Arthur et les Minimoys vont débarquer au Futuroscope

Posté par vincy, le 17 novembre 2008

arthur_futuroscope.jpgEn décembre 2009, Luc Besson présentera au Futuroscope une attraction inspirée de son film Arthur et la vengeance de Maltazard. Il s'agit de la suite de Arthur et les Minimoys (2006, 115 millions de $ de recettes dans le monde), qui sera aussi l'événement des fêtes, dès novembre 2009, au Grand Rex à Paris. En 2010, le troisième éposiode, Arthur et la Guerre des deux mondes prendra le relais en salles.

L'attraction sera un court métrage de "4 minutes, réalisé en 3D présenté sous un dôme IMAX géant, synchornisé aux trépidations d'un simulateur et pimenté d'effets 4D pour un maximum de sensations." Plus prosaïquement, le spectateur se glissera dans la peau d'un Minimoy pour ressentir les mêmes palpitations qu'Arthur. Evidemment, le tête à tête avec une araignée n'est pas forcément une émotion agréable, mais pour compenser vous pourrez visiter Paradise Alley  et survoler le village.

Pour le Futuroscope, c'est une belle opportunité. Le nom de Besson est connu internationalement, et cette saga a remporté un joli succès en France et à l'étranger. Le parc d'attraction, 35 millions de visiteurs depuis sa création en 1987, est le deuxième de France. Il comporte déjà trois salles de cinéma dynamique, deux salles IMAX 3D, une salle omnimax et le Kinémax, le plus grand écran d'Europe. Interrogé par Ecran Noir, Jérôme Neveux, responsable Presse & Relations extérieures du Futuroscope, précise qu'Arthur sera "la seule attraction du Parc avec effets 4D" (Disneyland en propose déjà). Pour l'instant, la projection du film n'est pas envisagée au sein du Parc mais "l'attraction sera présentée quelques années, compte tenu de l'investissement."

Cet événement complètera le dispositif régional ambitieux concernant l'animation et la 3D, avec le Pôle image Angoulême au sud et le Futuroscope de Poitiers au Nord.

FFGLP ’08 : une clôture en forme de points de suspension . . .

Posté par vincy, le 13 novembre 2008

blog_donnemoilamain.jpgLe 14e festival s'achève au Rex. Toute la question est de savoir s'il réintégrera le nouveau (et cosmique) Forum des Images l'an prochain... Temps suspendu durant un an.

En attendant, les lesbiennes, gays, bis, trans, indéterminés et queers en auront eu plein les yeux. Enfin, presque. Il y a l'exception Madame H. qui n'a "pas arrêté de faire la fête". Du coup elle n'a "pas pu voir un seul film."

Canal + a décerné son prix du meilleur court métrage qui est revenu à un court "indéterminé" (ni gay, ni lesbien, ni trans, ni bi, ni queer). The Saddest boy in the world raconte l'histoire d'un gamin décalé dans une banlieue aussi factice que superficielle. Dans cet univers très coloré et flirtant avec les années 50 du moèdle américain faussement heureux, ce pauvre Timothy a décidé de se pendre le jour de ses 9 ans, mérisé par ses camarades, ignoré par sa mère. On est proche de Todd Solondz, David Lynch et John Waters dans la forme. Il faudra suivre ce cinéaste canadien Jamie Travis, pas encore 30 ans, souvent primé. The Saddest boy avait fait son avant-première au festival de Toronto en 2006.

En clôture, le festival a présenté Donne-moi la main (en photo), film français qui sortira le 14 janvier prochain en salles. Road-movie dramatique et sensoriel avec deux jumeaux s'en allant vers l'Espagne pour assister à un enterrement. Ce film de Pascal-Alex Vincent s'est inspiré d'une idée originale de notre confrère Olivier Niklaus (Les Inrocks) et a été scénarisé par notre collaborateur à Ecran Noir, Martin Drouot.

Comme le film d'ouverture, et le prix Canal +, on note que les sexualités indéfinies étaient à l'honneur dans ce festival qui souhaitait confondre les genres. Il ne faudrait pas que cela soit interprété comme un acquis : on le voit avec le rejet du mariage gay par les californiens ou encore la décision de la cour de cassation sur les propos homophobes de M. Vanneste : l'affirmation de soi n'est pas si évidente, même dans les sociétés occidentales. Au nom de la liberté, des sexualités, diverses et indéterminées, il s'agit, plus que jamais d'être déterminés.

FFGLP ’08 : Ouverture côté coeur

Posté par vincy, le 5 novembre 2008

corazones.jpgLe 14e Festival de Films Gays & Lesbiens de Paris s'est ouvert mardi soir au Rex, à Paris. Bien décidé à résister - les temps sont durs pour les festivals - la manifestation a annoncé le programme "éclaté" (plusieurs lieux dans la capitale) et "diversifié" (docus, courts, zik, longs, hommages). La salle était remplie de fidèles, ces soutiens si soudés.

Madame H a ouvert le bal et donné le tempo, entre complicité et dérision. "Bienvenue au festival non hétérosexuel de Paris. Rien à voir avec le festival hétérosexuel de Cannes. ici, il faut du doigté. Pas forcément de la sodomie : dans les Prédateurs, par exemple, il n'y a pas de sodomie."

Le film italo-marocain Corazones de Mujer, présenté à la Berlinale (section Panorama) en février dernier, a été présenté en ouverture. Le rapport inflammable entre islam et homosexualité, thème central de cette édition, trouve ici différents échos avec l'homosexualité masculine, l'homoparentalité, l'homophobie, les mariages forcés, la virginité obligatoire des futures mariées, la condition de la femme. Ces coups du coeur d'une femme et d'un homo permettent d'espérer un monde meilleur, où un travesti peut s'avouer père et une femme peut choisir l'amour de sa vie.

Madame H demanderait juste si c'est "en 9mm ou en 35 mm" puisqu'elle préfère "le 35 mm"... "35 mm? Mais c'est ridicule!" C'est pourtant la taille (standart) du film.