Une suite pour Sicario

Posté par vincy, le 23 septembre 2015

benicio del toro sicarioS'il y avait bien une suite qu'on n'attendait pas, c'était celle de Sicario. Le thriller autour du trafic de drogue entre le Mexique et les Etats-Unis signé Denis Villeneuve, et en compétition au dernier festival de Cannes, ne s'arrêtera pas là où on le croyait.

Lionsgate développe actuellement une suite centrée sur l'un des personnages, le plus énigmatiques du film sans aucun doute, celui incarné par Benicio del Toro, au passé trouble et à l'avenir mystérieux, une fois sa vengeance accomplie.

Taylor Sheridan, scénariste du premier film, est impliqué dans ce projet, tout comme Villeneuve, même si on ignore ses intentions en tant que cinéaste.

L'annonce a été faite après la sortie américaine du film, qui a emballé la critique américaine depuis sa présentation à Cannes au point de voir Emily Blunt parmi les finalistes dans la catégorie de l'Oscar de la meilleure actrice. En salles depuis vendredi, ce Traffic sauce 2015, presque un film de guerre, a impressionné les experts hollywoodiens avec plus de 400000$ de recettes dans six cinémas, soit la plus grosse moyenne par copie de l'année.

Lionsgate ne vise pas seulement l'Oscar de la meilleure actrice puisque le studio fera campagne pour que le film soit nommé dans plusieurs catégories, dont film, réalisateur, image (pour Roger Deakins, douze nominations et zéro statuette), musique, acteur principal et second-rôle masculin.

Le film sort en France le 7 octobre.

Cinquante nuances de Grey: deux suites au conte de fesses

Posté par vincy, le 11 février 2015

Cinquante nuances de Grey, à l'affiche dès aujourd'hui en France, présenté en projection spéciale à Berlin, décevra sans doute les voyeurs: deux fessées, dont une à coup de ceinture, des petits coups de martinet, un cunnilingus furtif, deux pénétrations type film érotique sur chaîne hertzienne (dont une sans capote). Pas une fellation, ni une seule masturbation. Le summum étant un glaçon et une feuille de paon glissant sur la peau de la soumise un peu rebelle Anastasia Steele, incarnée par Dakota Johnson. Il y a bien cinquante raisons de ne pas voir l'adaptation du premier livre de la trilogie légèrement SM et jamais bandante de E.L. James (lire notre critique).

En attendant, la réalisatrice a confirmé lors de l'avant-première new yorkaise vendredi dernier que les deux autres livres, Cinquante nuances plus sombres et Cinquante nuances plus claires, seraient adaptées. Les contrats avec les acteurs ont été signés. Les producteurs ne prennent pas beaucoup de risques: les pré-ventes des billets pour le premier film ont battu tous les records. Pourtant, la Love Story, entre Twilight (le vampire est remplacé par un prince dominant) et Amour gloire et beauté, émoustille autant qu'un Disney. Ici, aucune chanson genre "Libérée, délivrée" mais des airs tristes de Chopin joués au piano pour ponctuer le film et illustrer le mal-être du Prince. Le conte de fée n'est qu'un conte de fesses, même s'il y a plus d'érotisme dans une publicité pour sous-vêtements Calvin Klein.

Avec 100 millions de livres vendus dans le monde (3,3 millions en France), il n'y a aucune raison que la marque Cinquante nuances de Grey , déclinée en multiples produits (vins, maquillage, objets érotiques...) s'achève sur ces comptes de fée. E.L. James réfléchit à un quatrième livre: la suite des amours d'Ana et Christian. L'auteure a trouvé la recette pour pimenter ses fins de mois, à défaut de nous chauffer et provoquer des émois. Pas besoin de révolutionner le Kamasutra ou de flirter avec le Marquis de Sade pour faire fortune. Triste état de la création. Il suffit de pomper sur les autres pour pomper les autres (on ne parle que du portefeuille là).

Box office 2008 (2) : 51 films au dessus des 100 millions de $ dans le monde

Posté par vincy, le 4 janvier 2009

Au 30 décembre 2008, 51 films avaient cumulé plus de 100 millions de $ de recettes dans le monde, dont quatre films étrangers. Cette preuve de la suprématie américaine dans la diffusion audiovisuelle mériterait davantage que des discours politiques stériles ou des mesurettes fiscales intraeuropéennes. Hollywood se flatte d'avoir récolté 9,9 milliards de $ en salles, simplement sur les marchés internationaux (c'est à dire hors Amérique du nord) : un record. De fait, une très large majorité de films rapportent plus de 60% de leurs recettes à l'exportation.

8 films ont récolté plus de 500 millions de $ dans les salles mondiales : Batman The Dark Knight (997 millions de $), Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal, Kung-Fu Panda, Hancock, Iron Man, Mamma Mia!, Quantum of Solace et Wall-E. En attendant certainement l'arrivée de Madagascar 2 dans ce club élitiste. Indiana Jones reste le film le plus exporté, devant Batman.

Parmi les statistiques idiotes, on note onze suites, deux remakes, six dessins animés, et seulement dix sept film ayant rapporté davantage en Amérique du Nord qu'à l'étranger.

Parmi les quatre films "barbares" qui osent truster les meilleures places du box office, il y a évidemment Bienvenue chez les Ch'tis. Avec 228 millions de $ à date (le film a aussi cartonné en Belgique, en Allemagne et en Italie), le film est 20e, entre Max la Menace et Jumper. Ensuite, il y a le japonais Ponyo sur la falaise, pas encore sorti en salles en dehors du Japon et de l'Asie, 28e avec ses 169 millions de $. Astérix aux jeux Olympiques a quand même encaissé 131 millions de $ (40e). Dernier film étranger, le chinois John Woo et son épopée historique Red Cliff, pas encore sortie en dehors de l'Asie, ayant déjà empoché 118 millions de $ (43e).

D'ici la fin du mois de janvier, une dizaine de films, dont Twilight, sorti durant le fêtes devrait rejoindre cette liste, qui ne comprend pas les films bollywoodiens.

30 blockbusters pour une poignée de vrais gagnants

Posté par vincy, le 13 mai 2008

Comédie musicale, film en 3D, suites en tous genres, dessins animés, … les studios américains ont un besoin urgent de redonner des couleurs au box office après quatre mois neurasthéniques où seul Horton a su plaire au grand public. Iron man, avec ses 100 millions de dollars en un week-end (200 millions de $ au total dans le monde), a donné le ton et fait pensé que rien n’était perdu. On lui prévoit déjà une suite dans deux ans. Et des suites, Hollywood n’en manque pas, quitte à nous en gaver ou disons-le honnêtement nous lasser. Narnia 2, Batman 2, Hellboy 2, X-Files 2, La momie 3, ... sans compter un nouveau Hulk et un nouveau style de Star Wars.  Bien sûr la suite la plus attendue est Indiana Jones. 4.

D’abord il s’agit d’un héros légendaire, mythique. Ensuite d’une réalisation de Spielberg, qui a toujours su casser les records précédents. Enfin il sort durant le week-end le plus rentable avec celui du 4 juillet : le Memorial Day. Au bas mot, les analystes américains lui prédisent un box officeminimum de 290 millions de $. Disons même qu’en dessous de 300 millions et hors du Top 3 de l’été, Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal sera considéré comme un « échec ». Sans concurrence sur le rayon ado/adulescent des films d’action (Speed Racer s'est crashé dès son premier week_end), il a le champ libre durant trois semaines… et peut-être plus si Hulk ne fait pas mieux que le précédent essai par Ang Lee.
L’autre gros week-end sera celui du 4 juillet, jour de l’indépendance. Avec Wall-e, le nouveau Pixar, en pré-sortie et le nouveau Will Smith (Hancock), dont c’est la date fétiche, le public ciblé répondra en masse. Entre temps ce sera le royaume des comiques (avec Sandler, Myers, Stiller) et de l’animation.

Mais, bizarrement, il y a peu d’attentes. Hormis Indy et Wall-e, peu de ces productions semblent attiser notre curiosité de cinéphile. On serait même perplexe face à des projets comme Sex & the City, Speed Racer, L’incroyable Hulk, The X-Files 2 ou Les chimpanzés de l’espace
Le seul film qui pourrait faire mentir les plus blasés est sans aucun doute Batman : The Dark Knight, avec le regretté Heath Ledger. Il s’agit de l’arme fatale de Warner face à Paramount (Indiana 4), Buena Vista (Narnia 2), Sony (Hancock 1). Universal et la Fox ne semblent pas disposer d’un blockbuster pouvant dépasser les 250 millions de $, nouvelle norme pour méga-hit.