Cannes 2018 : Ex-Palmes d’or, films d’animation et productions Netflix parmi les absents de la Sélection officielle

Posté par wyzman, le 12 avril 2018

Il y a quelques minutes seulement, Pierre Lescure et Thierry Frémaux ont dévoilé les noms des films qui font partie de la sélection officielle du 71e Festival de Cannes. Et si le second a évoqué un "renouvellement de cinéaste", il faut bien admettre que l'on ne s'attendait pas à retrouver Jean-Luc Godard en compétition. Inattendue et rafraîchissante, la liste des films en compétition est également marquée par les présences de Spike Lee (Blackkklansman), David Robert Mitchell (Under the Silver Lake) et Christophe Honoré (Plaire, aimer et courir vite). Ceci dit, il y a de nombreux absents... Avec pas mal de primo-arrivants en Compétition, et peu "'habitués", cette sélection est assurément surprenante.

Où sont les acteurs et réalisateurs stars ?

Parmi les réalisateurs qui n'ont pas été cités, il y a les petits nouveaux dont les derniers projets nous ont bluffés  : Lenny Abrahamson (The Little Stranger), Claire Burger (C'est ça l'amour), Luca Guadagnino (Suspiria), Barry Jenkins (If Beale Street Could Talk), Harmony Korine (The Beach Bum), Pierre Schoeller (Un peuple et son roi), Felix Van Groeningen (Beautiful Boy). Mais ce n'est pas tout ! De manière surprenante, les sélectionneurs ont fait l'impasse sur des cinéastes établis et habitués du festival : Alfonso Cuaron (Roma, à cause de Netflix), Laszlo Nemes (Sunset), Pablo Trapero (La quietud), Brian De Palma (Domino), Carlos Reygadas (Where Life is Born), Claire Denis (High Life), Terry Gilliam (The Man Who Killed Don Quixote, même si on peut espérer un rebondissement grâce à al justice), Paolo Sorrentino (Loro), Naomi Kawase (Vision), et les quatre palmés Jacques Audiard (The Sisters Brothers), Mike Leigh (Peterloo), Nuri Bilge Ceylan (Le poirier sauvage) et Lars von Trier (The House That Jack Built, qui pourrait quand même s'ajouter à la liste). On apprécie néanmoins la présence de Wim Wenders dont le film Le Pape François - un homme de parole, distribué par Universal, sera projeté en séances spéciales.

Quant aux stars, c'est la pénurie. Hormis Everybody Knows d'Asghar Rafhadi (avec Pénelope Cruz et Javier Bardem), Under the Silver Lake de David Robert Mitchell (avec Andrew Garfield), En guerre de Stéphane Brizé (Vincent Lindon), Plaire, aimer et courir vite de Christophe Honoré (avec Vincent Lacoste et Pierre Dalondonchamps) et Blackkklansman de Spike Lee (avec Adam Driver), les films en compétition sont loin d'être portés par des grosses têtes d'affiche. A Un Certain regard, on croisera quand même Marion Cotillard (Gueule d'ange), Riccardo Scamarcio (Euphoria, Clovis Cornillac et Karin Viard (Les chatouilles)... En séances spéciales, Mads Mikkelsen sera présent pour Arctic. Hors compétition, Solo, A Star Wars Story (Alden Ehrenreich, Emilia Clarke, Thandie Newton, Woody Harrelson, Paul Bettany, Donald Glover) et Le grand bain (Guillaume Canet, Leïla Bekhti, Mathieu Amalric, Virginie Efira, Jean-Hugues Anglade, Marina Foïs, Benoît Poelvoorde, Mélanie Doutey, Jonathan Zaccaï) devraient donc être les plus gros événements people d'un Cannes qui s'annonce radical. La proposition est en soi intéressante (et stimulante pour la critique).

Une diversité relative

Les plus attentifs l'ont déjà noté : dans cette sélection officielle, il n'y aucun long-métrage d'animation ! Une triste nouvelle lorsque l'on sait que 4 courts-métrages d'animation ont été sélectionnés et que l'offre était foisonnante cette année.

A défaut de s'émerveiller devant des personnages dessinés, notons tout de même la présence de films libanais (Capharnaüm de Nadine Labaki), polonais (Cold War de Pawel Pawlikowski) et égyptien (Yomeddin, premier film de A.B. Shawky) en compétition. Un certain regard compte six premiers films! Globalement, l'Amérique latine est la grande absente de la compétition, qui manque aussi pas mal de films nord-américains. Le cinéma asiatique compense...

L'épineux cas Netflix

Quant à Netflix, les choses semblent plus claires depuis la nuit dernière. Ted Sarandos, le responsable des contenus de Netflix, s'est entretenu hier avec le magazine américain Variety, rappelant au passage les désirs du géant du streaming : "Nous voulons que nos films soient mis au même niveau que tous les autres cinéastes. Il y a un risque que nous y allions et que nos films et nos réalisateurs soient traités de manière irrespectueuse au festival. Ils ont donné le ton." Tout cela avant de lancer un cinglant "Je ne pense pas que ce serait bien pour nous d'être là." Résultat : Netflix retire tous ses films suite à la nouvelle règle du festival. Celle-ci veut que les films qui ne sont pas distribués dans les salles françaises au moment de leur sortie ne soient plus acceptés en compétition.

Bien qu'il soit toujours possible pour Netflix de les proposer hors-compétition, la firme américaine semble s'être fait une raison. Car il faut reconnaître qu'après le tollé provoqué par les présences en compétition d'Okja et The Meyerowitz Stories l'an dernier, Thierry Frémaux n'a pas choisi d'y aller par quatre chemins, visant directement les plateformes de streaming. D'après lui, ces dernières empêchent les films d'appartenir "à la mémoire cinéphile" à cause de leurs algorithmes. Malgré des critiques vives et incessantes, Netflix s'était montré favorable à l'idée que les deux films soient diffusés dans des cinémas en France. Malheureusement, la chronologie actuelle des médias exige que les films ne soient disponibles sur des plateformes domestiques que 36 mois après leur sortie en salle, un contre-sens total pour le modèle économique de Netflix !

the other side of the wind orson welles john hustonOrson Welles le grand absent

Visiblement très remonté contre Thierry Frémaux, Ted Sarandos n'a donc pas hésiter à le mentionner dans les colonnes de Variety. Concernant une potentielle présence de Netflix hors-compétition, le cadre de 53 ans explique : "Je ne pense pas qu'il y ait de raison pour que l'on soit hors-compétition. La [loi] était implicitement à propos de Netflix et Thierry l'a rendue explicite quand il annoncé la nouvelle règle." Au sujet de leur passage mouvementé à Cannes l'an dernier, il constate : "Le festival a choisi de célébrer la distribution plutôt que l'art du cinéma. Nous sommes à 100% du côté de l'art du cinéma. Et au fait, tous les autres festivals du monde le sont aussi." Interrogé sur sa présence sur la Croisette en mai prochain, il botte en touche : "Nous aurons des gens du secteur de l'acquisition de films parce que beaucoup de films seront là sans distributeur." Enfin, à propos de l'avenir, Ted Sarandos est néanmoins assez confiant : "Thierry partage mon amour pour le cinéma et serait un héros en changeant [la règle] quand il réalisera à quel point celle-ci est punitive pour les cinéastes et les cinéphiles."

Pour rappel, Netflix devait amener jusqu'à la Croisette Norway de Paul Greengrass, Hold the Dark de Jeremy Saulnier, le nouveau film d'Alfonso Cuaron, Roma, le film inédit d'Orson Welles, The Other Side of the Wind, ainsi que They'll Love Me When I'm Dead, le documentaire de Morgan Neville sur Orson Welles ! La non-présence du dernier film de son père a d'ailleurs bouleversé Beatrice Welles qui a supplié Ted Sarandos dans un e-mail de "laisser le travail de [son] père être le film qui fait le pont entre Netflix et Cannes".

L’édition 2017 du Festival 2 Valenciennes ouvre ses portes

Posté par wyzman, le 13 mars 2017

Depuis maintenant 7 ans, le Festival 2 Valenciennes vient épicer nos mois de mars. Et cette année encore, les organisateurs ont tout fait pour ravir les cinéphiles de 7 à 77 ans. Après avoir découvert la présidence de Bernard-Henri Lévy et  Patrice Leconte, le public peut désormais faire connaissance avec les différentes sélections de l'édition 2017 qui débute aujourd'hui.

Ainsi, avant la soirée d'ouverture de ce soir et la diffusion de Finding Phong (premier documentaire en compétition), le Festival 2 Val comme l'appellent les intimes rendra hommage à Bernard-Henri Lévy à travers la projection de Peshmerga dès 18 heures. Parmi les 6 films documentaires internationaux sélectionnés, nous garderons un oeil sur L'Opéra de Jean-Stéphane Bron  ainsi que La Jeune fille et son aigle d'Otto Bell. Qui repartira avec le Grand Prix du Documentaire, le Prix de la Critique, le Prix du Public et le Prix des Etudiants ? Réponse ce mercredi 15 mars à 20 heures.

Et comme l'an dernier, la compétition fictions s'annonce exceptionnelle. Le jury composé de Patrice Leconte, Mélanie Bernier, Lolita Chammah, Jean-Marie Dreujou, Zoé Felix, Marc Fitoussi, Bernard Menez, Claire Nebout, Nathalie Richard, Fabrizio Rongione et Brigitte Sy devra départager les 8 longs métrages sélectionnés. Parmi ceux-ci, on trouve notamment Sage Femme de Martin Provost, Les Mauvaises herbes de Louis Belanger, Une Vie ailleurs d'Olivier Peyon et Wilson de Craig Johnson. Bref, tout un programme.

Avec Nathalie Corré à la présentation, Marthe Keller et François Berléand en invités d'honneur et Jean-Carl Feldis, Laurent Lufroy et Michel Carliez pour les animations, cette nouvelle édition s'annonce déjà incontournable. Pour rappel, le palmarès de la compétition côté fictions sera dévoilé ce samedi avant la projection du Chanteur de Gaza de Hany Abu-Asad, le film de clôture. Au passage, trois petits conseils, ne passez pas à côté de Going to Brazil de Patrick Mille (en séance spéciale), Boule et Bill 2 de Pascal Bourdiaux (en séance en famille) et 1:54 de Yan England (en section jeune public). Pour plus d'informations, c'est par ici.

Cannes : les films européens qui pourraient monter les marches

Posté par MpM, le 27 février 2009

Berlin terminé, les Oscars décernés… pour s’occuper, la profession n’a plus qu’à lorgner du côté de Cannes et des films qui, s’ils étaient prêts à temps, pourraient faire sensation sur le tapis rouge. La liste est longue et parfois fantasque, mais certains noms reviennent avec une vraie constance. Sûrement de quoi amuser Thierry Frémaux qui, comme chaque année, va au cours des deux mois qui viennent découvrir au fil des articles de journaux ce qu’il est censé aimer ou détester.

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Aux réalisateurs français déjà cités (voir notre article du 18 janvier), se sont peu à peu ajoutés l’incontournable Bruno Dumont (Hadewijch), Marina de Van (Ne te retourne pas, déjà pressenti en 2008) et Gaspar Noe (Soudain le vide), trois réalisateurs susceptibles de susciter une vraie bonne polémique comme la Croisette en est friande. Dans un genre très différent, certains parlent du documentaire de Nicolas Hulot, The titanic Syndrome tandis qu'en outsiders, on voit bien Stéphane Brizé (Mademoiselle Chambon, adapté d'un roman de Eric Holder) ainsi qu' Albert Pereira Lazaro et son complice Emmanuel Klotz pour le film d'animation Les lascars.

Déjà venus, Tony Gatlif (Liberté), Alain Resnais (Les herbes folles) et Cédric Kahn (Les regrets) pourraient enfin faire également partie des prétendants présentés aux sélectionneurs du Festival. On l'a compris, le choix final risque d'être particulièrement complexe... d'autant que, traditionnellement, seuls trois ou quatre films français figurent en compétition.  Même avec la possibilité d'un "repêchage" en "séance spéciale" ou dans le cadre de la section "Un certain regard", la majorité des longs métrages envisagés ne fera pas le voyage, et cela indépendamment de toute considération artistique.

Almodovar, Loach, Von Trier, Mungiu...

Il ne faut pas croire que la sélection s'annonce plus facile dans le reste de l'Europe. Même parmi les "fidèles", voire les déjà palmés, un tri drastique va s'imposer. De Pedro Almodovar (Los abrazios rotos, avec Peneloppe Cruz) dont on ne compte plus les tentatives de remporter la Palme à Ken Loach (Looking for Eric, sur et avec Eric Cantonna) qui l'a reçue en 2006, ils sont tous prêts : Lars von Trier (Antichrist avec Willem Dafoe et Charlotte Gainsbourg), Fatih Atkin (Soul kitchen, une comédie avec Morritz Bleibtreu), Michael Haneke (Le ruban blanc), Cristian Mungiu (Palme d’or 2007 pour 4 mois, 3 semaines, 2 jours qui revient avec Tales from the golden age, sur la Roumanie communiste), Marco Belloccio (Vincere), Bela Tarr (The Turin horse), Andreas Arnold (Fish tank), Danis Tanovic (Triage)...

Toutefois, la surprise pourrait aussi venir de ceux qui n'ont jamais connu les honneurs de la compétition ou même du Festival : l'Italien Michele Placido (Il grande sogno), l'Autrichienne Jessica Hausner (Lourdes), l'Islandais Dagur Kari (The good heart), l'Allemand Matthias Glasner (This is love, sur la prostitution enfantine en Thaïlande) ou encore le film d'animation nordique, Metropia, dirigé par Tarik Saleh.

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A suivre : les films nord-américains attendus sur la Croisette

Deauville fait le show

Posté par MpM, le 24 juillet 2008

deauvilleusa08.jpgAprès Locarno, et en attendant Venise et Toronto, c’est au tour de Deauville de dévoiler sa sélection. Le 34e festival de cinéma américain se tiendra du 5 au 14 septembre prochains. Il présentera onze films en compétition parmi lesquels Ballast de Lance Hammer, découvert à Berlin, Snow Angels de David Gordon Green (déjà en compétition en 2004 avec L'autre rive) ou encore Towel Head, le premier film d'Alan Ball, le créateur de la série culte Six feet under.

Mais comme toujours, ce sont surtout ses prestigieuses avant-premières qui risquent de faire tout le spectacle. On y découvrira en effet projetés le deuxième volet des aventures de Hellboy (Les légions de l'ombre, dirigé par Guillermo del Toro), l'adaptation de la série Max la menace (créée par Mel Brooks) avec Steve Carrell et Anne Hatthaway et surtout les derniers films de Clint Eastwood (L'échange, sélectionné à Cannes), Ed Harris (Appaloosa), Neil Labute (Harcelés), Bill Plympton (Des idiots et des anges), Spike Lee (Miracle à Santa Anna) et Jonathan Levine (The wackness). Enfin, c'est la comédie musicale Mamma Mia ! qui aura les honneurs d'ouvrir le "show".

Sont donc susceptibles de défiler sur les planches Angelina Jolie (en famille ?), Kate Beckinsale, Juliette Binoche, Viggo Mortensen, Meryl Streep, Pierce Brosnan, Colin Firth, Mary-Kate Olsen (très connue des lecteurs de presse people), Kevin Spacey, Samuel L. Jackson...

Le jury, très euro-méditerranéen, offrira lui aussi sa part de glamour, ne serait-ce qu'avec sa présidente Carole Bouquet et la magnifique actrice et réalisatrice israélienne Ronit Elkabetz (Les sept jours), fort bien accompagnées par Edouard Baer (J'ai toujours rêvé d'être un ganster), Pierre Jolivet (Je crois que je l'aime), Cédric Kahn (L'ennui), Bouli Lanners (Eldorado), Cristian Mungiu (4 mois, 3 semaines, 2 jours), Leonor Silvera (l'actrice fétiche de Manoel de Olivera) et Dean Tavoularis (décorateur et directeur artistique de Francis Ford Coppola).

Une profusion de stars et de paillettes qui ne devra pas faire oublier le meilleur, la sélection "Les docs de l'oncle Sam", qui propose 7 documentaires parmi lesquels le Tyson de James Toback, ainsi que les"nuits américaines" permettant de (re)découvrir une soixantaine de classiques de la science-fiction, de la comédie musicale, du mélodrame, de la comédie et du film noir américains. Mais, une fois encore, le cinéma américain a-t-il vraiment besoin qu'on lui offre une telle vitrine ???

Maradona versus Tyson : le choc des réals

Posté par MpM, le 3 juin 2008

Maradona et KusturicaPour quelle personnalité s’est-on le plus empressé, piétiné, quasi étripé cette année à Cannes ? Angelina Jolie ? Robert de Niro ? Wong Kar Wai ? Vous n’y êtes pas. Les grandes vedettes 2008 étaient plutôt des habitués des stades que des avant-premières, de la sueur et du sang que des paillettes. A ma droite, Diego Maradona, icône mondiale du foot, champion du monde avec l’Argentine en 1986. A ma gauche, Mike Tyson, surnommé « l’homme le plus méchant de la planète », double champion du monde de boxe catégorie poids lourds. Chacun d’entre eux venu défendre un documentaire lui étant consacré : Maradona by Kusturica d’Emir Kusturica pour l’Argentin et Tyson de James Toback pour l’Américain.

Deux ans après la présentation hors compétition du Zidane, un portrait du 21ème siècle de Philippe Parreno et Douglas Gordon, la tendance serait donc revenue aux gros muscles glamours (après celle des acteurs, mannequins et autres participants des émissions de télé-réalité) et aux films à caractère sportif. Pas si étonnant quand on analyse le potentiel cinématographique de destins comme ceux du footballeur prodige guidé par la main de Dieu et du boxeur virtuose capable de mettre KO le diable lui-même. Lorsque la réalité dépasse la fiction et qu’il s’agit de sports susceptibles de fédérer des millions de personnes sur la planète… pourquoi se priver ?

Et les films dans tout ça ? D’un côté comme de l’autre, les réalisateurs ont tenu à éviter le biopic traditionnel, Toback en privilégiant la parole de son personnage (qui se raconte face caméra), Kusturica en se mettant lui-même en scène (à l’écran et dans un monologue incessant en voix-off). Si le film du Serbe mérite son titre (Kusturica y donne un point de vue éminemment personnel sur Maradona), celui de l’Américain aurait pu s’appeler Tyson by Tyson, tant le souci du réalisateur semble avoir été d’accoucher la parole du boxeur. Toback, en effet, n’a pas de message à délivrer : il se contente de montrer, d’écouter et de relier entre eux les points livrés par Tyson. Même s’il nous en apprend long sur sa personnalité, ses doutes et ses démons, son portrait peut sembler en creux. Kusturica, lui, ne nous apprend rien, mais avec flamme et passion. Il dessine à grands traits approximatifs une image multiple de Maradona : révolutionnaire, musicien, Dieu vivant, stratège politique… tout sauf footballeur, et tente de recréer à l’écran le fantasme qu’il porte en lui. Son projet était certainement plus artistique que celui de Toback (à qui il manque indéniablement une vision susceptible de donner de la chair et de la vie à son documentaire), et c’est pourquoi la vacuité de son film déçoit autant. Les grands destins et les petits miracles du sport sont finalement plus difficiles à retranscrire au cinéma qu’ailleurs, de par leur alchimie unique et inimitable. A la moindre erreur de proportions, on tombe soit dans la démesure risible, soit dans l’académisme ennuyeux.

Cannes : 22 v’la les films!

Posté par vincy, le 30 avril 2008

Ils seront 22. En plus du troisième film français, la compétition officielle s'est ajoutée deux morceaux de choix.

Blindness, du Brésilien Fernando Meirelles, fera l'ouverture du festival. Julianne Moore, Mark Ruffalo, Danny Glover et Gael García Bernal, grand habitué, montront les marches le 14 mai.

Two Lovers, le dernier long métrage "surprise" de l'Américain James Gray, déjà présent l'an passé en compétition avec We Own the Night, sera lui aussi en lice pour la Palme d'or. Joachim Phoenix et Gwyneth Paltrow, dont c'est le grand retour après Iron Man en seront les principaux protagonistes.

Enfin, le troisième film français en compétition sera Entre les murs, de Laurent Cantet, avec François Begaudeau. Il s'agit, à l'origine, d'un essai sur le milieu scolaire écrit par François Bégaudeau.

Cannes : Un certain regard qui n’a pas froid aux yeux

Posté par vincy, le 23 avril 2008

Un tiers de premiers films pour Un Certain Regard. Passant du tapis bleu au tapis rouge, la sélection continue à améliorer son attractivité, avec Deneuve, Gondry et Tyson en guest.

Ouverture : Hunger, Steve McQueen (Royaume Uni)

Tokyo!, BONG Joon Ho, Leos Carax, Michel Gondry (Corée du Sud, Europe)

Afterschool, Antonio Campos (U.S.A.)

Ting Che, CHUNG Mong-Hong (Taïwan)

Soi Cowboy, Thomas Clay (Europe)

La vie moderne (Profils paysans), Raymond Depardon (Europe)

Wolke 9, Andreas Dresen (Europe)

Tulpan, Sergey Dvortsevoy (Kazakhstan)

Los Bastardos, Amat Escalante (Mexique)

Je veux voir, Joana Hadjithomas et Khalil Joreige (Europe)

O'Horten, Bent Hamer (Norvège)

Milh Hadha Al-Bahr, Annemarie Jacir (Palestine)

Tokyo Sonata, Kiyoshi Kurosawa (Japon)

Yi Ban Haishui Yi Ban Huoyan, LIU Fendou (Chine)

A festa da lenina lorta, Matheus Nachtergaele (Brésil)

De Ofrivilliga, Ruben Ôstlund (Suède)

Wendy and Lucy, Kelly Reichardt (U.S.A.)

Johnny Mad Dog, Jean-Stéphane Sauvaire (Europe)

Versailles, Pierre Schoeller (Europe)

Tyson, James Toback (U.S.A.)

Cannes : Côté courts, Mélanie Laurent sélectionnée

Posté par vincy, le 23 avril 2008

9 courts métrages pour du sang neuf. On note la présence de l'actrice césarisée Mélanie Laurent parmi les réalisatrices. Ses 7 minutes pourraient attirer le regard des médias sur ce format snobé.

Jerrycan, Julius Avery (Australie)

El Deseo, Marie Benito (Europe)

Megatron, Marian Crisan (Europe)

411-Z, Daniel Erdélyi (Europe)

De moins en moins, Mélanie Laurent (Europe)

My Rabbit Hoopy, Anthony Lucas (Australie)

Smafuglar, Runar Runarsson (Islande)

Love You More, Sam Taylor-Wood (Europe)