Les BAFTAs 2016 couronnent The Revenant, Les nouveaux sauvages et Brooklyn

Posté par cynthia, le 15 février 2016

Dimanche 14 février, la 69ème cérémonie des BAFTAs (l'équivalent des Oscars britanniques) a récompensé les films et personnalités du cinéma pour l'année 2015. Entre surprises et résultats courus d'avance, petit retour sur cette soirée.

Cette année les BAFTAs était sous le signe de l'amouuuuuuur. Saint-Valentin oblige, la cérémonie avait proposé une "Kiss cam" aux invités. Qu'est-ce qu'une Kiss Cam? C'est simple: si la caméra du bisou (traduction quand tu nous tiens) tombe sur vous et votre voisin, vous êtes obligé de lui échanger un baiser. C'est ainsi que nous avons tous fondu devant le bisou entre Leonardo Dicaprio et Dame Maggie Smith.

Les British Academy of Film and Television Arts a la particularité de nommer des films de toutes nationalités (voir la liste des nominations), puisqu’il suffit que les films aient été projetés au Royaume-Uni durant l'année précédente. Sans surprise (ou presque), le grand vainqueur est The Revenant qui emporte cinq récompenses dont celle du meilleur film, du meilleur acteur pour Leonardo Dicaprio (on y croit pour les Oscars) et du meilleur réalisateur. C'était la 4e nomination pour DiCaprio, et, enfin, la bonne. Pour Inarritu, c'est un goût de revanche, puisque le cinéaste n'avait gagné que le prix de la meilleure photo l'an dernier avec Birdman.

Archi-favoris pour l'Oscar dans leur catégorie, Brie Larson remporte le BAFTA de la meilleure actrice pour sa prestation dans Room et Kate Winslet celui du meilleur second rôle féminin pour Steve Jobs (et accessoirement le troisième trophée de sa carrière).

Parmi les autres films récompensés, on retrouve Vice Versa pour le Meilleur film d’animation et Les nouveaux sauvages (Wild Tales) pour le Meilleur film en langue étrangère. C'est la première fois qu'un film argentin gagne cette récompense, alors que les deux pays se disputent toujours l'archipel des Malouines/Falklands.

Côté révélation de l'année, on l'avait dit il y a deux mois, John Boyega est sacré du Prix de l'étoile montante (Rising Star) face à Taron Egerton (Kingsman, Legend) et Brie Larson.

Enfin, les BAFTAs sacrent malgré tout un film national au milieu de cette invasion "d'étrangers" avec le prix du meilleur film britanique. On pensait qu'Ex-Machina allait l'emporter et finalement c'est Brooklyn qui l'a récolté.

Finalement la plus grande surprise provient du grand perdant de la cérémonie: Carol. Le film de Todd Haynes repart bredouille (on marche sur la tête!). Il faut croire que certaines histoires d'amour ne plaisent pas, même un 14 février. D'ailleurs si on regarde bien le palmarès est tout sauf romantique...

Le palmarès de la 69ème cérémonie des BAFTA:

Meilleur film: The Revenant de Alejandro Innaritu
Meilleure actrice: Brie Larson pour Room
Meilleur acteur: Leonardo DiCaprio pour The Revenant
Meilleur réalisateur: Alejandro Innaritu pour The Revenant
Meilleur second rôle masculin: Mark Rylance pour Le pont des espions
Meilleur second rôle féminin: Kate Winslet pour Steve Jobs
Meilleur scénario original: Spotlight
Meilleur scénario adapté: The Big Short

Meilleur film britannique: Brooklyn
Meilleur premier film: Theeb de Naji Abu Nowar
Meilleur film non-anglophone: Wild Tales de Damian Szifron
Meilleur film d'animation: Vice-versa de Pete Docter
Meilleur documentaire: Amy

Meilleure photo: The Revenant
Meilleure musique originale: Les huit salopards
Meilleurs décors: Mad Max Fury Road
Meilleur son: The Revenant
Meilleurs coiffures/maquillage: Mad Max Fury Road
Meilleur montage: Mad Max Fury Road

Trophée de l'étoile montante: John Boyega
Fellowship pour la contribution au cinéma britannique: Sir Sidney Potier

Carol et Le Pont des Espions en tête des nominations aux Baftas 2016

Posté par cynthia, le 8 janvier 2016

Les Baftas (Oscars Britannique) viennent de révéler les nominations de cette année. Carol de Todd Haynes part logiquement en tête. La douce fresque dramatique, tendre et intime sur l'histoire d'amour entre deux femmes dans l'Amérique des années 50 récolte 9 nominations (dont celle de la meilleure actrice pour Cate Blanchett...c'était une évidence)! Il a face à lui un film qu'on n'attendait pas si haut, Le Pont des Espions de Steven Spielberg, qui reçoit également 9 nominations. Plus surprenant (quoique vu sa prestance à l'écran on s'y attendait légèrement), l'actrice Alicia Vikander reçoit deux nominations à elle toute seule (meilleure actrice pour The Danish Girl et meilleur second rôle féminin pour Ex Machina). Comme pour les Golden Globes.

Le César du meilleur film 2015 n'est pas en reste puisque Timbuktu d'Abderrahmane Sissako est nommé dans la catégorie meilleur film étranger. Les Baftas ont même pensé à Star Wars,Le réveil de la force avec 4 nominations dont celle de la révélation (Rising Star) pour l'acteur John Boyega.

Mais une fois de plus, on peut regretter que peu de films britanniques soient réellement nominés, au profit de productions américaines. Ainsi Charlotte Rampling et Tom Courtenay (45 Years) sont absent du tableau, une absurdité. The Lobster est à peine mentionné. Aucun film anglais indépendant n'est cité. Comme si les Baftas devenaient années après années une antichambre colonisée des Oscars.

Cependant, nous pourrons nous délecter de cette 70ème cérémonie des Baftas en amoureux puisque les prix seront remis le 14 février.

Film: The Big Short, Le Pont des Espions, Carol, The Revenant, Spotlight

Film Britannique: 45 Years, Amy, Brooklyn, The Danish Girl, Ex Machina, The Lobster

Acteur: Bryan Cranston (Trumbo), Eddie Redmayne (The Danish Girl), Leonardo Dicaprio (The Revenant), Matt Damon (Seul sur Mars) , Michael Fassbender (Steve Jobs)

Actrice: Alicia Vikander (The Danish Girl), Brie Larson (Room), Cate Blanchett (Carol), Maggie Smith (The Lady in the van), Saoirse Ronan (Brooklyn)

Second rôle masculin: Benicio Del Toro (Sicario), Christian Bale (The Big Short), Idris Elba (Beasts of No Nation), Mark Ruffalo (Spotlight), Mark Rylance (Le Pont des Espions)

Second rôle féminin: Alicia Vikander (Ex Machina), Jennifer Jason Leigh (Les huit salopards), Julie Walters (Brooklyn), Kate Winslet (Steve Jobs), Rooney Mara (Carol)

Documentaire: Amy, Cartel Land, He Named me Malala, Listen to me Marlon, Sherpa

Film en langue étrangère: The Assassin (Taïwan), Snow Therapy (France/Suède), Theeb (Jordanie), Timbuktu (France), Les Nouveaux Sauvages (Argentine)

Film Animation: Vice et Versa, Les Minions, Shaun le mouton<.a>

Réalisateur: Adam McKay (The Big Short), Steven Spielberg (Le Pont des Espions), Todd Haynes (Carol), Ridley Scott (Seul sur Mars), Alejandro G. Inarritu (The Revenant)

Scénario: Le pont des Espions (Matthew Charman, Ethan et Joel Cohen), Ex Machina (Alex Garland), Les huit salopards (Quentin Tarantino), Vice et Versa (Josh Cooley, Pete Docter, Meg LeFauve), Spotlight (Tom McCarthy, Josh Singer)

Scénario/Adaptation: The Big Short (Adam McKay, Charles Randolph), Brooklyn (Nick Hornby), Carol (Phyllis Nagy), Room (Emma Donoghue), Steve Jobs (Aaron Sorkin)

Musique originale: Le pont des Espions (Thomas Newman), Les huit Salopards (Ennio Morricone), The Revenant (Ryuichi Sakamoto, Carsten Nicolai), Sicario (Johann Johannsson), Star Wars: Le réveil de la force (John Williams)

Image: Le pont des Espions, Mad Max: Fury Road, The Revenant, Sicario

Costumes: Brooklyn, Carol, Cendrillon, The Danish Girl, Mad Max: Fury road

Son: Le pont des espions, Mad Max: Fury Road, Seul sur Mars, The Revenant, Star Wars: Le réveil de la force

Effets Spéciaux: Ant-Man, Ex Machina, Mad Max: Fury Road, Seul sur Mars, Star Wars: Le réveil de la force

The EE Rising Star (Révélation de l'année): Bill Powley, Brie Larson, John Boyega, Taron Egerton

En compétition à Cannes, ils ont cartonné dans leurs pays

Posté par vincy, le 14 janvier 2015


Les nouveaux sauvages (Relatos Salvajes) débarque sur les écrans français ce mercredi 14 janvier. En compétition à Cannes, le film a cartonné dans son pays. Et pas seulement aux Premios Sur, les Oscars argentins remis début décembre, où il a récolté 15 prix sur 21 nominations. Les nouveaux sauvages a surtout attiré 3,4 millions de spectateurs, ce qui en fait le plus gros succès argentin de l'Histoire. Il a tenu deux mois au top du box office, et a battu tous les blockbusters hollywoodiens cette année. En 2009, dernière année où un film argentin a dominé le box office local, Dans ses yeux avait séduit moitié moins de spectateurs.

Mais ce n'est pas le seul film cannois à avoir cartonné dans son pays. Ainsi la Palme d'Or Winter Sleep, avec 1,7M$ de recettes se classe 35e dans le top annuel, ce qui est exceptionnel pour un film d'auteur de cette durée. Mr Turner de Mike Leigh est le plus gros succès du réalisateur au Royaume Uni avec 9,4M$ de recettes et une honorable place dans le Top 50 (là encore malgré sa durée). Mommy de Xavier Dolan est aussi le plus gros succès du jeune cinéaste dans son Québec. Avec 355 000 entrées, il est même le film québécois le plus populaire de l'année.

Par ailleurs, des films comme Deux jours une nuit ou Leviathan sont de loin les champions nationaux à l'étranger.

Mais il y a toujours une exception à la règle. Malgré un Grand prix du jury à Cannes, Les merveilles a subit une grosse déconvenue en Italie, ne récoltant même 1 million d'euros de recettes.

Timbuktu, Leviathan, Ida et Les nouveaux sauvages en 1/2 finale des Oscars

Posté par vincy, le 19 décembre 2014

9 films sur les 83 présentés ont été retenu en vue des nominations aux Oscars, qui seront révélées le 15 janvier prochain.

La France, la Belgique et le Québec sont déjà éliminés: ni Saint-Laurent, ni Deux jours une nuit, ni Mommy n'ont été retenus. Le Bonello et le Dolan ont été peu vus aux Etats-Unis. Le Dardenne est davantage une suprise sachant que Cotillard est dans les oscarisables.

Autre surprise, Winter Sleep, la Palme d'or n'a pas été sélectionnée non plus. Mais quatre films cannois sont dans la liste, Timbuktu, Leviathan, Les nouveaux sauvages (compétition) et Force majeure (Un certain regard). The Liberator et Ida ont fait leurs avant-premières mondiale à Toronto, Tangerines à Varsovie (Prix du public), Corn Island à Karlovy Vary (où il a récolté le Grand prix) et Accused sort de nulle part.

Autant dire que l'Académie va encore faire l'objet de critiques sur cette catégorie, décidément obsolète et peu représentative de la cinématographie mondiale. Les règles du jeu doivent changer.

Argentine, Les nouveaux sauvages - Damián Szifrón
Estonie, Tangerines - Zaza Urushadze
Géorgie, Corn Island (La terre éphémère) - George Ovashvili
Mauritanie, Timbuktu - Abderrahmane Sissako
Pays-Bas, Accused - Paula van der Oest
Pologne, Ida - Pawel Pawlikowski
Russie, Leviathan - Andrey Zvyagintsev
Suède, Force Majeure (Snow Therapy) - Ruben Östlund
Venezuela, The Liberator - Alberto Arvelo

Le National Board of Review préfère A Most Violent Year

Posté par vincy, le 3 décembre 2014

a most violent year

C'est au tour du National Board of Review de livrer son palmarès. Surprise, les favoris, à date, de la saison, Boyhood et Birdman, ont été ignorés puisque c'est le nouveau film de J. C. Chandor, A Most Violent Year, qui a été désigné meilleur film. Le film a gagné deux autres prix.

Il y a peu de chances qu'il gagne l'Oscar au final. Depuis le début des années 2000, seulement deux films ont reçu le prix du NBR et l'Oscar du meilleur film. Pour le reste, on ne peut pas dire qu'il y ait des prises de risques mais on remarque des habitués du palmarès : Eastwood (deux fois primé pour un de ses films, deuxième prix en tant que réalisateur), Julianne Moore (troisième fois primée), Jessica Chastain (déjà citée comme meilleure actrice), Edward Norton (déjà récompensé)...

Notons quand même que Julianne Moore, déjà citée par les Critiques de New York avec son film Still Alice et un prix d'interprétation féminine avec celui de David Cronenberg, Maps to the Stars, semble la favorite pour la saison des prix de l'année

Enfin, le meilleur film en langue étrangère a récompensé Les nouveaux sauvages, l'un des coups de coeur du dernier Festival de Cannes. C'est la première fois qu'un film argentin gagne son prix, et la deuxième fois qu'un film sud-américain est récompensé.

Meilleur film: A Most Violent Year
Meilleur réalisateur: Clint Eastwood (American Sniper)
Meilleur acteur (ex-aequo): Oscar Isaac (A Most Violent Year) et Michael Keaton (Birdman)
Meilleure actrice: Julianne Moore (Still Alice)
Meilleur second-rôle masculin: Edward Norton (Birdman)
Meilleur second-rôle féminin: Jessica Chastain (A Most Violent Year)
Meilleur scénario original: Phil Lord et Christopher Miller (The Lego Movie)
Meilleur scénario adapté: Paul Thomas Anderson (Inherent Vice)
Meilleur film d'animation: Dragons 2
Meilleur espoir: Jack O’Connell (Invincible)
Meilleur nouveau réalisateur: Gillian Robespierre (Obvious Child)
Meilleur film en langue étrangère: Les nouveaux sauvages
Meilleur documentaire: Life Itself
Prix de l'histoire du cinéma William K. Everson: Scott Eyman
Meilleur ensemble: Fury
Prix Spotlight: Chris Rock (Top Five)
Prix NBR liberté d'Expression (ex-aequo): Rosewater et Selma

Espagnolas à Paris : Daniel Burman présente Felicidad

Posté par kristofy, le 8 octobre 2014

felicidadLe rendez-vous "Espagnolas en Paris" rassemble régulièrement les férus de cinéma espagnol et latino-américain, avec à chaque rencontre un film en avant-première et un buffet de spécialités ibères autour duquel se rencontrer.

La séance du 6 octobre a permis la découverte du film argentin Felicidad, avant sa sortie prochaine le 29 octobre en France, en compagnie de son réalisateur Daniel Burman. A tout juste 41 ans, Burman est auteur d’une dizaine de longs-métrages dont la plupart ont eu une sortie dans les cinémas français, ce qui est assez rare pour un cinéaste argentin : En attendant le Messie en 2001, Toutes les hôtesses de l'air vont au paradis en 2003, Le Fils d'Elias en 2004, Les Lois de la famille en 2006, Les Enfants sont partis en 2008, et donc à la fin du mois son nouveau film, Felicidad.

Une belle régularité qui cette fois devrait lui permettre de se faire mieux connaître : Felicidad est une joyeuse comédie sur l’amitié et le couple qui est déjà le 3e plus gros succès de l’année en Argentine. « La France est un marché important et exigeant, pour la sortie de Felicidad je salue le travail de ma distributrice (Eurozoom) qui est presque contre-nature en terme commercial. C’est une fierté que mon film venant d’Argentine soit présent dans des cinémas en France, comme ici à Paris au milieu de tant de films fabuleux en provenance de partout ailleurs. »

Le film raconte l'histoire de Santiago et Eugenio, deux amis de longue date également associés dans le travail. Ils se comprennent sans se parler, se complètent et ne se quittent pratiquement jamais. Lorsqu'Eugenio disparaît mystérieusement, voilà Santagio obligé de supporter Laura, l’épouse d’Eugenio qu’il a toujours pris soin d’éviter. Le moins qu'on puisse dire est que Laura et Santiago ne s'apprécient pas, mais désormais ils sont bien obligés de cohabiter en attendant le retour d’Eugenio.

« Ce qui pourrait être autobiographique, burmance sont certains dilemmes que l’on voit dans le film, liés à l’âge ou au temps qui passe. Ce qui m’intéresse beaucoup, c’est la peur de perdre quelqu’un au point de l’encapsuler, ou de se lier avec par un contrat comme le contrat de mariage par exemple. Avec le temps, on tient plus à ce contrat qu’à l’autre personne… »

L’Argentine est depuis de nombreuses années le pays latino qui a pris le plus d’importance sur la carte du cinéma mondial. Avant Felicidad, Daniel Burman avait déjà gagné un Ours d’argent au Festival de Berlin pour Le Fils d'Elias, qui avait été aussi le candidat de l’Argentine pour l’Oscar du meilleur film en langue étrangère.

Plus récemment la précieuse statuette a justement été remportée par le film Dans ses yeux de Juan José Campanella (le remake américain se prépare avec Julia Roberts et Gwyneth Paltrow). Ce dernier film, qui fut à l'époque le plus gros succès du box-office argentin, a depuis été dépassé par un autre film au succès encore plus énorme : Relatos Salvajes avec le très populaire Ricardo Darín qui a fait l’unanimité, en sélection officielle au dernier festival de Cannes. Il sera à l’affiche le 14 janvier 2015. Avant cela, rendez-vous en salles dès le 29 octobre pour découvrir Felicidad et sa quête du bonheur.

Le film cubain de Laurent Cantet primé à Biarritz

Posté par vincy, le 5 octobre 2014

retour à ithaqueLe Festival du film d’Amérique latine de Biarritz (29 septembre - 5 octobre), a fêté sa 23e édition avec un record de records de fréquentation (35 000 entrées).

Le Jury, présidé par Atiq Rahimi, entouré de María Kodama, Miguel Courtois Paternina, Catherine Dussart et Joan Aguilar, a décerné son grand prix au nouveau film de Laurent Cantet, déjà primé à Venise. Retour à Itahque se déroule sur une terrasse qui domine la Havane, au coucher du soleil. Cinq amis sont réunis pour fêter le retour d'Amadeo après 16 ans d'exil. Durant toute la nuit, ils évoquent leur jeunesse, la bande qu'ils formaient alors, les 400 coups qu'ils ont vécus à l'époque et la foi dans l'avenir qui les animait...

Le prix du jury a récompensé Las Búsquedas du mexicain José Luis Valle. Le film suit les traces d'Ulysse qui veut assassiner l’homme qui lui a volé son portefeuille, dans lequel il gardait l’unique photo de sa fille disparue.

Les nouveaux sauvages, en compétition à Cannes et récemment choisi comme représentant du cinéma argentin pour l'Oscar du meilleur film en langue étrangère, a reçu le prix d'interprétation féminine en plus de celui du public.

Le Syndicat français de la critique a élu La salada de Juan Martín Hsu, un premier film: Mosaïque de l’expérience vécue par les nouveaux immigrants, à leur arrivée en Argentine, La Salada raconte les histoires de 4 personnages qui font face à la nostalgie de leur pays
et à la solitude.

Palmarès de la compétition

  • Abrazo du meilleur film : Retour à Ithaque de Laurent Cantet (Cuba)
  • Prix du Jury : Las Búsquedas de José Luis Valle (Mexique)
  • Prix d’interprétation féminine : Erica Rivas pour Les nouveaux sauvages (Relatos Salvajes) (Argentine)
  • Prix d’interprétation masculine : Héctor Noguera et Néstor Guzzini pour Mr Kaplan(Uruguay)
  • Ont également été attribués :
  • Prix du public : Les nouveaux sauvages (Relatos salvajes) de Damián Szifron (Argentine)
  • Prix du Syndicat français de la critique de cinéma : La salada de Juan Martín Hsu
  • Palmarès: Magical Girl a conquis le Festival de San Sebastian

    Posté par vincy, le 29 septembre 2014

    magical girl

    La 62ème édition du Festival de San Sebastian s'est achevée samedi 27 septembre avec la projection de Samba, le nouveau film d'Eric Toledano et Olivier Nakache, avec Omar Sy, Tahar Rahim et Charlotte Gainsbourg. Denzel Washington (qui a ouvert le Festival avec The Equalizer) et Benicio del Toro ont reçu un prix pour l'ensemble de leur carrière au cours du festival.

    Le palmarès du jury présidé par Fernando Bovaira, entouré de Vlad Ivanov, Eric Khoo, Nastassja Kinski, Mariana Rondón, Marjane Satrapi, Reinhold Vorschneider et Oleg Sentsov, a récompensé des films principalement européens. Premier d'entre eux, avec le Grand prix et le prix de la mise en scène, Magical Girl, deuxième long métrage de Carlos Vermut. Magical Girl est l'histoire d'une petite fille leucémique dont le père cherche à exaucer un ultime voeu avant que la mort ne l'emporte: elle rêve d'être habillée comme son héroïne de manga japonaise. Le film sort le 17 octobre en Espagne.

    Autre vainqueur, Vie sauvage de Cédric Kahn, avec Mathieu Kassovitz et Céline Sallette. En repartant avec le prix spécial du jury, ce film (en salles en France le 29 octobre) reprend l'histoire de Xavier Fortin, connu pour avoir choisi une vie à l'écart de la civilisation avec ses deux fils, sans l'autorisation de la mère. En avril dernier, La Belle vie de Jean Denizot reprenait la même histoire.

    Vie sauvage fait partie d'un contingent assez nombreux de films français ou coproduits par la France récompensés dans la ville basque. Le plus notable est le nombre de films cannois repartant avec un prix : Bande de filles, Le sel de la terre, Gett, le procès de Viviane Amsallem ou encore Les nouveaux sauvages (Relatos salvajes), film argentin recevant paradoxalement le prix du meilleur film européen (l'Espagne est coproductrice).

    Deux autres films ont été doublement honorés : le thriller espagnol La isla minima et la comédie mexicaine Güeros.

    Parmi les films de la sélection officielle qui n'ont pas été récompensés par un quelconque jury, notons Eden de Mia Hansen-Love, Félix et Meira de Maxime Giroux, Haemoo de Shim Sung-bo, ou encore La voz en off de Cristian Jimenez.

    A noter enfin que François Ozon ne repart qu'avec le prix Sebastiane pour son nouveau film Une nouvelle amie. C'est la première édition de ce prix LGBT, équivalent de la Queer Palm ou du Teddy Award.

    Tout le palmarès
    Concha d'or du meilleur film : Magical Girl de Carlos Vermut (Espagne)
    Prix spécial du jury : Vie sauvage de Cédric Kahn (France)
    Concha d'argent du meilleur réalisateur : Carlos Vermut pour Magical Girl (Espagne)
    Concha d'argent de la meilleure actrice : Paprika Steen dans Silent Heart de Bille August (Danemark)
    Concha d'argent du meilleur acteur : Javier Gutierrez dans La isla minima d'Alberto Rodriguez (Espagne)
    Prix du jury de la meilleure image : Alex Cataln pour La isla minima d'Alberto Rodriguez (Espagne)
    Prix du jury du meilleur scénario : Dennis Lehane pour The Drop de Michaël R. Roskam (Etats-Unis)
    Prix Kutxa du meilleur nouveau réalisateur : Kristina Grozeva et Petar Valchanov pour The Lesson (Bulgarie); mention spéciale à Juris Kursietis pour Modris (Lettonie)
    Prix Un autre regard - TVE : Bande de filles de Céline Sciamma (France) ; mention spéciale à Gett, le procès de Viviane Amsallem de Ronit Elkabetz et  Shlomi Elkabetz (Israël)
    Prix du film basque : Négociateur de Borja Cobeaga (Espagne)
    Prix Horizons : Güeros d'Alonso Ruizpalacios (Mexique) ; mentions spéciales à Sciences naturelles de Matías Lucchesi (Argentine) et Gente de bien de Franco Lolli (Colombie)
    Prix du public : Le sel de la terre de Wim Wenders et Juliano Ribeiro Salgado (France)
    Prix du meilleur film européen : Les nouveaux sauvages de Damián Szifrón (Argentine)
    Prix de la jeunesse : Güeros d'Alonso Ruizpalacios (Mexique)
    Prix FIPRESCI de la critique internationale : Phoenix de Christian Petzold (Allemagne)
    Prix Signis : A second chance de Susanne Bier (Danemark)
    Prix Sebastiane (LGBT) : Une nouvelle amie de François Ozon (France)
    Prix de la solidarité : Tigers de Danis Tanovic (Inde)

    Toronto en tenue de gala, avec Samba, Une nouvelle amie et Eden

    Posté par vincy, le 22 juillet 2014

    toronto 2014Le 39e Festival de Toronto a révélé aujourd'hui ses 13 soirées de Galas et ses 46 séances spéciales qui rempliront son programme du 4 au 14 septembre.

    37 films seront en avant-première mondiale, ce qui les exclut de facto d'une sélection à Venise. Mais on note deux surprises : ni Egoyan ni Dolan ne sont dans ces listes. Et quid du dernier Arcand?

    Black and White de Mike Bender (Kevin Costner), The Equalizer d'Antoine Fuqua (Denzel Washington), Foxcatcher de Bennett Miller (prix de la mise en scène à Cannes), Haemoo de Shim Sung-bo (Kim Yoon-seok), The Judge de Davin Dobkin (Robert Downey Jr.), Maps to the Stars de David Cronenberg (prix d'interprétation féminine à Cannes), Une nouvelle amie de François Ozon (Romain Duris), Pawn Sacrifice d'Ed Zwick (Tobey Maguire), The Riot Club de Lone Scherfig, Samba d'Olivier Nakache et d'Eric Toledano (Omar Sy), This is Where I Leave You de Shawn Levy (Jason Bateman) et Wild de Jean-Marc Vallée (Reese Witherspoon) feront chaque soir le bonheur des paparazzis pour les soirées de Gala. En clôture, on ajoutera A Little Chaos d'Alan Rickman (Kate Winslet).

    Parmi les séances spéciales notons le film réalisé par Chris Evans (Before We Go), le nouveau Jennifer Aniston (Cake), le Zhang Yimou présenté à Cannes (Coming Home), le dernier Peter Chan (Dearest), le très attendu film avec Tom Hardy et Noomi Rapace (The Drop), le non moins attendu film de Mia Hansen-Love (Eden), le jouissif film primé à Un certain Regard Force majeure, le film cambodgien de Régis Wargnier (Le temps des aveux), un Philippe Falardeau avec Reese Witherspoon (The Good Lie), le prometteur biopic avec Benedict Cumberbatch dans le rôle d'un génial mathématicien (The Imitation Game), le film d'animation produit par Salma Hayek avec des réalisateurs comme Bill Plympton et Joann Sfar (Le prophète), le dernier film en date d'Isabel Coixet (Learning to Drive), la comédie musicale de Richard LaGravenese (The Last Five Years), le retour d'Al Pacino (Manglehorn), le Jason Reitman annuel, avec Jennifer Garner (Men, Women and Children), un Liv Ullmann pour le prestige, avec Jessica Chastain en prime (Mademoiselle Julie), le Mike Leigh primé à Cannes (Mr. Turner), le film parisien d'Israel Horovitz (My Old Lady), le premier film d'Hal Hartley depuis 3 ans (Ned Rifle), un thriller hollywoodien avec Jake Gyllenhaal (Nightcrawler), un biopic d'Abel Ferrara (Pasolini), le nouveau Christian Petzold-Nina Hoss (Phoenix), un Michael Douglas (The Reach), le chinois Wang Xiaoshuai (Red Amnesia), le Laurent Cantet qui fera son avant-première mondiale aux Venice Days (Retour à Ithaque), le premier long métrage de l'humoriste culte Jon Stewart (Rosewater), une curiosité signée Noah Baumbach avec Ben Stiller et Naomi Watts (While we're young), et enfin la comédie à sketches qui nous a régalé à Cannes (Les nouveaux sauvages).

    Au 67e Festival de Cannes, ça vomit de partout…

    Posté par vincy, le 24 mai 2014

    Très peu de sexe (un plan à trois chez Cronenberg, un couple qui fornique dans la cave suggéré par Zvyagintsev, une rapide petite affaire dans Mr. Turner, deux hommes nus prêts à baiser dans Saint Laurent) cette année dans la compétition de ce pudique festival de Cannes. Les films préféraient le scato (Adieu au langage, Les merveilles, Maps to the Stars) ou la perversité de relations non-assumées par les personnages ou l'image (Foxcatcher, Saint Laurent, Mommy, ...).

    Non cette année, à Cannes on avait la nausée. Les comédiens ont sorti leurs tripes. Jusqu'à la cuvette des wc. Ça gerbait de partout. Symptomatique d'une société malade? On vomit empoisonné chez Damian Szifron, parce qu'on s'est gavé de bouffe chez Bennett Miller, parce qu'on ingurgite n'importe quoi chez David Cronenberg, parce qu'on ingurgite trop de Vodka, de Xanax, etc... Et il n'y a pas qu'en compétition que le vomi c'est invité : dans Loin de mon père, à Un certain regard, une boulimique se met les doigts dans la bouche pour se vider les boyaux.

    Avant, c'était plutôt le spectateur qui avait l'envie d'aller aux wc à force de voir des travellings en caméra à l'épaule suivre un personnage de dos (grande tendance ces dernières années). Maintenant ce sont les comédiens qui acceptent de se montrer sur le trône ou la tête dedans.

    Faut-il y voir une signification particulière? Est-ce un hommage aux Festivaliers, qui généralement finissent la nuit pliés en deux, la main sur un mur, la bouche dégueulant des litres d'alcools mélangés (c'est gratuit, pourquoi se priver)? On est juste heureux qu'avec toutes ces séquences de tubes se dévidant, l'odorama ne se soit pas généralisé.