Ça balance pas mal à Paris (sur le cinéma français)

Posté par vincy, le 2 janvier 2013

[Actualisé le 10 janvier 2013]

Plutôt que de vous faire une synthèse, nous vous laisseront lire les différentes tribunes et coups de gueule pour/contre le système actuel du cinéma Français. Une revue de web que nous mettrons à jour si besoin est.

Tout est parti du fameux exil fiscal de Gérard Depardieu. Les acteurs se sont enflammés. Torreton a pris sa plume, belle, pour renvoyer Cyrano à son métier. Deneuve, pourtant avare en paroles publiques, a répliqué, avec justesse. Libération a alors donné la parole à d'autres : Moreau, Goupil, Berling... Globalement, ce n'était finalement pas l'usage que Depardieu faisait de son fric qui choquait mais plutôt la déchéance du personnage, s'acoquinant avec des dictateurs ou remplissant les chroniques "faits divers".

Puis Vincent Maraval, producteur et distributeur (Wild Bunch) profita de cet élan pour taper du poing en révélant chiffres et scandales financiers du moment. Le problème est plus profond, plus lourd, moins flatteur. Depardieu et consorts sont surtout trop payés. La charge est lourde, parfois difficile à suivre tant le système est plus complexe, omettant des revenus dérivés (recettes publicitaires à la TV, nouvelles chaînes de TV à remplir de contenus, ventes de DVD/Blu-Ray, exportation des films...). Mais au moins, on mettait le débat sur la table. Et depuis, chacun y va de ses témoignages, analyses, points de vue. En moins d'une semaine, entre 2012 et 2013, on n'en a jamais autant su sur les rouages du cinéma français qu'en 5 ans. Il faut remonter au Club des 13 de Pascale Ferran pour avoir une vision aussi clinique des tumeurs qui rongent le système.

Ce n'est pas une polémique, c'est un cap : celui d'un débat. La Ministre de la Culture a d'abord rappelé un constat : le cinéma français est en forme. «La fréquentation des salles augmente depuis plus de 10 ans. Les Français vont de plus en plus au cinéma. Ils vont surtout voir de plus en plus de films français. On est quasiment à 40% de spectateurs pour des films français. Ce qui est exceptionnel. Nulle part ailleurs dans le monde, si ce n'est en Inde, vous ne trouverez un pays qui résiste à ce point au cinéma américain», a déclaré Aurélie Filippetti.

Filippetti ouvre cependant la porte à une éventuelle réforme : «Maintenant, évidemment il y a des améliorations à apporter. Et ce qu'il [Vincent Maraval] dit sur la participation des chaînes de télé au financement cinéma, et bien à l'heure où les chaînes ont des budgets qui diminuent des recettes moindres, c'est une question que l'on pourra se poser dans le cadre d'une réflexion globale sur l'amélioration des services rendus à nos concitoyens à travers la télévision notamment le financement de la création, le soutien et l'accompagnement des films d'auteur et des films de qualité».

Une réforme qui semble plus qu'utile. Joann Sfar en parlait déjà en septembre!

Mercredi 9 janvier 2013 : "Maraval cherche un bouc émissaire à ses échecs" par Pascal Rogard, président de la SACD
Mardi 8 janvier 2013 : Les matins de France Culture : Faut-il revoir le système de financement du cinéma français avec Robert Guédiguian, Michel Hazanavicius, Marie Masmonteil (vidéo)
Dimanche 6 janvier 2013 : Dany Boon : "Mon vrai salaire" dans le JDD ; plus de détails accessibles dans l'article du Parisien
Samedi 5 janvier 2013 : "Les gros salaires dans le cinéma, ça se règle par la fiscalité" par Aurélie Filippetti, Ministre de la Culture, dans un entretien au Monde
Samedi 5 janvier 2013 : "Payons les acteurs en fonction du budget" par Marc Missonnier, producteur indépendant du dernier "Astérix" et président de l'Association des producteurs de cinéma (APC)
Vendredi 4 janvier 2013 : Non, Vincent Maraval, je ne suis ni un parvenu ni un assisté du cinéma par Philippe Lioret, réalisateur de "Welcome" et scénariste
Vendredi 4 janvier 2013 : Le cinéma français est-il devenu masochiste? par Christine Gozlan, directrice de Thelma Films
Jeudi 3 janvier 2013 : Règles, éditorial de Sylvain Bourmeau (Libération)
+ Star-system : ça tourne avide par Didier Péron, journaliste à Libération
+ «Le système de financement français est peut-être périmé», entretien avec Olivier Bomsel, professeur d’économie
+ L’affaire Maraval agite encore le milieu par Burno Icher, journaliste à Libération
+ Des actrices grand luxe par Clément Ghys, journaliste à Libération
Jeudi 3 janvier 2013 : Le cinéma français desservi par des scénarios trop faibles par Eric Neuhoff, journaliste au Figaro
Jeudi 3 janvier 2013 : Interview sur France Inter d'Eric Garandeau, président du CNC (vidéo)
Mercredi 2 janvier 2013 : Vive l'exception culturelle ! par Jérôme Clément, ancien président du Centre national de la cinématographie et d'Arte
Mardi 1er janvier 2013 : Avis de tempête sur le cinéma français par Isabelle Regnier, journaliste au Monde
Lundi 31 décembre 2012 : Maraval Gate par Florence Gastaud, délégué générale de l'Arp
Lundi 31 décembre 2012 : Hypertension par Pascal Rogard, président de la SACD
Lundi 31 décembre 2012 : Toubiana répond à Maraval sur son blog
Lundi 31 décembre 2012 : Les acteurs français sont trop payés ? C'est un peu plus compliqué que ça... par Aurélien Ferenczi, journaliste à Télérama
Dimanche 30 décembre : Cinéma français : la flambée des prises par Didier Péron et Bruno Icher, journalistes à Libération
Samedi 29 décembre 2012 : De la fortune des vedettes en particulier et des perversions d’un bon système en général par Jean-Michel Frodon, critique de cinéma et ancien directeur des Cahiers du Cinéma
Samedi 29 décembre 2012 : Réponse de Sam Karmann à l’article de Vincent Maraval sur les salaires des acteurs français sur Le Mague
Vendredi 28 décembre 2012 : Les acteurs français sont trop payés! par Vincent Maraval, distributeur et producteur, fondateur de la société de distribution de films Wild Bunch
Mercredi 7 septembre 2012 : Si notre nouvelle ministre de la Culture ne sait pas quoi faire du cinéma français, qu'elle lise cette double page ! par Joann Sfar dans son Journal de Merde sur le site Télérama

Week-end Romantique à Cabourg

Posté par kristofy, le 15 juin 2009

cabourg_affiche.jpgAprès l’effervescence méditerranéenne de Cannes, c’est presque la fête du cinéma français sur la côte fleurie de Normandie.

Du 10 au 14 juin le tapis rouge de la 23ème édition du Festival du film de Cabourg a été déroulé pour ses Journées Romantiques et ses Journées Européennes. Il s'agit d'une large sélection de films, proposée en plus d’une compétition de longs-métrages (Sam Karmann est président de ce jury) et une autre de courts (Robin Renucci préside cet autre jury), auxquelles s'ajoutent des projections et des concerts sur la plage.

"Ici, peu de paillettes mais beaucoup de sourires, en toute simplicité. Notre Festival est le seul de cette importance où le public peut rencontrer d’aussi près les actrices et les acteurs d’aujourd’hui et de demain. Cette 23ème édition sera également le théâtre de bien des nouveautés : une journée en plus et le vote des spectateurs pour un Prix du Public", selon l'écho de quelques mots des officiels, lors de l'ouverture de la manifestataion. 

Durant cinq jours Cabourg et sa promenade romantique si chère à Marcel Proust s’animent au rythme du passage des personnalités qui sont nombreuses à venir. Le Festival de Cabourg est aussi le premier rendez-vous entre le public et les films français qui vont sortir cet été, en commençant par Les Beaux Gosses et Je Vais Te Manquer, sortis cette semaine. En avant-première il y a eu notamment Fais moi plaisir de Emmanuel Mouret avec Frédérique Bel et Judith Godrèche. Didier Bourdon  est venu avec sa chienne Bambou et avec Anne Consigny. Les actrices étaient à la fête : Je ne dis pas non avec Sylvie Testud, Tricheuse avec Hélène De Fougerolles, Une Semaine Sur Deux avec Mathilde Seigner, Jusqu’à Toi avec Mélanie LaurentJoueuse avec Sandrine Bonnaire ou encore Neuilly Sa Mère avec Rachida Brakni.  

Par ailleurs, les nouveaux romantiques viennent recevoir leur prix : 

Swan d’Or 2009:

- Révélation masculine : Jérémy Kapone pour LOL (remis par Mathilde Seigner et Bernard Campan).

- Révélation féminine : Anaïs Démoustier pour Les Grandes Personnes (remis par Didier Bourdon et Anne Consigny).

- Meilleur réalisateur : Stephen Frears pour Chéri (remis par Cécile Cassel et Malik Zidi).

- Meilleur acteur : Benoît Poelvoorde pour Coco avant Chanel (remis par Sandrine Bonnaire et Caroline Bottaro).

- Meilleure actrice : Emilie Dequenne pour La fille du RER (remis par Emmanuel Mouret et Judith Godrèche). 

Swan d’Or des courts-métrages :

- Meilleur réalisateur : Runar Runarsson pour Les Moineaux.

- Meilleure actrice : Camille Claris pour En douce

- Meilleur acteur : Nazmi Kirik pour Phone Story.

Swan d’Or des longs-métrages en compétition :

- Prix du Public : Tengri, le bleu du ciel réalisé par Marie Jaoul de Poncheville

- Prix de la Jeunesse : Somers Town réalisé par Shane Meadows

- Grand Prix : Somers Town réalisé par Shane Meadows ex-aequo avec Sometime in august réalisé par Sebastian Schipper. Le réalisateur Shane Meadows était déjà le chouchou du Festival Britannique de Dinard, le voici également multi-primé à Cabourg pour Somers Town. Après son succès le plus important This Is England, il avait accepté comme une récréation une proposition d’un film de commande pour une compagnie ferroviaire. Mais Shane Meadows a alors filmé beaucoup plus que prévu et ce projet s’est transformé en un tout autre film qui est devenu ce long-métrage. Deux jeunes garçons de deux quartiers différents se rencontrent et deviennent ami pour égayer leur vie qui manquait de couleurs…