Un scénario inédit d’Ingmar Bergman sur les écrans en 2018

Posté par vincy, le 20 novembre 2016

Un scénario inédit signé d'Ingmar Bergman a été exhumé des archives et sera bientôt tourné pour le grand écran, rapporte les médias suédois et l'AFP ce dimanche 20 novembre. 64 minutes avec Rebecka devrait sortir en 2018, à l'occasion du centenaire de la naissance du metteur en scène décédé en 2007. De Prévert à Kubrick en passant par Truffaut, l'adaptation d'un scénario inédit et posthume n'est pas nouvelle.

Un scénario écrit il y a 47 ans.

Le script retrouvé a été rédigé sur un petit cahier gris presque par hasard lors d'une réorganisation des archives, au milieu de milliers de scénarios, de brouillons, de photographies, de dessins et de lettres que le cinéaste avait léguées en 2002 à la fondation qui porte son nom. Bergman l'avait écrit en 1969.

Ecrit en 1969, alors que Bergman avait 51 ans, le scénario était prêt pour un tournage. L'histoire est celle d'une jeune femme introvertie, professeure dans une institution pour sourds et muets, cherchant l'émancipation sexuelle, conjugale et politique. Enceinte, révoltée, elle fréquente seule une boîte de nuit échangiste, avoue l'adultère à son mari, qui lui pardonne mais qu'elle quitte quand même, provoquant ainsi un scandale. Parallèlement un autre scandale se créé quand une adolescente pensionnaire de l'institution fait le mur pour retrouver la femme qu'elle aime. Le scénario explore les thèmes du réalisateur : la folie, les convenances sociétales et morales, le péché, la haine filiale, le désir.

Un projet hollywoodien avec Fellini et Kurosawa.

A l'origine, le film devait être inclus dans un triptyque écrit et réalisé par Bergman, l'Italien Federico Fellini et le Japonais Akira Kurosawa. Fellini avait contacté Bergman en 1962 pour lui demander s'il était intéressé par un tel projet auquel se joindrait Kurosawa. Un contrat a même été signé par le Suédois et l'Italien en 1968. Fellini a, cependant, vite abandonné la partie. Et le studio hollywoodien qui avait imaginé ce projet n'a finalement jamais donné suite. Une correspondance avec les producteurs américains montrent qu'un accord n'a jamais été trouvé puisqu'ils voulaient rallonger le film pour en faire une série télévisée. Bergman a refusé ce qui aurait du être son premier film tourné en anglais. Mais une chose est certaines: les négociations avec la Warner, United Artists et Universal pour le distribuer ont échoué.

Le directeur de la Fondation Ingmar Bergman, Jan Holmberg, qui a communiqué l'annonce de ce scénario retrouvé, explique qu'on "peut vraiment parler d'un choc des cultures", entre les "scènes de sexualité violente et l'homosexualité, (le film) n'aurait jamais été diffusé à la télé américaine dans les années 60".

Suzanne Osten pour le réaliser.

Déjà adapté pour la radio (avec "69 année érotique" de Serge Gainsbourg en fond musical), le scénario doit être porté à l'écran par la réalisatrice Suzanne Osten, icône féministe et figure de l'avant-garde des années 1970, qui n'a eu de cesse de dénoncer l'emprise de Bergman sur le cinéma suédois. Bergman et Osten, dont les films ont été récompensés dans plusieurs festivals durant les années 1990, "étaient souvent ennemis et s'opposaient régulièrement", rappelle Jan Holmberg.

Mais selon lui,  "64 minutes avec Rebecka est peut-être son oeuvre la plus marquée par la tentative d'une femme de se libérer d'un monde patriarcal" et correspond finalement à ce que critiquait la réalisatrice. Suzanne Osten dénonçait régulièrement le conservatisme du cinéaste et son emprise sur le cinéma suédois. de quoi, pour elle aussi, s'émanciper et s'affranchir de ce "père" du cinéma mondial.

Dinard 2016: des films qui jouent avec le temps

Posté par cynthia, le 1 octobre 2016

Une inspiration semble traverser les cinéastes de cette 27ème édition du Festival du film britannique de Dinard: la construction déstructurée des scénarios. mais on notera aussi que deux œuvres de la compétition, ont usé du même pitch (à peu près) et de la même passion (la musique) pour proposer deux films complètement différents dans le ton.

Casse-tête chinois made in UK

Quatre films ont retourné notre cerveau dans tous les sens avant de nous laissé perplexe et/ou amusé. Whisky Galore de Gillies MacKinnon, Brakes de Mercedes Grower, Away de David Blair et Detour de Christopher Smith. Chacun s'amuse à sa manière avec la temporalité et la linéarité.

Ainsi Gilles MacKinnon nous offre un copié collé soporifique du film Whisky Galore d'Alexander Mackendrick de 1949. L'histoire tragique (qui se veut drôle) de la pénurie de whisky touchant les habitants d'une île isolée en Écosse. À force de prière, un bateau transportant des cargaisons de whisky fait naufrage au grand plaisir des habitants qui vont tenter de récupérer les bouteilles tout en évitant l'armée. À côté de ça, les deux femmes principales du film veulent se marier mais rencontrent des ennuis, le père est en pleine remise en question, le vieux du village est mourant, etc...(oui il y a un etc...). Le réalisateur semble avoir pris tous les sujets possibles de cinéma (il ne manquait plus que l'horreur et le porno) puis les a disposé dans un mixeur géant et sans saveur avant d'appuyer sur le bouton «destruction massive». Un véritable rubik's cube qui nous a usés plus qu'amusés.

Dans le même registre (en beaucoup moins catastrophique), Away de David Blair nous plonge dans l'enfer de deux personnages atypiques et joués avec brio par Timothy Spall et Juno Temple. Un léger fouillis s'empare de l’œuvre, qui n'évite aucun cliché du genre, et des deux personnages, presque stéréotypés. Vivant tous deux dans un hôtel, ce sont leurs flashbacks qui permettent au spectateur de comprendre pourquoi ils en sont arrivés là. Mais comprendre est un euphémisme car les scènes se mélangent tellement qu'on en vient à situer le récit juste en observant la barbe de Timothy Spall: s'il est rasé vous êtes au présent. Un véritable méli-mélo entre souvenirs et instants présents qui pourrait rendre fou un fan de Retour vers le futur.

De façon un peu plus éloignée, Finding Altamira, de Hugh Hudson, n'est pas loin de l'indigestion d'images également. L'histoire vraie de la découverte des peintures des grottes d'Altamira en Espagne au 19ème siècle est quelque peu gâchée par les visions à répétition de la jeune fille qui a fait cette découverte. Les bisons de cette grotte deviennent réels si souvent que l'on se demande si nous ne sommes pas sous LSD. Et ne parlons pas de Brakes affreusement filmé par Mercedes Grower qui nous offre une première partie sur une série de séparations (neuf au total) avant de montrer dans une seconde partie la rencontre de ces neuf couples.

Finissons par le meilleur: dans un registre beaucoup plus maîtrisé, et avec une vraie mise en scène, Detour de Christopher Smith nous maintient en haleine et en alerte en nous bernant du début à la fin. Peut-être trop malin, même si on essaie de deviner quel twist le cinéaste nous réserve, la narration mélange avec une certaine jubilation et d'astucieux artifices de montage des scènes réelles, imaginées, supposées, passées, futures. Ici, la déstructuration de son œuvre est faite avec finesse et minutie. Porté par un trio brillant et charismatique de comédiens, on se laisse avoir et séduire jusqu'à la dernière (triste) seconde qui change toute la vision du film.

Video didn't kill the radio stars

Ne vous faites pas d'illusions, en matière de musique les Anglo-Saxons sont toujours les plus talentueux. Il n'est pas donc étonnant de voir que le septième art britannique pousse la chansonnette.

Le premier a nous avoir touché en plein cœur est le merveilleux Sing Street de John Carney que l'on ne présente plus tant il a fait du bruit depuis Sundance. La création de ce groupe express de pop dans les années 80 rejoint l'histoire de Moon Dogs de Philip John. Tout comme Sing Street, ce film commence dans un foyer où l'atmosphère y est pesante. Deux frères que tout oppose dans Moon Dogs décident de partir sur un coup de tête et rencontre une jeune fille un peu rebelle avec qui ils vont former un groupe de musique (rock-electro-folk) sans le vouloir, tout en réglant leurs traumas du passé. Ils sont (demi)frères, mais ne sont pas obligés de s'aimer.

À l'inverse, avec le plus enthousiaste Sing Street, les deux frères sont proches grâce à une passion commune: la pop-rock british. Et si l'un vit par procuration, l'autre se bat afin de réaliser ses rêves. En ajoutant la thématique de la fille-fantasme qui mène le garçon où elle veut, Moon Dogs et Sing Street auraient pu faire un crossover remarquable et sans accroc si ce premier n'errait pas un peu longuement au deux tiers de son récit.

À travers ces films, le cinéma anglais montre leur ambition à se démarquer du marché européen et américain tout en tentant le reste du monde à oser sans avoir peur de choquer.

Le remake de Scarface entre les mains de Terence Winter (Les Soprano)

Posté par vincy, le 30 septembre 2016

Scarface va connaître une troisième vie cinématographique, après les versions de 1932 et 1983. Antoine Fuqua (Training Day, Equalizer, Les Sept Mercenaires, actuellement en salles) devrait réaliser le film, qui se déroulera à Los Angeles avec en toile de fond l'immigration mexicaine, pour le compte de Universal.

Seul souci: le scénario. Après des premiers essais avec Paul Attansio (Donnie Brasco, La somme de toutes les peurs) et David Ayer (Training Day, Fury, Suicide Squad), un script rendu ensuite par Jonathan Herman (Straight Outta Compton, Ghost in the Shell), les producteurs ont finalement engagé Terence Winter, connu pour avoir écrit et produit Les Soprano. Il doit enrichir et améliorer la version de Herman.

Terence Winter a à son actif les scénarios de séries comme Boardwalk Empire et Vinyl. Il a également été nommé à l'Oscar de la meilleure adaptation pour Le Loup de Wall Street. Avant de plancher sur Scarface, il doit finir le scénario du biopic sur Andy Warhol, avec Jared Leto dans le rôle de l'artiste.

Le premier Scarface (1932), aujourd'hui un classique, a été réalisé par Howard Hawks avec Paul Muni dans le rôle principal. 51 ans plus tard, Al Pacino donnait la réplique à Michelle Pfeiffer dans le remake de Brian de Palma, scénarisé par Oliver Stone.

Scarface, à l'origine un polar d'Armitage Trail paru en 1930, est inspiré de la vie d'Al Capone.

Le Christ est de retour, Mel Gibson aussi?

Posté par wyzman, le 4 juillet 2016

A Hollywood, la suite est reine. Voilà sans doute pourquoi vous ne serez pas surpris d'apprendre que Randall Wallace, le scénariste de La Passion du Christ, est en pleine écriture de la suite du drame. C'est en tout cas ce qu'il a révélé au Hollywood Reporter.

Sorti en 2004, le film réalisé par Mel Gibson racontait les dernières heures de Jésus de Nazareth. Tourné pour "seulement" 30 millions de dollars, le film a rapporté plus de 611M$ dans le monde, devenant ainsi le film indépendant le plus rentable de toute l'histoire du cinéma américain.

Pour le second volet, Randall Wallace se concentrerait sur la résurrection du Christ, un thème qu'il affectionne tout particulièrement. En effet, son film Heaven Is for Real (2014) suivait déjà les péripéties d'un jeune garçon de 4 ans qui vit une EMI (expérience de mort imminente), se retrouve au paradis et y rencontre Jésus et ses proches décédés.

Nommé trois fois aux Oscars, La Passion du Christ a fortement été soutenu par la communauté évangélique lors de sa sortie et une suite ne serait pas pour déplaire à celle-ci. Notamment parce qu'en février dernier est sorti La Résurrection du Christ de Kevin Reynolds avec Joseph Fiennes et Tom Felton. Trop violent, trop faible dans son scénario et trop pragmatique pour certains, le film n'a rapporté que 39 millions de dollars aux Etats-Unis pour une budget de 20 millions. La version de Randall Wallace serait donc plus que bienvenue au moment de réconcilier critiques, historiens et croyants.

Bien que le scénario n'en soit qu'à la phase d'écriture et malgré l'absence de studio pour le produire au moment où nous écrivons ces lignes, Randall Wallace a d'ores et déjà affirmé que Mel Gibson serait de la partie pour cette suite de La Passion du Christ. Chose que le principal intéressé n'a pas confirmé. En attendant, cette suite pourrait être "encore plus énorme" d'après les admirateurs de La Passion du Christ !

Le scénariste d’Apocalypse Now et Full Metal Jacket, Michael Herr, est mort

Posté par vincy, le 27 juin 2016

Michael David Herr, né le 13 avril 1940, est mort le 23 juin dernier à l'âge de 76 ans. Journaliste et écrivain, il a initié, aux côtés de Truman Capote, Tom Wolfe et Norman Mailer un genre littéraire, le roman documentaire.

Mais Michael Herr a aussi collaboré à des scénarios, et pas des moindres. Fort de son expérience de de correspondant au Vietnam pour Esquire à la fin des années 1960, qu'il a décliné dans un livre, Putain de mort, il a contribué à rédiger la structure narrative d'Apocalypse Now, Palme d'or, de Francis Ford Coppola. Il a également coécrit avec Stanley Kubrick et l'auteur Gustav Hasford, le scénario de Full Metal Jacket. Réalisé par Kubrick, cette adaptation d'un roman de Hasford, Le merdier, le film a d'ailleurs reçu une nomination à l'Oscar du meilleur scénario non-original. Il a aussi écrit avec Richard Stanley l'adaptation de L'île du Dr. Moreau (1996), mais les réécritures successives l'ont éliminé du générique. Enfin, il a travaillé sur le scénario de L'idéaliste, de Francis Ford Coppola, adaptation du best-seller de John Grisham.

Pour Vanity Fair, il a écrit deux articles sur Stanley Kubrick, qui ont été regroupés sous la forme d'un livre, Kubrick, paru en 2000, sans doute avec une once de regret puisque le maître lui avait proposé de travailler sur le script de Eyes Wide Shut.

Les prix Jacques-Prévert 2016 récompensent trois scénarios

Posté par cynthia, le 5 février 2016

Le 8ème prix Jacques Prévert du Scénario original, remis par des scénaristes à leurs pairs, a récompensé Arnaud Desplechin et Julie Peyr pour leur film Trois souvenirs de ma jeunesse. Prix SACD au dernier festival de Cannes, le film est en lice dans onze catégories aux César 2016.

Dans la catégorie meilleure adaptation, le jury a distingué Frédéric Tellier et David Oelhoffen pour le thriller L'affaire SK1 tirée de l'oeuvre de Patricia Tourancheau. Le scénario est aussi dans la course du César du meilleur scénario adapté.

Quant à la mention spéciale du jury, elle est revenue à Franck Ekinci et Benjamin Legrand pour le dessin animé inspiré de l'oeuvre de Jacques Tardi, Avril et le monde truqué.

Les lauréats de ce prix ont été couronnés dans la soirée du jeudi 4 février sous la présidence de Eric Toledano et Olivier Nakache (Intouchables, Samba).

Les nominations du Prix Jacques-Prévert 2016

Posté par cynthia, le 22 janvier 2016

© lux roux

La 8 ème édition du Prix Jacques Prévert du scénario, organisé par la Guilde française des scénaristes, aura lieu le 4 février prochain dans l'atmosphère de l'hôtel du Nord.

Deux catégories seront récompensées lors de cette soirée:

Meilleur scénario original dont les nommés sont Adama écrit par Julien Lilti ey Simon Rouby, Avril et le monde truqué écrit par Franck Ekinci et Benjamin Legran, Comme un avion écrit par Bruno Podalydès, La Loi du marché écrit par Stéphane Brizé et Olivier Gorce, La Tête haute écrit par Emmanuelle Bercot et Marcia Romano, et Trois souvenirs de ma jeunesse écrit par Arnaud Desplechin et Julie Peyr.

Meilleure adaptation dont les nommés sont Asphalte écrit par Samuel Benchetrit et Gabor Rassov, Fatima écrit par Philippe Faucon et L’affaire SK1 écrit par Frédéric Tellier et David Oelhoffen.

Le jury sera présidé par Eric Toledano et Olivier Nakache, scénariste et réalisateur de Samba et Intouchables.

Welcome, Les beaux gosses, Tomboy, Le chat du rabbin, Le Passé, Quai d'Orsay, Party Girl et Une nouvelle amie ont été les lauréats des quatre éditions précédentes.

Melissa Mathison, la scénariste de « E.T. », meurt à l’âge de 65 ans

Posté par vincy, le 5 novembre 2015

Melissa Mathison est morte mercredi 4 novembre, à l'âge de 65 ans. Connue surtout pour avoir été la scénariste de E.T. L'extra-terrestre, qu'elle avait écrit en deux mois, Melissa Mathison était aussi l'auteure des scripts de L'étalon noir (1979), L'Indien du placard (1995) et Kundun de Martin Scorsese (1997), qu'elle avait également co-produit. Elle venait de refaire équipe avec Steven Spielberg en signant le scénario de son prochain film, Le Bon Gros Géant (The BFG), d'après le roman de Roald Dahl, qui sera en salles en juillet 2016.

Outre son métier de scénariste, Melissa Mathison avait travaillé comme assistante de production sur Le Parrain II et Apocalypse Now de Francis Ford Coppola. De 1983 à 2004, elle avait été l'épouse d'Harrison Ford. Ils ont eu deux enfants.

Marc Forster (World War Z) ressuscite un scénario de Stanley Kubrick

Posté par vincy, le 29 juin 2015

Marc Forster produire et réalisera un drame autour de la Guerre de Sécession écrit à l'origine par Stanley Kubrick en 1956, The Downslope (La pente descendante). Le réalisateur de World War Z, Quantum of Solace, Neverland et A l'ombre de la haine développe le projet en trilogie, avec l'assentiment de la famille de Kubrick, et l'apport du producteur de Full Metal Jacket, Phil Hobbs.

Stanley Kubrick avait écrit le scénario juste après la sortie de Fear and Desire (moyen métrage de 1953) et avant de réaliser Les sentiers de la gloire (1957), deux films anti-militaristes. The Downslope prend place dans une série de batailles de la Guerre de Sécession, dans la vallée de Shenandoah, en Virginie, quand le général Custer affrontait le Colonel Mosby. Le cinéaste avait écrit son histoire avec le spécialiste et romancier Shelby Foote. Comme à son habitude, Kubrick a exploré le sujets dans tous ses détails durant des années, en accompagnant son scripts de cartes, de notes, d'annexes documentées...

Si le premier film de la trilogie reprendra les éléments laissés par Kubrick, les suites devraient raconter l'expansion des Américains vers l'Ouest du pays, après leur guerre civile.

The Downslope est l'un des multiples projets non aboutis de Stanley Kubrick, comme le film sur Napoléon Bonaparte, Aryan Papers et A.I. Intelligence artificielle (finalement réalisé par Steven Spielberg).

Marc Forster tourne actuellement All I See is You, un thriller avec Blake Lively.

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Un résumé des batailles de la Vallée de Shenandoah (en anglais)

Fin de Garde à vue pour Jean Vautrin (1933-2015)

Posté par vincy, le 16 juin 2015

L'écrivain et scénariste Jean Vautrin, de son vrai nom Jean Herman, est mort à l'âge de 82 ans. Prix Goncourt en 1989 pour Un grand pas vers le bon Dieu, l'écrivain avait commencé sa carrière au cinéma, issu de l'IDHEC. Il fut assistant réalisateur de Roberto Rossellini (India, Terre mère, 1958), de Jacques Rivette (Paris nous appartient, 1961), de Vincent Minnelli (Les Quatre cavaliers de l'Apocalypse, 1962) et de Ken Annakin (Le jour le plus long, 1962). Il était passé réalisateur dès 1958 avec le court métrage Voyage en Boscavie. Son court La Quille avait reçu le prix du Jury au Festival de Venise en 1961. Il réalise son premier long métrage achevé en 1967 (Le dimanche de la vie), avant d'enchaîner avec Adieu l'ami, Jeff, et L'oeuf en 1972.

Dès lors, il se consacra au scénario pour Claude Pinoteau (Le grand escogriffe), George Lautner et Belmondo (Flic ou voyou, Le guignolo), Gérard Pirès (L'entourloupe), Jacques  Deray et Belmondo (Le marginal), Gilles Béhat (Rue Barbare, Urgence, Charlie Dingo), Yves Boisset (Canicule, d'après son propre livre, Bleu comme l'enfer). Mais son oeuvre maîtresse reste Garde à vue de Claude Miller, en 1981, qui lui valu un César du meilleur scénario (partagé avec le cinéaste et Michel Audiard) et un prux du jury pour le scénario au Festival des films du monde de Montréal). Il était passé en moins de dix ans des comédies presque absurdes et fantaisistes aux polars les plus noirs.

Son roman Billy-Ze-Kick avait également été adapté par Gérard Mordillat. Côté adaptation, ses romans ont aussi connu une autre vie en bande dessinée avec Jean Teulé (Bloody Mary) et surtout Le cri du peuple, par Jacques Tardi.

Dans un entretien récent, Jean Vautrin expliquait qu'il avait "fait ce que l’on appelle la pirouette à l’envers : d’habitude on commence à écrire et on a envie d’aller à l’image". Lui, ça a été le contraire: "je savais d’avance que je serais un artiste composite, multicarte. J’ai passé 15 ans au service du cinéma, cinéma dans lequel je n’étais pas parfaitement heureux ,d’ailleurs, parce que je n’ai jamais été doué pour aller discuter des budgets et on m’avait embarqué dans une direction qui était celle des super vedettes et ce n’était pas mon truc."