Bryan Cranston, Steve Carell et Laurence Fishburne courtisés par le réalisateur de Boyhood

Posté par cynthia, le 2 septembre 2016

Pour son prochain long métrage, Richard Linklater, à qui l’on doit Boyhood (Golden Globe du meilleur film et du meilleur réalisateur ainsi qu'Oscar et Golden Globe du meilleur second rôle féminin pour Patricia Arquette), est en train de s'offrir un casting cinq étoiles.

Selon Variety, Bryan Cranston, Steve Carell et Laurence Fishburne seraient en effet en pleine négociation pour rejoindre le projet.

Linklater travaille actuellement sur l’adaptation du roman de Darryl Ponicsan, Last Flag Flying. L’histoire serait la suite d’un autre film inspiré d’un livre de Ponicsan, La Dernière Corvée de Hal Ashby sorti en 1973, avec Jack Nicholson, Randy Quaid et Otis Young.

Last Flag Flying se déroule durant la guerre en Irak durant laquelle Billy (Nicholson dans la version de 73) et Mulhall (Otis Young) décident d’aider Marin (Randy Quaid) à rapatrier le corps de son fils tombé au combat.Il s'agit du nouveau géant de la distribution, Amazon, qui devrait s’occuper de la distribution et de la production du film.

Linklater travaille sur le projet depuis 10 ans, et avait même réussi à réunir à nouveau le casting original (sauf Otis Young, décédé en 2001).

Espérons que le réalisateur, célèbre pour prendre son temps, ne va pas mettre 10 années supplémentaires à le tourner...

Festival SXSW : quand les stars de la télé se recyclent au cinéma

Posté par Sarah, le 16 mars 2011

bride maidsC'est bien connu, aux Etats-Unis, les acteurs passent sans trop de difficultés de la télévision au cinéma. Le système est plus flexible qu'en France et il ne s'agit donc pas de choisir son médium préféré (télé, théâtre, film) et d'y rester. Bien entendu, flexibilité ne veut pas dire évidence, et  tous les acteurs américains ne choisissent pas la polyvalence.

Quoi qu'il en soit, certains films présentés au festival SXSW illustrent bien cette tendance. Dans Bridesmaid de Paul Feig, c'est ainsi l'actrice du show américain Saturday Night Live, Kristen Wiig, qui tient le rôle principal, celui d'Annie, une jeune femme qui a toutes les peines du monde à être une bonne demoiselle d'honneur pour le mariage de sa meilleure amie. Cette comédie romantique, qui est encore en cours de production, était projetée en avant-première à Austin et l'arrivée de l'actrice sur scène a déclenché un tonnerre d'applaudissements. L'émission Saturday Night Live est en effet extrêmement populaire aux Etats-Unis.

Toutefois, le grand recyclage de cette édition du Festival SXSW reste celui des acteurs de la version américaine de The Office. L'acteur principal, Steve Carrell, mène déjà une carrière assez éclectique. Le public est habitué à le voir interpréter Michael Scott dans le show, mais aussi des rôles divers dans des films tels que 40 et toujours puceau, Crazy night ou encore Little Miss Sunshine (où il était à contre-emploi). Lors de ce festival, on a également pu voir l'acteur Rainn Wilson, qui joue l'insupportable et sarcastique Dwight Schrute dans The Office, interpréter le personnage principal de amy ryanSuper de James Gunn. Il incarne un homme qui s'improvise super-héros, et cherche par tous les moyens à récupérer sa femme tout en combattant le mal et l'injustice.

Amy Ryan, récemment devenue une actrice régulière de The Office avec le personnage d'Holly Flax, est quant à elle apparue aux côtés de Paul Giamatti (photo de droite) dans la comédie dramatique Win Win, de Thomas McCarthy. Elle y joue Jackie Flaherty, la femme de Mike, un avocat au bord de la faillite qui tombe dans une affaire de corruption de senior pour tenter de sauver sa famille. Le personnage d'Amy Ryan est haut en couleur, bien que plutôt secondaire.

Au final, le grand intérêt de découvrir les acteurs sur grand écran est de voir l'étendue de leurs compétences, car ils sont amenés à jouer des personnages différents de celui qu'ils jouent toutes les semaines. Une tendance qui va croissante ces dernières années aux Etats-Unis, et qui par le passé a offert au cinéma de vrais bons comédiens : Johnny Depp (découvert dans 21 jump street), George Clooney (Urgences) ou encore Robin Wright (Santa Barbara).

Les dérapages de Mel Gibson, ou la malchance de Jodie Foster

Posté par vincy, le 19 juillet 2010

mel gibson the beaver15 ans après sa deuxième réalisation, Home for the Holidays, Jodie Foster revenait (enfin) derrière la caméra, avec The Beaver. L'histoire  d'un homme perturbé qui ne communique qu'avec une marionnette de castor. Le rôle est tenu par son ami Mel Gibson, avec qui elle entretient de bons rapports depuis Maverick (1994).  Le film est prêt. La sortie est calée quelque part au deuxième semestre 2010. Aucun festival pour l'instant ne l'a confirmé dans sa programmation. Ni Toronto ni Venise n'ont voulu s'engager sur le film, considérant sans doute les dernières frasques de Gibson comme une provocation évitable.

Mel Gibson est au coeur d'une tempête médiatique à cause de propos racistes qu'il a tenu. Depuis leurs révélations, les médias américains le traitent de pervers sexuels, de paranoïaque,  de bigot hypocrite, à quoi il faut ajouter les accusations passées : alcoolisme, violence conjugale, adultère... ça fait désordre pour un homme qui a souvent fait du prosélytisme avec son catholicisme version pure et dure. Désormais lynché publiquement, l'ex-star est victime de propos tout aussi condamnables et insultants. Son agence a décidé d'interrompre 30 ans de collaboration commune.

Cela ne va pas aider le film de Foster. Produit par Summit Entertainment (Twilight), ce film à budget moyen (20 millions de $) et sans réels enjeux financiers, pourrait être bloqué par les différentes procédures juridiques contre Gibson. Il y a peu de chance qu'il aille en prison (les écoutes qui ont enregistré ses diatribes racistes et obscènes sont illégales, il y a des doutes sur les intentions de son ex-petite amie, Oksana Grigorieva) et il est même probable qu'il soit blanchi au final.

Mais Summit réfléchit à la meilleure stratégie marketing à adopter : attendre que le souffle médiatique retombe ou risquer des dépenses inutiles pour présenter le film dès les festivals de l'automne?  La possibilité que le film ne sorte même pas aux Etats-Unis est évoquée.

Pour Jodie Foster, la déveine continue. Depuis 2004, elle a laissé en plan son projet longuement mûri, Flora Plum. D'abord proposé à Russell Crowe et Claire Danes, le film sur le milieu du cirque est tombé à l'eau en 2000 à cause d'une blessure à l'épaule de la star masculine. USA Films se désengage alors du montage. Puis, la production a repris quand Ewan McGregor et Meryl Streep se sont engagés sur le projet. Nous sommes alors fin 2003. Le film de 24 millions de $ était parvenu à avoir le soutien d'Europacorp. Mais les délais ont été trop longs et aucun des acteurs n'est alors disponibles. Le film est mort une deuxième fois.

Elle enchaîne avec un autre projet, Sugarland, avec Robert de Niro, son partenaire de Taxi Driver. Il ne se fera jamais.

Jodie Foster continue de jouer de malchance. Pourtant, du côté d'Hollywood, on confirme que The Beaver est l'un des meilleurs scripts du moment. Il a d'ailleurs intéressé Jim Carrey et Steve Carrell.

John Hughes a pris son ticket sans retour (1959-2009)

Posté par vincy, le 6 août 2009

johnhughes01.jpgIl a été durant toutes les années 80 le prince de la comédie de l'adolescence. S'il n'a réalisé que quelques films, John Hughes en a écrit et produit beaucoup. Scénariste de Maman j'ai raté l'avion, Beethoven, Les 101 Dalmatiens et Coup de foudre à Manhattan, il était un héritier de Blake Edwards et de Disney, à mi chemin entre les gags catastrophes et le moralisme candide.

On retiendra surtout ses réalisations. Seize bougies pour Sam révéla Molly Ringwald en 1984 et créa un genre, la comédie smart avec des ados comme vedette. L'année suivante il enchaînait avec le fameux The Breakfast Club, toujours avec Ringwald, un drame qui fit l'enthousiasme de la critique et reçu un réel engouement public ; puis il produisit Rose Bonbon, avec encore Ringwald et réalisa le bizarre Weird Science.

En 1986, il misa sur un comédien beaucoup plus âgé que le rôle, Matthew Broderick, pour incarner son héros Ferris Bueller. Un fumiste qui fait les 400 coups et berne ses parents, sa soeur, son proviseur, tout en se prenant pour les Beatles en pleine rue à Chicago. La folle journée de Ferris Bueller devient un film culte. Broderick, non content d'avoir soufflé le rôle à John Cusack, Johnny Depp, Jim Carrey, Michael J. Fox et Robert Downey Jr, reçu en plus une citation aux Golden Globes. Le film sera le plus grand succès du cinéaste. Le scénariste fera largement mieux avec les Maman j'ai raté l'avion.

Pourtant son script le plus abouti reste Un ticket pour deux avec le grand Steve Martin et l'un des chouchous de Hughes, le regretté John Candy. Cette comédie sentimentale de 1987 est une suite de quiproquos et de sketches sur les habitudes grossières des Américains. Et le plus grossier des deux n'est pas celui qu'on croit.

Ses trois dernières réalisations - Une vie en plus, Oncle Buck, La p'tite arnaqueuse (qui signe la première apparition d'un certain Steve Carrell) - ne séduisent pas le public et en s'éloignant de ses sujets de prédilection, il perd de son désir de filmer. Il s'occupera alors de sa femme dans le Midwest.

Lui qui pouvait écrire un script en un week end - et qui détestait faire des réécritures  - a influencé les Wes Anderson et autres Judd Apatow.

Son coeur a laché en plein été. Cela faisait huit ans qu'il n'avait rien écrit ou produit.