Encore un baiser : non, sans façon !

Posté par MpM, le 28 décembre 2010

"Pourquoi a-t-on ce besoin d'aimer ? Être aimé est plus simple et ne fait pas souffrir."

Synopsis : Dix ans après Juste un baiser, la petite bande de Carlo, Paolo, Alberto et les autres ne semble guère avoir changé. Les personnages sont maintenant obsédés par la crise de la quarantaine mais toujours tentés par la fuite et terrifiés par la solitude. Ils se cherchent, s'engueulent, se réconcilient et ne se rendent pas compte que c'est ça, la vie.

Notre avis : Si vous n'avez aucun souvenir des premières aventures de Carlo et de ses amis, le début d'Encore un baiser risque de vous paraître extrêmement confus : ça commence comme le portrait d'un éternel Dom Juan se réveillant brutalement à la quarantaine pour se rendre compte qu'il est passé à côté de sa vie, puis ça se poursuit comme un film de groupe où chaque membre réalise à son tour qu'il a enchaîné les mauvais choix, avant de basculer encore sur une autre piste. Mi-mélo, mi-comédie romantique, mi drame social, mi "comédie de moeurs"... le film est incapable de trouver le ton et la distance convenant à l'histoire qu'il essaye de raconter.

D'ailleurs, il ne semble pas trop sûr non plus de ce qu'il veut raconter. Du coup, le scénario fait de nombreux allers et retours entre constat pessimiste et espoir fou, amour retrouvé et amour à jamais perdu. Les personnages semblent des marionnettes soumises aux désirs d'un maniaque qui les fait changer d'avis tous les quarts d'heure. C'est souvent ridicule, parfois grotesque et presque jamais touchant ou drôle tant les situations oscillent entre la caricature et le simplisme, générant des rebondissements tous plus factices les uns que les autres, et allongeant inutilement le film.

D'ailleurs, Gabriele Muccino paraît avoir été incapable de trouver une fin qui lui convienne. Du coup nous en subissons trois ou quatre d'affilée, chacune partant dans une direction différente. Mais au final, bien sûr, les bons sentiments et la morale triomphent. Les personnages, à l'exception des deux "originaux" du groupe (le "fou" et le "rêveur"), rentrent dans le rang et assument leurs actes. Pas forcément heureux, mais pragmatiques.

On ne dit pas oui à Je ne dis pas non

Posté par Morgane, le 14 juillet 2009

jenedispasnon.jpg« - J’aime bien la lumière du frigo sur les fleurs »

L’Histoire : Adèle, la trentaine, est célibataire… mais toute ressemblance avec les princesses de son espèce s’arrête là. Côté Cœur : les princes charmants se bousculent à sa porte. Côté Santé : elle manque sérieusement de sommeil. Côté Boulot : saura-t-elle répondre à l’appel de la littérature étrangère ? Notre conseil : apprendre à dire NON !

Notre avis : Après Sagan, Sylvie Testud retrouve l’univers des Lettres en travaillant comme assitante littéraire dans une Maison d’édition. Mais le ton est ici plus léger et son rôle, très différent. Iliana Lolic signe ici à la fois son premier film en tant que réalisatrice et scénariste. L’idée de faire le portrait d’une jeune femme, la trentaine, célibataire, qui ne sait pas dire non, principalement aux hommes attise la curiosité. Certes, le sujet est intéressant et aurait pu aboutir à une comédie légère et attachante. Mais les situations qui en découlent sont alors bien rocambolesques et à peine croyables. Les scènes, qui font sourire au début, tombent très rapidement dans l’excès laissant place à des situations tellement incongrues qu’elles n’en sont plus ni drôles ni tout à fait réalistes, tout comme les dialogues qui les accompagnent. Certaines séquences trouvent tout de même grâce à nos yeux et les acteurs tiennent plutôt bien leurs rôles. Mais, entre un petit ami qui ne pose que des questions, un amant qui ne supporte pas l’idée que sa femme le trompe, une collègue toujours paumée, un couple d’amis à la demande pas évidente et un s.d.f. profiteur, le film bascule dans le too much et finit surtout par nous… ennuyer.

Cannes 2009 : Qui est Giovanna Mezzogiorno ?

Posté par vincy, le 18 mai 2009

cnz_mezzogiorno.jpgVedette de Vincere, le nouveau Bellocchio présenté en compétition, elle incarne la maîtrsse du leader fasciste Benito Mussolini, Ida Dalser. Cette jeune romaine de 35 ans a déjà douze ans de carrière derrière elle. En 2001, elle est la fiancée enceinte de Stefano Accorsi dans L'ultimo bacio, énorme succès en Italie (2,2 millions d'entrées). C'est aussi cette année là que Accorsi lui préfère Laetitia Casta. Pour la première fois, elle est citée comme meilleure actrice aux prix David du Donatello. Avec le cinéaste peu connu en France mais très estimé en Italie Ferzan Ozpetek, elle tourne La finestra di fronte (2003), film passionnel. Ce hit (1,8 millions d'entrées) lui vaudra des prix d'interprétation : le Donatello (César italien) mais aussi ceux des festivals de Bangkok, Flaiano, Karlovy Vary... Elle y rencontre un technicien, Daniele Anzellotti, son nouveau

Après l'avoir vue dans la série TV Les Misérables, les français la découvre dans le gentil navet de Marie-Anne Chazel, Au secours, j'ai trente ans. Totalement bilingue, elle a même étudié à Paris. Mais c'est avec le film de Cristina Comencini, La bestia nel cuore (2005), qu'elle devient la comédienne italienne la plus sollicitée de sa génération. Prix d'interprétation à Venise, où le film reçoit cinq prix, Giovanna continue de séduire avecd es drames psychologiques où ses tourments se révèlent sur grand écran.

Le film est cité à l'Oscar du meilleur film étranger et elle commence une carrière internationale : L'amour aux temps du choléra (de Mike Newell, avec Javier Bardem), Les murs porteurs (avec Charles Berling et Miou-Miou), Palermo Shooting (film de Wim Wenders qui fut en compétition à Cannes l'an dernier).