Cannes 2014 : Qui est Miles Teller?

Posté par vincy, le 20 mai 2014

miles tellerL'ÉLÈVE DOUÉ

Il a 27 ans. Miles Teller est l'un des espoirs les plus prometteurs du cinéma américain. Avec son allure à la Mitchum, le jeune comédien n'est pas un de ces teenagers "heartthrib" que les studios affectionnent tant pour attirer le jeune public dans les salles. Début 2013, Sundance lui octroie un Prix spécial du jury pour son interprétation dans The Spectacular Now, qu'il partage avec sa partenaire Shailene Woodley (The Descendants, Divergente). Il incarne un jeune homme alcoolique, obsédé par l'absence de son père. En janvier dernier, son film Whiplash remporte le Grand prix du jury à Cannes et débarque sur la Croisette en mai, à la Quinzaine des réalisateurs.

Autant dire qu'au sein du cinéma indépendant, le jeune homme s'est très vite propulser parmi les grands. Fils d'un ingénieur en centrale nucléaire et d'une agent immobilier, avec des origines Russe, Anglaise, Irlandaise, Polonaise et Française, ce garçon du New Jersey qui a grandit en Floride, a d'abord appris la musique (saxophone, batterie). Pas de façon extrême comme dans Whiplash où il tape comme un forcené sur sa batterie pour devenir le meilleur. Il s'intéresse au théâtre dès les années collège.

A 23 ans, il fait ses débuts chez John Cameron Mitchell dans Rabbit Hole. Il y est un adolescent troublé, qui dessine des BD et fréquente la mère de l'enfant qu'il a tué accidentellement. Comme ile le dit, "Rabbit Hole m'a donné une bonne approche du jeu dans le cinéma". Il sait aussi danser, faire des claquettes et chanter. Il reprend son rôle de Willard créé sur scène pour la version cinéma de Footloose, le remake. On l'aperçoit dans Projet X, le film déjanté d'une génération paumé. Après The Spectacular Now, il enchaîne les tournages. Il devient le meilleur ami de Zac Efron dans That Awkward Moment, comédie décalée sortie au début de l'année puis retrouve Shailene Woodley dans Divergente, carton en salles. Il a deux films en boîte (Get a Job, Two Night Stand). Doué pour la comédie, doué pour le drame, à l'aise partout.

Pour Whiplash, de Damien Chazelle, il se donne à fond. Impressionne la critique. Délivre une performance rare qui dévoile tout le potentiel du comédien.

Les studios ne s'y trompent pas. On lui propose le rôle de Dan Aykroyd dans le biopic sur John Belushi et le personnage de Mister Fantastic dans le reboot des Quatre Fantastiques. Pourtant, il l'avoue lui-même : "Honnêtement je ne suis pas un grand fan de blockbusters. Les seuls que je possède ce sont les trois premiers Indiana Jones." Mais l'idée de jouer un super-héros, ne serait-ce que pour le gros cachet qui va avec, le tentait beaucoup... Mais pas seulement. Il est ne quête de crédibilité et de respectabilité. Il ne cache pas ses ambitions : "J'en ai toujours eu. Je voulais aller à l'université. Je pouvais faire la fête, mais il fallait que j'ai les meilleures notes."

Cinélatino 2014: Fin de journée avec les nerfs à vif

Posté par Morgane, le 29 mars 2014

affiche de cinélatino 2014En cette fin de journée toulousaine au Festival Cinélatino, les nerfs sont mis à rude épreuve avec les projections de Matar a un hombre d’Alejandro Fernandez Almendras (chilien) et Historia del miedo de Benjamin Naishtat (argentin), deux films de la compétition.

Basé sur des faits réels, et récemment couronné par le Grand prix du jury au Festival de Sundance, Matar a un hombre (To Kill a Man) débute par l’agression d’un homme et l’engrenage qui s’en suit. Le réalisateur filme tout en retenue une famille modeste harcelée par un voyou et sa bande de leur quartier. On suit le cheminement et l’évolution pas à pas de cette violence vers une issue qui apparait comme inévitable.
La tension est digne d’un thriller mais le film n’en est pas un. Proche du fait divers, il respire la cruauté et transpire la peur qui peut malheureusement, comme c’est le cas ici, faire partie du quotidien.
Le réalisateur dépeint le portrait d’un homme lambda qui finalement ne voit (et n’a pas semble-t-il) d’autre moyen pour s’en sortir que d’avoir recours à une violence extrême.
Le film est dur, le film est noir, mais en même temps il sonne juste. La colère, la tristesse, le désemparement puis la résolution d’un homme à faire le nécessaire sans pour autant pouvoir vivre avec…

Matar a un hombre et Historia del miedo se rejoignent dans une certaine mesure. Tous deux évoluent dans un univers oppressant et angoissant. Mais là où dans Matar a un hombre cette violence a un visage bien réel, dans Historia del miedo, elle est certes quotidienne aussi, mais elle également latente. Jamais on n'en voit le véritable visage.

En compétition au dernier Festival de Berlin, Historia del miedo est un film beaucoup moins classique de par sa forme et sa narration. Il n’y a ni « début » ni « fin » mais plutôt des situations, un contexte, un climat de peur, quasi de terreur, que le réalisateur met en lumière à travers plusieurs scènes, parfois très métaphoriques. Les personnages très éparpillés semble-t-il au départ finissent tous par se croiser mais les liens restent parfois flous. Le seul point commun qu’ils ont tous est cette Peur.

Le contexte du film lui est bien réel. Il se déroule dans un quartier sécurisé dans la banlieue de Buenos Aires où vivent des gens très aisés ou de milieux plus modestes « protégés » par une sorte de milice privée. Ces familles qui ont peur de la ville se sont barricadées dans des sortes de ghettos qui se trouvent souvent à côté de bidonvilles. Ici la peur est donc une peur sociale. Le contexte est ici latino-américain mais pour le réalisateur cette peur sociale s’éprouve à l’échelle mondiale.

Film ancré dans une certaine réalité il n’en parait pas moins parfois irréel dans sa forme et donne fortement à réfléchir. Mais film politique, film engagé? Pour Benjamin Naishtat, non. Il dit d’ailleurs: « je ne crois plus au cinéma engagé mais je crois aux gens qui s’engagent ». En attendant, son film sème de nombreuses pistes de réflexion sur lesquelles il faut laisser passer quelque temps avant de les voir se dessiner réellement. Un film intrigant qui ne laisse certainement pas indifférent!

Berlin 2014 : Difret reçoit (encore) un prix du public

Posté par vincy, le 15 février 2014

dilfret

Les 16e Prix du Public de la section Panorama seront décernés demain. Mais l'on connaît déjà les gagnants de cette sélection parallèle de la 64e Berlinale. 31 000 votes ont départagé 36 fictions et 16 documentaires.

Le film éthiopien Difret de Zeresenay Berhane Mehari a été le favori du public et recevra le prix du meilleur film. Difret, présenté au dernier festival de Sundance où il avait déjà gagné le prix du public pour un film étranger, est l'histoire d'une adolescente kidnappée lorsqu'elle revient du collège. En essayant de s'échapper, elle tue le mari qu'on lui avait choisit. Entre la tradition du mariage forcé et la justice, deux facettes de la société éthiopienne vont se confronter au tribunal.

A la deuxième place, on retrouve Hoje eu quero voltar sozinho (The Way He Looks) du brésilien Daniel Ribeiro (qui a reçu le Teddy Award hier soir), et à la troisième place Patardzlebi (Brides) du géorgien Tinatin Kajrishvili.

Côté documentaire, Der Kreis (The Circle) du suisse Stefan Haupt, déjà récompensé par le Teddy Award dans cette catégorie hier, a été plébiscité, devant Finding Vivian Maier des américains John Maloof & Charlie Siskel et Meine Mutter, ein Krieg und ich (My Mother, a War and Me) des allemands Tamara Trampe & Johann Feindt.

Berlin 2014 – Boyhood: 12 ans de production et 2h45 de projection

Posté par vincy, le 13 février 2014


La compétition est décevante cette année à Berlin. Si l'on en croit les étoiles décernées par la presse internationale et publiée chaque jour dans Screen, pas un film ne récolte l'unanimité. Tout juste trois d'entre eux - Stations of the Cross, The Grand Budapest Hotel et '71 - approchent de 3 de moyenne, tout en divisant les critiques. 5 films récoltent même une moyenne inférieure à 2.

On ignore si Boyhood sauvera le tableau général. Mais le nouveau film de Richard Linklater (A Scanner Darkly, Fast Food Nation, la trilogie Before Sunrise, Sunset, Midnight) a reçu des applaudissements nourris à la fin de la projection pour la presse ce jeudi midi. 2h45 de grand cinéma, à hauteur d'homme, sans effets, sans twists ou dramaturgie particulière. Juste la chronique d'un gamin qui grandit dans une Amérique on ne peut plus banale, moyenne et pour tout dire assez paumée.

Le film ce n'est rien d'autre que l'itinéraire de Mason, enfant parfait pour une pub Kinder à l'âge de 6 ans, qui vit avec sa mère et sa soeur, déménage plusieurs fois, se retrouve avec deux beaux-pères successifs, et une belle-mère, une éducation classique (bières, joints, filles), qui reçoit pour ses 15 ans une bible, un costard et un fusil. On est au Texas. Mason ne dispose d'aucun pouvoir, n'a subit aucun traumatisme. Il est on ne peut plus normal et n'a qu'une passion, la photographie.

2h45, des centaines de plans, une vingtaine de personnages qui gravitent dans son univers. Et un plaisir absolu à le voir grandir. Linklater a évité les explications temporelles : on passe d'une époque à l'autre sans transition. Les coiffures ont changé, la musique aussi. L'Amérique est d'abord celle de Bush puis celle d'Obama. Tout est fluide, comme un long fleuve qui s'écoule vers son embouchure.

L'exploit c'est bien sûr d'avoir tourné ce film pendant 12 ans! Commencé en 2002, le tournage s'est prolongé durant toute la croissance du jeune comédien principal qui incarne Mason. A l'origine, le film s'intitulait même The Untitled 12 Year Project. Chaque été, le réalisateur retrouvait son casting, qui vieillissait naturellement devant sa caméra. Un hyperréalisme exceptionnel là où beaucoup de réalisateurs changent ou maquillent les acteurs en fonction de leur âge. Mason, petite tête blonde, devient ainsi un séduisant ado prêt à entrer à la fac. Ellar Coltrane avait donc 7 ans au début du tournage et 18 ans à la fin.

Cela donne un film d'une cohérence rare, d'une ampleur impressionnante, avec un objectif humble : retranscrire les aspirations et les angoisses de chacun, les drames qui forgent l'existence et les joies qui font avancer. Une expérience assez unique et fascinante mais surtout un grand film sur la jeunesse, quasi documentaire.

Sundance 2014 : Whiplash, Grand prix du jury et prix du public

Posté par vincy, le 26 janvier 2014

whiplash

Incontestable : en remportant le doublé Grand prix du jury et prix du public, Whiplash est le grand vainqueur de la sélection du Festival de Sundance cette année. Ce drame propulse l'acteur Miles Teller (Rabbit Hole, The Spectacular Now) dans la cour des grands, de ces jeunes acteurs à suivre dans les prochaines années. Il est devenu en quelques mois la coqueluche de la critique américaine. Dans Whiplash, il incarne un jeune batteur de jazz prometteur qui doit conjurer ses démons (un père qui a échoué dans l'écriture, la peur de la médiocrité). Lui rêve d'être génial. Aussi se lance-t-il dans un apprentissage quasiment militaire de son métier avec un professeur cruel et autoritaire, brutal et déterminé. Ce jeu masochiste entre le maître et l'élève pour que celui-ci atteigne la perfection à n'importe quel prix, au mépris de toute humanité, dans un climat de plus en plus en tendu, a donc envouté le Festival.

C'est la deuxième année consécutive qu'un film américain gagne ce doublé prestigieux Jury/Public, un an après Fruitvale Station. Le réalisateur Damien Chazelle avait récolté le prix spécial du jury du court métrage l'an dernier à Sundance avec Whiplash, dont il a fait le long métrage primé cette année. Sony Classics a acquis les droits de distribution du film pour le monde entier.

Du côté des autres catégories, très peu de films repartent avec plus d'un prix. Parmi les films étrangers, le jury et le public n'ont pas fait consensus. Le jury a préféré récompenser un thriller chilien et un documentaire sur la guerre civile en Syrie tandis que le public a choisi un films sur la condition des femmes en Ethiopie et un documentaire sur un agent des services secrets israéliens.

Palmarès du 30e Festival de Sundance

- Grand prix du Jury - fiction américaine: Whiplash de Damien Chazelle
- Grand prix du Jury - documentaire américain: Rich Hill, de Tracy Droz Tragos et Andrew Droz Palermo
- Grand prix du Jury - fiction étrangère: To Kill a Man de Alejandro Fernandez Almendras
- Grand prix du Jury - documentaire étranger: Return to Homs de Talal Derki

- Prix du public - fiction américaine: Whiplash de Damien Chazelle
- Prix du public - documentaire américain: Alive Inside: A Story of Music & Memory, de Michael Rossato-Bennett
- Prix du public - fiction étrangère : Difret de Zeresenay Berhane Mehari
- Prix du public - documentaire étranger: The Green Prince, de Nadav Schirman
- Prix du public - nouveau talent : Imperial Dreams

- Réalisation - fiction américaine : Cutter Hodierne, Fishing Without Nets
- Réalisation - documentaire américain : Ben Cotner et Ryan White, The Case Against 8
- Scénario - fiction américaine : Craig Johnson, The Skeleton Twins
- Image - fiction américaine : Christopher Blauvelt, Low Down
- Image - documentaire : Rachel Beth Anderson et Ross Kauffman, E-Team
- Montage - documentaire : Jenny Golden et Karen Sim, Watchers of the Sky

- Prix spécial du jury - fiction étrangère : God Help the Girl
- Prix spécial du jury - documentaire étranger : We Come as Friends
- Prix spécial du jury de la révélation : Justin Simien, Dear White People
- Prix spécial du jury de la musique : The Octopus Project, Kumiko the Treasure Hunter
- Prix spécial du jury - documentaire : The Overnighters
- Prix spécial du jury pour l'usage de l'animation - documentaire : Watchers of the Sky

- Réalisation - fiction étrangère : Sophie Hyde, 52 Tuesdays
- Réalisation - documentaire étranger : Iain Forsyth et Jane Pollard, 20000 Days on Earth

- Scénario - fiction étrangère : Eskil Vogt, Blind
- Image - fiction étrangère : Ula Pontikos, Lilting
- Image - documentaire étranger : Thomas Balmes et Nina Bernfeld, Happiness
- Montage - documentaire étranger : Jonathan Amos, 20000 Days on Earth

- Prix Alfred P. Sloan (pour un film valorisant les Sciences et la technologie) : Mike Cahill, I Origins

Sundance 2014 : Kristen Stewart, une renaissance après Twilight

Posté par vincy, le 24 janvier 2014

camp x ray kristen stewart sundance

Kristen Stewart ne se résigne pas à être simplement Bella Swan. Elle a été connue avant Twilight, elle veut être reconnue après Twilight.

Très vite plongée dans le système des studios hollywoodiens, Stewart n'a pas été révélée à Sundance. Mais l'actrice choisit de plus en plus de films destinés aux grands festivals. Ceci dit, la comédienne a fait ses premiers pas dans la neige de Park City, Utah, assez tôt, en 2004, avec le film Speak de Jessica Sharzer.

Stewart ne revient pas à Sundance avant quelques années. Ses films vont plutôt à Tribeca en avril ou Telluride en septembre. La jeune comédienne revient dans le Festival de Robert Redford en 2008 avec The Yellow Handkerchief, de Udayan Prasad, et Panique à Hollywood, de Barry Levinson, avec Robert de Niro (le film ira ensuite au Festival de Cannes).

En 2009, elle arpente les rues enneigées du festival avec Adventureland - Job d'été à éviter, de Greg Mottola, avec Jesse Eisenberg et Ryan Reynolds. Les choses ont changé : elle est devenue une star, l'une des mieux payées du monde avec le premier opus de la saga Twilight sorti quelques mois auparavant. C'est Sundance qui profite de sa notoriété. Et elle en devient même une abonnée puisque l'année suivante, elle y retourne avec Welcome to the Rileys, de Jake Scott, avec James Gandolfini (le film est en compétition) et avec Les Runaways, de Floria Sigismondi.

Depuis Stewart n'a pas tourné grand chose hormis les deux épisodes finaux de Twilight et Blanche Neige et le chasseur. Elle rapporte gros (2 milliards de $ au box office nord-américain depuis le début de sa carrière) mais les espoirs artistiques placés en elle se sont dilués dans des choix trop prévisibles.

Alors elle prend un risque. Cette année Kristen Stewart est de retour avec un premier film. Et elle le fait à Sundance, comme pour bien montrer qu'elle veut être respectée dans une industrie schizophrénique, entre dollars et 7e art. On l'attend chez Assayas (à Cannes?) et chez Tim Blake Nelson. Mais pour l'instant, elle est la vedette de Camp X-Ray, de Peter Sattler. Elle a tourné le film en trois semaines. Le rôle était initialement écrit pour un homme. Elle incarne une jeune femme qui s'engage dans l'armée et est envoyée sur la base de Guantanamo, où elle se lie d'amitié avec un détenu. Le genre de rôle qui pourrait la faire grandir, lui permettant de faire évoluer sa carrière vers des films plus signifiants, prouvant qu'elle peut-être une bonne comédienne. Sundance sert aussi à cela : des renaissances artistiques.

Sundance 2014 : Ryan Reynolds, un Boss chez les « indies »

Posté par vincy, le 23 janvier 2014

ryan reynolds sundance 2014 the voice

On ne présente plus Ryan Reynolds. Egérie du parfum Boss d'Hugo Boss, le beau mâle est déjà bien installé à Hollywood. Même s'il s'égare dans des fiascos au box office, il reste l'une des têtes d'affiche de sa génération.

Cela fait 20 ans qu'il tourne. Après quelques années à faire ses armes sur le petit écran, des petits rôles dans des films oubliés qui ne passent même pas sur les chaînes de la TNT, il a commencé à jouer les jeunes premiers, dans le registre comédie et action. Mais pas de quoi le distinguer de ses confrères.

Il faut attendre 2007 pour que Reynolds commence à se faire un nom. The Nines est alors sélectionné à Sundance. Vedette de ce film de John August, il fait sensation en séances spéciales. Il commence à devenir crédible et alterne alors des films "formatés" par les studios et d'autres un peu plus aventureux, qui sont programmés dans des festivals comme Berlin ou Locarno.

En 2009, il revient à Sundance avec Adventureland - Job d'été à éviter, aux côtés de Jesse Eisenberg et Kristen Stewart. Le film est remarqué pour son scénario et son casting. Il enchaîne avec un hit romantiques (avec Sandra Bullock) et surtout Buried.

Grâce à Buried, c'est encore une fois à Sundance, en 2010, que le comédien fait ses preuves. Avec ce huis-clos sous terre imaginé par Rodrigo Cortés, il emballe les critiques et récolte ses premiers lauriers dans les festivals, et même une nomination de meilleur acteur aux Goyas espagnols. Lui qui n'a pas de chance avec ses blockbusters, voit sa bonne étoile briller régulièrement dans le temple du cinéma indépendant qu'est Sundance.

Cette année, il est de nouveau là avec The Voices, le premier film américain de Marjane Satrapi, entre comédie et thriller :ù Ryan Reynolds y découvres que son chien et son chat parlent.

Et on pourrait le retrouver à Cannes cette année avec The Captive, le nouveau film d'Atom Egoyan. Pas de doute : Reynolds est bien meilleur hors des sentiers battus...

Sundance 2014 : Zach Braff, de Scrubs au cinéma indépendant

Posté par vincy, le 20 janvier 2014

zach braff wish i was here

On connaît Zach Braff pour son rôle de médecin dans la série déjantée Scrubs, qui tenu 9 saisons, soit 182 épisodes. A peine 39 ans, cette figure populaire du petit écran n'a pas forcément brillé sur le grand écran. Un petit rôle chez Woody Allen (Le jouissif Meurtre mystérieux à Manhattan) alors qu'il est encore boutonneux.

En 1999, il fait ses véritables premiers pas dans Getting to Know de Lisanne Skyler, en compétition à Sundance. Il y revient l'année suivante avec Le club des coeurs brisés de Greg Berlanti. Il décroche alors son rôle de loser dans Scrubs.

Il profite de sa notoriété pour passer derrière la caméra, faute de propositions. Il écrit, réalise et interprète le rôle principal de son film Garden State, en 2004. Le film est compétition à Sundance (et il récoltera de nombreux prix par la suite en tant que nouveau talent). On devine son humour un peu amer, un peu grinçant, toujours décalé, jamais vain. Le film fourmille d'astuces et de trouvailles.

Malheureusement, trop occupé par Scrubs, Zach Graff ne transforme pas l'essai aussitôt. Et sa carrière cinéma est plutôt dilettante. En 2010, la série s'arrête. On le croise notamment dans Le monde fantastique d'Oz. Mais c'est à Sundance, cette année, qu'il revient en force avec Wish I Was Here. Zach Braff a co-scénarisé l'histoire avec son grand frère, Adam. Il retourne à la réalisation, 10 ans après Garden State. Le film a été en partie financé par du crowdfunding (Kickstarter). Une fois de plus, il se penche sur une crise existentielle. Aux côtés de Kate Hudson, il interprète un trentenaire qui doit faire face aux figures paternelles et divines pour assumer ses responsabilités de jeune adulte, qui refuse la fatalité de ses racines religieuses.

Le résultat a conduit à la première standing ovation de cette 30e édition du Festival. Le film a été immédiatement acquis par Focus Features.

A noter enfin qu'au printemps, Braff va lancer une comédie musicale adaptée de Coups de feu sur Broadway, le film de Woody Allen. Son héritier?

Sundance 2014 : Kristen Wiig, du Saturday Night Live aux films d’auteurs

Posté par vincy, le 19 janvier 2014

kristen wiig the skeleton twins

Kristen Wiig n'était pas celle qu'on attendait forcément sur les pentes neigeuses de Park City, qui accueille pour la 30e fois cette année le Festival de Sundance. L'ex star du Saturday Night Live est plus connue pour ses exercices de transformations parodiques que pour sa présence dans les films d'auteur. Au cinéma, elle a souvent joué les seconds-rôles dans des comédies parfois brillantes, souvent médiocres. Finalement, les cinéphiles ont découvert Wiig avec Mes meilleures amies, où elle était la star mais aussi la co-scénariste (scénario qui lui valu une nomination à l'Oscar).

Et pourtant, Kristen Wiig, bien avant le Saturday Night Live, était venue dans les environs de Sundance en 2003 pour présenter Melvin goes to Dinner, de Bob Odenkirk, dans le festival parallèle Slamdance. Elle viendra à Sundance cinq ans plus tard, déjà connue des téléspectateurs riant de ses facéties en Lady Target ou en Aunt Linda, critique de cinéma exigeante, avec Pretty Bird de Paul Schneider.

Cette année, Wiig, désormais bien présente dans le star-système hollywoodien avec deux films en haut de l'affiche durant les fêtes - Anchorman 2 avec Will Ferrell et La vie secrète de Walter Mitty de et avec Ben Stiller - arrive en conquérante à Sundance.

Elle est la vedette de The Skeleton Twins, deuxième long métrage de Craig Johnson. Le film varie entre comédie et mélancolie. Il s'agit d'une des oeuvres les plus attendues du Festival. Wiig et Bill Hader sont deux jumeaux qui vont affronter ensemble une période cruciale de leur existence, et tenter de délimiter le cadre d'une relation fusionnelle qui ne les aide pas à avancer... Un rôle qui va sans doute révéler une facette méconnue de l'actrice, qui cherche absolument à se débarrasser de son image d'amuseuse publique.

Sundance 2014 : Maggie Gyllenhaal, de Donnie Darko à Frank

Posté par vincy, le 18 janvier 2014

maggie gyllenhaal michael fassbender Domhnall Gleeson dans frank

Maggie Gyllenhaal est typiquement une comédienne qui doit beaucoup au Festival de Sundance. Avant la présentation de Donnie Darko en compétition le 19 janvier 2001, l'actrice avait surtout tourné pour son père Stephen Gyllenhaal. Quand Richard Kelly l'enrôle, avec son frère, dans son film fantastique, elle n'est qu'une jeune comédienne inconnue.

Donnie Darko ne sera pas un succès au box office et ne sera présenté dans aucun festival majeur. Mais le film devient rapidement culte : et Maggie est repérée par les studios et les critiques. Elle enchaînera les tournages dans l'année qui suit : Confessions d'un homme dangereux de George Clooney , Adaptation de Spike Jonze, 40 jours et 40 nuits de Michael Lehmann et surtout La Secrétaire de Steven Shainberg, présenté en avant-première mondiale à Sundance en 2002, et qui lui vaudra une nomination aux Golden Globes.

Depuis Gyllenhaal est devenue l'une des vedettes récurrentes du Festival. Elle y est venue pour Happy Endings de Don Roos en 2005 et SherryBaby de Laurie Collyer en 2006. Elle a même été la vedette de Honourable Woman, une minisérie coproduite par Sundance Channel avec la BBC et écrite par Hugo Blick.

Elle revient cette année avec Frank, film irlandais de Lenny Abrahamson, avec Michael Fassbender et Domhnall Gleeson. Frank est une comedie à propos d'un jeune homme qui veut devenir musicien et qui rejoint un groupe pop excentrique dirigé par le mystérieux et énigmatique Frank et sa partenaire terrifiante Clara.