Cannes 2018 : Cannes en orbite avec « Star Wars »

Posté par wyzman, le 15 mai 2018

Puisque cette 71e édition nous emmène dans les étoiles avec l’avant-première mondiale de Solo: A Star Wars Story, nouvel épisode de l'univers étendu de la saga Star Wars, présenté hors compétition, et la projection de 2001, l'Odyssée de l'espace de Stanley Kubrick dans une nouvelle copie 70 mm restaurée (sans modification numérique de l'oeuvre de 1968) à Cannes Classics, profitons-en pour un petit tour d’horizon des « Space opéras » qui ont eu les honneurs de la sélection officielle.

Cannes ce n'est à priori pas le lieu où on s'imagine voir un film de vaisseau spatial et de bataille intergalactique, et pourtant certains gros films de science-fiction ont bel et bien décollé depuis la croisette. Retour sur la saga intergalactique la plus célèbre du monde, par ailleurs grande habituée du tapis rouge.

"Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine..." Tandis que Solo : A Star Wars Story sera projeté hors-compétition le mardi 15 mai en avant-première mondiale, un petit rappel de l'histoire qui lie la saga créée par George Lucas et le Festival de Cannes s'impose. Car outre la nécessité d'avoir quelques blockbusters à l'affiche, Star Wars pourrait bien être le miroir inattendu de la politique et de la production cinématographique américaines.

Jeudi 16 mai 2002 | Star Wars : Episode II - L'Attaque des clones

Projeté hors compétition, le deuxième volet des aventures d'Anakin Skywalker permet une révolution sur la Croisette : l'arrivée en grande pompe du numérique. Le film de George Lucas, qui avait présenté son premier film, THX 1138 à la Quinzaine 31 ans plus tôt, est en effet le premier à avoir été entièrement réalisé avec la caméra Sony-24P. Ce qui n'empêche pas cet Episode II d'être tout simplement assassiné par la critique. La cause principale étant bien évidemment le très mauvais jeu de Hayden Christensen (Anakin Skywalker). Il fait ici de son mieux pour être convaincant mais ne parvient jamais à développer une véritable alchimie avec l'interprète de Padmé Amidala, Natalie Portman.

Pour les puristes de la saga (et les festivaliers qui ont vu La Menace fantôme), cette suite est néanmoins sauvée par l'intrigue autour du personnage que campe Ewan McGregor (Obi-Wan Kenobi). George Lucas se vantera de la qualité visuelle (!) de son film mais personne n'oubliera le tollé subi par L'Attaque des clones...

Dimanche 15 mai 2005 | Star Wars : Episode III - La Revanche des Sith

Trois ans après le mauvais Episode 2, George Lucas est de retour sur la Croisette pour son grand final. Et ce qui devait simplement émouvoir les festivaliers de plus en plus accro à la culture pop se transforme en standing ovation avant et après la projection de gala. Ayant fait le déplacement, Hayden Christensen et Natalie Portman se retrouvent confrontés à l'un des publics les plus difficiles de la planète. Mais décrit comme "un grand film commercial" par le réalisateur Souleymane Cissé, le film est accueilli à bras ouverts par les people présents dans la salle ce soir-là : Sharon Stone, Alain Chabat, Clovis Cornillac...

Bien plus sombre que les films précédents, La Revanche des Sith dispose du parfait dosage entre scènes de combats spatiaux et dilemme shakespearienne sur l'immortalité. La dimension politique du film (on assiste au basculement d'une démocratie en dictature) permet à l'époque à George Lucas de faire le parallèle avec la guerre en Irak.

Mardi 15 mai 2018 | Solo : A Star Wars Story

A l'heure où les grands studios "réservent" des réalisateurs et dates de sortie des mois (voire des années) à l'avance, l'affaire Solo est un cas d'école. L'an dernier, presque à la même période, Disney, le studio qui a racheté les droits de la saga Star Wars pour 4 milliards de dollars, se séparait des deux réalisateurs jusque-là aux commandes du film : Phil Lord et Chris Miller. La raison évoquée est sans surprise des "différends créatifs". Et bien que cela ne nous apprenne pas grand-chose, il y a fort à parier que le ton que les réalisateurs de La Grande Aventure Lego souhaitaient donner à ce spin-off n'a pas plu à Kathleen Kennedy, la grande patronne de la franchise, issue de l'écurie Spielberg. Dès lors, c'est Ron Howard qui est entré en scène pour les remplacer.

Et si la production du film a très certainement dépassé son budget initial en raison de reshoots nécessaires et d'un tournage rallongé, c'est bien lui qui devrait fouler le tapis rouge avant la projection au Grand Théâtre Lumière. Par chance, le héros de son film, Alden Ehrenreich n'est pas un inconnu de la Croisette. Il était présent en 2009 pour Tetro de Francis Ford Coppola. La seule question qui demeure aujourd'hui, en sachant qu'Alden Ehrenreich a signé pour "3 films", est de savoir si Solo aura la singularité et l'originalité d'un Rogue One, le premier stand alone de Disney au succès et à la qualité indéniables.

Pour la 3e fois, Star Wars débarque à Cannes

Posté par vincy, le 6 avril 2018

16 ans après la projection de Star Wars : L’Attaque des clones et 13 ans après celle de Star Wars : La Revanche des Sith, le Festival de Cannes accueille de nouveau la saga de la Guerre des étoiles avec l'arrivée hors compétition et en Sélection officielle de Solo, A Star Wars Story.

Réalisé par Ron Howard (son Da Vinci Code était déjà passé sur la Croisette), qui a remplacé Phil Lord et Chris Miller au pied levé, le film se consacre aux jeunes années de Han Solo, accompagné de son fidèle Chewbacca, de l’escroc Lando Calrissian, du Faucon Millenium et de quelques droïdes…

Ce deuxième spin-off de la saga, après Rogue One en 2016, sera dévoilé dans le Grand Théâtre Lumière.

Alden Ehrenreich incarne Han Solo. Il est entouré de Woody Harrelson, Emilia Clarke, Donald Glover, Thandie Newton, Phoebe Waller-Bridge, Joonas Suotamo et Paul Bettany.

Le film sortira en France le 23 mai, deux jours avant sa sortie aux États-Unis.

Ron Howard aux commandes du spin-off sur Han Solo

Posté par vincy, le 22 juin 2017

Phil Lord et Chris Miller à peine virés du spin-off de l'univers Star Wars sur la jeunesse d'Han Solo, les producteurs ont misé sur une vieille valeur sûre d'Hollywood, Ron Howard.

La productrice Kathleen Kennedy a assumé l'un des clashs les plus retentissants de ces derniers mois en renvoyant les deux cinéastes en plein tournage du film, toujours prévu dans les salles en mai 2018.

Les "différences créatives" n'ont pas pu être résolues, alors que le film avait déjà bien amorcé sa phase de production. Auteurs de Tempête de boulettes géantes, 21 Jump Street (et sa suite) et de La Grande aventure Lego, ils ont insufflé un ton frais, décalé, parfois provocateur à des films qui ont su être largement rentables. On imagine qu'ils avaient été choisis pour ça: leur insolence et leur sens de l'ironie collaient parfaitement au personnage créé par Harrison Ford dans la trilogie originelle de George Lucas.

Malheureusement, l'alchimie n'a pas fonctionné entre la productrice issue de l'écurie Spielberg et les deux jeunes cinéastes. Les personnalités ne s'accordaient pas. Kathleen Kennedy ne comprenaient pas leur manière de réaliser le film, tout simplement. Et eux ne comprenaient pas pourquoi ils n'étaient pas libres de faire du cinéma comme à leur habitude, sans le contrôle permanent de la productrice.

C'est assez rare, en tout cas depuis que les cinéastes ne sont plus des employés de studios, qu'un réalisateur (et ici une paire de cinéastes même) soit viré en plein milieu du tournage.

Ron Howard a donc du pain sur la planche. La presse professionnelle s'inquiète de dépassements budgétaires (réécritures, scènes à refaire). Car, il reste plusieurs semaines de tournage, et quelques semaines devraient être ajoutées pour refaire des prises plus tard dans l'année. Et qui, au final, sera crédité au générique? Les réalisateurs initiaux ou / et le remplaçant? La décision pourrait revenir à la Director's Guild of America.

Ron Howard a déjà travaillé pour LucasFilm (Willow, 1988). Mais son dernier succès date de 2009... Aux commandes d'un film qu'il réalise sur commande, le réalisateur devrait être un simple chef de projet chargé de mettre en images le scénario de Lawrence Kasdan. Ce qui conviendra parfaitement à Kathleen Kennedy qui veut être seule à décider.

Dans ce film, Alden Ehrenreich incarne le personnage, jeune, créé par Harrison Ford il y a 40 ans. Donald Glover, Thandie Newton, Woody Harrelson, Michael K. Williams et Emilia Clarke complètent le casting.

Jennifer Lawrence dans la peau de Zelda Fitzgerald

Posté par cynthia, le 6 novembre 2016

Jennifer Lawrence, qui a récemment ébloui la cérémonie des Brittania Awards en remettant un prix à Jodie Foster, est actuellement sur tous les fronts.

Le réalisateur oscarisé Ron Howard (Inferno) vient de l'enrôler pour être Zelda Fitzgerald, l'épouse du célèbre écrivain américain à qui l'on doit le roman Gatsby le magnifique. Intitulé Zelda et dont le scénario sera écrit par Emma Frost (scénariste de la mini-série britannique The White Queen), le film évoquera la relation houleuse de cette dernière avec F.Scott Fitzgerald. Incarnant les années folles et le glamour, le couple cachait une multitude de problèmes dont l'alcoolisme de l'écrivain, l'adultère de madame ou encore la jalousie qu'elle portait envers les talents de son mari. Plongée dans une folie  aussi destructrice que créative, la bipolaire Zelda est morte tragiquement à l'âge de 47 ans et connaîtra une gloire posthume en tant que romancière.

Ce biopic est adapté de la biographie de Nancy Milford, inédite en France, Zelda, parue en 1970.

On notera que le personnage de Zelda a été incarné par plusieurs actrices récemment, dont Vanessa Kirby dans Genius et Alison Pill dans Minuit à Paris. Mais avant tout, cela remet en question l'autre biopic sur le couple Fitzgerald, The Beautiful and the Damned, où Zelda devait être interprétée par Scarlett Johansson, et qui a été repoussé sine die.

Jennifer Lawrence continue d'être très courtisée. Darren Aronofsky l'a engagée, aux côtés de Javier Bardem, Ed Harris, Michelle Pfeiffer et Domhnall Gleeson, pour son prochain film (sans titre) qui évoquera l'histoire d'un couple dont la vie est bouleversée par l'arrivée d'invités non désirés. Il semblerait, en bonus, que Aronofsky et Lawrence soient en couple, suite à ce tournage... (Instant people). Elle sera à l'affiche de Passengers fin décembre, thriller de Morten Tyldum avec Chris Pratt, et s'apprête à tourner Red Sparrow, film d'espionnage de Francis Lawrence , avec Joel Edgerton, prévu dans les salles en novembre 2017.

James Horner (1953-2015) : silence pour le compositeur de Titanic et d’Avatar

Posté par vincy, le 23 juin 2015

james horner

James Horner est décédé tragiquement cette nuit dans un accident d'avion à l'âge de 61 ans. Le compositeur de la musique des films de James Cameron et Ron Howard est né le 14 août 1953. Il pilotait lui-même l'avion qui s'est crashé au nord de Santa Barbara en Californie.

James Horner a été nommé 8 fois aux Oscars: Aliens, Fievel et le nouveau monde, Jusqu'au bout du rêve, Braveheart, Apollo 13, Un homme d'exception, House of Sand and Fog, Avatar et surtout Titanic qui lui fait gagner deux Oscars pour la meilleure musique et pour la meilleure chanson ("My Heart will go on"). Avec Titanic, il bat aussi le record de la BOF la plus vendue dans le monde (environ 30 millions de disques).

Ses compositions symphoniques, mélodieuses ont fait de lui l'un des musiciens les plus demandés de ses 20 dernières années. Cette année, on avait entendu sa musique grâce à Jean-Jacques Annaud qui avait fait appel à lui pour Le dernier loup. Horner et Annaud avaient également collaboré sur Or noir, Stalingrad et Le nom de la rose.

Sa musicographie est impressionnante et comprend une centaine de films: The Amazing Spider-Man, le remake de The Karate Kid, Troie, Le Grinch, En pleine tempête, Deep Impact, Jumanji, L'affaire Pélican, Légendes d'automne, Glory, Chéri j'ai rétréci les gosses, Willow, Cocoon, Le petit dinosaure et la vallée des merveilles, 48 heures... Ces dernières années, il alternait blockbusters et films d'auteurs et même documentaires. Il a écrit la musique du prochain Antoine Fuqua, La rage au ventre, en salles le 22 juillet, mais aussi des deux docus - One Day in Auschwitz et Living in the Age of Airplanes - et d'un film mexicain de Patricia Riggen, The 33.

Avec 6 Grammy Awards et 2 Golden Globes, James Horner touchait à tous les écrans, y compris la fameuse attraction de Michael Jackson à Disneyland, Captain EO et le journal du soir de la chaîne CBS. Récemment, il préférait composait des concertos pour violons, violoncelles, pianos et autres instruments à vent.

Omar Sy rejoint Tom Hanks et Felicity Jones dans Inferno

Posté par vincy, le 18 février 2015

Après Audrey Tautou dans Da Vinci Code. Après Omar Sy dans X-Men 5, Jurassic Park 4. Voici Omar Sy dans le l'opus 3 des aventures de Robert Langdon (Da Vinci Code et Anges & Démons), Inferno.

C'est RTL qui a révélé ce matin l'information. L'acteur césarisé d'Intouchables tourne actuellement Chocolat. En avril, il enchaînera avec Inferno, adaptation du best-seller de Dan Brown. Ron Howard est toujours aux commandes de la série et Tom Hanks reprend son rôle. Outre Hanks et Sy, on retrouvera Felicity Jones, en lice pour l'Oscar de la meilleure actrice dimanche, Irrfan Khan et Sidse Babett Knudsen.

L'adaptation d'Inferno est écrite par David Koepp. Dans ce nouvel épisode, Robert Langdon se réveille complètement amnésique dans un hôpital italien. Avec l'aide de Sienna Brooks, il va essayer de retrouver la mémoire et empêcher un fou dangereux de contaminer la planète avec un virus lié à l'Enfer, l'oeuvre culte de Dante. Le livre s'est vendu à plus de 700000 exemplaires en France.

Inferno doit sortir aux Etats-Unis le 14 octobre 2016 et le 19 octobre 2016 en France. Les deux premiers films ont rapporté près d'1,2 milliard de dollars dans le monde.

La vérité sur l’Affaire Harry Quebert et la fausse information de Deadline

Posté par vincy, le 24 avril 2014

ron howardParfois, nous faisons tous naïvement confiance à certaines sources. Si Deadline en est une relativement fiable, Variety est souvent une source certaine. Ainsi ce matin le site Deadline et le magazine Variety annoncent à l'affirmatif que Ron Howard réalisera l'adaptation du roman de Joel Dicker, La vérité sur l'Affaire Harry Québert, vendu à plus de 2 millions d'exemplaires en Europe (dont un tiers rien qu'en France). Les droits, selon ces sources, avaient été acquis par Warner Bros. A partir de là, un pataquès médiatique commence.

Car, immédiatement après la diffusion de l'article sur les réseaux francophones, en matinée, l'auteur Joël Dicker apporte un démenti sur son compte Twitter, en français puis en anglais.

Voyant l'information se propager, son éditeur, Bernard de Fallois, transmet par mail un communiqué : « Les éditions de Fallois ont appris avec étonnement que la société Warner Bros prétend avoir acquis les droits audio-visuels du roman de Joël Dicker, la Vérité sur l’Affaire Harry Québert. Cette information, publiée d’abord dans Deadline Hollywood et Variety a été reprise par de très nombreux sites.
Les éditions de Fallois opposent un démenti formel à cette rumeur que la Warner Bros ne peut en aucun cas avoir diffusé elle-même.
S’il est vrai que des négociations sont en cours, comme avec plusieurs autres sociétés de production dans plusieurs pays, aucune négociation n’a encore abouti et les droits n’appartiennent à personne d’autre qu’à l’éditeur.
»

Affaire à suivre donc. En attendant, le livre sera publié fin mai aux Etats-Unis.

D'ici là Ron Howard terminera la post-production de Heart of the Sea, actuellement en post-production, avec Chris Hemsworth (avec qui le cinéaste avait tourné Rush) en vedette.

Joël Dicker, jeune suisse de 29 ans, a reçu pour ce livre le Grand prix du roman de l'Académie française et le prix Goncourt des lycéens en 2012. Le roman suit la trace d'un jeune écrivain à succès qui vient en aide à son ami Harry Quebert, inculpé pour le meurtre d'une jeune fille de 15 ans avec qui il avait une liaison. Il veut résoudre cet assassinat vieux de trente ans. Et de cette enquête va naître un livre.

Inferno au cinéma pour Noël 2015

Posté par vincy, le 31 juillet 2013

Sony a fixé la date de la troisième aventure de Robert Langdon, Inferno. L'adaptation du dernier roman de Dan Brown - véritable carton mondial en librairies - sortira le 18 décembre 2015 en Amérique du Nord. Tom Hanks a également confirmé qu'il reprenait le rôle du spécialiste de l'interprétation des symboles, après l'avoir incarné dans Da Vinci Code et Anges & Démons. De même, Ron Howard devrait être derrière la caméra comme pour les deux précédents épisodes.

Da Vinci Code avait récolté 758 millions de $ dans le monde, et Anges & Démons "seulement" 486 millions de $. A l'origine, on imaginait que Sony allait d'abord sortir Le symbole perdu, publié il y a trois ans et en développement depuis pour la version cinéma.  Vu le succès d'Inferno, le studio a préféré rebondir directement avec cette histoire. De toute façon, les films ne suivent pas la chronologie des livres puisque Anges & Démons était le premier volet où Langdon apparaissait (en 2000), suivi de Da Vinci Code en 2003, Le symbole perdu en 2009 et Inferno cette année.

Cette fois-ci, Robert Langdon se réveille en pleine nuit dans un hôpital de Florence. Blessé à la tête, il n'a aucun souvenir des 36 dernières heures. Rapidement, il comprend qu'il est en possession d'un message codé créé par un scientifique de renom. Sa quête pour retrouver l'ultime création de ce dernier l'entraîne dans l'univers de L'enfer de Dante. L'occasion de visiter en détail les villes de Florence et Istanbul.

Jean Giraud (Moebius) rejoint les étoiles de ses mondes fantastiques (1938-2012)

Posté par vincy, le 10 mars 2012

Figure emblématique de la bande dessinée, Jean Giraud, alias Moebius, est mort des suites d'une longue maladie dans la matinée du samedi 10 mars. Il avait 73 ans.

Côté 9e art, on lui doit deux séries mythiques - le Lieutenant Blueberry et John Difool/L'Incal - et des albums qui ont marqué l'histoire de l'art illustré comme Arzach ou Major Fatal / Le Monde du garage Hermétique. En 50 ans, le cofondateur de Métal hurlant aura inventé des univers parallèles, des mondes fantasmagoriques, des histoires poétiques et métaphysiques qui marqueront l'imaginaire de nombreux créateurs, y compris cinématographiques. Honoré partout (il est l'un des rares français à être entré au Hall des célébrités des prix Will Eisner, les Oscars de la BD aux USA), sollicité par tous (Stan Lee lui commanda un épisode du Surfeur d'Argent, Van Hamme lui offrit la réalisation du 18e tome de XIII), réalisant pochettes de disques, couvertures de romans et même des jaquettes de DVD, Moebius était devenu une marque autant qu'une petite entreprise à lui tout seul. Il voulait bousculer cette France mal remise de la seconde guerre mondiale, de la décolonisation. La science-fiction lui permettait d'ouvrir les yeux sur un futur utopique comme le Western dépeignait une réalité peu sympathique.

Ambitieux à ses débuts, panthéonisé sur la fin, Moebius se sentait à l'étroit en France. Il tenta ainsi l'aventure américaine en s'installant à Los Angeles dans les années 80 et en collaborant avec Hollywood dès les années 70. Cela commence avec une expérience avortée : le Dune d'Alejandro Jodorowsky en 1975. En 1979, il entre par la grande porte en participant à la conception artistique d'Alien, le huitième passager de Ridley Scott, qui avouera la grande influence de Moebius pour les décors de Blade Runner. Il effectue le même travail pour l'univers électronique de la première version de Tron en 1982 puis en 1987 pour Les Maîtres de l'Univers. On lui doit aussi la création du monde imaginaire de Willow, de Ron Howard, en 1988. Il collaborera avec James Cameron en 1989 pour Abyss. En 1996, Warner Bros fait appel à son talent pour développer l'aspect visuel et celui des personnages de Space Jam. Une consécration exceptionnelle pour un français en Amérique qui trouve son écho dans un cinéma français plus frileux en la matière. Luc Besson l'enrôle pour la direction artistique du Cinquième élément en 1997.

Ses BD ont aussi été adaptées au cinéma : Mathieu Kassovitz réalise un court métrage à partir de Cauchemar blanc en 1991. Jan Kounen échoue artistiquement à rendre vie à Blueberry dans Blueberry, L'expérience secrète, avec Vincent Cassel dans le rôle titre, en 2004.

Mais Moebius, fasciné par le cinéma, tenté par l'aventure d'un long métrage, aura aussi écrit, produit. Les maîtres du temps, de René Laloux, en 1982, est une adaptation d'une de ses BD dont il a lui-même écrit le scénario en plus de superviser la direction artistique. En 1989, il coécrit une histoire conceptualisée par Ray Bradbury puis scénarisée par Chris Columbus, Little Nemo, un film d'animation dont il assura aussi la conception artistique.

En 2003, il initie une série télévisée animée à partir de sa BD culte, et considérée par beaucoup comme révolutionnaire dans le genre, Arzak.

Enfin, en 2010, pour sa grande rétrospective à la Fondation Cartier de l'art contemporain, il écrit et réalise lui-même La Planète Encore, un court métrage animé, adapté de sa BD Le Monde d'Edena - Les Réparateurs. Il nous laisse ainsi frustré de ne jamais avoir vu un long métrage signé de lui, après nous avoir évadé dans des lieux irréels et pourtant si familiers.

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site officiel de l'artiste

Michael Mann en pôle position dans la course des films « à gros cylindres »

Posté par vincy, le 27 mai 2011

L'automobile n'est pas la tendance la plus écologique, mais elle redevient un objet de désir cinématographique. Avec le succès de Cars et de la franchise Fast & Furious (qui sortent respectivement leur épisode 2 et 5 cet été), Hollywood s'intéresse de nouveau aux "Coccinelles" et autres "Christine". On oublie la sortie de route de Speed Racer ou les résultats mitigés de Hell Driver 3D. D'autant plus facile à oublier que le film Drive de Nicolas Winding Refn a emporté le prix de la mise en scène à Cannes cette année.

Michael Mann s'est positionné en tête des projets les plus intéressants. Habitué aux films noirs et aux polars, le cinéaste finalise son contrat avec la 20th Century Fox pour réaliser Go Like Hell (anciennement Race to the Death), retraçant la compétition entre Ford et Ferrari aux 24 heures du mans de 1966. Ford fut ainsi le premier constructeur américain à gagner la célèbre course.

Le film est adapté du livre de A.J. Baime, scénarisé par Jason Keller. Et la Fox espère convaincre Brad Pitt pour le rôle principal. Mann a déjà réalisé un court métrage publicitaire pour Mercedes, avec Benicio del Toro, et prépare actuellement Luck, une série pour HBO sur les courses de chevaux, avec Tom Payne et Dustin Hoffman.

Si le film n'en est qu'à l'état de pré-production, d'autres studios se sentent aussi inspirés par les moteurs turbos. Warner Bros a signé avec Mattel pour tirer un film de ses jouets Hot Wheels. The Weinstein Co. développe un film adapté de la série K 2000.  Ron Howard prépare un remake de Eat My dust, dans lequel il jouait en 1976.

En plus du Michael Mann, un autre film est en cours d'écriture pour évoquer la vie d'Enzo Ferrari, mais, dans Street Legal, Paramount préfère s'orienter sur la vie du pilote de Ferrari, Carroll Shelby.

Studio 37 a lancé Overdrive, qui sera réalisé par Pierre Morel. Et Chris Morgan écrit déjà Fast & Furious 6.

En France, Senna est un documentaire sorti dans les salles mercredi dernier. Le pilote de légende brésilien est révélé à travers sa vie passionnante.

Le 7 juin prochain, le fameux film Le Mans (avec Steve McQueen) sera projeté exceptionnellement sur le circuit des 24 heures du Mans, en pleine ligne droite des stands, quatre jours avant la tenue de la 79e édition de l'épreuve mythique. Un écran géant sera installé dans la ligne droite et la projection débutera à 22 heures.