Nat Geo a marqué les esprits avec la première saison de Genius, nommée 10 fois aux Emmy Awards. Bien avant l'adaptation série des Figures de l'ombre, Nat Geo fera la Une avec la diffusion de The Long Road Home, une mini-série centrée sur la guerre en Irak et qui sera diffusée à partir de novembre.

L’instant Zappette : Empire aura-t-elle droit à son spin-off ?

Posté par wyzman, le 9 août 2016

En sériephiles aguerris que vous êtes, il ne vous aura pas échappé qu'Empire était le phénomène télévisuel le plus important de la saison 2015-2016. Et si par la suite, la hype s'est un peu calmée, la série de Lee Daniels et Danny Strong n'en demeure pas moins ultra populaire outre-Atlantique. Tandis que W9 diffuse actuellement la saison 2 tous les mercredis soirs, il se pourrait bien que les prochains épisodes nous réservent pas mal de surprises.

En effet, lors du panel de la série au TCA Summer Press Tour, la productrice exécutive du show, Ilene Chaiken, a laissé entrevoir que la FOX pourrait étendre l'univers d'Empire. Interrogée sur la question, elle déclare ainsi : "Il y a de bonnes chances pour qu'il y ait un spin-off." Et les rumeurs autour d'un spin-off ne sont pas nouvelles. En effet, l'été dernier, les médias américains évoquaient déjà la possibilité d'une série centrée sur la jeunesse de Cookie, le personnage principal et préféré d'Empire. Et si entre-temps, nous n'avions pas eu de nouvelles du projet, c'est sans doute parce que Lee Daniels était occupé à développer une autre série musical pour FOX : Star.

Diffusée au cours de la saison prochaine, Star devrait confirmer (ou pas) les talents de storyteller du réalisateur du Majordome. Plus encore, avec Queen Latifah, Lenny Kravitz et Benjamin Bratt à son bord, Star pourrait être le phénomène de 2017. Et comme si tout cela ne suffisait pas à assurer la mise en chantier d'un spin-off d'Empire, vous noterez que les jeunes Cookie et Lucious apparaîtront dans la saison 3 pour un arc de plusieurs épisodes. Bref, on n'a pas fini d'entendre parler de Lee Daniels et Taraji P. Henson. Et c'est une bonne chose !

L’instant Zappette: Emmy Awards are the new black !

Posté par wyzman, le 15 juillet 2016

Il y a quelques heures seulement, la liste des nommés des 68ème Emmy Awards a été dévoilée. Et force est de reconnaître qu'outre quelques oubliés (Uzo Aduba pour OITNB en tête), cette liste nous satisfait pleinement sur au moins un point : sa diversité. Dans le but d'éviter une polémique du type #OscarsSoWhite, l'Académie a pris des mesures drastiques et fait le choix de nommer des personnalités de couleur - qui le méritent sincèrement.

Du coup, c'est sans surprise que l'on retrouve parmi les nommés la comédie Black-ish ainsi que ses deux acteurs principaux, Anthony Anderson et Tracee Ellis Ross. Dans la catégorie meilleure actrice dans une série dramatique, Viola Davis de HTGAWM et Taraji P. Henson d'Empire sont également de retour. L'an dernier, la première était repartie avec le précieux Graal. Passés le buzz et la sensation de nouveauté, les deux femmes pourraient bien perdre face à Tatiana Maslany d'Orphan Black ou Keri Russell de The Americans. Voire carrément Robin Wright de House of Cards !

Grand gagnant de l'an dernier, Idris Elba est à nouveau nommé dans la catégorie meilleur acteur dans une mini-série ou un film pour son rôle dans Luther. Face à lui, il aura beaucoup de compétition. En effet, deux acteurs de couleur issus de The People v O.J. Simpsons : American Crime Story sont nommés : Cuba Gooding Jr. et Courtney B. Vance. La série de Ryan Murphy raconte dans sa première saison le procès d'Orenthal James Simpson, le joueur de football accusé du double homicide de son ex-femme Nicole Brown Simpson et de son compagnon Goldman. Fortement axé sur la question raciale (pour des raisons évidentes), le show de FX est nommé dans la catégorie meilleure mini-série tandis que Sterling K. Brown a été sélectionné parmi les meilleurs seconds rôles.

Par la suite, impossible de ne pas évoquer les nominations des deux comédies de Netflix, Unbreakable Kimmy Schmidt et Master of None. Le créateur de la seconde, Aziz Ansari est nommé dans la catégorie meilleur acteur d'une comédie et l'on ne peut qu'espérer qu'il remportera cet Emmy Award tant son interprétation de trentenaire new-yorkais, fils d'immigrés indiens est géniale. Du côté d'Unbreakable Kimmy Schmidt, la nomination de Tituss Burgess parmi les meilleurs seconds rôles est un véritable soulagement. Le personnage haut en couleur qu'il campe est divin. (Par ailleurs, si vous ne regardez pas Kimmy Schmidt, il serait d'ailleurs temps de vous y mettre !)

Évoquons maintenant la nomination de Kerry Washington pour son interprétation d'Anita Hill dans le téléfilm de HBO Confirmation. Brillante, c'est entre Sarah Paulson (The People v O.J. Simpson) et elle que se jouera ce prix ! Qui plus est, les 4 nominations de Beyoncé et de son documentaire Lemonade devraient ravir ses fans ainsi que les militants du mouvement #BlackLivesMatter quand les plus sériephiles d'entre nous peuvent se frotter les mains en voyant que Regina King n'a pas été oubliée pour American Crime.

Enfin, ne passons pas outre les nominations de Reg E. Cathey et Mahershala Ali de House of Cards, Keegan Michael-Key, Tracy Morgan, Steve Harvey… et RuPaul, la célèbre drag queen. Et tandis qu'Andre Charles de son vrai nom a dédié sa nomination "à tous les outsiders à travers le monde", Rami Malek, lui, peut d'ores et déjà savourer sa première nomination dans la catégorie meilleur acteur d'une série dramatique grâce à Mr. Robot ! Déjà nommé aux derniers Golden Globes, l'acteur de 35 ans aux ancêtres égyptiens et grecs pourrait bien repartir avec l'Emmy cette fois. C'est tout ce qu'on lui souhaite !

Oscars 2016 : Entre blancheur, oubli et hypocrisie

Posté par wyzman, le 17 janvier 2016

Jeudi dernier, l'Academy of Motion Picture Arts and Sciences a dévoilé la liste des nommés aux prochains Oscars. Bien évidemment, les 12 nominations de The Revenant et le sacre à venir de Leonardo DiCaprio n'ont échappé à personne. Néanmoins, et très vite, la Toile n'a pas manqué de relever l'absence flagrante d'acteurs de couleur parmi les 20 nommés aux prix d'interprétation. Plus encore, ou plus grave si vous préférez, cette année les catégories Meilleur documentaire et Meilleur scénario original ont également été touchées par cet "oubli" des votants. Si l'on s'attarde sur l'histoire des Oscars, on constate très rapidement que ce type d'oubli (ne pas nommer des professionnels de l'industrie du cinéma de couleur) n'est pas nouveau. Mais après le tollé rencontré l'année dernière avec le hashtag #OscarsSoWhite, nous pouvions espérer que les choses allaient rentrer dans l'ordre.

Pour expliquer l'absence d'acteurs, de réalisateurs ou de scénaristes de couleur parmi les nommés, nous pourrions dire qu'aucun n'a fourni de travail suffisamment intéressant pour mériter une nomination. Mais ce serait faux. Si vous lisez Ecran Noir ou si vous êtes simplement cinéphile, il ne vous a pas échappé que cette année, certains acteurs de couleur ont livré des performances remarquables. A l'instar de The Wrap (qui a listé pas moins de 14 acteurs oscarisables), nous pensons à Idris Elba (Beasts of No Nation), Mya Taylor (Tangerine), Will Smith (Concussion), Oscar Isaac (Ex Machina), Jason Mitchell (Straight Outta Compton) et bien évidemment Michael B. Jordan (Creed). Alors comment se fait-il qu'aucun d'entre eux ne soit nommé ? Et comment peut-on penser à nommer Sylvester Stallone pour Creed et pas celui qui porte tout le film ?

93% des votants aux Oscars sont blancs

Premier élément de réponse : Hollywood est l'incarnation même de l'hypocrisie. Récemment, nous évoquions son sexisme apparent (11% de femmes scénaristes, sérieusement ?) Comme le dit si bien Spike Lee : "Nous pourrions remporter un Oscar maintenant ou plus tard, mais un Oscar ne va pas fondamentalement changer comment Hollywood fait du fric. Je ne parle pas des stars hollywoodiennes. Je parle des cadres. Nous ne sommes pas dans la pièce." Et le réalisateur de Inside Man voit juste : rares sont les personnes de couleur qui ont du poids à Hollywood, qui prennent les décisions qui importent, qui sont prêtes à investir dans des projets "orientés" vers les gens de couleur, hormis quels comédies "ciblées" pour la communauté afro-américaine, où la mixité n'est jamais flagrante. Les Oscars ne sont ainsi que la résultante de la "blanchitude" de la chaîne de valeur. En décembre 2013, le Los Angeles Times portait un constat effarant : sur les 6028 votants, 93% d'entre eux étaient blancs, 76% étaient des hommes et la moyenne d'âge était de 63 ans. Oui, oui, 63 ans ! Voilà sans doute pourquoi 6 des 8 films nommés pour l'Oscar du Meilleur film cette année sont portés par des hommes d'origine caucasienne.

Deuxième élément de réponse : la diversité se trouve du côté de la série télé. Après l'annonce des nominations, Fusion n'a pas tardé à lister tous les acteurs de séries qui comptent aujourd'hui. De Viola Davis (How to Get Away with Murder) à Taraji P. Henson (Empire) en passant par Gina Rodriguez (Jane the Virgin), Aziz Ansari (Master of None) et Constance Wu (Fresh Off The Boat). Bref, et comme le précisait Viola Davis lors de son discours aux derniers Emmy Awards (elle était la première afro-américaine à recevoir ce prix!), il est impossible pour des acteurs de couleur de remporter des prix lorsque les rôles intéressants n'existent pas. Mais vous conviendrez que depuis Grey's Anatomy, la télévision américaine n'a eu de cesse de se colorer efficacement, lentement et sûrement. Merci Shonda Rhimes !

Troisième élément de réponse : les critiques n'atteignent pas la télévision. La 88ème cérémonie sera retransmise sur ABC le 28 février prochain et les patrons de la chaîne n'ont pas choisi n'importe quel hôte : l'acteur noir Chris Rock. Comique apprécié, rentable (Tout le monde déteste Chris, Madagascar, Empire) et pragmatique, il ne fait aucun doute que les blagues à caractère racial iront bon train ce soir-là. Après Diana Ross (1974), Richard Pryor (1977, 1983) et Whoopi Goldberg (1993, 1995, 1998, 2001), Chris Rock n'est que la quatrième personnalité de couleur à se faire le présentateur de cette cérémonie. Et bien qu'il l'ait déjà fait en 2005, il est important de préciser que Chris Rock suit Ellen DeGeneres (2014) et Neil Patrick Harris (2015), deux acteurs ouvertement homosexuels et donc membres de ce que l'on appelle encore une "minorité".

Quatrième élément de réponse : les grands rôles au cinéma sont souvent des clichés. Précisons qu'ici il est question de rôles destinés à des acteurs de couleur. A Hollywood, les rôles destinés aux acteurs non-Caucasiens sont de trois types : criminel, comique ou figure historique. Et ils sont le plus souvent l'œuvre de scénaristes blancs. Voilà pourquoi le dernier black à remporter l'Oscar du meilleur acteur était Forest Whitaker pour Le Dernier Roi d'Ecosse (2006). Du côté des femmes, c'est la violence (psychologique ou physique) subie par leur personnage qui détermine leur oscarisation. Et les nominations passées d'Angela Bassett (Tina - 1993), Halle Berry (A l'ombre de la haine - 2001), Gabourey Sidibe (Precious - 2009), Viola Davis et Octavia Spencer (La Couleur des sentiments - 2011) et Lupita Nyong'o (12 Years a Slave - 2013) en sont la preuve ! Que ce soit pour le box office ou les Oscars, les minorités subissent la Loi hollywoodienne (à savoir fédérer le plus grand nombre). Or, les studios ont su fabriquer des stars "blacks" bankables et respectables dans les années 90 (Denzel Washington, Morgan Freeman, Will Smith, Samuel L. Jackson) mais en ont été incapables depuis quinze ans. Il y a de grands acteurs, de grandes actrices, mais apparemment, personne ne les voit. Et pire, personne ne peut penser qu'un James Bond soit noir, malgré les rumeurs / fantasmes autour de cette hypothèse, ou que la couleur de peau ne change rien à un personnage principal d'un drame oscarisable.

Golden Globes 2016 : Du mérite, des surprises et des cookies !

Posté par wyzman, le 12 janvier 2016

Dimanche soir avait lieu la 73ème cérémonie des Golden Globes. Récompensant la crème de la crème de l'audiovisuel américain, celle-ci était à nouveau présentée par Ricky Gervais un peu à la traîne et a été marquée par le sacre de Leonardo DiCaprio et de The Revenant côté cinéma. Du côté des séries, force est de reconnaître que niveau pronostics, il n'y avait pas de quoi fanfaronner !

Si le sacre de Mr. Robot ne nous a pas surpris, ce fût tout de même le cas de celui de Mozart in the Jungle dans la catégorie comédie. Produite par Amazon et Jason Schwartzmann, la série était jusqu'ici restée dans l'ombre de Transparent, la série phare du service. Espérons donc que Mozart in the Jungle et son interprète principal également récompensé (Gael Garcia Bernal) profiteront pleinement de cet énorme coup de projecteur.

Autre fait inattendu, la victoire de mini-série historique Wolf Hall. Produite et diffusée par la BBC, la première narre la montée en puissance de Thomas Cromwell au sein de la cour d'Henri VIII. Bien qu'elle compte Mark Rylance, Damian Lewis et Mathieu Amalric à son bord, la victoire de Fargo semblait déjà acquise, surtout après une deuxième saison régulièrement acclamée par la presse américaine. Dans le cas de Rachel Bloom, son rôle délirant dans Crazy-Ex Girlfriend nous a tous épaté. De là à supplanter Gina Rodriguez de Jane The Virgin ? Nous n'aurions pas mis notre main à couper. Félicitons-la tout de même, elle qui vient d'offrir un second Golden Globe à la CW, la chaîne qui diffuse les deux séries.

Enfin, nous avons gardé le meilleur pour la fin. Taraji P. Henson. Comment dresser un bilan de cette soirée sans évoquer l'actrice qui aura le plus marqué les grands networks cette année. Avec son rôle de Cookie dans le phénomène Empire, celle qui "n'aurait jamais cru que jouer une ex-taularde lui ferait faire le tour du monde" a de quoi être heureuse. D'ailleurs, c'est avec beaucoup d'enthousiasme et d'humour qu'elle a distribué des cookies à toute l'assemblée au moment d'aller chercher son trophée. En attendant les Producers Guild Awards (23 janvier) et les Screen Actors Guild Awards (30 janvier), 2016 commence plus que jamais sur les chapeaux de roues !

Pop et black cultures au menu des NAACP Image Awards 2016

Posté par wyzman, le 9 décembre 2015

Vous ne connaissez pas le NAACP ? C'est compréhensible. L'association nationale pour la promotion des gens de couleur fait la part belle à la diversité américaine depuis 1909 mais n'a jamais trouvé d'équivalent en France - surtout en matière de production audiovisuelle. Alors que les nominations pour la prochaine cérémonie ont été dévoilées hier, l'Amérique d'Obama semble plus que jamais avoir un voire deux coups d'avance sur notre bon vieil Hexagone. Explications.

Récompensant les artistes qui font la télévision, le cinéma (d'animation, de fiction ou documentaire), la musique et la littérature américaine d'aujourd'hui, les NAACP Image Awards s'ancrent une fois de plus dans une culture populaire qui a déjà fait ses preuves. En attestent les multiples nominations de séries et de films remplis d'acteurs de couleur dont nous vous parlons depuis un moment ! Ainsi, le vendredi 5 février 2016, la 47ème cérémonie sera retransmise sur la chaîne câblée TV One qui est fièrement destinée à un public afro-américain.

Côté télévision, de ses nominations, il convient de retenir le (quasi) sacre d'Empire. A la fois soap opera, drama et comédie musicale, la série de Lee Daniels à 90% composée d'acteurs noirs a reçu pas moins de 12 nominations dans des catégories phares de la télévision mais aussi de la musique. Jussie Smollett et son collègue Yazz se trouvent ainsi cités parmi les Meilleurs nouveaux artistes de l'édition 2016. Le show est sans surprise nommé dans la catégorie Meilleure série dramatique, aux côtés de Being Mary Jane (avec Gabrielle Union), Power (produite par le rappeur 50 Cent) et les deux dernières productions de Shonda Rhimes, Scandal et How to Get Away with Murder. C'est d'ailleurs cette dernière qui a remporté le prix lors de l'édition 2015. Parmi les comédies, c'est le Cosby Show version 2015 Black-ish qui tire son épingle du jeu, récoltant 10 nominations. La série remet son titre de Meilleure série comique en jeu et devrait distancer House of Lies, Key & Peele, Orange is the New Black et Survivor's Remorse.

Coté cinéma, Creed fait carton plein avec 6 nominations. Pour rappel, le film raconte comment le fils d'Apollo Creed va s'entraîner auprès de Rocky Balboa et suivre les pas de ses aînés. Rencontre de deux générations, le film a déjà ravi les critiques par son mélange réussi entre renouveau, diversité (Michael B. Jordan est noir) et culture populaire (Rocky étant toujours considéré comme une icône). Adoré par la presse depuis Fruitvale Station, Michael B. Jordan est déjà dans les starting-blocks pour une nomination aux Oscars… En face, les rappeurs de Straight Outta Compton ne sont pas en reste puisque le film est nommé dans 5 catégories dont Meilleur film, Meilleur second rôle et Meilleur scénario.

Néanmoins, s'il y a bien une catégorie qu'il est important de mentionner, c'est celle d'Artiste de l'année. Prix spécial, celui-ci n'est pas décerné automatiquement. Cette année, c'est l'actrice Taraji P. Henson qui a emballé toute la salle avec son interprétation de Cookie Lyon dans Empire. Et en 2016, le choix se fera entre l'acteur Michael B. Jordan, la danseuse classique Misty Copeland, le chanteur Pharrell Williams, la showrunner, scénariste et productrice Shonda Rhimes et son actrice phare Viola Davis.

Vraisemblablement, c'est l'une des deux dernières femmes mentionnées qui devrait remporter la palme. En effet, après avoir mis en place son TGIT (la réunion de Grey's Anatomy, Scandal et How to Get Away with Murder), la femme la plus influente de la télé américaine lancera en mars son nouveau show The Catch, avant de se remettre à bosser sur son projet de série sur des nonnes. Toutefois, détentrice d'un Emmy Award de meilleure actrice dans une série dramatique (le premier jamais délivré à une actrice de couleur), Viola Davis n'a pas dit son dernier mot. Verdict le 5 février !

W9 dégaine son Empire !

Posté par wyzman, le 14 novembre 2015

Les plus sériephiles d'entre nous le savent déjà, Empire est la série qui a marqué cette année 2015. Véritable phénomène aux Etats-Unis, cette série de la chaîne FOX débarque (enfin) sur nos écrans français. Acquise par le groupe M6 au début de l'été, c'est finalement sur W9 qu'Empire sera diffusée. Et ce à partir du mardi 17 novembre à 20h55 !

Pour rappel, la série créée par Lee Daniels suit le quotidien d'une famille possédant un label de musique. Il y a Lucious (Terrence Howard), le père qui apprend qu'il va bientôt mourir et part à la recherche de son successeur parmi ses fils. Cookie (Taraji P. Henson), la mère qui sort tout juste de prison et veut mettre la main sur la moitié de l'entreprise familiale. Viennent ensuite les trois fils : Andre le businessman ambitieux, Jamal l'artiste homosexuel très prometteur et Hakeem le rappeur arrogant. Bref, tout un panel de personnages plus complexes et attachants qu'on ne le pense.

Comme le dit si bien la bande annonce dévoilée par W9, Empire est un show "envoûtant, provoquant, addictif". Outre-Atlantique, la première saison a été suivie par 13 millions d'Américains, avec un pic à 17 millions pour le season finale. En mélangeant les codes du soap opera à ceux de la culture black, le show de FOX a réussi le pari de rassembler des familles autour d'un programme de divertissement sulfureux. Preuve que la diversité a plus que jamais sa place dans les productions américaines, Empire dérange et n'est jamais à l'abri d'une polémique. Pour la petit info, c'est parce qu'ils sont plus que satisfaits par les résultats d'audience que les patrons de FOX envisagent déjà de produire un spin-off. Bref, vous l'aurez compris, Empire est LA série à suivre - et pas juste à cause de ses guest-stars (Naomi Campbell, Snoop Dogg, Mary J. Blige, Courtney Love, etc.) et de ses morceaux déjà devenus des tubes !

L’instant Zappette: le président des Emmy Awards tacle les goûts du public

Posté par wyzman, le 17 juillet 2015

Si vous êtes fan de séries télévisées américaines, vous n'êtes pas sans savoir qu'hier avait lieu l'annonce des nominations aux prochains Emmy Awards. Si l'on a retrouvé les mêmes habitués des cérémonies précédentes (Game of Thrones, Mad Men, House of Cards, Downton Abbey, Veep ou encore Louie), il y a quand même eu quelques surprises notables. Pas de Jim Parsons et de The Big Bang Theory cette année. Idem pour Julianna Marguiles et sa série The Good Wife. Si HBO s'est à nouveau positionnée comme un véritable mastodonte (126 nominations, un record), les services de streaming commencent eux aussi à faire des merveilles. En additionnant les nominations des séries de Netflix (34) et d'Amazon (12), on arrive à un total supérieur à celui des chaînes nationales (séparées). Si Game of Thrones peut se féliciter de dominer ces nominations avec 24 sélections, le plus étonnant nous vient d'Empire. Alors que la série a largement explosé les audiences cet hiver, les votants ont vraisemblablement décidé de bouder la série, ne lui desservant que 3 nominations, dont 2 dans des catégories "inférieures" (les costumes).

Interrogé par le site Deadline sur la question de la diversité et l'absence d'Empire des catégories "supérieures", le président de la cérémonie des Emmy Awards, Bruce Rosenblum, aurait mieux fait de se taire. "Nous n'avons que 7 places et il y a 20.000 membres qui votent. [Better Call Saul, Downton Abbey, Game of Thrones, Homeland, House of Cards, Mad Men et Orange is the New Black] sont les 7 séries avec lesquelles ils sont arrivés. Ici c'est pas les People's Choice Awards ! Nous reconnaissons l'excellence. (…) C'est un vote de vos pairs, des hommes et des femmes qui font la télévision. Et pour eux, c'étaient ça les 7 meilleures séries dramatiques." De là à croire que Rosenblum n'aime pas Empire, il n'y a qu'un pas. Mais il a pensé à assurer ses arrières. "Regardez les 7 séries nommées [dans la catégorie meilleure série dramatique] et dites-moi laquelle vous enlèveriez pour mettre Empire à la place - non pas qu'Empire ne soit pas une série géniale !" De son côté, le producteur des Emmy Awards, Don Mischer, se veut beaucoup plus diplomate : "Je ne sais pas quoi vous dire, si ce n'est que c'est comme ça que votent les membres de l'académie. Ils votent pour ce qui leur semble juste et il arrivera toujours que quelqu'un soit oublié."

Bien que les nominations des Emmy Awards aient apporté leur lot de bonnes surprises, le débat autour de la non-surprésence d'Empire fait écho à un sujet plus sensible. Alors que depuis le début de cette décennie (et même un peu avant), les acteurs de couleur écument sur nos écrans, il est devenu régulier de les voir snobés lors de cérémonies prestigieuses. Plus tôt cette année, le hashtag #OscarsSoWhite dénonçait l'absence totale d'acteurs de couleur parmi les nommés aux prix d'interprétation des Oscars. Et aux Emmy Awards, les votants semblent vraisemblablement être parvenus à ne pas faire s'opposer trois actrices de couleur dans la catégorie Meilleure actrice dans une série dramatique. En effet, pour son rôle de Cookie Lyon dans Empire, Taraji P. Henson était quasiment assurée d'avoir son ticket pour le tapis rouge. Et il en va de même pour Viola Davis, dont la performance dans How to Get Away with Murder a fait sensation cette saison. Présente sur la it-list l'année dernière, c'est Kerry Washington (Scandal) qui a été sacrifiée cette année. Les plus optimistes évoqueront une saison 4 un petit peu en deçà des précédentes. Tandis que les plus stratèges d'entre nous arriveront à la conclusion qu'avec 3 actrices noires (sur 6) dans une même catégorie, ne pas faire gagner l'une d'entre elles pourrait poser problème dans l'Amérique d'Obama. Surtout lorsque l'on sait que jusqu'ici, aucune actrice de couleur n'a remporté la fameuse statuette… La 67ème cérémonie des Emmy Awards se tiendra le 20 septembre à Los Angeles.

Carell, Fey, Franco et Wahlberg ont rendez-vous dans Date Night

Posté par vincy, le 19 avril 2009

Shawn Levy n'attendra pas le résultat de la suite d'Une nuit au musée (avec Alain Chabat en Napoléon) pour se lancer dans son prochain film. Pour lui, il s'agit de capitaliser sur sa réputation de faiseur de hits. Sa première Nuit au musée a rapporté 575 millions de $ dans le monde, le remake de La Panthère Rose, malgré sa nullité, a récolté 160 millions de $ et Treize à la douzaine a cumulé 190 millions de $ (dont les deux tiers aux Etats-Unis).

Il a donc mis en route deux productions et annoncé deux autres projets. Le plus avancé de tous est Date Night, scénarisé par Josh Klausner, à qui l'on doit les scripts de Shrek le Troisième et Shrek 4. Il a finalisé son casting. Autour de Steve Carell (Max la menace, Little Miss Sunshine) et Tina Fey (irrésistible comique télévisée, connue pour ses parodies de Sarah Palin), il a rassemblé James Franco (Spider-Man, Harvey Milk), Taraji P. Henson (la mère adoptive de Benjamin Button) et surtout Mark Wahlberg, jusqu'à présent assez à l'écart des comédies.

Levy a aussi en projet The Hardy Men, avec, une fois de plus Ben Stiller. Mais Stiller et Levy vont d'abord devoir faire la promotion d'Une nuit au Musée 2 (Bataille au Smithonian), qui sort mondialement entre le 20 et le 23 mai prochain.