Taken porte chance…

Posté par vincy, le 12 août 2009

Taken. 25 millions de $ de budget, 220 millions de $ de recettes dans le monde. La suite de Taken est logiquement en route. Mais avant cela le réalisateur Pierre Morel a été engagé par Universal pour être derrière la caméra de Pursuit, un trhiller d'action basé sur l'histoire vraie d'un photographe anglais, Jason Howe, tombé amoureux d'une jeune femme qui s'avérait être une assassin (voir l'article en anglais dans The Independant).

Pour les deux projets, il n'y a encore aucun scénario et d'ailleurs aucun scénariste. Dici là Morel aura l'occasion de prouver son talent de faiseur avec From Paris with Love, qui met en vedette John Travolta et Jonathan Rhys Meyers.

Top 10 2008 : la déception de la VoD

Posté par vincy, le 5 mars 2009

Satellifax a publié un classement qui va prendre de l'importance : les films les plus vus en VoD (Vidéo à la demande) en 2008 en France.

On y retrouve 4 films français parmi les dix films les plus "achetés" mais aussi un dessi animé, trois suites, aucun film art et essai. C'est évidemment une déception puisque l'acte à l'achat (4 euros en moyenne) devrait permettre l'audace dans le choix des films.

Loin de là, et au contraire, comme le marché de la vidéo ou les diffusions télé, la VoD ne fait qu'accentuer les succès des films les plus populaires. Hormis le magnifique Ratatouille, Ecran Noir n'aurait consellé que Die Hard 4. tous les autres ont reçu zéro, une ou deux étoiles par nos critiques. C'est dire la faiblesse artistique des 10 films qui ont dominé la VoD l'an dernier.

Alors certes, le leader est un petit géant puisque les Ch'Tis n'a été acheté que par 94 000 téléspectateurs. mais il serait bon que ldes diffuseurs fassent d'énormes efforts ergonomiques et pédagogiques pour inciter les consommateurs à profiter d'un choix souvent masqué par les gros hits en exclusivité.

1. Bienvenue chez le Ch'tis

2. Astérix aux jeux Olympiques

3. Ratatouille

4. Disco

5. Taken

6. Je suis une légende

7. 99 Francs

8. Benjamin Gates et le livre des secrets

9. Transformers

10. Die Hard 4

Le box office américain profite peu des Oscars

Posté par vincy, le 17 février 2009

oscars preparatifsLes votes sont quasiment finis. La cérémonie se prépare déjà. Les Oscars hésitent désomrais sur le scénario. Un film a remporté tous les prix de la saison : la statuette suprême peut-elle lui échapper? C'est hautement improbable tant le film est en train de compenser sa seule faiblesse par rapport au marketing de Benjamin Button : sa popularité.

Depuis la révélation des nominations le 22 janvier, le box office des films nommés n'est pourtant pas à la hauteur des espérances. Les cinq productions nommées dans la catégorie du meilleur film n'ont accumulé que 90 millions de $ en trois semaines, soit un tiers des recettes globales accumulées. Et en fait seul un film a cartonné : Slumdog Millionaire. Pour l'instant, il a rapporté autant de dollars avant les nominations qu'après, un exploit en soit. Surtout, avec 42 millions de $ de bonus, il fait largement mieux que les 18 millions de $ de Benjamin Button et les 11 millions de $ de The Reader.

Benjamin Button, malgré ses 13 nominations, n'a pas été en mesure de transformer cet avantage en plébiscite. Le film se hisse difficilement dans le Top 20 annuel 2008 et a séduit 85% de son public avant l'annonce des Oscars.

En fait, ce sont les films oubliés des Oscars ou nommés dans des catégories moins visibles qui attirent les spectateurs. Ainsi la nomination de Mickey Rourke a presque triplé le box office de The Wrestler.Les noces rebelles est passé de 6 millions de $ de recettes à 21 millions de $. Ainsi Kate Winslet fait un plus gros succès avec le film où elle n'est pas nommée qu'avec le film où elle est citée (The Reader).

Mais surtout, Hollywood est confronté à un phénomène nouveau. Habituellement, le mois de janvier permet aux films des fêtes de finir leur carrière en douceur et aux films art et essais, oscarisables, de conquérir les salles. Cette année, les films des fêtes se sont crashés juste après les vacances, ayant fait, pour la plupart 90% de leurs recettes en trois semaines. Les films art et essai, hormis Slumdog Millionaire, Doute et Milk, n'ont pas dépassé les 25 millions de $ de recettes totales. Aucun film étranger sortis après octobre n'a percé au delà des 2 millions de $.

En fait, et c'est nouveau, ce sont des blockbusters qui ont pris possession du marché hivernal. En premier lieu, Clint Eastwood, leader du mois avec Gran Torino et ses 130 millions de $. Du jamais vu depuis Impitoyable pour le mythe. Paul Bart : Mall Cop a aussi dépassé le cap des 100 millions de $ et Taken a fait largement mieux qu'espéré avec 80 millions de $. Des films de genre (comédie romantique ou horreur) ont démarré en trombe durant leur premier weel end. Résultat, les films à Oscars n'ont pas pu résister à cette concurrence.

Alors que le box office a progressé de 20% par rapport à 2008, les huit films nommés dans les quatre catégories artistiques et encore en cours d'exploitation, n'ont contribué qu'à 20 % des recettes depuis trois semaines. Merci Slumdog.

Bilan 2008 : les exportations du cinéma français, record en trompe l’oeil

Posté par vincy, le 17 janvier 2009

vin diesel babylon a.d.Cela faisait quinze ans que le cinéma français n'avait pas été aussi populaire à l'étranger. Le chiffre définitif sera connu en mai, sachant que des entrées en Amérique du Sud et en Asie ne sont pas encore comptabilisées. Cependant, avec 78 millions de spectateurs hors de France, c'est presque autant que le nombre de spectateurs en France pour des films français (82 millions). C'est surtout une belle hausse de 16% comparée à l'an dernier, même si ce genre de chiffres n'a pas beaucoup de signification tant les films sortent en décalé. Par exemple, Entre les murs commence tout juste sa carrière aux USA et Mesrine ou Largo Winch ne sont pas encore sortis hors territoires européens francophones. A l'inverse, les "hits" à l'export sont sortis sur tous les territoires, et, donc, ont fait le plein.

On constate de toute façon une bonne santé du cinéma produit en France, pas forcément en langue ou de culture française. De 38 millions d'entrées en 2000, aujourd'hui le résultat est plus que doublé. Le record précédent était de 76 millions de spectateurs, en 2005, grâce au succès de La marche de l'Empereur, notamment en Amérique du Nord, avec une version complètement remaniée pour la sortie internationale. En 2005, surtout, les films français avaient séduit davantage à l'étranger que dans leur propre pays.

Cette année, l'industrie peut remercier les productions "hollywoodiennes" anglophones, produites par l'ex génération montante, autrefois associée, Besson et Kassovitz. En ce sens, ceux qui ont "digéré" les méthodes des studios américains, ont réussi leur pari, assouvi leurs ambitions, et trusté les meilleures places.

Kassovitz est médaille d'or et fera taire ceux qui ont méprisé Babylon A.D. Le film a attiré 10 millions d'entrées dans le monde. Cela ne suffit pas à le rendre rentable, mais cela conforte l'idée, qu'un blockbuster, même français, a un fort potentiel mondial.

Langman, médaillé d'argent, peut aussi ricaner face aux critiques sur son Astérix aux Jeux Olympiques. La franchise a fait largement mieux en dehors de nos frontières. Avec 9,1 millions d'entrées, principalement en Europe et au Québec, le héros gaulois reste une solide star dans les salles, même avec une production décevante. Faut-il une surenchère dans les budgets pour arriver à de telles fins?

Luc Besson suit avec deux de ses productions anglo-saxonnes. Taken, avec Liam Neeson, a conquis 8,8 millions d'otages et Le Transporteur 3 a véhiculé 7,3 millions de spectateurs vers les salles. Des quatre films les plus vus, ce dernier est celui qui peut encore grimper dans le box office, n'ayant pas encore achevé sa carrière internationale.

A l'inverse, des films comme Persépolis (1,3 millions) et Caramel (1,2 millions) ont prolongé leus beaux scores de 2007, confirmant l'intérêt pour des films d'auteur, généreux, cosmopolites. La graine et le mulet a ainsi charmé 720 000 spectateurs dans le monde et continue de remplir ses quelques salles à New York et Los Angeles. Entre les murs, pas encore complètement déployé, a été cherché 625 000 spectateurs. La plus belle surprise devrait être Il y a longtemps que je t'aime, bénéficiant de très jolies fréquentations au Royaume Uni et aux Etats-Unis, avec déjà 1 million d'amoureux dans le monde. Pas mal pour un premier film réalisé par un écrivain. On peut aussi trouver notable les 4,2 millions de curieux qui ont découvert en version originale sous titrée ou version locale folklorique Bienvenue chez les Ch'tis. Rien qu'en Allemagne, ils ont déjà été un million, et ce n'est finit. Pourtant, le nombre d'entrées en Allemagne, mais aussi en Russie, est en diminution.

Cependant, l'Europe reste le plus gros marché avec 60% des entrées. Mais, les Etats-Unis reste le pays le plus important, avec 17,8 millions d'entrées, principalement grâce à Besson et Kassovitz. Les films d'auteur qui ont le mieux fonctionné son Persépolis, il y a longtemps que je t'aime, et ces dernières semaines Conte de Noël (200 000 spectateurs au total dans le monde à date).

On peut aussi voir les choses différemment. Avec 353 productions hexagonales sorties à l'étranger, et seulement onze ayant dépassé le million d'entrées, la contraction de la fréquentation autour de quelques films semble la tendance lourde, uelque soit le marché, et les producteurs.

Cinéma français : un second semestre à risques

Posté par vincy, le 10 juillet 2008

mesrine.jpgSi le premier semestre s’est avéré très positif en termes de fréquentation pour le cinéma français, c’est bien la seconde partie de l’année qui pourrait doucher les enthousiasmes. Rappelons-nous l’an derniers les fiascos de l’automne, au premier rang duquel le film de jean-Jacques Annaud.
Car sur les dix plus gros budgets sortant en 2008 – soit des films ayant coûté plus de 18 millions d’euros chacun – seulement quatre sont déjà passés par les salles, et sont les mons chers : Les femmes de l’ombre (21,7 millions d’euros, 836 000 entrées)), Taken (19,4 millions d’euros, 1,01 million d’entrées), Disco (18,7 millions d‘euros, 2,43 millions d’entrées) et Seuls Two (18,4 millions d’euros, 507 000 entrées pour sa première semaine).

Les huit autres productions, toutes plus chères, vont connaître leur sort dans les prochains mois. C’est d’ailleurs la production la plus dispendieuse puisque Babylon AD (50,8 millions d’euros) ouvrira le bal le 20 août. Mr. Nobody (33 millions d’euros) ne devrait pas être sur les écrans avant 2009. Il est notable que les deux films les plus chers soient aussi ceux tournés en anglais, avec des têtes d’affiches étrangères. Pour Faubourg 36 (28 millions d’euros) et Agathe Cléry (22,3 millions d’euros), le succès en salles n’est pas crucial. La télévision peut jouer les pompiers en cas de résultats décevants. En revanche, en cas de flop monumental, Barratier et Chatilliez devront sans doute apprendre la modestie financière pour leur film suivant.

Le plus gros risque reste cependant du côté de chez Pathé. Leader des distributeurs grâce à un premier semestre exceptionnel (Les ch’tis, Astérix 3, Into the wild, les César de la Graine et le Mulet), la société récemment déménagée rue Lammenais va devoir rentabiliser 45 millions d’euros répartis dans le diptyque autour de la vie de Mesrine. L'instinct de mort scellera le destin du projet. Lors du dernier Marché du Film à Cannes, le film s’est très bien prévendu, partout dans le monde. Mais l’on sait qu’un coup fatal du box office pour le premier épisode ne permettrait pas au second de s’en sortir complètement vivant.

Avec 150 millions d’euros concentrés sur cinq films, le second semestre est celui de tous les dangers. Sans doute le salut viendra-t-il des productions d’envergure moyenne sur lesquelles, hélas, on mise de moins en moins.