Le box office au Brésil ne souffre pas de la Coupe du Monde

Posté par vincy, le 30 juin 2014

multiplexe cinemark brésil

Généralement, les grands événements sportifs ont un impact très négatif sur la fréquentation en salles, et encore davantage dans le pays organisateur. Contre toute attente, il semble que la Coupe du Monde au Brésil fasse exception. Depuis que le championnat de football a été lancé, 3,7 millions de brésiliens ont été voir un film en salles, selon les chiffres communiqués par Variety.

Ainsi Nos étoiles contraires (The Fault in our stars) comme Maléfique, tous deux sortis juste avant le début des matchs, se sont déjà classés dans le Top 10 annuel. Dragons 2, dernier gros blockbuster à avoir envahit les salles, a réussi l'incroyable performance de récolter près de 11 millions de $ en 10 jours, dominant facilement le marché depusi deux week-end. C'est d'ailleurs le 2ème meilleur démarrage dans le pays pour un film d'animation.

Même le cinéma brésilien ne se porte pas mal puisque Os Homens Sao de Marte, sorti fin mai, a déjà rapporté plus de 7 millions de $. Praia do Futuro, film art et essai en compétition à la dernière Berlinale, a créé la surprise en cumulant 700 000$ de recettes malgré un sujet peu grand public (amour homosexuel, exil). Côté films étrangers, notons que Casse-tête chinois est entré le seul membre du Top 15 hebdomadaire à être distribué dans moins de 30 salles (51 000$ durant son premier week-end).

Globalement, les recettes sont en hausse de 25% par rapport à l'an dernier. Dans un pays qui voit sa classe moyenne grossir année après année et qui a de plus en plus accès aux loisirs de masse, le cinéma semble un parfait contre-programme au Dieu Football. D'autant que le Mondial a ses détracteurs. Mais la principale raison avancée est que le Brésil ne joue pas tous les jours.

L'an dernier, sur les 12 mois, 8 films avaient franchi la barre des 20 millions de $ de recettes. Cette année, en six mois, ils sont déjà 7 à avoir passé ce cap.

Daniel Radcliffe dans la peau du champion olympique Sebastian Coe

Posté par vincy, le 31 octobre 2013

Daniel Radcliffe va incarner Sebastian Coe au cinéma, d'après une information révélée par Variety. L'athlète britannique, double champion olympique et recordman du monde du 1500m, a brillé lors des JO de Moscou et Los Angeles au début des années 80, avant de devenir député (conservateur) puis de prendre la tête du comité de candidature des JO de Londres 2012 en 2005.

Le film, intitulé Gold, se concentrera sur sa rivalité avec Steve Ovett. Aux JO de 1980, au 800m, Ovett avait été médaillé d'or tandis que Coe fut médaillé d'argent ; au 1500m, Coe obtint la médaille d'or et Ovett celle de bronze.

Le film sera réalisé par James Watkins, à qui l'on doit Eden Lake et La dame en noir (déjà avec Radcliffe). Le scénario est signé de Simon Beaufoy (Slumdog Millionaire) et William Davies (Johnny English), à partir du livre de Pat Butcher, The Perfect Distance - Ovett and Coe: The Record-Breaking Rivalry.

Le tournage, entre le Royaume Uni et la Russie, devrait débuter en avril 2014.

Radcliffe, 24 ans, sera, d'ici là, à l'affiche de Kill Your Darlings, Horns, The F Word, et s'apprête à être Igor dans Frankenstein.

Tom Cruise pourrait reprendre le volant

Posté par vincy, le 25 octobre 2013

23 ans après Jour de tonnerre, Tom Cruise revient au film de course automobile, malgré les récents échecs de Rush, Speed Racer et, dans un autre genre, Turbo. Go to Hell sera réalisé par Joseph Kolisnki, avec qui il avait déjà fait équipe pour Oblivion (89M$ de recettes aux USA, mais un total de 286M$ avec les marchés étrangers).

Pour l'instant le projet reste en discussion avec la Fox. Le synopsis repris par Variety raconte le duel entre Ford et Ferrari en vue de dominer le marché des voitures de sports dans les années 60. Il s'agit de l'adaptation du livre d'A.J. Baime, Go Like Hell: Ford, Ferrari, and their Battle For Speed and Glory at Le Mans, publié il y a 4 ans. Tom Cruise incarnerait Caroll Shelby, le concepteur qui révolutionna les voitures de Ford, qui osa défier l'écurie italienne au Mans, alors qu'elle était jugée imbattable.

La Fox développe le projet depuis 2 ans, et avait initialement pensé à Michael Mann pour la réalisation et espérait Brad Pitt dans le rôle principal.

Tom Cruise ne parvient pas actuellement à retrouver ses succès d'antan en Amérique du nord, en dehors de la franchise Mission : Impossible (dont le cinquième épisode se tournera l'été prochain). Depuis La guerre des mondes en 2005, aucun de ses films n'a rapporté plus de 100M$ au box office nord-américain. Cependant, à l'international, il reste une valeur solide (ses films rapportant entre 200 et 300M$ en moyenne).

Il est attendu dans un film de science-fiction de la Warner, Edge of Tomorrow de Doug Liman, avec Emily Blunt, qui doit sortir en juin 2014.

Ultime plongeon pour la sirène d’Hollywood Esther Williams (1921-2013)

Posté par vincy, le 7 juin 2013

esther williamsElle était une grande nageuse et une star de cinéma. Esther Williams a fait son ultime plongeon hier à l'âge de 91 ans. Née le 8 août 1921 dans une banlieue populaire de Los Angeles, elle s'est éteinte le 6 juin 2013 dans la beaucoup plus chic (et assez proche) Beverly Hills.

"La sirène d'Hollywood" (aussi appelée "la reine du surf") fut l'une des stars hollywoodiennes les plus populaires des années 40 et 50, drainant des millions de spectateurs dans les salles : sa beauté, son sourire généreux, son regard accrocheur et ses formes sublimes n'étaient pas le seul motif.

A l'origine, Esther Williams est une nageuse brillante. Elle devient championne nationale (avec un record à la clé) en 100 mètres nage libre. Mannequin éphémère, elle est est repérée pour pour participer au show The Aquacade, aux côtés de Johnny Weissmuller. Williams s'apprête alors à participer aux J.O. de 1940, mais le seconde guerre mondiale en décide autrement. Louis B. Mayer (MGM) l'a repérée lors du show Aquacade et lui propose un contrat : il veut sa star sportive comme la Fox (qui brille avec la patineuse Sonja Henie). Son contrat lui donne accès à la piscine du Beverly Hills Hotel et l'oblige pendant 9 mois à n'apparaître devant aucune caméra, le temps d'apprendre à jouer, danser, chanter...

De ce passé de nageuse, elle va donc faire sa fortune. Au cinéma, elle inventera les compositions aqua-musicales, figures chorégraphiques de natation synchronisée. "Je ne sais pas jouer, je ne sais pas danser et je ne sais pas chanter. Les photos de moi ont été récupérées dans la poubelle de mon producteur", disait-elle. Esther Williams était pourtant une très belle femme, modeste et surtout sans grandes affaires de moeurs (elle se maria quatre fois : Leonard Kovner, Ben Gage, Fernando Lamas et Edward Bell).

Sa carrière prit vite son envol ; de 1942 à 1956, elle tourna sans interruption. Elle prit sa retraite en 1963. Dans sa filmographie, on remarque Un nommé Joe (1943, avec Spencer Tracy et Irene Dunne), Match d'amour (1949, avec Gene Kelly et Frank Sinatra), Une vedette disparaît (1951), Ziegfeld Follies (1945), Inflation (1942), La pluie qui chante (1946), Frisson d'amour (1945), Andy Hardy's Double Life (son premier film en 1942, avec Mickey Rooney), L'enquête de l'inspecteur Graham (1956) et trois films emblématiques de son talent : Le bal des sirènes (1944), La première sirène (1952, avec Victor Mature) et La fille de Neptune (1949).

Républicaine et conservatrice (elle soutiendra Eisenhower, Nixon, Reagan, Bush...), Esther Williams se consacrera à la gestion de son nom en tant que marque (piscines, mode...) et à sa famille ; elle sera aussi conseillère du comité olympique des J.O. de Los Angeles, et chroniqueuse pour la TV lors des épreuves de natation. Elle écrira son autobiographie avant que sa santé ne décline gravement dans les années 2000. Elle est morte dans son sommeil.

Lumière 2012: Ken Loach retrouve Eric Cantona

Posté par Morgane, le 21 septembre 2012

La remise du 4e Prix Lumière à Ken Loach aura lieu le samedi 20 octobre à l'Amphithéâtre du Centre des Congrès de Lyon. Mais qui donc allait remettre ce fameux prix au réalisateur britannique?

Eh bien ça y est, confirmation est faite : ce sera des mains d'Eric Cantona que Ken Loach recevra la "palme" du Festival... Et à la vue du film projeté pour cette soirée, le choix est plutôt judicieux puisque c'est Looking for Eric qui sera sur grand écran lors de cette soirée hommage. Parmi les invités on retrouvera la productrice Rebecca O’Brien et le scénariste Paul Laverty, tous deux associés de Ken Loach dans Sixteen Films. Bertrand Tavernier fera l'éloge du cinéaste en tant que Président de l'Institut Lumière.

Deux adeptes du ballon rond pour l'occasion... ce qui ne frustrera aucun supporter de l'Olympique Lyonnais, qui jouera le lendemain à domicile face à Brest. La clôture aura lieu d'ailleurs dans l'après midi de ce dimanche, pour ne pas subir la rivalité du match.

_______

Les autres films de Loach qui seront présentés lors du Festival.

Cathy Come Home (1969, 1h15, film BBC)
Kes (1969, 1h50)
Raining Stones (1993, 1h30)
Ladybird (Ladybird Ladybird, 1994, 1h42)
Land and Freedom (1995, 1h45)
Carla’s Song (1996, 2h07)
My Name is Joe (1998, 1h45)
The Navigators (2001, 1h36)
Sweet Sixteen (2002, 1h46)
Le Vent se lève (The Wind that Shakes the Barley, 2006, 2h04)
It’s a Free World de Ken Loach (2007, 1h36)
Route Irish (2010, 1h49)
Kes dans la nouvelle copie restaurée Park Circus.

Des documentaires sur Ken Loach seront montrés dont un film inédit Cinéastes et cinéma – Ken Loach’s Worlds de Richard Bean (2012, 52min)

Danny Boyle, Saigneur des anneaux des Jeux Olympiques

Posté par vincy, le 28 juillet 2012

Orchestrée par le réalisateur Danny Boyle, assisté par Stephen Daldry, la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Londres n'a pas fait dans la demi-mesure : des stars, 10 000 figurants, 23 000 costumes et un budget total évalué à 34,5 millions d'euros.

Baptisé "Isle of Wonder", le spectacle n'avait pourtant rien de merveilleux. Gros barnum patriotique où les anachronismes (et oublis de l'histoire digne d'un révisionnisme positif) en faisait une pièce montée (certes verdoyante et plantée de drapeaux) souvent indigeste, le show devait être difficile à comprendre pour les spectateurs du stade. Pour les téléspectateurs (à qui ce divertissement était destiné), entre films pré-tournés, reconstitution en "live" et rituels obligatoires (le défilé des athlètes a bien plombé l'ambiance), c'était surtout très long...

Ce que l'on peut reprocher à Boyle, c'est d'avoir fait côtoyer le pire avec le meilleur, sans avoir fait le tri. La trame sonore est sans doute ce qu'il y a eu de mieux : un régal jouissif pour les oreilles. Insufflant du punk, du rock, de la pop, du hip-hop, le cinéaste était dans son élément. D'ailleurs, on reste bien plus convaincu par ses virgules audiovisuelles que par sa mise en scène pesante comme un pudding congelé. L'histoire du pays s'est ainsi transformée en foire kitsch médiévale avant de basculer dans l'ère industrielle en fer fondu. Ces anneaux incandescents dans le ciel était sans doute l'idée la moins inspirée et la plus banale qui soit. Un peu plus et on nous plaçait les sponsors au détour d'une séquence subliminale...

Toute la première partie, déroulée par un Kenneth Branagh tempêtant hors-jeu, a démontré que le Royaume Uni avec des chansons, des comédiens, mais aucun sens du bon goût artistique. Heureusement, ils ont aussi de l'humour. Rowan Atkinson, alias Mister Bean, jouant du Vangélis (Les chariots de feu) façon David Guetta (une note, toujours la même), nous a amuéé avec un sketche où la triche est autorisée. Au second degré, il y a aussi David Beckham en pilote de hors-bord sur la Tamise, style James Bond avec sa belle ou pub de parfum cheveux au vent - on hésite tellement c'était peu crédible et assez risible. Mais le summum est évidemment l'arrivée en taxi au Palais de Buckingham de 007, le "vrai", c'est-à-dire Daniel Craig. Pour la première fois, la Reine d'Angleterre a accepté d'apparaître dans une (courte) oeuvre de fiction, escortée par l'espion au service d'elle-même, sa Majesté. Une façon peu royale d'arriver au stade : un saut en parachute d'un hélicoptère. Insolite, classe et drôle.

En réutilisant tous les mythes britanniques, Boyle a montré que la culture de son pays était universelle, de Shakespeare à J.K. Rowling (présente en personne, accompagnée d'un Voldemort gigantesque) en passant par "Alice au pays des merveilles" et Mary Poppins. La séquence "enfance" n'était pas réellement séduisante ni dynamique. Boyle fut plus inspiré avec celle sur la jeunesse, avec les réseaux sociaux, la télévision et la musique en valeurs étalon. Fouillis mais pêchu.

On peut regretter que son hommage au cinéma ait été si bâclée (Chaplin, 4 mariages et un enterrement, une auto-citation avec Trainspotting), que la comédie musicale ait été oubliée. Que l'ensemble était finalement assez laid ou trop niais, selon les tableaux. Cette cérémonie boursouflée s'est cependant achevée avec une véritable belle idée : des pétales enflammés s'élevant à l'unisson vers le ciel d'un stade prêt à déclencher son feu d'artifice pour ne former qu'une seule torche, gigantesque. Révérence et référence à Mordor et Tolkien.

Hélas après trois heures de spectacle et de défilé, le téléspectateur n'avait plus le courage de s'enflammer. Comme un gros blockbuster aussi vite vu qu'oublié, Boyle nous aura plus ennuyé qu'excité.

Daniel Cohn-Bendit bientôt réalisateur ?

Posté par vincy, le 4 juillet 2012

A 67 ans, le député européen d'Europe Ecologie-Les Verts, annonce qu'il quittera le Parlement européen en 2014, à l'occasion des élections européennes. Et il pense déjà à sa reconversion : il projette de réaliser un film sur le mondial de football, qui aura lieu au Brésil en 2014.

"Je confirme que je quitterai le Parlement européen en 2014" a-t-il déclaré sur LCI hier. Cela fera 20 ans qu'il y est élu. Il négocie actuellement avec ARTE pour faire son film. Passionné de foot, il est même prêt à donner quelques conseils au prochain entraîneur de l'Equipe de France.

Ces dernières années, le foot a été assez présent sur le grand écran avec des documentaires sur Zidane, Maradona, des films de Loach comme Looking for Eric avec Cantona ou encore la fiction bhoutanaise sur le Mondial 1998, La coupe.

Locarno 2011 : Le Havre, Super 8 et Cowboys & Aliens sur la Piazza Grande

Posté par vincy, le 3 août 2011

Le 64e Festival de Locarno ouvre aujourd'hui. Grand rendez-vous cinéphile de l'été en Europe, avant le lancement de la saison des festivals (Montréal, Telluride, Venise, Toronto, San Sebastian, Londres, New York...), il a un atout que beaucoup n'ont pas : ses projections nocturnes sur la Piazza Grande, en plein coeur de la vieille ville. Un sacré programme a été concoté cette année avec, en ouverture, Super 8 de J.J. Abrams. Les productions hollywoodiennes ne manquent pas à l'appel : ainsi Sexe entre amis, Cowboys & Aliens (leader du box office nord américain ce week-end), Drive (prix de la mise en scène à Cannes) et Red State (le nouveau Kevin Smith) seront projetés.

Pour les autres soirées, Locarno a dosé un savant cocktail de films divertissants, d'auteurs reconnus, et de curiosités.

On retrouve ainsi un film allemand (4 jours en mai, d'Achim von Borries), une comédie d'horreur britannique (Attack the Block, de Joe Cornish), un auteur culte canadien (Philippe Falardeau pour Bachir Lazhar, avec Fellag), un thriller norvégien (Headhunters, de Morten Tyldum), un film de science fiction allemand (Hell, de Tim Fehlbaum) et même des samouraïs japonais (Saya-Zamurai, de Hitoshi Matsumoto).

Les films français ne sont pas oubliés avec le nouveau Patricia Mazuy, Sport de filles, où Marina Hands, Bruno Ganz et Josiane Balasko partagent l'affiche (voir actualité du 3 mars). Emmanuel Mouret reviendra avec L'Art d'aimer, où Ariane Ascaride, Frédérique Bel, François Cluzet, Julie Depardieu, Judith Godrèche, Gaspard Ulliel et Elodie Navarre entrecroiseront leurs intrigues romanesques (voir actualité du 7 octobre 2010). Stéphane Robelin pourra frimer en clôture avec Et si on vivait tous ensemble? qui signe le retour de Jane Fonda dans le cinéma européen. Elle joue aux côtés de Géraldine Chaplin, Pierre Richard, Daniel Brühl et Guy Bedos (voir actualité du 9 juillet 2010).

Rétrospective Vincente Minelli oblige, Un Américain à Paris, avec gene Kelly et Leslie Caron, aura le droit à une projection publique sous les étoiles.

Mais l'événement sera sans aucun doute le film qui aurait du avoir la Palme d'or à Cannes : Le Havre, d'Aki Kaurismäki, émerveillera les festivaliers le 10 août.

Marina Hands et Josiane Balasko dans Sport de filles

Posté par vincy, le 3 mars 2011

Patricia Mazuy (Saint Cyr) qui n'a rien tourné depuis 2004 revient au cinéma avec Sport de filles. Cette comédie dramatique nous plongera dans l'univers de l'équitation de compétition. Marina Hands sera une cavalière de talent, entourée de Josiane Balasko et Bruno Ganz dans le rôle de l'entraîneur. Le tournage a même pris place lors des championnats du monde de dressage équestre, à Francfort.

L'histoire retrace la vie d'une cavalière en quête de son cheval. Fille de paysan gracieuse, elle est révoltée de ne pas avoir pu garder les chevaux qui l'ont menée aux sommets de son sport. Elle rencontre un entraîneur légendaire, cynique, qui va voir en elle une forme de rédemption dans un monde écrasé par les ambitions et la cupidité. Il va la coacher pour qu'elle dresse le bon cheval...

Le film sera prêt à temps pour Cannes, où il pourrait se retrouver à la Quinzaine des réalisateurs.

Dernière Ligne droite pour Régis Wargnier

Posté par vincy, le 7 août 2010

regis wargnier la ligne droiteLe 17 juillet, le réalisateur Régis Wargnier a achevé le tournage de 40 jours de son prochain film, La ligne droite, qui sortira en mars 2011 et pourrait être sélectionné au Festival de Berlin quelques semaines avant. Il a profité de la réunion d'athlétisme de Paris/Saint-Denis en juillet et de la piste du Stade de France pour tourner la scène finale.

Quelques minutes avant la première course officielle du Meeting Areva (le 16 juillet), le réalisateur, grand passionné d'athlétisme, a dirigé ses acteurs lors du 400 mètres. Le film raconte l'histoire d’un coureur devenu non voyant et de son guide, ancienne championne sortie de prison.

Pour réussir cette scène, tournée en une seule prise, en direct et en public, les acteurs Cyril Descours (Complices, Une petite zone de turbulences et ceinture noire de karaté) et Rachida Brakni (Chaos, Neuilly sa mère!) ont suivi une préparation spécifique à l’INSEP (Institut National du Sport et de l’Education Physique) avec 29 séances entre mars et juillet. Brakni (César du meilleur espoir, Molière de la révélation théâtrale, égérie L'Oréal), par ailleurs compagne d'Eric Cantona, était une coureuse de haut niveau (200m et 320m haies) avant de se lancer sur scène et d'intégrer la Comédie-Française.

Ceci dit, Brakni a souffert lors du tournage des scènes au stade Charléty (Paris). Son tendon d'Achille s'était rompu et a obligé le réalisateur a changé de fin. Il en avait écrit deux. Il en avait choisit une. La fatalité l'a conduit à filmer l'autre. Le cinéaste ne disposait que de cinq minutes pour faire la prise, un 400m handisport.

Ils seront entourés de Clémentine Célarié, Thierry Godard, Seydina Baldé.

Pour Wargnier, ce n'est pas ses premiers pas dans le cinéma "sportif". On se souvient de la séquence de natation d'Est-Ouest, bien entendu. mais il avait aussi réalisé un documentaire, Coeurs d'athlètes, où il croisait les portraits de trois champions : l'Ethiopien Haile Gebreselassie, l'Allemande Heike Drechsler et le Marocain Hicham el-Guerrouj. C'est d'ailleurs en regardant Aladji Ba lors des Mondiaux de Paris en 2003 qu'il a eut l'idée de La ligne droite. Le champion déficient visuel fait un caméo dans ce film.

Son dernier film était l'adaptation du roman de Fred Vargas, Pars vite et reviens tard, en 2007.