Spider-Man: Sony fait plier Marvel

Posté par vincy, le 28 septembre 2019

Plus d'un mois après le divorce entre Sony et Marvel autour de Spider-Man, la situation a été renversée, par surprise. Le super-héros, dont l'usage cinématographique est réservé à Sony (Marvel touche une petite partie des recettes en salles et la totalité des recettes de produits dérivés), va pouvoir apparaître dans les films de l'univers cinématographique Marvel de Disney.

Un accord a été trouvé. Marvel a sans doute ravalé une partie de ses ambitions (le studio voulait la moitié des recettes en salles). Selon Variety Disney/Marvel financera 25% du prochain film Spider-man (pour 25% des recettes) et le super-héros pourra revenir dans un film du MCU.

Spider-Man est l'un des rares super-héros populaires à avoir survécu aux Avengers. Et sa franchise vient tout juste de redémarrer, avec succès. Sans doute, était-il prévu que le jeune homme apparaisse encore dans le nouveau cycle Marvel, qui se lancera avec Black Widow et Les Eternels l'an prochain.

Le prochain Spider-Man sortira le 16 juillet 2021, et l’acteur Tom Holland en sera toujours son interprète. Cet accord n’empêchera pas Sony de continuer de décliner son propre univers Spider-Man, qui comprendra Venom 2, Sinister Six et Morbius.

Si Sony est largement vainqueur côté finances, Marvel réussit à imposer le producteur vedette des récents triomphes du studio, Kevin Feige, également coproducteur des deux Spider-Man de Sony.

Avec plus d’un milliard de recettes (et 200M$ de profits pour Sony), Spider-Man : Far from home, sorti en juillet, est la pépite du studio nippo-américain. Après son D23 en août, où les fans de Marvel ont clairement exprimé leur mécontentement et où Tom Holland a été accueilli comme un super-héros sacrifié, Disney a du revoir sa copie : le rapport de force n’était pas en sa faveur.

Marvel Studios perd Spider-Man

Posté par vincy, le 21 août 2019

Dans un premier temps, Marvel a annoncé sa phase IV au dernier Comic-con en juillet, avec Black Widow, Les Eternels, un nouveau Docteur Strange et un Thor au féminin, etc.... Puis Disney a révélé il y a quelques jours que les super-héros de la Fox passaient sous l'autorité de Marvel Studios. Pourtant, là c'est le plus populaire de ses super-héros qui va échapper à la galaxie Disney/Marvel.

En effet, Sony, propriétaire de Spider-Man a rejeté l'accord proposé par Disney. Par conséquent, Spider-Man n'intègrera aucun des films à venir de Marvel, et devra se concentrer sur ses nouveaux super-héros.

Ce n'est pas si affolant pour Disney, qui, avec le producteur Kevin Feige, a rendu Marvel leader du box office après son acquisition en 2009. Spider-Man n'a intégré le Marvel Cinematic Universe que depuis 2016, quand Sony a choisi Tom Holland pour succéder à Tobey Maguire et Andrew Garfield. Et, dans la phase IV, on voyait mal comment le jeune homme allait éventuellement s'intégrer aux projets confirmés. Enfin, l'absence de Spider-Man ne sera pas plus importante que celles d'Iron Man ou de Captain America.

Pour Sony, l'enjeu était différent. Les 8 films de la saga depuis le premier Sam Raimi de 2002 ont rapporté près de 6,5 milliards de dollars dans le monde. Tous les films ont récolté plus de 190M$ aux USA. Le dernier Spider-Man est le seul film du studio avec Skyfall (James Bond) a avoir cumulé plus d'un milliard de dollars dans le monde. Quant au film d'animation Spider-Man: New Generation, il a récolté un Oscar face aux Pixar en février. Autant dire que Sony ne va pas lâcher ses droits cinématographiques de si tôt.

Mais depuis 2015, Sony et Marvel ont signé un accord historique pour permettre à Spider-Man d'intégrer l'univers Marvel: il apparaît sous les traits de Tom Holland dans le dernier Captain America, les deux derniers Avengers et les deux Spider-Man de Sony ont intégré l'histoire du MCU dans la chronologie des faits. Le tout contre 5% des recettes qui vont à Marvel Studios.

Une franchise étendue chez Sony

Disney a été sans doute trop gourmand. En demandant à Sony de participer davantage au financement des futurs films de Spider-Man et de recevoir la moitié des recettes, et en voulant se mêler beaucoup plus des histoires de super-héros, le studio a froissé son concurrent, qui entend garder le contrôle de sa pépite. Sony profite aussi de l'arrêt de la saga Avengers. Disney a donc décidé brutalement de rompre le contrat en cours, en guise de "représailles".

Les deux prochains films prévus contractuellement avec le réalisateur John Watts et l'acteur Tom Holland se feront donc à l'écart de Marvel. Et Sony a d'autres projets (notamment la suite de Venom et un film sur Morbius).

Officiellement, Sony est déçu de ce désaccord public. La question est de savoir si, sans Kevin Feige aux manettes, et sans l'expertise Marvel, Spider-Man va continuer d'être aussi rentable, alors que le reboot et sa suite avec Andrew Garfield ont été décevants au box office. Sony plaide que la véritable raison est l'emploi du temps surchargé du dirigeant de Marvel Studios, qui va devoir gérer la phase IV du MCU, l'intégration de la Fox et les séries TV pour Disney +.

Netflix gonfle les salaires des stars d’Hollywood

Posté par wyzman, le 2 mai 2019

Le très sérieux magazine Variety a dévoilé les cachets de certaines des plus grandes stars américaines dans un long exposé.

Gros cachet, zéro avantage

Désormais incontournable, Netflix ne lésine pas sur les sommes qu’il offre aux grosses stars qu’il débauche. Ainsi, Ryan Murphy aurait touché 300 millions de dollars au moment de signer un contrat d’exclusivité, Shonda Rhimes aurait signé un contrat de 100 millions de dollars s’étalant sur plusieurs années, Beyoncé aurait touché 60 millions d dollars pour son documentaire Homecoming et deux autres projets et personne n’ose imaginer ce qui a été proposé au couple Obama pour ses documentaire et série politique à venir.

Dans un tel contexte, les grands studios américains tentent de suivre le rythme sans pour autant prendre davantage de risques que par le passé. Si les sommes offertes par Netflix peuvent sembler insensées, précisons que celles-ci n’impliquent aucun avantage. Eh oui, pour un film Netflix, le salaire reste le même peu importe le nombre de personnes qui regardent le programme en question. En d’autres termes, le géant du streaming n’étant pas distribué à grande échelle dans des salles de cinéma, les acteurs, scénaristes et réalisateurs peuvent difficilement négocier un quelconque pourcentage sur les recettes du projet en question. Pour rappel, les revenus de Netflix viennent exclusivement de ses abonnements.

Voilà pourquoi il n’est pas surprenant de voir que Ryan Reynolds a reçu pas moins de 27 millions de dollars pour jouer le film Six Underground de Michael Bay pour Netflix. De son côté, Will Smith devrait se voir offrir pas moins de 35 millions de dollars pour Bright 2, la suite du film réalisé par David Ayer pour la plateforme et pourtant descendu par la critique. Si les années précédentes Martin Lawrence et Will Smith ont pu recevoir jusqu’à 20 millions de dollars par film, le premier a accepté de baisser drastiquement son cachet (sans les recettes annexes) afin de permettre à Bad Boys for Life de se faire. Ainsi, Martin Lawrence devrait toucher 6 millions de dollars quand le toujours incontournable Will Smith a rempilé pour 17 millions de dollars !

Petit cachet pour gros réalisateur

Le dernier enseignement du grand exposé de Variety est sans doute le plus important : les grandes stars hollywoodiennes n’ont plus peur de se mettre "au régime" afin d’avoir la chance de tourner pour de grands réalisateurs. Oscarisée et ultra branchée, Lupita Nyong’o aurait gagné moins d'un million de dollars pour Us de Jordan Peele, se rattrapant avec la vidéo à la demande et les recettes à l'étranger. De son côté, Ansel Elgort n’a demandé que 5 millions de dollars afin de ne pas compromettre le West Side Story de Steven Spielberg. Enfin, Leonardo DiCaprio et Brad Pitt ont divisé leur cachet respectif par deux (10 millions de dollars) afin de se retrouver dans Il était une fois Hollywood de Quentin Tarantino.

Cela étant, d’autres acteurs n’ont pas à se priver. Désormais omniprésent grâce aux franchises Fast and Furious et Jumanji ainsi que les blockbusters qu’il est le seul à pouvoir porter (San Andreas, Rampage, Skyscraper), Dwayne Johnson demeure l’un des rares à pouvoir demander 20 millions de dollars à un studio sans crainte. Après 11 années de bonnes loyaux services chez Marvel, Robert Downey Jr. peut exiger la même somme peu importe le projet - même Le Voyage de Docteur Dolittle attendu pour le 29 janvier 2020. Enfin, après avoir été éclipsée par ses collègues masculin dans Batman v Superman : L’Aube de la justice et le carton de Wonder Woman, personne ne sera surpris d’apprendre que Gal Gadot touchera 10 millions de dollars pour Wonder Woman 1984.

27M$Ryan Reynolds pour Six Underground (Netflix)
20M$Dwayne Johnson pour Fast & Furious : Hobbs & Shaw (Universal)
20M$Robert Downey Jr. pour Le Voyage de Docteur Dolittle (Universal)
17M$Will Smith pour Bad Boys for Life (Sony)
13M$Jason Statham pour Fast & Furious : Hobbs & Shaw (Universal)
12-14M$Tom Cruise pour Top Gun : Maverick (Paramount)
12-13M$Emily Blunt pour Sans un bruit 2 (Paramount)
10M$Brad Pitt pour Il était une fois Hollywood (Sony)
10M$Gal Gadot pour Wonder Woman 1984 (Warner Bros.)
10M$Leonardo DiCaprio pour Il était une fois Hollywood (Sony)
9-10M$Margot Robbie pour Birds Of Prey (Warner Bros., également productrice)
8M$Idris Elba pour Fast & Furious : Hobbs & Shaw (Universal)
8M$Ben Affleck pour Triple Frontière (Netflix)
7M$Kristen Stewart pour Charlie’s Angels (Sony)
6M$Martin Lawrence pour Bad Boys for Life (Sony)
4.5M$Joaquin Phoenix pour Joker (Warner Bros.)
2.5M$Jessica Chastain pour Ça 2 (Warner Bros.)

Spider-Man: le film sur le vampire Morbius se précise

Posté par vincy, le 1 février 2019

L'univers de Spider-Man s'étend encore. Après le carton de Venom (855M$ dans le monde), Sony développe un film autour d'un super-vilain, Morbius. Le film est calé pour le 31 juillet 2020. La production a officiellement commencé en décembre. Le projet s'annonce assez violent.

Jared Leto a été choisi pour incarné ce Prix Nobel de chimie quidécouvre qu'il est atteint d'une maladie du sang rare et incurable. Il réussit à se guérir en combinant l'utilisation de chauves-souris à celle d'électrochocs mais se transforme alors en vampire. Et comme tous les vampires, il ne supporte plus la lumière du Soleil et est continuellement assoiffé de sang humain. Morbius est déchiré entre un dégoût de lui-même et son désir de vivre. Maîtrisant de mieux en mieux ses pulsions, il prend l'habitude de se nourrir du sang des sans-abris ou des criminels qui hantent les rues.

Matt Smith (The Crown) devrait rejoindre le casting de ce film qui sera réalisé par Daniel Espinosa (Sécurité rapprochée, Enfant 44, Life: Origine inconnue) a et écrit par Matt Sazama et Burk Sharpless (la série Lost in Space sur Netflix, c'est eux). Adria Arjona (Pacific Rim: Uprising, True Detective saison 2) est aussi annoncée au générique.

Morbius, créé en 1971 dans The Amazing Spider-Man, a eu le droit à sa propre série de comics (32 épisodes) entre 1992 et 1995. Il avait aussi eu les honneurs d'une série animée dans les années 1990.

Sony multiplie les films autour de Spider-Man

Matt Smith sera à l'affiche cette année du biopic Mapplethorpe de Ondi Timoner et des thrillers His House de Remi Weekes et Official Secrets de Gavin Hood.

Jared Leto est pressenti pour être aussi dans Tron 3 et pour reprendre son rôle du Joker (du rival DC Comics) dans Ares, un film sur le personnage de l'univers Batman, le spin-off sur Harley Quinn et la suite de Suicide Squad. Il n'a rien tourné depuis Blade Runner 2049 et The Outsider, sorti en VàD il y a un peu moins d'un an.

Sony mise de plus en plus sur son super-héros Marvel. Outre les projets animés suite au succès de Spider-Man : New Generation, favori pour l'Oscar du film d'animation cette année, le studio va sortir Spider-Man: Far from Home (suite de Spider-Man: Homecoming) le 3 juillet (deux suites sont déjà prévues) et a programmé pour octobre 2020 un autre film, qui devrait être Venom 2.

Jason Reitman annonce la suite de S.O.S. Fantômes avec un court teaser

Posté par vincy, le 19 janvier 2019


Après le beau Tully et le très bon The Front Runner, actuellement à l'affiche, Jason Reitman quitte le terrain du drame humain où la dérision n'est jamais très loin, pour le blockbuster hollywoodien. C'est une première. Le cinéaste derrière Up in the Air et Juno a travaillé en secret sur un troisième épisode de Ghostbusters (S.O.S. Fantômes). Le teaser est sorti pour l'annoncer avec une sortie à l'été 2020.

Les deux premiers épisodes, sorti en 1984 et 1989, ont récolté respectivement 242M$ et 112M$ en Amérique du nord, l'équivalent aujourd'hui de 600M$ et 250M$. En France les deux films ont attiré 3 millions de spectateurs pour le premier, 2,1 de spectateurs pour le deuxième. Un troisième opus a été lancé en 2016, avec un casting entièrement féminin. Réalisé par Paul Feig, il a récolté 230M$ dans le monde.

Les deux premiers films ont été réalisé par Ivan Reitman, roi de la comédie américaine dans les années 1980 et 1990, et père de Jason Reitman, qui lui a préféré les histoires farfelue, satirique ou dramatique de la classe moyenne américaine. Ivan Reitman, 72 ans, qui n'a rien tourné depuis 5 ans, produira le film, occupé actuellement sur deux autres projets.

Une suite, pas un reboot

Le cinéaste revient donc dans les pas de son père en co-scénarisant et réalisant un troisième film. Il avait 6 ans quand il déambulait sur les plateaux de tournage du premier. Et il jouait un petit garçon dans le deuxième. Ce ne sera pas un reboot mais bien une suite, qui se déroule de nos jours. Sony distribuera ce film, dont le tournage doit commencer à la fin du printemps. Une chose est certaine, Harols Ramis, scénariste et acteur des deux premiers films, ne sera plus là, décédé il y a cinq ans.

On ignore si Sigourney Weaver, Bill Murray, Dan Aykroyd et Ernie Hudson feront un caméo ou auront une véritable participation au récit. Jason Reitman a décidé d'en dévoiler le moins possible, tout comme l'autre scénariste, Gil Kenan (Monster House).

Parallèlement, Sony développe une version animée de S.O.S. Fantômes, qui ne sortira pas avant 2021, développant ainsi un univers qui permet au studio de moins dépendre de ses autres franchises (Spider-Man, Jumanji, Men in Black) après avoir perdu James Bond.

Sony veut profiter du carton de Spider-Man : New Generation

Posté par vincy, le 15 décembre 2018

48000 entrées mercredi pour son premier jour d'exploitation. 3,5M$ jeudi soir pour ses premières séances nord-américaines et un week-end au dessus des 40M$ selon les prévisions. Spider-Man: New Generation, le film d'animation de Sony, est parti pour être un carton.En plus d'être un prétendant à l'Oscar du meilleur film d'animation. Le film est nommé aux Golden Globes, aux Annie Awards (7 citations) et a été distingué par les critiques de New York, Los Angeles et Chicago.

Pas étonnant si Sony Pictures a prévu de développer d'autres films animés autour du super-héros Marvel, en plus de la nouvelle franchise avec Tom Holland dans la peau de Peter Parker, dont le prochain film sera dans les salles début juillet.

Le studio a demandé aux producteurs, Amy Pascal, Avi Arad, Phil Lord et Christopher Miller de préparer d'autres films: une suite avec le jeune héros Miles Morales, qui sera réalisée par Joaquim Dos Santos, et un spinoff animé, très #MeToo, Spider-Women autour de trois générations de femmes dotées des super-pouvoirs de l'araignée radioactive, où on peut retrouver d'ailleurs Spider-Gwen. Bek Smith écrit déjà la première version.

Universal met la main sur James Bond

Posté par redaction, le 25 mai 2018

daniel craig james bond 007 spectre

C'est un petit séisme à Hollywood. Sony a perdu les droits de distribution internationaux de James Bond au profit de Universal. Pour Sony, c'est une grosse perte. Les deux derniers films avec 007 sont deux de ses 15 plus grosses recettes. Skyfall avait rapporté 16% de ses recettes annuelles en Amérique du nord et Spectre avait généré 20% des recettes nord-américaines du studio l'année de sa sortie.

Si Sony n'est pas dépourvu en franchises (Jumanji, Spider-Man, Men in Black), il n'empêche que ça déstabilisera ses recettes à venir. Equalizer, Millenium, les reboots de Drôles de dames et de Men in Black, ... rien ne se compare à un James Bond, hormis Spider-Man. Rappelons quand même que Sony a récupéré le prochain film de Quentin Tarantino, au programme de l'été 2019.

Pour Universal, c'est en revanche un très beau coup. Le studio de Jurassic World, de Moi Moche et méchant et autres Minions, de Fast & Furious, et de Jason Bourne, c'est la garantie de compenser l'absence de super-héros à son catalogue. Le studio récupère aussi la distribution vidéo de la saga.

Le 25e James Bond, avec de nouveau Daniel Craig en espion de sa majesté, sera réalisé par Danny Boyle et écrit par John Hodge. Le tournage débutera le 3 décembre. MGM, qui continue de détenir les droits numériques et télévisuels de la franchise, a prévu la sortie du film en Amérique du nord le 8 novembre 2019 et Universal sortira le film dès le 25 octobre 2019 au Royaume Uni, et sans doute dans la foulée dans le reste de l'Europe.

Universal distribuera aussi le prochain film de Danny Boyle, une comédie signée Richard Curtis, avec Lily James, Ana de Armas, Kate McKinnon, Lamorne Morris, Joel Fry et Ed Sheeran. La sortie est prévue pour le 13 septembre 2019. Quelques semaines avant le James Bond.

Face à 007, il y aura quand même du lourd en salles: Wonder Woman 2 (fin octobre), Mort sur le Nil, la suite de la Reine des Neiges et une adaptation d'un Disney en prises de vues réelles, le dessin animé sur Sonic, un Marvel et sans doute le nouveau Terminator. On se doute que Universal, qui avait prévu la sortie d'une comédie produite par Will Packer décalera celle-ci.

James Bond a changé plusieurs fois de distributeur au cours de ses 55 ans d'existence: United Artist (1963-1989), MGM (1981-2002), Sony (2006-2015). Sous la bannière Sony, les recettes ont explosé avec, en quatre films, un box office total de 3,2 milliards de $ dans le monde.

Tarantino choisit DiCaprio

Posté par vincy, le 13 janvier 2018

Finalement ce sera Leo. Brad Pitt et Tom Cruise peuvent aller choisir un autre rôle. Quentin Tarantino a jeté son dévolu sur Leonardo DiCaprio pour incarner un acteur vieillissant et au chômage dans son prochain film sur Charles Manson. Margot Robbie est toujours en tête de liste pour jouer le personnage de Sharon Tate.

Ce sera le premier film de la star depuis The Revenant qui lui a valu l'Oscar du meilleur acteur et le deuxième film avec Quentin Tarantino depuis Django Unchained en 2012.

Le cinéaste cherche désormais à convaincre Al Pacino d'être au casting de ce film, qui sera le premier Tarantino sous bannière Sony depuis que celui-ci a abandonné son producteur-distributeur historique Weinstein (pour les raisons que l'on sait).

Le tournage doit commencer cet été pour une sortie prévue le 9 août 2019, jour du 50e anniversaire du carnage meurtrier causé par Manson et qui tua l'actrice Sharon Tate, épouse alors de Roman Polanski.

Ce ne sera pas un biopic ou une reconstruction historique mais plutôt une interprétation de l'époque et des faits.

Leonardo DiCaprio, qui n'a rien tourné depuis 2015, est toujours engagé sur deux autres films: Killers of the Flower Moon de Martin Scorsese, avec qui il prévoit aussi un biopic sur Theodore Roosevelt, et The Black Hand.

Ce que l’on sait de James Bond 25

Posté par vincy, le 30 juillet 2017

daniel craig james bond 007 spectre

Le 25e James Bond a été confirmé cette semaine. Faisons un point sur ce que l'on sait de cet épisode très attendu.

La date. Eon et MGM, les deux producteurs de la franchise, ont réservé le créneau américain du 8 novembre 2019 pour la sortie du nouvel épisode. James Bond devra donc ferrailler contre un film Warner/DC Comics inconnu (1er novembre), une adaptation d'un Disney en prises de vues réelles (le même jour que lui), puis dans les semaines qui suivent sa sortie une comédie de Noël avec Melissa McCarthy (Margie Claus, 15 novembre), un Marvel de la Fox (X-Men ou 4 Fantastiques) le 22 novembre, la suite de la Reine des Neiges (27 novembre) et enfin Wonder Woman 2 (13 décembre).

L'acteur. Malgré tout, Daniel Craig rempilera. Il avait signé pour 4 films. Ce sera sans doute son dernier, définitivement (pour cause d'âge et de lassitude pour l'acteur). Sans compter qu'il coûte de plus en plus cher : grâce à lui, les box office des 007 ont explosé, ce qui l'amène à renégocier à la hausse chacun de ses contrats. Les producteurs ont laissé à Craig un peu de répit pour qu'il retrouve la foi. Il a enchaîné les tournages (Logan Lucky et Kings sont prêts à sortir en salles) et se prépare à tourner dans deux séries Comrade Detective et Purity. Une fois ces deux derniers contrats achevés, il pourra endosser de nouveau son smoking d'agent de sa Majesté, pour un tournage qui devrait s'étaler de mi-2018 à début 2019. Il n'a aucun autre projet en cours, ce qui conforte son retour à la tête du 25e James Bond.

Jamais plus jamais pour Daniel Craig?

Le réalisateur. Plusieurs noms apparaissent dans la short-list pour remplacer Sam Mendès qui ne rempilera pas. Les producteurs sont focalisés sur ce poste primordial pour la franchise. Désormais, avoir un cinéaste qui a son ton, son style, son univers est une priorité. En tête, Yann Demange. Ce qui serait une agréable surprise. Le réalisateur, né à Paris, de l'excellent '71 et de White Boy Rick (qui doit sortir en janvier 2018) maîtrise aussi bien l'action que le drame. Selon la presse professionnelle américaine, il est clairement le favori dans une liste de finalistes qui comprend Denis Villeneuve (Premier contact, Blade Runner 2049) et David Mackenzie (Les poings contre les murs, Comancheria). Villeneuve a cependant un problème de calendrier avec la préparation du reboot de Dune. Quant à Mackenzie, il a trois projets en pré-production: deux téléfilms, Damnation et Gemstone, en plus de son prochain film, Outlaw King, avec Chris Pine et Aaron Taylor-Johnson. Une autre possibilité est de confier la caméra à Christopher Nolan, qui s'est dit intéressé. Mais celle-ci est hautement improbable tant Eon productions veut garder le contrôle artistique de la série.

Le distributeur. Le contrat avec Sony, qui a fait un formidable boulot depuis des années vu le box office des années 2000 de l'espion britannique, est arrivé à son terme. Tous les studios en rêvent. Apparemment, c'est la Warner qui tient la corde face à Sony, la Fox et Universal. Nolan peut donc espérer un jour réaliser un James Bond si c'est Warner Bros emporte le morceau, qui s'ajouterait à ses franchises DC Comics, Harry Potter, Godzilla et Lego. En revanche, ce serait un coup très dur pour Sony, qui n'aurait plus que Spider-Man pour rassurer les actionnaires sur ses sorties à venir.

Les scénaristes. C'est d'eux que naîtra le prochain pitch - intrigue, méchant, pays visités, ... - et qui déterminera le casting. Pour un épisode anniversaire, il va falloir déployer les grands moyens (jusqu'au choix de la chanson: il faut une star catégorie A). Neal Purvis et Robert Wade vont donc assurer la continuité et anticiper la défection de Daniel Craig. Ils ont écrit Casino Royale, Quantum of Solace, Skyfall et Spectre, où l'on revenait aux origines de 007 et où l'on passait le relais de Judi Dench à Ralph Fiennes pour M. Il faudra aussi savoir ce qu'il advient du personnage incarné par Léa Seydoux, qui partait aux bras de Daniel Craig, à la fin de Spectre. Enfin, quid de Christoph Waltz, premier méchant à ne pas être tué à la fin d'un épisode. D'un point de vue scénaristique, ce James Bond pourrait être le plus singulier... Les paris sont ouverts.

Quand la Chine croque Hollywood

Posté par vincy, le 30 octobre 2016

La tentation chinoise d'Hollywood est de plus en plus palpable: les studios se battent pour avoir un pied dans l'Empire du milieu, soit en créant des structures de production comme DreamWorks Animation (DreamWorks Oriental), soit en y bâtissant des parcs d'attraction (Disneyland à Shanghai). Même les stars s'y mettent. La grosse production de fin d'année, réalisée par Zhang Yimou, La Grande muraille, a pour tête d'affiche Matt Damon. Le blockbuster est avant tout ciblé pour être un carton en Asie.

Il n'y a rien de surprenant à tout ça: la Chine est déjà le 2e plus gros marché en fréquentation et en recettes dans le monde. Il devrait même être le premier marché dès 2018, avec un box office en forte croissance chaque année.

Depuis un mois, Hollywood se laisse dévorer par le dragon chinois. Il y a trente ans, le Japon avait tenté de conquérir l'industrie du divertissement américain (Sony en reste la plus belle preuve), suscitant à l'époque une "nippophobie". Là, rien de tel: les Chinois sont accueillis à bras ouverts.

Mondialisation

Ainsi Stan Lee, la légende des Comics, a décidé, avec Sharad Devarajan, de lancer un nouveau superhéros, Monkey Master, pour une coproduction sino-indienne. Ce gros budget en prises de vues réelles ciblera le marché chinois en priorité mais le casting international vise à le rendre rentable à l'export également. D'autant que l'histoire se passera entre la Chine et l'Inde, entre les temps anciens et les temps modernes. La figure du singe guerrier est populaire dans les mythologies des deux grands pays. Le tournage (en anglais) devrait commencer dans un an, avec un réalisateur occidental. Un pur produit mondialisé.

Wonder Wanda

Car c'est bien de mondialisation dont il s'agit. L'un des mastodontes chinois les plus conquérants est le conglomérat géant Dalian Wanda Group. Wanda a racheté en janvier le studio hollywoodien Legendary Entertainment à qui l'on doit Jurassic World et Godzilla (et autres films de ce genre chez Universal), pour 3,5 milliards de dollars. En septembre, après avoir échoué à prendre 49% de Paramount, le groupe chinois s'est s'associé avec Sony Pictures pour co-produire des films (notamment des blockbusters coûteux). Pour Sony, c'est aussi l'opportunité d'avoir un accès direct au marché chinois en se reposant sur les moyens de marketing et de distribution de son nouveau partenaire. Wanda a en plus des actions dans certaines franchises de la Paramount, notamment Transformers, 75% des parts du réseau de multiplexes nord-américains AMC, le circuit Hoyt's en Australie, le portail web dédié au cinéma en Chine Mtime ou encore Dick Clark productions, producteur historique de la TV aux Etats-Unis (notamment des Golden Globe Awards)... Le groupe possède déjà  le plus grand circuit de cinémas en Chine (avec un écran sur cinq au total) et un deal avec Imax pour de nouvelles salles. Et ses ambitions ne s'arrêtent pas là puisque le patron du groupe, Wang Jianlin drague les producteurs américains pour qu'ils viennent tourner dans le futur complexe Qingdao Movie Metropolis (plateaux de tournages, post-production, équipements techniques, décors...), en offrant un rabais fiscal de 40% et des charges salariales défiant toute concurrence. Lionsgate, qui a un partenariat avec China Media Capital, s'est déjà dit intéressé et Digital Domain étudie actuellement la possibilité d'installer une filiale pour les effets numériques. Pacific Rim 2 et la suite de Godzilla seront tournés en partie là bas.

La Chine investit aussi à Hollywood dans des propriétés et des terrains. Wang Jianlin peut se le permettre: le chinois le plus riche de la planète pèse 32 milliards de dollars.  Et cela n'émeut plus personne. Les politiques considèrent que c'est juste du business.

Aussi n'y a t-il plus de complexe à traverser le Pacifique. Joe Johnston vient de confirmer qu'il réaliserait un film de Science-Fiction de 100M$, Starfall, dans les studios de Qingdao, coproduit par Lionsgate et Wanda. Le film se déroule dans une station spatiale. Le réalisateur de Captain America, Jurassic Park III et Jumanji est l'une des grosses prises du moment mais pas la seule.

L'Empire du Soleil

Alpha Animation a recruté l'ancien directeur de la stratégie de DreamWorks Animation pour superviser la production de ses films en Chine. Alpha est notamment réputé pour avoir coproduit The Mermaid, le recordman du box office chinois. Le film a rapporté 553M$ dans le monde (dont 526 en Chine), soit le 9e succès de l'année, devant le dernier X-Men ou Kung-Fu Panda 3. Et le groupe Alpha est aussi partenaire de New Regency, et a notamment investit dans The Revenant et Assassins Creed.

Autre géant chinois: Alibaba. Le groupe du milliardaire chinois Jack Ma va investir dans la société historique de Steven Spielberg, Amblin Entertainment, pour coproduire des films à destination du marché chinois. Alibaba Pictures, la branche cinéma du "Amazon" chinois va prendre 20% du capital d'Amblin Partners, ce qui inclut les studios DreamWorks. "Au niveau humain, nous partageons les mêmes valeurs en Orient et en Occident. Nous apporterons plus de Chine à l'Amérique et plus d'Amérique en Chine", a commenté Steven Spielberg.Ou comment se payer un passe-droit vers les salles chinoises. Car pour les producteurs américains, l'équation est simple: sans partenaires chinois, leurs films doivent être validés par le ministère chinois et seuls un certain nombre ont l'autorisation de sortir chaque année. Avec un pourcentage chinois dans leur ADN? les films ne sont plus soumis qu'à la censure classique (sexe, drogue, politique) et contournent la règle des quotas. Iron Man 3 ou Le Dernier loup en ont bénéficié. Pour Spielberg, c'est aussi toute la galaxie d'Alibaba qui s'offre à ses films: site de vidéos en streaming Youku Tudou, plateformes de vente où peuvent être achetés billets et produits dérivés.

Cheval de Troie?

Forcément, cela commence à déranger un pays comme les USA, soucieux de leur "soft power" comme de leur indépendance et de leur puissance cinématographique: seize parlementaires américains se sont ainsi alarmés d'une possible "extension du contrôle de la propagande (chinoise) aux médias américains", pointant les relations étroites entre les milliardaires chinois et le régime communiste.

Les Chinois ont d'autres arguments: selon eux, seule une entreprise chinoise connaît le public chinois. Par ailleurs, beaucoup critiquent Hollywood de ne pas se soucier des attentes de leur public, qui préfère les belles histoires aux films à effets spéciaux."Pour faire de l'argent sur le marché chinois, vous devez comprendre le public chinois, lui plaire. Et le meilleur moyen est d'ajouter des éléments chinois aux histoires" explique le patron de Wanda. Cela promet pour les scénarios à venir...

Ceci dit, ne soyons pas étranger à cette conquête de l'Amérique. Alibaba comme Wanda regardent de très près où ils peuvent investir en Europe. Et pas seulement eux. China’s FF Motion Invest, une filiale du chinois Fundamental Films, a investit 60 millions d'euros dans EuropaCorp, soit 27,9% de la société de Luc Besson (qui conserve 31,6% des actions). Il a déjà mis une part non négligeable dans le budget de Valerian, le prochain film du cinéaste.

Paris reste d'ailleurs une cible prioritaire: Wanda, toujours, veut ouvrir un méga parc thématique, touristique et commercial, EuropaCity. Pour 3,3 milliards de dollars d'investissements.

Jean Yanne était-il prophétique avec son film de 1974, Les Chinois à Paris?