Le CNC veut faciliter le passage du court au long métrage

Posté par vincy, le 4 décembre 2015

Emergence Marion Desseigne Ravel durant le tournage de son Exercice, "Homéopathie" © Marie AUGUSTIN

Trois nouvelles mesures pour l’aide au développement de projets de films de long métrage ont été annoncées par le Centre national du cinéma et de l'image animée.

Frédérique Bredin, la présidente du CNC, a annoncé le 3 décembre la création d’un nouveau dispositif visant à soutenir le passage du court au long métrage et de nouvelles mesures permettant de financer d’autres aspects du développement d’un long métrage.

"Intégré au dispositif sélectif d’aide au développement (doté de 3,3M€ en 2015), ce nouveau soutien proposera d’accorder, à une entreprise de production et un réalisateur qui ont précédemment produit et réalisé ensemble au moins une œuvre cinématographique de courte durée, une aide complémentaire spécifique qui doublera l’aide éventuellement accordée au préalable par la commission" explique le communiqué. "Il permettra de financer d’autres types de dépenses de développement, également nécessaires à la finalisation d’un projet de long métrage, qui pourra ainsi mieux convaincre des partenaires et réunir des financements" précise-t-il.

Le court et le long, deux mondes à part

Dans le rapport d'Anne Bennet, remis en octobre dernier, il était souligné que 24% des sociétés produisaient des courts et des longs métrages pour le cinéma. Plusieurs initiatives existent déjà pour accompagner le passage vers le long métrage (Emergence, Cinéfondation, Next step). Cependant dans une étude publiée par la Société des réalisateurs de films, il était indiqué que la moitié des primo-réalisateurs seulement (55%) vécu "la réalisation de courts métrages comme un tremplin vers le long métrage (dont 38% qui ont gardé le même producteur que sur leur court métrage). Les 45% restants dénoncent l’écart significatif qui existe entre le monde du court métrage et celui du long métrage – deux mondes sans passerelle. Les réalisateurs pointent du doigt la mauvaise exposition et les aberrations de la diffusion de leurs films courts, primés ou non. Ces films sont peu regardés, et ils ont le sentiment de devoir tout recommencer à zéro lorsqu’ils passent au long métrage. Certains soulignent même que faire un court demande presque autant d’énergie que de faire un long, alors que la reconnaissance – artistique comme financière – reste très faible."

La musique de film intégrée dans les critères d'aide

La deuxième mesure apportera des soutiens spécifiques aux projets émanant de sociétés qui se seront mutualisées, à la condition que ces projets aient été retenus par la commission. Là aussi la mutualisation notamment des jeunes producteurs étaient un souhait du rapport Bennet, qui demandait davantage de soutien de la part du CNC.

Enfin, la troisième mesure soutiendra les projets, aidés par la commission, associant un compositeur de musique originale dès le stade du développement. Une mesure longtemps réclamée par l'Union des compositeurs de musiques de films.

Ces mesures seront effectives dès le premier dépôt des demandes d’aide de l’année 2016. C’est la commission présidée par Jérôme Deschamps qui en assurera la mise en application. Lors du renouvellement en aoput de cette commission, qui a pour vocation d'encourager les entreprises de production à développer des projets de qualité, il avait été annoncé qu'un volet spécifique serait mis en place d'ici la fin de l'année. La commission a validé 119 projets en 2014 pour un montant de plus de 3 millions d'euros.

La fin de Paris Cinéma?

Posté par vincy, le 14 août 2014

paris cinéma 2014 © paris cinéma11 ans après sa création par Bertrand Delanoë, à l'époque Maire de Paris fraîchement élu, et Christophe Girard, alors adjoint à la culture, le festival Paris Cinéma aurait du plomb dans l'aile. Après quelques années d'hésitation sur sa forme (Paris Cinéma refusait même l'appellation festival à ses débuts), la manifestation avait pourtant pris sa vitesse de croisière, entre événements publics et fédérateurs, rétrospectives avant-premières de films venus du Festival de Cannes et projections d'une sélection art-et-essai assez pointue. Le public a, cette année, couronné le film Party Girl, caméra d'or 2014.

Pourtant, selon Le Monde, Paris Cinéma est menacé. La Ville de Paris cherche à faire des économies budgétaires : la subvention qu'elle octroie à Paris Cinéma est sur la sellette. Un bilan doit être réalisé. Le quotidien explique que les aides municipales ont déjà été réduites de 300 000 euros sur quatre ans (ce qui est énorme pour une manifestation de ce genre). Mais le Festival coûte encore 740 000 euros à Paris (ce qui n'est pas grand chose mais les finances de la ville ne sont pas au beau fixe). Et l'argent récolté par le biais de la billetterie est entièrement reversé aux salles de cinéma participantes (ce qui est une bonne chose sous cet aspect de subventions déguisées).

La baisse des subventions a amené Paris Cinéma à réduire sa programmation pléthorique en divisant le nombre de films projetés par trois et sa durée, raccourcie (un peu). D'autant que les années de Coupe du monde, la fréquentation est toujours en baisse. Si cette année, aucun chiffre n'a été communiqué, on sait, malgré tout, que des séances et des événements ont fait le plein.

Si on a du mal à croire à la fin de Paris Cinéma, sachant que le public et les artistes répondent présents et que les salles de cinéma et les distributeurs sont demandeurs, le festival devrait être remanié. Paris contribue déjà à un Festival de cinéma, Mon premier Festival, pour les enfants, et aide de nombreux autres festivals dédiés au cinéma allemand, israélien, brésilien. La capitale accueille également le récent Champs Elysées Film Festival, les festivals en plein air en été, les festivals thématiques organisés par le Forum des images, le Centre Pompidou ou la Cinémathèque française (Réel, Etrange, Films restaurés)... C'est logique pour une capitale cinéphile mais ce grand embouteillage d'événements n'aide pas à la visibilité des plus fragiles.

Impossible de savoir sous quelle forme pourrait ressembler un futur Paris Cinéma. Sans doute lui manque-t-il une personnalité propre. Absent du transmédia, pas assez virtuel, trop calqué sur le modèle d'autres festivals du même genre sans avoir de réelles primeurs pouvant intéresser les médias, en s'associant à d'autres festivals parisiens tout au long de l'année (Paris Cinéma deviendrait un label), les pistes ne manquent pas pour que Paris Cinéma ait de l'avenir, quitte à réduire sa durée et ses ambitions.

A Uzès, l’un des plus vieux cinémas de France est menacé financièrement

Posté par vincy, le 24 juin 2014

le capitole uzèsUn cinéma menacé, ce n'est jamais une bonne nouvelle. C'est le cas du Capitole, dans la petite ville d'Uzès dans le Gard (le canton compte 20 000 habitants). La municipalité (qui n'a pourtant pas changé de maire depuis plus de 20 ans) a décidé de baisser de 10 000 € la subvention allouée au cinéma. Jusque là, Le Capitole bénéficiait d'une aide municipale annuelle de 45 000 €.

L'un des plus vieux cinémas de France

Le cinéma a ouvert en 1911 et n'a jamais fermé depuis. C'est l'un des plus vieux cinéma français encore en activité. Il possède 3 salles, soit 560 fauteuils et attire 72000 spectateurs par an.

Le Capitole diffuse en alternance des films art et essai et des oeuvres grand public. Il s'est diversifié en diffusant des opéras et des ballets en direct. Le cinéma a aussi noué des partenariats avec la Médiathèque d’Uzès, la librairie Le Parefeuille et le Festival International du Conte en Uzège.

La directrice du cinéma Michèle Berrebi, 71 ans, a décidé d'entrer en résistance, interpellant les milieux professionnels jusqu'à Paris. L'association Les amis du cinéma s'est remise en marche pour l'aider. Le 29 avril, à l’annonce de la baisse des subventions de nombreux uzégeois ont envahit le conseil municipal pour montrer leur opposition au maire d’Uzès en brandissant des pancartes de soutien au cinéma.

"Les Uzétiens sont en droit de s'inquiéter d'une aide conséquente à une entreprise privée"

Le maire UMP-UDI, Jean-Luc Chapon, argue que le cinéma se porte bien financièrement. Hier, dans une interview au Midi-Libre, il s'est engagé ''à revoir la situation si ce bilan en 2013 était négatif, mais également à poursuivre la baisse si la situation bénéficiaire se confirmait''. "Nous avons toujours soutenu Mme Berrebi, en réalisant notamment une sortie de secours qui a coûté 300 000€ à la ville. Mais maintenant je m'interroge sur le bar à soupes créé dans le cinéma, qui est devenu un restaurant avec plats à emporter et qui génère un chiffre d'affaire confortable et en progression. Les Uzétiens sont en droit de s'inquiéter d'une aide conséquente à une entreprise privée. La conjoncture économique est difficile pour tout le monde. Pourquoi personne ne parle de l'importante diminution de la subvention du Conseil général qui est passée de 28 000€ en 2011 à 8 000€ en 2013? " rappelle-t-il.

"c'est le bar à soupes qui subventionne le cinéma et non l'inverse"

Mais la directrice, qui a repris ce cinéma il y a 7 ans, ne voit pas la situation ainsi. "650 000 € ont été versés par le CNC (Centre national du cinéma et de l'image animée) et 180 000 € sur mes fonds propres" explique-t-elle dans Le Républicain d'Uzès et du Gard. Elle s'est engagée sur trois prêts et ne se verse aucun salaire : sa situation personnelle est précaire. De plus, les deux emplois aidés dont elle bénéficiait par le biais de la mairie ont été supprimés. Elle a donc du financer ces deux emplois. Le Capitole a donc investit dans un bar à soupes pour se financer : "c'est le bar à soupes qui subventionne le cinéma et non l'inverse. Les bénéfices réalisés ne sortent pas du cinéma" rappelle-t-elle. Le Capitole dispose également d'un bar à sushis.

En jeu : la reprise du cinéma quand elle prendra sa retraite. Si l'établissement n'est pas en bonne santé financière, personne ne le reprendra. Le maintien de l'activité du cinéma dans une zone urbaine de faible densité est donc en péril.

Bilan 2012 : Le court métrage de plus en plus aidé par l’argent public

Posté par vincy, le 4 février 2013

Depuis vendredi et jusqu'à la fin de la semaine, le 35ème festival international du film court de Clermont-Ferrand bat son plein (ainsi que le 28e Marché international du court-métrage).

En 2012, le court s'est plutôt bien porté en France, malgré, toujours et encore, une diffusion toujours rare.

Selon le CNC, 639 films français de format court ont obtenu un visa d’exploitation. 85 % des tournages des films des courts métrages ont été faits en numérique (77 % en 2011, 70 % en 2010, 55 % en 2009). Globalement un chiffre équivalent à celui des longs métrages (84% selon la Ficam).

Le soutien du CNC a augmenté de 6,9 % pour atteindre pratiquement 12 Millions € (contre 6 M€ en 2005 et 11 M€ en 2011), soit 53,5 % des aides à la production du secteur. "L’ensemble des financements consacrés par les autres partenaires (collectivités territoriales, chaînes de télévision,…) à la production des courts métrages progresse également et s’élève à plus de 10 M€ (7,5 M€ en 2005, 9,8 M€ en 2011)" explique le Centre National du Cinéma et de l'Image Animée.

Des aides en hausse (22 Millions € qui ont été mobilisés par l’ensemble des partenaires sur le secteur en 2012 contre 14 M€ en 2005 et 21 M€ en 2011) mais une distribution toujours anémique.

Heureusement, il y a Le Jour le plus Court, manifestation créée en 2011 par le CNC  qui a lieu le 21 décembre. Le succès de l'événement permet de sortir de l'ombre tous ces films ignorés du grand public. Le web servira sans doute de nouvelle fenêtre pour ces créations puisque les salles et la télévision restent réticentes à projeter ces formats.

Le CNC lancera également à l’occasion du festival "une nouvelle opération destinée à aider les jeunes auteurs et producteurs à mieux appréhender le milieu professionnel, et plus particulièrement les aides du CNC". Cette opération nommée Parcours d’un court proposera une matière à réflexion sur le processus de création grâce à la scénariothèque des courts métrages aidés disponible sur le site du CNC, avec à l’occasion du festival, une sélection de scénarios de films aidés et sélectionnés lors de cette édition.

Une scénariothèque sur le site du CNC

Posté par vincy, le 15 octobre 2012

Depuis le 24 septembre, le CNC a mis en place sur son site web une scénariothèque, ou bibliothèque du scénario, afin de sensibiliser auteurs, professionnels et nouveaux (ou futurs) talents aux aides proposées par l'institution.

Dans cette scénariothèque, on trouve des courts métrages - fiction, animation, documentaires, films expérimentaux - qui ont profité des aides du CNC. "Ces scénarios, dont les films sont tous réalisés, sont en ligne sur le site tels qu’ils ont été présentés à la commission du CNC" explique le communiqué du Centre. "Cette initiative s’inscrit dans la continuité des actions menées par le Service de la création du CNC et dont l’objectif est de permettre aux auteurs de mieux appréhender le milieu professionnel, et plus particulièrement les aides du CNC, et ce de manière stratégique. Ces scénarios invitent par leur lecture et leur analyse à comprendre le niveau d’exigence souhaité par la commission de la contribution financière" peut-on y lire sur le site.

Actuellement, 13 scéanrios de films sont disponibles

Cette bibliothèque de scénarios s'enrichira lors des rendez-vous du court, organisés trimestriellement. Le premier a eut lieu le 3 octobre. Le prochain se tiendra le 21 janvier. La mise à jour se fera donc le 9 janvier.

La scénariothèque du CNC

Mohamed Malas, Rithy Panh, Yuan Chan Song, Najwa Najar, Rashid Masharawi parmi les premiers lauréats des aides aux cinémas du monde

Posté par vincy, le 14 août 2012

Le CNC et l'Institut français ont révélé les premiers lauréats des aides aux cinémas du monde (voir notre actualité du 24 février). "Tous ont en commun de défendre une vision engagée, originale et sans concession du cinéma, promenant leurs regards à la fois crus et sensibles sur des réalités historiques, politiques et sociales intimement ressenties, parfois au péril de leur propres vies" explique le communiqué qui, salue "le courage et l’engagement récompensés".

Les réalisateurs Mohamed Malas (Syrie, Les rêves de la ville), Rithy Panh (Cambodge, Barrage contre le Pacifique), Yuan Chan Song (Chine), Najwa Najjar (Territoires palestiniens, Grenades et Myrrhe) ou encore Rashid Masharawi (Territoires palestiniens, L'Anniversaire de Leila) figurent dans cette première liste.

Au total, ce sont 14 longs-métrages dont deux documentaires qui ont été choisis. Des cinéastes issus de douze pays différents seront ainsi soutenus par ce dispositif d'aides français au titre de l’aide avant réalisation.

Le communiqué précise que "les aides proposées par le comité de chiffrage, tenu le 25 juillet, s’échelonnent selon les projets entre 60 000 et 150000 euros, pour un montant moyen de 100 000 euros et un engagement total de 1,4 millions d’euros, dès la première session."

La Commission des aides aux cinémas du monde est composée de personnalités étrangères et françaises. Elle s'est réunie pour la première fois les 23 et 24 juillet dernier sous la présidence de la productrice tunisienne Dora Bouchoucha, avec le concours notamment de deux vice-présidents, le réalisateur, scénariste et producteur argentin Santiago Amigorena et Georges Goldenstern, directeur de la Cinéfondation, atelier rattaché au Festival de Cannes.

CNC : Centre National du Cinéma, de l’image animée et… de la musique?

Posté par redaction, le 19 novembre 2011

L’audio rejoint le visuel. Le lien entre entre musique et image se resserre. Après le rapport de Marc-Olivier Dupin (Compositeur et arrangeur, ancien directeur de la Musique à Radio France et de la chaine France Musique) sur « La musique à l'image : les enjeux d'une meilleure prise en compte de la musique dans la création cinématographique et audiovisuelle » rendu à Eric Garandeau (voir actualité du 25 juin sur cette mission), plusieurs modifications vont être apporté au Centre National du Cinéma et de l’image animée.

D’une part, la présence de personnalités issues de la sphère musicale sera encouragée dans les Commissions d’aides du CNC, pour que la musique soit prise en compte de manière systématique. D’autre part, des aides spécifiquement dédiées à la musique originale de film seront ouvertes au court métrage, à la création audiovisuelle et au jeu vidéo.

Pour ce faire, des liens étroits vont donc être établis avec la SACEM, l’UCMF (Union des Compositeurs de Musiques de Films), les orchestres symphoniques, les Ecoles supérieures de Cinéma et de Musique, les festivals, des associations françaises et internationales...

Marc-Olivier Dupin a formulé, dans son rapport, 25 préconisations, dans quatre domaines différents :
- le soutien à la formation et la pédagogie des cinéastes et des musiciens, dès le Lycée
- les aides à la composition et à la production de la musique pour l’image
- les conditions de l’optimisation des ressources musicales
- l’action culturelle

Cela permettrait de revaloriser la musique dans le film de cinéma, les oeuvres audiovisuelles et les jeux vidéos, jusqu’alors négligée et sous-estimée. Une évolution de plus pour le CNC, qui essaie d'englober l'ensemble de la chaîne, devenue plus que jamais pluridisciplinaire.

Pendant ce temps à Avignon, Nicolas Sarkozy a annoncé sa volonté de "mettre en place pour la musique un système qui s'apparente au système du Centre national du cinéma (CNC) pour le cinéma". Plusieurs questions se posent : les clips vidéos seront intégrés à quel centre? l'Etat ponctionnera-t-il une partie des recettes, comme le CNC? Avec une TVA en hausse, comment arrêter la chute des ventes et donc le déclin des recettes de ce secteur?

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Le rapport à télécharger format PDF

Des salles de plus en plus numériques

Posté par vincy, le 26 septembre 2011

Le CNC a publié son dernier baromètre trimestriel sur l'extension du parc de salles numériques en France. A la fin juin 2011, c'est près de la moitié des écrans qui sont ainsi équipés. La progression continue d'être impressionnante : de 963 fin 2009, ils sont passés à 2 686 en juin 2011. En trois mois, 533 nouveaux écrans sont devenus numériques.

688 établissements (117 de plus qu'en mars, 381 de plus qu'en décembre 2009) ont ainsi fait leur bond en avant. 451 d'entre-eux sont même équipés à 100%. Grâce au coup de pouce du CNC, cela bénéficie surtout aux salles disposant de moins de 3 écrans (355 établissements soit plus de la moitié des exploitants équipés en numérique).

Les régions les plus numérisées sont à l'Ouest de la France : Bretagne (64,8 % des écrans), Aquitaine (64,5 %) , Pays de la Loire (61,8 %). La Corse, la Picardie et la Bourgogne sont, à l'inverse, à la traîne avec moins d'un tiers des écrans numérisés. En Île-de-France 108 établissements proposent 568 écrans numériques.

Le CNC dispose d'une aide à la numérisation des salles de cinéma  : elle s'adresse prioritairement aux établissements, de un à trois écrans, n'appartenant pas à un circuit ou groupement exploitant plus de 50 écrans. La dernière commission, en juillet dernier, a accordé des aides à une soixante de salles, pour un montant compris entre 8 594 euros (Le Magnoac à Cizos dans les Hautes-Pyrénées) et 198 021 euros, juste en dessous du montant de 200 000 euros maximum (La Pleiade à Cachan dans le Val de Marne).

Le Festival d’Edimbourg dans une zone de turbulences

Posté par vincy, le 27 août 2011

Le festival du film d'Edimbourg, l'un des événements culturels britanniques les plus importants, apprend une bien mauvaise nouvelle deux mois après sa dernière édition. Le British Film Institute (BFI) lui retire son soutien financier. La subvention de 1,8 million de livres sterling (sur trois ans) accordée par le UK Film Council, désormais disparu dans les coupes budgétaires du gouvernement de David Cameron (voir actualité du 27 juillet 2010), ne serait pas reconduite par la nouvelle entité compétente, le BFI.

Tout n'est peut-être pas perdu puisque le BFI doit annoncer pour 2012 la nouvelle stratégie qu'il destine pour aider le cinéma anglais.

Cela arrive au pire moment pour le Festival. Baisse du nombre d'avant-premières, pas de projections de gala, absence de stars, et plus généralement moins de film (une soixantaine cette année)... le Festival a perdu son glamour, mais cherche à se rassurer autour d'une orientation artistique toujours aussi rigoureuse, très axée sur les films d'auteur (Tomboy et Angèle & Tony cette année étaient sélectionnés).

Le Festival a pu profiter d'une aide de Creative Scotland (400 000 livres sterling) pour 2012. L'événement devrait aussi accueillir l'arrivée d'un nouveau directeur artistique réputé.

Le Festival célébrait sa 65e édition en juin 2011, avec en point d'orgue l'avant-première mondiale du Roi Lion en 3D.

Le nombre d’or de Cannes : 195 000 000

Posté par vincy, le 14 mai 2009

Cannes, petite ville de 70 000 habitants, donne 5,3 millions d'euros pour chaque édition du Festival du Film. Mais attention cela rapporte gros. De 160 à 230 millions d'euros selon les années. En 2008, les retombées économiques ont été évaluées à 195 millions d'euros. Soit 279 euros par habitants.