Brady Corbet: « Je porte un intérêt aux gens en marge, ceux qui sont déclassés »

Posté par cynthia, le 13 juin 2016

Brady Corbet arrive timidement dans la salle du célèbre cinéma Le Lincoln. Habillé en mode "soirée pizza entre potes devant l'intégrale de The Walking Dead", l'acteur/réalisateur nous a offert son plus beau sourire avant de s'installer sur sa chaise d'invité d'honneur du Chaps-Elysées Film Festival.

Aussi mignon qu'un bisounours et charismatique qu'un Californien en plein été, Brady Corbet nous a fait craquer en toute simplicité. Après une longue présentation de sa carrière (que l'on peut trouver sur Wikipédia aussi), l'acteur a explosé de rire  lorsque l'on a annoncé qu'il a déjà joué aux côtés de Vanessa Hudgens. Oui l'acteur n'a pas commencé par des films d'auteurs mais plutôt par des films dits "gagne-pain". Alors que la présentation (très détaillée) se poursuit, le rire de l'acteur s’amplifie: "Je vais bientôt devoir raconter comment j'ai perdu ma virginité...". En même temps, ça on ne le trouve pas sur Wikipédia...

Mysterious Skin

Oui il n'a que 27 ans et pourtant il a déjà une longue carrière derrière lui. Il passe son enfance dans une petite ville du Colorado aux côtés de sa mère qui remarque très tôt que Brady ne pense qu'au septième art. Elle l'inscrit à l'âge de 7 ans dans un casting qu'il loupe. Mais comme le hasard n'existe pas, il y trouve un agent qui, malgré son très jeune âge, va l'envoyer à de nombreux castings. Après de nombreuses participations remarquées, l'acteur joue dans le sulfureux Thirteen de Catherine Hardwick (oui elle a eu une vie avant Twilight) avant de jouer dans le film qui va le révéler aux grands publics: Mysterious Skin de Gregg Araki. "Avant Mysterious Skin, on me choisissait sans que je choisisse moi-même les rôles. À partir de ce film, j'ai décidé avec qui je voulais travailler. L'histoire de Mysterious Skin je la connaissais puisque j'ai longtemps travaillé dans une librairie et que j'ai lu le livre dont le film a été adapté. Ce bouquin m'a beaucoup parlé, il m'a même hanté! Lorsque j'ai appris que Gregg Araki voulait en faire un film je l'ai tout de suite contacté."

Haneke et 24h chrono

L'acteur est plus que fier d'avoir participé à ce projet car ce n'est pas les rôles qui l'attirent mais plutôt les projets. "Je me fiche de savoir où sont mes parents fictifs ou d'où vient mon personnage du moment que ça marche. Je le fais tant que ça marche!" déclare-t-il avec une certaine passion dans sa voix. Pour Funny Games de Michael Haneke (la version américaine, évidemment), Brady Corbet s'est dit plus qu'enjoué par cette chance. "J'aurais pu laver le sol, j'aurais été content de faire partie de l'aventure. "

Nous le voyons souvent incarner des rôles complexes à la limite du psychotique alors, qu'a priori, son visage et sa blondeur évoquent plutôt l'inverse.

"Je porte un intérêt aux gens en marge, ceux qui sont déclassés!" Tout est dit! L'acteur aime se surpasser et aller à l'opposé de ce qu'il connaît. Il pousse d'ailleurs les acteurs qu'il dirige à faire de même. Toujours plus loin physiquement, psychologiquement. Brady Corbet  n'est pas un actor studio, modelé par la machine aux Oscars et happé par l'engrenage Marvel/DC, mais un acteur en ébullition et en quête perpétuelle du projet qui sera lui parler. Pourtant... l'acteur a changé de registre en apparaissant dans la saison 5 de 24 h chrono. "La série 24? Je l'ai fait pour l'argent! (rires) J'avais une année assez difficile (rires)! Ce n'est pas mon style même si ce fut une excellente expérience et que les gens avec qui j'ai travaillé ont été adorables..." ajoute-t-il.

Une influence française

D'ailleurs, Brady n'est pas du genre à se poser dans sa maison avec sa femme et son gosse devant une série: il déteste! S'il n'aime pas trop les séries, c'est à cause des obligations données: être méchant mais devenir gentil, cliffhanger, etc..."ça ne me parle pas du tout et je sais que je suis bizarre car je dois être le seul à dire ça!" Non, nous te comprenons Brady. Attendre 7 épisodes pour voir que Georges a couché avec Brenda pendant qu'il recherchait sa sœur disparue en mer, très peu pour nous. Et même lorsqu'il s'agit de réalisation, il a joué les marginaux. Il aime traiter des sujets sombres et il sait que les gens seront moins enthousiastes ou prompts à financer ses projets. "On ne peut pas toujours faire du Game of Thrones dit-il avec un sourire...ma blague est ratée!"

Rassure-toi Brady, nous avons compris ce que tu voulais dire. On ne peut pas faire une recette qui marche partout et chez tout le monde en somme. C'est d'ailleurs ce qu'il a fait avec son premier film (bien psychédélique) L'enfance d'un chef (The Childhood of a leader, avec Robert Pattinson) adapté d'une nouvelle de Sartre. Parce que ce prodigue préfère les films de réalisateurs Français et/ou Européens. "Ma mère a vécu en France et m'a fait regarder beaucoup de films français. Je pense qu'elle voulait que je tombe amoureux de la langue et que je l'apprenne... Au lieu de ça je suis tombé amoureux du mélange des langues." Il n'est pas étonnant donc de voir que pour son premier film Bérénice Béjo tient le rôle principal et que certaines séquences (si ce n'est pas tout le film) sont tournées en français/anglais.

Ovni et passionné, il confesse pour conclure: "mon cœur appartient au cinéma et c'est vraiment à lui que je me dévoue en premier!"

La Directors Guild of America révèle ses nominations et ajoute une catégorie premier film

Posté par vincy, le 14 janvier 2016

laszlo nemesPas de Todd Haynes ni de Steven Spielberg. Les réalisateurs américains ont choisi les cinq cinéastes en course pour le Directors Guild Award, qui annonce d'assez près, généralement, les nominations dans cette catégorie aux Oscars. George Miller (Mad Max: Fury Road), Alejandro G. Inarritu (The Revenant), Tom McCarty (Spotlight), Adam McKay (The Big Short;) et Ridley Scott (Seul sur Mars) sont donc les heureux élus. La DGA a eu une envie de spectacle, assurément. Toutes ces oeuvres sont avant tout liées par un point commun: une mise en scène spectaculaire et un certain sens du découpage où différents récits de croisent.  Inarritu a gagné le prix l'an dernier pour Birdman. Tout comme Scott, c'est sa troisième nomination.

Mais la surprise est venue d'ailleurs. la DGA a décidé de récompenser les réalisateurs d'un premier long métrage. Cela signifie que les cinéastes ne sont pas obligatoirement membres de la Guilde et que les films étrangers sont éligibles dès lors qu'ils ont été distribués à New York ou/et Los Angeles. Les prétendants pour ce nouveau prix sont Fernando Coimba (A Wolf at the Door, Brésil), Joe Edgerton (The Gift, Australie), Alex Garland (Ex Machina, Royaume Uni), Marielle Heller (The Diary of a Teenage Girl, USA) et Laszlo Nemes (Le Fils de Saul, Hongrie).

Les cinq réalisateurs pour un documentaires sont Jimmy Chin et Elizabeth Chai Vasarhelyi (Meru), Liz Garbus (What Happened, Simone?), Alex Gibney (Going Clear: Scientology and the Prison of Belief), Matthew Heineman (Cartel Land) et Asif Kapadia (Amy).

Pour la télévision, les DGA ont retenu Downton Abbey (Michael Engler), Homeland (Lesli Linka Glatter), Game of Thrones (David Nutter), The Knick (Steven Sodrbergh) et Mad Men (Matthew Weiner) en séries dramatiques, Veep (Chris Addison), Louie (Louis C.K.), Silicon Valley (Mike Judge), Modern Family (Gail Mancuso) et Transparent (Jill Soloway) en séries comiques, Whitney (Angela Bassett), The Secret Life of Marilyn Monroe (Laurie Collyer), Show Me a Hero (Paul Haggis), The Wiz Live! (Kenny Leon) et Bessie (Dee Rees) en téléfilms ou mini-séries.

Les récompenses seront remises le 6 février.

L’instant Zappette: Les séries dont il fallait parler en 2015

Posté par wyzman, le 23 décembre 2015

L'année 2015 touche à sa fin et c'est avec une certaine tristesse que l'on jette un coup d'œil à toutes les séries que l'on a savourées pendant les douze derniers mois. Qu'il s'agisse de nouveautés ou de séries sur le retour, l'année 2015 aura été pleine de surprises. Ci-dessous figurent 15 séries qui nous ont marqués. Ce ne sont pas nécessairement les meilleures, les plus récompensées ou les plus regardées mais chacune à sa manière, elles représentent le cru 2015. Pour éviter les jaloux, nous les avons rangées par ordre alphabétique !

Bloodline - saison 1 (Netflix). Mise en ligne le 20 mars dernier, la première saison de cette série a fait l'effet d'une vraie bombe. Créée par les papas de Damages, Bloodline oscille entre drame familial et thriller dopé aux flashforwards. La série est portée par un Kyle Chandler (Friday Night Lights) au sommet qui doit affronter un Ben Mendelsohn (Lost River) vraiment malfaisant. Bonus : la scène finale va vous filer la chair de poule !

Dix Pour Cent - saison 1 (France 2). Qu'on se le dise, les créations françaises ont de quoi plaire. Preuve en est avec la série créée par Fanny Herrero dans laquelle on découvre le quotidien des agents de stars. A la base destinée à Canal+, France 2 a de quoi se frotter les mains puisque 4,1 millions de Français ont assisté aux caméos de Cécile de France, Audrey Fleurot, Julie Gayet et Gilles Lelouche entre autres.

Empire - saisons 1 et 2 (FOX). Le phénomène de l'année, c'est bien ce show aux airs de soap opera trempé dans la culture hip-hop et dans lequel tout le monde chante et danse. Ecrit par Lee Daniels (Precious) et Danny Strong (Le Majordome), Empire a captivé jusqu'à 17 millions d'Américains avant de redescendre autour des 11 millions. Audacieuse et insolente, la série vaut principalement le détour pour le personnage de Cookie, nouveau gourou de la mode aux allures de diva trash.

Flesh and Bone - saison 1 (Starz). Conçue comme un grand film en 8 heures, la série de Moira Walley-Bekectt (Breaking Bad) narre la montée en puissance d'une jeune danseuse de ballet. Entre jalousies, pression, despotisme, argent sale, trafic d'êtres humains et inceste, Flesh and Bone ferait passer Black Swan pour un simple téléfilm. Avec ces titres d'épisode en référence à des tactiques militaires, le show est déconseillé aux âmes sensibles !

Game of Thrones - saison 5 (HBO). Toujours composé de 10 épisodes, le show aura marqué de nombreux esprits. Tout a commencé avec le leak des quatre premiers épisodes, puis sont venues les polémiques (viol de Sansa, barbarie d'Arya, mort de Jon Snow). Mais au-delà de tout ça, cette saison contient d'épiques scènes de combat, un record d'audience pour le season finale (8,1M d'accros) et a remporté 12 Emmy Awards le même soir !

How to Get Away with Murder - saison 2 (ABC). Produite par Shonda Rhimes (Grey's Anatomy, Scandal), celle que les fans appellent HTGAWM use des flashforwards comme personne. Avec son casting ethniquement génial, ses dialogues piquants, ses intrigues complètement WTF? et ses scènes de sexe audacieuses (premier 69 jamais montré sur un grand network), HTGAWM est une merveille que l'on vous recommande.

Looking - saison 2 (HBO). En l'espace de 10 épisodes seulement, la série qui contait les péripéties de jeunes homosexuels à San Francisco est entrée dans notre pop culture. Malgré une annulation brutale mais redoutée, la deuxième saison s'est avérée bien meilleure que la première, mais aussi plus drôle, plus fournie et plus dynamique.  Proches et éloignés à la fois des héros de Queer As Folk, ceux de Looking restent de sacrés modèles - en attendant le film de conclusion !

Sense8 - saison 1 (Netflix). On en rêvait, ils l'ont fait. Après des années d'attente, les Wachowski ont franchi le cap de la série télé, accompagnés de Joseph Michael Straczynski (World War Z). Dans ce drama SF, 8 individus à travers la planète découvrent qu'ils sont connectés entre eux. Sulfureuse et remplie de bonnes intentions, Sense8 dispose d'un casting magnifique et de messages politiques qu'on ne peut que relayer. Une saison 2 est prévue !

The Leftovers - saison 2 (HBO). Malgré des audiences en deçà des attentes, la seconde fournée de la série créée par Damon Lindelof (Lost) et Tom Perrotta est l'une des meilleures de l'année. Toujours aussi profonde et complexe, The Leftovers fait la part belle à des personnages plus torturés les uns que les autres. Bonus : les musiques composées par Max Richter (The Lunchbox) sont de vraies merveilles.

UnREAL - saison 1 (Lifetime). Que se passe-t-il quand les caméras s'arrêtent de tourner dans les coulisses d'une émission télé comme Le Bachelor ? Telle est la question à laquelle UnREAL répond avec une franchise déconcertante voire dérangeante. Le duo Shiri Appleby/Constance Zimmer fonctionnant à merveille, UnREAL est rapidement devenue LA sensation de cet été !

Bien évidemment, il convient d'évoquer les superbes séries que sont Black-ish, Mr. Robot, The 100 et Unbreakable Kimmy Schmidt. La première nous fait toujours autant rire, la seconde aura révélé Rami Malek au grand public, la troisième a brillé lors d'une saison 2 épique et la dernière est d'une fraîcheur inégalable. Enfin, il m'est impossible de ne pas évoquer Narcos, drame policier produit par Netflix et bloqué entre la tension sexuelle des personnages et la cruauté de son protagoniste, Pablo Escobar. On vous l'a dit : ce cru 2015 était particulièrement bon !

La Fnac lance son service de vidéo à la demande

Posté par vincy, le 27 octobre 2015

Un nouveau venu dans la Vidéo à la demande. La Fnac annonce le lancement de FnacPLAY, en partenariat avec VOD Factory. Le service proposera des films et des séries, en location ou en achat définitif. Face à la baisse constante du marché de la vidéo "physique", dont la Fnac est le premier vendeur en France, le groupe a décidé, tardivement, de se lancer dans l'offre numérique, alors qu'elle est présente depuis quelques temps sur le marché du livre numérique (avec Kobo) et du streaming musical (où elle reste un nain face à Spotify et Deezer).

Au moins cela la renforce dans sa stratégie d'occuper tous les canaux, physiques et numériques. 2e site de commerce en ligne en France, le groupe se diversifie : mode (avec Uniqlo), objets connectés, électroménager (la Fnac souhaite d'ailleurs racheter Darty).

FnacPLAY proposera des films 4 mois après leur sortie en salles sur télé, ordinateurs, tablettes et smartphones. Il faudra compter entre 2,99€ et 5,99€ pour une location. Le service promet également la diffusion des meilleures séries américaines 24 heures après leur diffusion aux Etats-Unis. Et ajoute, en "bonus", des avis, des coups de coeur et des sélections thématiques.

Son partenariat avec VOD Factory lui permet d'accéder à un catalogue de 17000 titres.

L’instant zappette: l’Histoire se raconte-t-elle mieux sur le petit écran?

Posté par wyzman, le 4 avril 2015

Alors même que la chaîne History annonçait le renouvellement de Vikings pour une saison 4, les dirigeants de ITV1 nous confirmaient que la saison 6 de Downton Abbey serait la dernière. Le lien ? Aucun, si ce n'est que les deux sont d'excellentes séries historiques. Longtemps moqué pour son ringardisme, le genre fait aujourd'hui le bonheur des chaînes de télévision et de téléspectateurs toujours plus friands. Mais pourquoi est-ce que cela fonctionne ?

Le parallèle avec le cinéma

Il semblerait que le cinéma et la télévision se répondent inlassablement. Si l'on peut reprocher au septième art de trop miser sur des franchises et des adaptations, les séries télévisées ne sont pas en reste. L'histoire est une source inépuisable de storylines plus palpitantes les unes que les autres. Elle peut être adaptée mais également réécrite. Une chose que la chaîne américaine HBO a comprise, et ce depuis plusieurs années. Pour elle, Steven Spielberg a ainsi développé en 2001 Frère d'armes, une mini-série en dix épisodes. Auréolée de cinq Emmy Awards, la série a donné naissance à une petite sœur en 2010, The Pacific.

Parce qu'elles durent plus longtemps qu'un long-métrage, ces séries, qui empruntent tous les codes visuels du cinéma, ont la possibilité de multiplier les intrigues et surtout de les développer. Ce qu'un réalisateur doit figurer en 2h30 maximum, un showrunner peut le faire sur toute une saison voire plus. Pour exemple, la rivalité des filles Boleyn parait bien superficielle dans Deux sœurs pour un roi de Justin Chadwick quand on sait que Michael Hirst a traité le sujet pendant deux des quatre saisons des Tudors. Les séries historiques peuvent mettre en scène des intrigues plus creusées, plus compréhensibles et des personnages plus attachants. Du prétendant de Reign à la compagne de Boardwalk Empire en passant par la femme de chambre de Downton Abbey, tous ont droit à leur intrigue, à leur moment de gloire. Le téléspectateur comprend mieux ces personnages et perçoit ainsi les vrais tenants et aboutissants du fil rouge de chaque saison.

Une histoire accessible

Mais si les producteurs aiment l'histoire, c'est parce qu'elle regorge de figures mythiques au destin quasi légendaire. Preuve en est avec le roi Henri VIII d'Angleterre dont les multiples mariages ont permis de créer la série Les Tudors ou bien avec la famille Borgia, dont l'histoire a été racontée dans non pas une mais quatre séries différentes. L'histoire se vend bien car l'histoire parle à tous. En effet, produire une série historique ce n'est pas juste mettre en images ce que l'on nous apprend à l'école ou dans les livres "Pour les Nuls", c'est aussi inventer tout ce qui n'est pas écrit dans les livres. Façon Vikings ou plus récemment Marco Polo sur Netflix.

Et si l'on n'est pas nécessairement mordu d'histoire, on peut se servir de celle-ci comme d'un simple accessoire. Comme dans Downton Abbey où la Seconde guerre mondiale permet avant tout au scénariste Julian Fellowes de montrer les effets de la guerre sur ses personnages. Ou bien dans Boardwalk Empire où la Prohibition est prétexte à des luttes de pouvoir et d'influence incessantes et jouissives.

Du sexe et du sang

En outre, ces séries disposent d'une plus grande liberté scénaristique qui va souvent de pair avec leur diffusion sur une chaîne câblée. A chaque fois, on retrouve le combo sexe + sang. Sans virer dans le gore, ces séries n'hésitent pas à montrer des scènes d'une grande violence qui ne viendraient que refléter les pratiques de l'époque. Parmi les scènes les plus emblématiques, on pense notamment aux décapitations des Tudors, aux meurtres de sang froid de Deadwood ou bien à l'esthétisme très homo-érotique des combats de Spartacus.

Quant au sexe, il va sans dire que les scénaristes ne lésinent pas dessus. Parfois même jusqu'à frôler la pornographie. Dans le mastodonte Game of Thrones (série non historique mais qui en a tous les ressorts scénaristiques), le roi Joffrey n'hésite pas à battre à mort une prostituée pendant que son oncle se demande où culbuter sa mère. Enfin, dans la série Reign (pourtant diffusée sur une chaîne nationale), la reine Marie Stuart et ses dames se demandent à qui offrir leur vertu et ne rechignent pas contre quelques orgasmes. De quoi se fâcher avec la censure, attirer les curieux et donner l'impression que les séries à l'action contemporaine sont bien prudes. Un comble !

Une catharsis certaine

A mieux y regarder, toutes ces séries historiques mettent en scène un régime politique particulier. Qu'il s'agisse d'une monarchie, d'une démocratie ou bien d'une oligarchie, elles ont toutes l'ambition (plus ou moins assumée) de faire réfléchir le téléspectateur sur son propre régime politique. Et pour cela, les intrigues sont simples. Jalousies entre héritiers du trône, coups bas autour de l'homme de main, trahisons des époux, la recette est souvent la même et demeure très efficace. Tellement efficace que l'on ne l'imagine pas changer. Les Rois sont maudits pour l'éternité.

Néanmoins, si l'on continue de les regarder, c'est aussi pour s'approprier une partie de l'histoire mondiale. Plus intéressantes que l'idée d'ouvrir un livre d'histoire ou d'écumer les musées et autres expositions, ces séries divertissent et instruisent en même temps. Les Tudors met des noms et des visages sur les six femmes du roi Henri VIII (tout en rendant les mâles du Royaume bien plus sexys qu'ils ne l'étaient), Marco Polo nous fait découvrir la route de la soie tandis que Reign offre une nouvelle approche du personnage de Catherine de Médicis. Rien que ça !

Et les séries françaises dans tout ça ? Eh bien elles ne sont pas en reste. France 3 peut en effet se vanter avec son carton Un Village français quand TF1 a fait le grand saut avec Résistance l'été dernier. Mais le plus intéressant nous vient de Canal+ qui nous a déjà apporté Borgia et Maison close, et en remettra une couche dans quelques semaines avec Versailles. Centrée sur les jeunes années de Louis XIV, la première saison aurait coûté pas moins de 27 millions d'euros. De quoi en attendre beaucoup !

Des agents très spéciaux : un casting choc et sexy pour Guy Ritchie

Posté par vincy, le 9 août 2013

elizabeth debicki armie hammer henry cavill hugh grant alicia vikanderGuy Ritchie semble tenir son casting pour The Man from U.N.C.L.E., l'adaptation de la série Des agents très spéciaux.

Tom Cruise, préférant finalement rebondir avec Mission : Impossible 5, avait retardé un peu le projet, déjà bien décalé par le départ de Steven Soderbergh du poste de réalisateur, il y a maintenant deux ans.

Reprenant le flambeau, le réalisateur de Sherlock Holmes vient d'ajouter Hugh Grant à son générique, selon les informations de The Hollywood Reporter. L'acteur incarnera le chef des renseignements de la marine britannique. Il rejoint ainsi Henry Cavill, nouveau Superman de Man of Steel, et Armie Hammer, Lone Ranger masqué actuellement à l'affiche. Le premier incarnera Illya Kuryakin et le second Napoleon Solo. Les deux personnages étaient interprétés respectivement par David McCallum et Robert Vaughn sur le petit écran. L'actrice suédoise Alicia Vikander (A Royal Affair) sera l'un des atouts charme aux côtés de la révélation du dernier Gatsby le Magnifique, Elizabeth Debicki. Le tournage débutera en septembre. Warner Bros n'a pas encore programmé le film dans son calendrier.

The Man from U.N.C.L.E. a été scénarisé par Scott Z. Burns, à qui on doit La vengeance dans la peau, trois des récents films de Soderbergh (The Informant, Contagion, Effets secondaires) et Dawn of the Planet of Apes, la suite de La Planète des singes : les origines.

La série télévisée américaine a été diffusée durant 4 saisons (soit 105 épisodes de 49 minutes) à partir de 1964. Elle suit les aventures de deux espions, l'Américain Solo et le Russe de Géorgie Kuryakin, associés au service du « Commandement uni du réseau pour la loi et son application » (ce qui donne en anglais : United Network Command for Law and Enforcement, soit U.N.C.L.E.) basé à New York. Ils doivent lutter contre une organisation criminelle internationale baptisée THRUSH2, puritaine et bureaucratique.

Sony et Denzel Washington choisissent Nicolas Winding Refn pour The Equalizer

Posté par vincy, le 10 décembre 2012

Sony a-t-il enfin trouvé son réalisateur pour la version cinématographique de The Equalizer, avec Denzel Washington en vedette? Le studio a proposé à Nicolas Winding Refn de prendre les rênes de l'adaptation de cette série TV des années 80.

Selon Variety, le cinéaste n'a pour l'instant reçu qu'une offre, qui doit encore être discutée et négociée.

Le film est l'un des projets les plus importants du studio qui pense détenir avec ce sujet une nouvelle franchise. Richard Wenk a rédigé le scénario. Le studio aimerait lancer la production en mai/juin 2013 pour une sortie au printemps 2014.

Oscarisé, constant au box office, Denzel Washington a retardé la mise en route du projet en refusant de nombreux cinéastes-candidats. Pour lui l'enjeu n'est pas banal puisque, en cas de succès du film, il serait le héros des suites éventuelles. Dans sa carrière, Washington n'a jamais été la star d'une franchise.

Refn semble le candidat idéal : Drive a rapporté près de 5 fois son budget. Sony ne souhaite investir que 60 millions de $ sur le film : le réalisateur, selon le studio, a prouvé qu'il savait tenir un budget, les délais, et insuffler un style et une maîtrise cinématographique. Son prochain film, Only God Forgives, avec Ryan Gosling, pourrait être sélectionné à Berlin ou Cannes l'an prochain.

The Equalizer a duré 4 saisons (88 épisodes) entre 1985 et 1989. La série a été diffusée en France à partir de 1991. L'acteur principal, Edward Woodward, a reçu un Golden Globe en 1987 pour son interprétation.

La-la-là–oh! Schifrin: le son de l’excitation à La Villette

Posté par Claire Fayau, le 14 septembre 2008

Le samedi 13 septembre, Lalo Schifrin et l'Orchestre National d'Ile-de-France ont fait salle comble à la Grande Halle de la Villette. Les fans de jazz, de cinéma, nostalgiques ou curieux ont été au comble de l'excitation... Pour les 100 ans de la musique de film, ce concert à grand spectacle à livrer une ambiance de folie! « Je voulais créer le son de l’excitation » explique le compositeur né en Argentine, en écrivant la musique de Mission : Impossible. Lui qui apprécie l'harmonie dans la musique de compositeurs comme Ravel ou Debussy aurait sans doute rêvé de la Cité de la musique ou de la Salle Pleyel.  Sa formation classique et son amour du jazz ont permis un moment d'anthologie dans ce concert   : un medley entre la musique des Charlie  "Bird"  Parker et " L'oiseau de feu" de Igor Stravinsky. D'autant qu'à l'origine, il était pianiste de jazz, tournant même avec Dizzy Gillepsie, avant de devenir le compositeur des films de la MGM. On lui doit ainsi les bandes originales de nombreuses séries B voire Z. Mais on retiendra surtout des films cultes comme de Le Kid de Cincinnati, Luke la main froide, Bullitt, THX 1138, L'inspecteur Harry, ... On peut aussi l'entendre en regardant Les trois mousquetaires, Airport 80 Concorde, Rush Hour, et surtout Mission : Impossible. Car il fut aussi le créateur des thèmes télévisés de séries comme The Mannix, Strasky et Hutch...