Été 2015: les Blockbusters à la conquête du box office (2/2)

Posté par geoffroy, le 3 juillet 2015

Deux moi s après le début de l'été, la deuxième salve de blockbusters va être lancée en Amérique du nord. La première a créé des surprises avec Jurassic World un box office monstre mais aussi des scores inattendu pour Pitch Perfect 2, décevant pour A la poursuite de demain, catastrophique pour Aloha. Il n'empêche c'est une bonne saison pour le moment. Et trois studios ont déjà encaissé plus d'un milliard de dollars de recettes depuis le début de l'année. Et il reste pour l'été quelques cartes mâitresses.

1er Juillet

Terminator Genisys

Arnold Schwarzenegger a finalement accepté de reprendre son personnage le plus emblématique pour une énième déclinaison du Terminator de James Cameron. Son comeback se poursuit dans l’espoir d’accrocher, enfin, un succès et un bon film. Marketé maladroitement en spoliant l’idée forte du pitch, ce 5ème opus va subir la férocité toujours gargantuesque des dinos de Jurassic World. Heureusement pour Genisys, Ted 2 a effectué un démarrage mollasson. Ainsi, il va pouvoir capter une bonne partie du public adulte nostalgique de revoir Schwarzy dans le rôle du T 800. Si l’ombre du quatrième opus risque de lui porter préjudice, nous voyons mal le film rester sous la barre des 100 millions de dollars. Succès, oui. Plébiscite, non.
Démarrage (sur 5 jours) : 48M$
Final : 125-135M$

Magic Mike XXL

Il s’agit sans doute du projet le moins explicable de l’année. En effet, que reste-t-il à raconter après l’épisode de Soderbergh, film de quelques millions de dollars ne justifiant pas la raison d’une suite ? Et puis, rééditer le succès surprise de l’année 2012 (7 millions de budget pour plus de 110M$ de recettes) ne sera pas évident malgré la présence au casting de Channing Tatum. Sinon, il reste bien un moyen. Balancer du divertissement frais et décomplexé qui ne s’embarrasse pas d’une sous-lecture trop complexe vis-à-vis de la seule justification qui vaille la peine : faire remonter sur scène tous ces beaux mâles pour le plus grand plaisir d'un public féminin souvent ignoré par les studios en été.
Démarrage (sur 5 jours) : 42M$
Final : 90-100M$

10 juillet

Minions
Que ferait-on sans Hollywood et ses Spin-off ? Moi, moche et méchant, le carton animé d’Universal, décline dans un long-métrage à part entière une histoire à la gloire des Minions, petits êtres jaunes aussi drôles qu’attachants. Le buzz autour du film a pris des proportions incroyables faisant dire aux spécialistes que Minions pourrait bien établir un record de bananes lors de son week-end de sortie. Si le film n’atteint pas le niveau qualitatif de Vice-Versa, son côté déjanté, absurde et malin peut faire la différence. Mais tiendra-t-il sur la distance ? Nous serions tentés de dire oui puisque, en dehors du Pixar, il n’y a aucune concurrence avant la rentrée de septembre sur ce créneau. Mais attention. L’année dernière, Dragons 2 avait, lui aussi, la faveur des pronostics. On sait ce qui lui est arrivé…
Démarrage : 95M$
Final : 335-345M$

17 juillet

Ant-Man

Tout comme les Gardiens de la galaxie, Ant-Man, nouveau visage héroïque des productions Marvel au cinéma, peut profiter d’une attente légitime du public vis-à-vis d’un super-héros différent mais très surprenant (il est capable de rapetisser à volonté et de communiquer avec les insectes). Porté par Paul Rudd, le film s’inscrit dans la stratégie Marvel de proposer, film après film, un univers cohérent avec des personnages en interaction. Le risque est consubstantiel à cette stratégie d’homogénéisation artistique. Raison pour laquelle Robin Wright (Shaun of the dead) aurait claqué la porte, remplacé par Peyton Reed (La Rupture). Embêtant. Mais sait-on jamais, une surprise à la Iron Man est toujours possible.
Démarrage : 56M$
Final : 160-170M$

Trainwreck

Judd Apatow revient sur le devant de la scène trois ans après la semi-déception publique de 40 ans : mode d’emploi. Hélas ou pas, d’ailleurs, il officie uniquement en tant que réalisateur. Ce qui veut dire qu’il n’a pas écrit le script. C’est Amy Schumer, star américaine du stand-up, qui s’en occupe. Egalement le premier rôle au côté, entre autre, de la sublime Tilda Swinton, Schumer a imaginé une comédie estivale qui semble loufoque, émancipée, un brin féministe. Dans l’ère du temps, en somme. Après Pitch Perfect 2, Trainwreck pourrait bien redonner à Apatow le chemin du succès. À défaut d’un excellent film.
Démarrage : 33M$
Final : 105-115M$

24 juillet

Pixels

Que dire autour de ce Pixels réalisé par le yes man Chris Colombus ? Qu’il est difficile à pronostiquer malgré un casting imposant qui compte Adam Sandler, Kevin James ou encore Michelle Monaghan. Le pitch aussi original soit-il est à la limite de l’ineptie et voit des aliens envahir la Terre à l’aide des personnages de jeux d’arcade des années 80 comme Donkey Kong, PAC-MAN ou encore Centipède. Il fallait oser. Hollywood l’a fait. Ce qui ne veut pas dire (soyons optimiste !!) que le film est forcément mauvais. Néanmoins, la contre-programmation à 110M$ s’affiche sans complexe malgré le risque du bide. Surtout si le film ne fédère qu’un public geek biberonné aux jeux d’arcade.
Démarrage : 55M$
Final : 165-175M$

29 juillet

Vive les vacances (Vacation)

L’été 2015 ne pouvait probablement pas se passer de la comédie itinérante dont les américains ont le secret. Road-movie drolatique portés par deux jeunes réalisateurs, Vive les vacances est en fait un remake d’un grand classique de la comédie américaine : Bonjour les vacances (réalisé en 1983 par Harold Ramis, le papa d’Un jour sans fin). Avec son casting alléchant (Ed Helmes, Christiana Applegate, Chris Hemsworth et Leslie Mann) et son ancrage dans la culture populaire américaine, Vive les vacances, pour peu qu’il actualise avec talent les fondamentaux de la cellule familiale, est presque assurer de faire une belle carrière à défaut de réaliser un véritable hit.
Démarrage : 33M$
Final : 115-120M$

31 juillet

Mission Impossible 5

Et 1, et 2 et…5 Mission Impossible. Malgré l’échec du troisième opus, Tom Cruise revenait plus fort que jamais dans un quatrième épisode rondement mené (merci Brad Bird) et bankable (plus de 200 millions de dollars US). Le 5 était donc inévitable, surtout pour un acteur en perte de vitesse sur le plan du box-office (lui qui fut le roi dans les années 90 et jusqu’au milieu des années 2000). Ce dernier opus, signé Christopher McQuarrie (Jack Reacher), sort judicieusement puisqu’il sera le seul à pouvoir séduire un public en demande d’action live, loin des films de super-héros et autres « movies » à effet numérique. Avec son côté Bebel fait ses cascades, Cruise ne devrait pas décevoir un public avide d'adrénaline. Sans le comparer au raz de marée de Fast and Furious 7, on peut penser que ce Mission Impossible – Rogue Nation ne déméritera pas sur le sol américain.
Démarrage : 57M$
Final : 190-200M$

7 août

Les 4 Fantastiques

Après deux épisodes de piètres qualités, la Fox avait décidé d’arrêter les frais. Huit ans plus tard et un développement artistique totalement différent, voilà que la bande des 4 fait sa réapparition. Aux manettes, un certain Josh Trank. 31 ans au compteur et surtout Chronicle, petite pépite bourrée d’inventivité réactualisant l’univers du super-héros pour trois fois rien. Si le jeune réalisateur a su imposer sa patte sur le développement de personnages toujours très populaires, le film vaudra le détour. Mais rien n’est moins sûr. Seule certitude. Ce deuxième long-métrage ne peut pas être moins bon que les deux essais filmiques autour des 4 fantastiques.
Démarrage: 40-50M$
Final: 120-130M$

14 août

Straight Outta Compton

Film biographique de l’été, Straight Outta Compton relate la création dans le milieu des années 80 – en réaction à l’oppression policière – du groupe de rap N.W.A originaire de Compton, une banlieue réputée dangereuse du sud de Los-Angeles. Dans un climat tendu suite aux récents dérapages de la police à l’encontre de la communauté afro-américaine, le film de F. Gary Gray pourrait résonner comme un rappel d’une situation qui n’aurait pas beaucoup évoluée. Musique + politique : un cocktail explosif pour un biopic qui pourrait bien surprendre.
Démarrage : 32M$
Final : 85-95M$

Agents très spéciaux - Code U.N.C.L.E

Avec ces Agents très spéciaux - code U.N.C.L.E, Guy Ritchie (Sherlock Holmes) adapte au cinéma la série anglaise éponyme sortit en 1964. Ce film d'espionnage à l'ancienne pourrait bien prendre l'aspect d'un buddy movie voyant un agent de la CIA (Henry Cavill - Superman) être contraint de travailler avec un agent du KGB (Armie Hammer - Lone Ranger). L'alchimie entre les deux acteurs sera essentielle. Tout comme l'intégration de la gente féminine (présence d'Alicia Vikander, le robot dans Ex Machina), de l'action, du glamour, de l'ironie (avec Hugh Grant en guest) et de tout ce qui fait le charme des comédies d'action à l'anglaise. Et qui sait, peut-être une surprise à la Kingsman?
Démarrage: 25M$
Final : 75-85M$

19 août

Masterminds

Le réalisateur de Napoléon Dynamite et Super Nacho sort une nouvelle comédie tirée de faits réels. Cette histoire de braquage réunit, comme souvent dans ce genre de production, des têtes d’affiche. Jason Sudeikis, Owen Wilson, Zach Galifianakis et Kristen Wiig. Rien que ça. Si la période est favorable et le réalisateur plutôt doué, le sujet, assez classique et déjà vu à maintes reprises, pourrait refroidir une partie du public.
Démarrage : 24M$
Final : 92-105M$

Disney ose une version de Fantasia dans la veine de Maléfique

Posté par vincy, le 5 juin 2015

C'était sans doute le dessin animé de Walt Disney que nous n'attendions pas en prises de vues réelles parmi tous les "reboots" du studio: Fantasia, l'opéra musical animé de 1940. Matt Sazama et Burk Sharpless (Dracula untold, Gods of Egypt) ont écrire un film basé sur le segment "Une Nuit sur le Mont Chauve", d'une durée originale de 11 minutes et quelques, connu pour son célèbre "Ave Maria" final.

C'est aussi le segment le plus sombre du film, qui en compte huit, avec une étrange créature des ténèbres qui réveillent les esprits des morts: ils dansent, volent, et font la fête durant la nuit, avant que le soleil ne se lève.

La musique est celle de Modest Mussorgsky, réarrangée pour le film d'animation par Leopold Stokowski.

Pour Disney, il s'agit de réaliser un film dans la veine de Maléfique. Le studio planche aussi sur un film en prises de vues réelles autour de Clochette, la petite fée de Peter Pan, avec Reese Witherspoon. Tout cela s'ajoute au programme déjà chargé: Le livre de la jungle, Mulan, Dumbo, La belle et la bête, Pinocchio, Winnie l'ourson et la suite d'Alice au pays des merveilles (lire notre plus récent article sur le sujet).

Été 2015: les Blockbusters à la conquête du box office (1/2)

Posté par geoffroy, le 3 mai 2015

Avant que l’été US ne commence sa tournée habituelle, un film a déjà franchi la barre impressionnante du milliard de dollars dans le monde. Fast and Furious 7 a explosé tous les compteurs en devenant en l’espace de quelques semaines le quatrième plus gros succès mondial de tous les temps hors inflation juste derrière le premier Avengers (1,349 milliard de dollars). Mieux, avec 1,026 milliard de dollars à l’international, Fast and Furious 7 se place 3ème derrière les intouchables de Cameron, Avatar et Titanic. Si son succès US sera dépassé dans quelques jours par la suite des Avengers, son score monde a de quoi inquiéter la concurrence.

Outre le phénomène Fast and Furious, il faut à coup sûr cocher l’été – et l’année – 2015 comme celle de tous les records potentiels. En effet, et au-delà de la période estivale, cette année regroupe quelques films à l’attractivité irraisonnée pour la plupart issus de franchises au succès universel.
- La suite des Avengers
- Retour sur la franchise Jurassic Park avec Jurassic World
- Relance du personnage de Max dans Mad Max : fury road
- Réactualisation d’une franchise culte avec Terminator Genisys
- Le nouveau Pixar comme un retour aux sources des grands films de la firme avec Vice Versa
MI5 avec Tom Cruise l’immortel

Et hors période estivale :
- L’épisode final des Hunger Games
- Spectre, le nouveau Bond depuis le carton planétaire Skyfall
-  La suite de la première trilogie de la Guerre des étoiles par J.J Abrams

En attendant, tout le monde sera rivé sur les scores de cette première partie de l'été, qui donnera la tonalité de l'année.

1er mai

Avengers 2

Alors, point de concurrence pour Avengers 2 ? Sans aucun doute. D’ailleurs, la suite du premier opus, toujours réalisé par Joss Whedon, s'annonce tonitruante. Mais attention à l'indigestion de super-héros et de blagues au kilomètre... Sans forcément faire de comparaison avec la  « petite » déception qu’aura été le troisième volet des Batman de Nolan (448M$ US quand même !!), la superproduction Marvel pourrait moins bien résister sur la durée que son prédécesseur. Ce conditionnel est à prendre avec des pincettes tant les retrouvailles entre Captain America, Hulk, Iron Man et Thor sont plébiscitées par le public. De toute façon, le démarrage week-end s’annonce tellement haut que nous ne nous inquiétons pas de trop du résultat final. En une journée, le film a déjà rapporté plus de 84M$, soit le 2e meilleur premier jour du box office nord américain.
Démarrage : 200M$-215M$
Final : 550M$-580M$

8 mai

Hot Pursuit

Il semble que la Warner ait placé sans trop de conviction cette comédie policière tenue par un duo de femmes que tout oppose. Le potentiel drolatique semble présent malgré le classicisme d’un traitement rebattu cent fois. Reste à savoir si la mayonnaise prendra. Réalisée par Anne Fletcher (La Proposition avec Sandra Bullock, 2009), le film avec Resse Witherspoon n’a pas été très marketé par la Warner qui a décidé de le sortir à la va-vite une semaine après le retour des Avengers. Dangereux… même pour un contre-programme qui peut séduire un public lassé des Marvel.
Démarrage : 15M$-17M$
Final : 60M$-65M$

15 mai

Mad Max : Fury Road

Le film, présenté comme un long-métrage à part entière mais reprenant l’univers ainsi que le personnage incarné jadis par Mel Gibson, fascine les geeks, les fans de la première heure et les réseaux sociaux encore sous le choc après la diffusion des différentes bandes-annonces ahurissantes de pyrotechnie guerrière. Tout est là pour faire de ce Mad Max : Fury Road une expérience sensorielle à couper le souffle. S’il ne faut pas oublier que les trois précédents films n’ont jamais été de vrais succès au box-office (sans être des échecs non plus), ils ont influencé durablement la SF post-apocalyptique. Et puis George Miller est un dieu. L’outrance esquissée devrait faire des ravages auprès d’un public cible en demande d’audace de mise en scène. Le duo Tom Hardy-Charlize Theron et son avant-première cannoise devrait en plus saturer l'espace médiatique...
Démarrage : 40M$-46M$
Final : 125M$-135M$

Pitch Perfect 2

Film pour ado par excellence, le premier Pitch Perfect avait surpris en empochant 65 millions de dollars pour un budget modeste de 17M$. Le 2ème opus réalisé par l’actrice Elisabeth Banks possède aujourd’hui une base de fans bien plus élargie depuis que le film initial est devenu culte pour toute une génération post-ado. La cible semble facile, déjà acquise à la cause du film, fut-il médiocre. Pour toutes ces raisons les 100 millions sont largement réalisables, surtout après une longue période sans grosse comédie.
Démarrage : 35M$-40M$
Final : 100M$-115M$

22 mai

Tomorrowland (À la poursuite de demain)

Trois week-ends après la sortie des Avengers 2 (de quoi lui laisser empocher ses dizaines de millions de dollars), voici que débarque sur les écrans US, le nouveau Disney live réalisé par Brad Bird (Les Indestructibles, Ratatouille, MI4). Le film, chose rare pour une production de cette ampleur, garde une once de mystère, de secret et de féérie naïve. C’est tout à son honneur mais de nos jours c’est également à double tranchant. Parviendra-t-il à susciter la curiosité d’un public sans doute intrigué de voir George Clooney dans un film de SF bariolé prenant l’aspect d’un conte ? Rien n’est moins sûr et la qualité du long-métrage aura, dans ce cas présent, sans doute son mot à dire.
Démarrage : 45M$-50M$
Final : 160M$-180M$

Poltergeist 2015

Il s’agit ni plus ni moins du remake du film de Tobe Hooper (Massacre à la tronçonneuse) produit par Spielberg et qui effraya l’année 1982 (76M$ ce qui avec l’inflation le place à plus de 200M$ aujourd’hui). La version 2015, produite par Sam Raimi, avec Sam Rockwell en guest, est réalisé par Gil Henam (responsable du très bon Monster House), sort pendant la période du Mémorial Day, soit un week-end propice au gros démarrage. Et le film en aura besoin s’il veut totaliser un bon score final, puisque ce type de métrage a la mauvaise idée de s’effondrer dès le deuxième week-end.
Démarrage : 40M$-45M$ (4 jours)
Final : 80M$-100M$

29 mai

San Andreas

Dwayne Johnson est de retour en solo après le ridicule Hercule de Brett Ratner (nous mettons volontairement de côté Fast and Furious 7 pour cause de film collégial axé sur feu Paul Walker). Doté d’un budget confortable, ce film catastrophe à grand spectacle reprend peu ou prou le pitch du film de Roland Emmerich Le jour d’après sorti en 2004. Si le film d’Emmerich fut un succès, rien ne dit que cette énième représentation d’un monde qui s’écroule fasse mouche. D’autant que les dernières incursions du genre n’ont pas vraiment été de francs succès (47M$ pour Black Storm et 23M$ pour Pompéi).
Démarrage : 35M$-42M$
Final : 105M$-120M$


Aloha (Welcome Bach)

Cameron Crowe est de retour quatre ans après l’insipide Nouveau départ. Son casting de choix (Bradley Cooper, Emma Stone, Rachel McAdams et Danny McBride), son pitch improbable – un entrepreneur vit caché avec pour seule compagnie un ordinateur – et le ton peut être retrouvé de son réalisateur font d'Aloha une contre programmation idéale capable de séduire un public lassé par les blockbusters estivaux. Et puis Bradley Cooper est devenu la nouvelle assurance tous risques d’un box-office plus adulte sur des productions moins onéreuses. Rappelons qu'American Sniper est le plus gros succès de ces 12 derniers mois.
Démarrage : 25M$-28M$
Final : 78M$-85M$

5 Juin

Spy

Melissa McCarthy, l’humoriste femme en vogue aux States en ce moment, revient sous la houlette de Paul Feig (Mes meilleures amies, Les flingueuses) dans une comédie d’espionnage avec, excusez du peu, Jason Statham, Jude Law et Rose Byrne au générique. Le film, qui possède déjà une belle renommée grâce à sa première au CinemaCon, est sans concurrence directe jusqu’au 26 juin, date de sortie de Ted 2. Spy, comédie R-Rated a tout pour cartonner Outre-Atlantique et confirmer McCarthy comme la nouvelle star bankable au féminin.
Démarrage : 50M$-55M$
Final : 175M$


Insidious 3

3ème volet de la saga horrifique à succès orchestré par James Wan (The Conjuring, Fast and Furious 7). Pour cet épisode toute l’équipe change du réalisateur aux acteurs – Rose Byrne et Patrick Wilson en tête. Peu importe ou presque, puisque la marque de fabrique de la licence semble avoir été gardée. Attention toutefois à l’inconnu Poltergeist qui, en cas de plébiscite, pourrait nuire à la carrière du film.
Démarrage : 30M$
Final : 60M$-65M$

12 Juin

Jurassic World

14 ans séparent le troisième volet de la saga originale au nouvel opus toujours produit par Spielberg et distribué par Universal. De tout l’été, il s’agit surement du film le plus difficile à prédire. Si tout le monde connaît Jurassic Park, celui-ci n’a pas l’impact historique d’un Star Wars ou d’un Terminator. Porté par la nouvelle méga star du moment, Chris Pratt (Les Gardiens de la galaxie), le film suscite autant l’inquiétude que l’enthousiasme. Pour toutes ces raisons, le week-end d'ouverture devrait être importante. Le film fera le reste entre le divertissement popcorn assumé et le petit bijou de mise en scène que l’on est légitimement en droit d’attendre. A l'international, comme pour Mad Max, le score devrait compenser une éventuelle déception.
Démarrage : 90M$-100M$
Final : 250M$-285M$

19 juin

Vice-Versa

Pete Docter est de retour. C’est Pixar qui doit être content. Le papa de Monstres et compagnie et de Là-haut va certainement relever la barre qualitative d’une maison bien en peine depuis son rachat par Disney. Le dernier bon film de la firme remonte à 2010 (Toy Story 3). Cinq ans, c’est long. La qualité d’écriture du réalisateur devrait faire des merveilles pour un long-métrage au pitch aussi original qu’ambitieux. Cerise sur le gâteau, Vice-Versa s’annonce tout aussi ouvert pour les enfants que pour les parents. Soit la certitude pour un film original – il faut le souligner –, de toucher la cellule familiale tout entière. Et son seul gros concurrent estival sort début juillet (Les Minions). La présentation au Festival de Cannes devrait lui permettre de s'imposer facilement comme le film à ne pas manquer, s'il est réussi.
Démarrage : 80M$
Final : 280M$-300M$

26 Juin

Ted 2

Seth McFarlane se devait de se remettre du four d’Albert à l’Ouest (43 petits millions de dollars sur le sol américain). Rien de tel qu’une petite suite d’un hit surtout lorsqu’elle met en avant Ted, l’ours en peluche irrévérencieux adepte des paquets de bière et des filles de joie. La difficulté pour ce genre d’exercice consiste à insuffler suffisamment de rebondissements pour capter l’attention d’un public ayant accepté l’invraisemblable situation d’une comédie trash. L’erreur serait d’en faire de trop par crainte de ne pas en faire assez. L’érosion semble inéluctable à l’instar des Very Bad Trip (même si le 2 avait plutôt bien résisté).
Démarrage : 40M$-45M$
Final : 145M$

Peter Pan de Joe Wright : un reboot très éloigné de l’oeuvre de J.M. Barrie

Posté par cynthia, le 22 mars 2015

Peter Pan, énième version. (Et on ne compte pas les spin-off animés autour de la Fée Clochette). Pour le reboot de 2015, sobrement intitulé Pan, Peter semble littéralement différent de ses prédécesseurs si on en croit le teaser de la Warner diffusé il y a trois mois.

L'histoire d'origine est sur un garçon qui refuse de grandir (non, nous ne parlons pas de Michael Jackson dont c'était le livre préféré) et qui vit au pays imaginaire (Neverland, comme la maison de Michael Jackson), royaume peuplé d'enfant et de fées (et d'un pirate). Un jour, il y emmène Wendy avec lui, une jeune Anglaise passionnée de pirates (ça tombe bien), ainsi que ses frères. De Disney (Peter Pan, 1953) à Spielberg (Hook, 1991), en passant par P.J. Hogan (Peter Pan, 2004), le personnage créé par J. M. Barrie est devenu une source d'inspiration, déclinée parfois à travers des histoires fantaisistes, loin de l'oeuvre originelle, mais il y avait toujours cette histoire romantique entre Peter et Wendy.

Dans cette version signée Joe Wright, plutôt habitué aux mélos dramatiques, on change de registre. En cela c'est bien un "reboot" et pas un "remake". Peter vit dans un orphelinat avec pour seul souvenir de sa mère une lettre lui expliquant à quel point il est extraordinaire. Un jour lui et ses camarades orphelins se font enlever par d'étranges créatures circassiennes, en direction du "fameux" pays imaginaire.

Beaucoup plus sombre en apparence, il paraît également plus proche d'un spectacle du Cirque du soleil que de Pirates des Caraïbes. Il semble que la Warner ait souhaité faire une version visant autant les adultes que les enfants. D'autant que le film ajoute un personnage, Blackbeard (Hugh Jackman, méconnaissable), sorte de Capitaine Crochet réactualisé. Et surtout, pour pimenter notre curiosité, le Capitaine Crochet (Hook) est incarné par le bellâtre Garrett Hedlund, qui, ici, joue le Prince charmant, sympa et héroïque.

Tout cela nous conduit à penser que la Warner a imaginé une franchise autour de Peter Pan. Avec un Hook qui va perdre sa main (vers la fin du premier épisode?) et changer de personnalité. Pan est un prequel complètement inventé. A découvrir le 15 juillet sur les écrans, avec à l'affiche Cara Delevingne en sirène, Rooney Mara en Tiger Lily, et Levi Miller dans le rôle du "chena-pan".

Casting (presque) bouclé pour le reboot des 4 Fantastiques

Posté par vincy, le 20 février 2014

michael b jordan jamie bell miles teller kate mara fantastics fourMiles Teller, Kate Mara, et sans doute Jamie Bell vont rejoindre Michael B. Jordan dans le reboot des 4 Fantastiques que la Fox prévoit de sortir en juin 2015.

Selon Variety, le choix des acteurs fut long et compliqué. Il est surprenant de constater que les comédiens approchés par le studio proviennent du cinéma indépendant (hormis Bell qui a été seconds rôles de quelques blockbusters). De même, ils sont loin de la "plastique" des acteurs qui avaient incarné les 4 fantastiques dans les deux premiers films (respectivement sortis en 2005 et 2007).

On savait déjà que Michael B. Jordan (Fruitvale Station) devait incarner Johnny Storm / La torche humaine. Kate Mara (127 heures, House of Cards) sera Sue Storm / La femme invisible. Le très sollicité Miles Teller (The Spectacular Now) a été choisi pour être Reid Richards / Mr. Fantastic. Quant à Jamie Bell (Billy Elliot, Tintin, Snowpiercer) , il est pressenti pour interpréter Ben Grimm / La chose.

L'adaptation de The Ultimate Fantastic Four (la plus récente série publiée par Marvel), dont le scénario a subit plusieurs réécritures, sera réalisée par Josh Trank (Chronicle). Reste à trouver le vilain. Le tournage doit commencer avant le mois d'avril.

Les deux premiers films des 4 Fantastiques ont récolté 620 millions de $ dans le monde.

2013 : 12 suites et remakes, 10 adaptations et 4 films d’animation dans le Top 20 nord-américain

Posté par geoffroy, le 10 janvier 2014

Rien ne change ou presque. Alors qu'un super-héros semblait s'assurer de terminer tout en haut du classement 2013 (Iron Man 3), The Hunger Games: l'embrasement va lui chiper la place et, par la même occasion, battre le score du premier opus.

Sur un marché en hausse de 0,8% par rapport à l'année 2012 (chiffres arrêtés au 31 décembre), les franchises dominent encore outrageusement le box-office Outre-Atlantique dans un top 20 assez prévisible. Avec quatre suites (Moi, moche et méchant 2, Star Trek Into Darkness, Thor: Le monde des ténèbres, Copains pour toujours 2), quatre franchises (Iron Man 3, Hunger Games 2, Fast and Furious 6, le Hobitt: La désolation de Smaug), un reboot (Man of Steel, nouvelle adaptation de Superman) et une préquelle (Monstre Academy), les studios ne brillent pas par leur prise de risque ni par leur goût de l'originalité.

Dans son livre Sleepless in Hollywood, la productrice Lynda Obst (The Fisher King: Le roi pêcheur, Nuits Blanches à Seattle…) observe qu'aujourd'hui c'est le "chiffre" qui commande le film (blockbuster), non l'idée. Le temps des propositions scénaristiques ambitieuses semble révolu ; celui des convictions aussi. Les studios, à tort, pensent pouvoir maitriser les risques en enrobant leurs projets de stars, dans des histoires universelles marketées des mois à l'avance. Il s'agit de remplacer des projets artistiques scénarisés, par des concepts marketing reconnaissable capables d'assurer presque à chaque coup le succès populaire (super-héros, franchise, adaptation littéraire ou jeu vidéo…). La recette ? En mettre plein les mirettes, peu importe la cohérence de ce que l’on raconte, du moment que l’on touche un public en ordre de marche venu se divertir dans un même élan fédérateur. Ainsi les têtes de gondoles s’affichent, lancées par d'immenses campagnes marketing de plus en plus coûteuses, elles-mêmes orchestrées par des hordes de directeurs marketings pendus à leurs sacro-saints Smartphones (avant d'être licenciés pour résultats décevants).

Sauf que rien n'est maîtrisé puisque des bides tels que Lone Ranger (89M$ pour un budget de 215M$), 47 Ronin (32M$ pour un budget estimé à 175M$) ou encore R.I.P.D (33M$ pour un budget de 130M$) ripent la belle mécanique qui se trouve de plus en plus fragilisée. La quantité de films produits devient alors le garde fou d’investissements faramineux que rien ni personne ne semble vouloir/pouvoir arrêter.

1/ L'animation en mode majeur…

Morose en 2011, reprenant des couleurs en 2012, le genre explose les compteurs en 2013 avec trois films à plus de 260 millions de dollars. Si Moi, moche et méchant 2 confirme le succès surprise du premier opus, son plébiscite laisse quand même rêveur. Avec 367M$ engrangés, le film se place à la quatrième place des films d'animation de tous les temps hors inflation. Il sera bientôt talonné par le succès de Noël, La Reine des neiges. Le dernier né des studios Disney va dépasser les 300M$, sans doute les 322M$ de Shrek 3 et titiller les 350M$. Après Raiponce et les Mondes de Ralph, le retour au premier plan de la firme aux grandes oreilles est bel et bien confirmé. Dans ce contexte explosif n'oublions pas les succès, même si en retrait, de Pixar (268M$ pour Monstres University) et Dreamworks (187M$ pour le revigorant Les Croods).

2/ La comédie is back…

L'année 2013 est bel et bien celle de la comédie, malgré l'échec du troisième Very Bad Trip (112M$ là où les deux premiers avaient franchi les 250M$). Quatre films se placent dans le top 20, se tiennent dans un mouchoir de poche et sont tirés d'histoires originales (sauf pour la suite de Copains pour toujours). Melissa McCarthy est la grande gagnante de l'année en plaçant trois films au-dessus des 100 millions de dollars (Les flingueuses, Arnaque à la carte et Very Bad Trip 3). Jennifer Aniston, avec Les Miller, une famille en herbe, plaît toujours autant dans le seul rôle qu'elle semble devoir jouer au cinéma. Ce top comédie pourrait voir débarquer l'immense Will Ferrell dans la suite de La légende de Ron Burgundy sortit il y a presque dix ans (2004). Le film, qui vient de dépasser les 100 millions de dollars, pourrait bien faire son entrée dans le top 20 2013.

3/ Des super-héros comme une évidence…

Quatre super-héros étaient au menu 2013 pour trois succès et un demi-échec. Wolverine: le combat de l'immortel, avec 132M$, se classe 21èmeet loupe son retour. Ce qui n'a pas été le cas pour Iron-Man 3 (409M$), Man of Steel (291M$) et Thor 2 (203M$). Allez, ils ont assuré et rassuré sur le potentiel toujours intact de telles icônes dans le cinéma américain malgré la petite déception de voir Man of Steel en deçà des 300M$. Pas de surprise non plus pour 2014. L'année sera dans le prolongement des dernières années en nous offrant la panoplie des suites, reboots et nouvelles adaptations de super-héros.

4/ Quelques franchises au diapason …

Pas de souci pour  les franchises attendues. Hunger Games sera le vainqueur de l'année avec une marque au-delà des 415 millions de dollars. Cette suite, saluée par la critique, permet au studio Lionsgate de se classer 5ème devant la Paramount ou la Fox. Malgré le décès tragique Paul Walker, il y aura bien un Fast ans Furious 7 (en 2015 finalement). Le scénario du film a été réécrit et devrait intégrer sous la forme d'un hommage les scènes que l'acteur avait déjà filmé. Avec l'épisode 6 la franchise s'est rapprochée des 250M$ avec un final à 238M$ pour une 8ème place annuelle. La suite des aventures de notre cher Bilbo le Hobbit cartonne un peu partout dans le monde. Succès aux Etats-Unis, le film est toutefois en retrait par rapport au premier chapitre et devrait terminer sa course vers les 260M$. Si la quasi-totalité des films science-fiction ont échoué au box-office américain (Elysium, Oblivion, Pacific Rim, After Earth, La Stratégie Ender), Star Trek Into Darkness est le seul à sauver les meubles d'un genre pourtant propice à l'innovation (228M$).

5/ Deux outsiders et trois machines hollywoodiennes originales…

Comment ne pas parler de Gravity. Le film d'Alfonso Cuaron démontre qu'un film de studio osé graphiquement, superbement réalisé et admirablement porté par une Sandra Bullock au diapason, peut mettre à terre des grosses machines à la pyrotechnie folle deux fois plus onéreuses. Le film totalise en fin de carrière 255M$, ce qui le place à la septième position annuelle. Sa carrière n'est peut être pas terminée avec l'épisode prochain des Oscars. Deux ou trois statuettes pour, pourquoi pas, une nouvelle mise sur orbite. Avec Gravity et Les Flingueuses, c'est aussi une année royale pour Bullock, qui prouve qu'une femme peut porter deux productions sur ses épaules en séduisant différents publics. Bullock s'avère plus rentable qu'un Cruise ou un Damon.

Même son de cloche avec l'étonnant Conjuring: Les dossiers Warren de James Wang. Comme Gravity, il s'agit d'un film Warner, leader de l'année. 20M$ de budget, 137M$ de recettes. Qui dit mieux? Personne. Le film symbolise à lui seul la rentabilité d'un genre de plus en plus populaire. Ce cinéma, celui de l'ingéniosité, à de l'avenir devant lui. Reste trois films tous très différents dans leur contenu. Un point commun tout de même. Ils sont produits par des grands studios et portés par des acteurs stars. Le monde fantastique d'Oz (James Franco), World War Z (Brad Pitt) et Gatsby le magnifique (Leonardo DiCaprio), sans proposer une quelconque originalité, ont apporté un petit vent neuf, entre divertissement familial et spectacle plus adulte. Ils ont, chacun à leur manière, touché leur cible.

  1. Iron Man 3: 409M$
  2. Hunger Games : L'embrasement: 407M$*
  3. Moi, moche et méchant 2: 367M$*
  4. La Reine des neiges: 298M$*
  5. Man of Steel: 291M$
  6. Monstres Academy: 268M$
  7. Gravity: 255M$*
  8. Fast and Furious 6: 238M$
  9. Le monde fantastique d'Oz: 234M$
  10. Le Hobbit: La désolation de Smaug: 230M$*
  11. Star Trek Into Darkness: 228M$
  12. Thor: Le monde des ténèbres: 203M$*
  13. World War Z: 202M$
  14. Les Croods: 187M$
  15. Les flingueuses: 159M$
  16. Les Miller, une famille en herbe: 150M$
  17. Gatsby le magnifique: 144M$
  18. Conjuring: Les dossiers Warren: 137M$
  19. Arnaque à la carte: 134M$
  20. Copains pour toujours 2: 133M$

* Toujours en exploitation

2013 : 12 adaptations, 9 suites, 6 films d’animation, 3 films français dans le Top 20 français

Posté par vincy, le 3 janvier 2014
Moi Moche et méchant, publicité

Moi, Moche et Méchant

Le box office français provisoire de l'année 2013 (au 31 décembre) révèle une situation inédite depuis des lustres : la relative absence du cinéma français. Avec seulement 3 films classés parmi les 20 films les plus vus (avec un 4e qui a manqué d'y être de très peu, 9 mois ferme), cela reflète la faible part de marché annuelle du cinéma nationale (autour de 33% seulement, soit une baisse de 7 points par rapport à l'an dernier).

On incriminera sans doute le nombre d'insuccès incalculables, l'absence de grosses productions offertes au programme, des films populaires médiocres, une carence de films de genre (action, animation, aventures) et une surdose de comédies moyennes... Eyjafjallajökull avec Dany Boon illustre parfaitement cette tendance. On peut toujours se réjouir que des films comme ceux de Kechiche, d'Ozon, de Farhadi, de Jaoui ou de Tavernier aient pu rencontrer leur public : mais le cinéma d'auteur ne lutte pas dans la même catégorie. Le cinéma français a capitulé dans le segment familial, celui qui attire aussi bien les enfants que les parents (Belle & Sébastien devrait prouver en rentrant dans le Top 20 définitif de l'année qu'il y a de la place pour ce genre de films), mais aussi dans le segment ados (là où les Américains triomphent).

Hollywood a donc dominé le marché (les 5 premiers distributeurs de l'année sont tous des branches de studios américains, Warner en tête). Avec des suites (9 sur 20 quand même!), des films d'animation (6 au total, dont le leader annuel). Surtout on remarque qu'il y a 12 adaptations de BD/Comics (dont 3 BD francophones), de romans et de pièce de théâtre dans ce Top 20 ; c'est un record! Quelques films singuliers signés Tarantino et Cuaron (tous deux au dessus des 4 millions d'entrées!) se glissent parmi toutes ces suites, reboots, et autres adaptations. C'est dire leur exploit, soutenus par la critique comme par le bouche à oreille.

L'année 2013 ne fut donc pas très bonne avec une fréquentation estimée à 192,8 millions de spectateurs (en baisse de 5,3% par rapport à 2012 selon les premiers chiffres) : depuis 2009, c'est la première que la fréquentation est en dessous des 200 millions de spectateurs. On notera qu'aucun film n'a dépassé les 5 millions d'entrées, une première en 10 ans. Certes 6 seront (à terme) au dessus des 4 millions (tous américains). Mais pas un n'a vraiment fédéré le public. C'est cette fragmentation, cette absence de locomotives qui est inquiétante. Car sans offre, point de demande.

1. Moi, moche et méchant 2 : 4 640 852 entrées
2. Iron Man 3 : 4 386 028 entrées
3. Django Unchained : 4 303 569 entrées
4. Gravity : 4 059 993 entrées
5. Les Profs : 3 955 113 entrées
6. Le Hobbit: la désolation de Smaug : 3 771 570 entrées
7. La Reine des neiges : 3 738 385 entrées
8. Insaisissables : 3 005 837 entrées
9. Fast and Furious 6 : 2 994 362 entrées
10. Hunger Games: l'embrasement : 2 914 790 entrées
11. World War Z : 2 444 735 entrées
12. Turbo : 2 441 519 entrées
13. Les Croods : 2 350 349 entrées
14. Man of Steel : 2 303 132 entrées
15. Thor: le monde des ténèbres : 2 293 323 entrées
16. Les Schtroumpfs 2 : 2.263.030 entrées
17. Les Garçons et Guillaume, à table! : 2 155 940 entrées
18. Monstres Academy : 2 130 894 entrées
19. Boule et Bill : 2 006 408 entrées
20. Wolverine: le combat de l'immortel : 1 984 254 entrées

Un remake de Tarzan réalisé par David Yates en préparation

Posté par vincy, le 30 septembre 2013

Warner Bros a décidé de donner une nouvelle jeunesse au roi de la jungle! Tarzan est dans les starting-blocks depuis 10 mois. David Yates (les quatre derniers épisodes d'Harry Potter au compteur) réalisera le reboot. Alexander Skarsgard ("True Blood", Melancholia) incarnerait le héros et Christoph Waltz (Django Unchained) est en pourparlers pour être au générique. Des négociations sont aussi engagées avec Margot Robbie (Le Loup de Wall Street) et Emma Stone (Amazing Spider-Man), selon Variety, pour le rôle principal féminin.

Warner Bros n'a pas encore donné son feu vert mais espère lancer le tournage l'été prochain. La décision se prendra en novembre.

Tarzan est à la base une série de romans d'Edgar Rice Burroughs du début du XXe siècle. L'histoire de cette version est encore mystérieuse, même si le studio a laissé échapper qu'il s'agirait d'un retour de Tarzan au Congo, des années après son assimilation dans la société occidentale. Il serait en charge de stopper les desseins d'un seigneur de guerre qui cherche à contrôler une énorme mine de diamants. Tout cela est au conditionnel.

Le cinéma n'a cessé d'être fasciné par cet aristocrate britannique élevé au milieu de la faune sauvage africaine. Six ans après la parution du premier livre, deux films avec Elmo Lincoln en vedette, ont fait leur apparition. En 1932, Johnny Weissmuller allait devenir le plus célèbre des Tarzan, qu'il incarnera 12 fois (un record), jusqu'en 1948! Des versions de Tarzan seront régulièrement à l'affiche tout au long des années 50 et 60. Au total 18 acteurs incarneront l'homme de la jungle dans plus de 40 films. Plus tard, seule la fidèle adaptation de la série littéraire, Greystoke, la légende de Tarzan en 1983, de Hugh Hudson avec Christophe Lambert dans le rôle titre, se fera remarquer. La plus récente interprétation date de 1997 (Tarzan et la Cité perdue), un flop comparé à la parodie George de la jungle sortie la même année avec Brendan Fraser. N'oublions pas enfin, en 1999, la version de Disney, énorme succès au box office.

Un reboot de Terminator, avec Schwarzy, est-ce bien nécessaire?

Posté par vincy, le 1 juillet 2013

terminatorPrès de 30 ans après le premier Terminator, le robot intelligent s'apprête à renaître sur les écrans. Le film a déjà fait l'objet de trois suites - Terminator 2 : Le jugement dernier (1991), Terminator 3 : le soulèvement des machines (2003) et Terminator Renaissance (2009, le seul épisode sans Schwarzenegger) - et d'une série télévisée (Les chroniques de Sarah Connor).

La franchise aura donc le droit à un reboot, grande tendance de ces dernières années (Spider-Man, X-Men, Star Trek...). Et Arnold Schwarzenegger, qui n'est plus gouverneur de Californie, en sera. L'acteur est revenu sur les plateaux de cinéma depuis l'an dernier, avec Expandables 2 - Unité spéciale, puis Le dernier Rempart (immense flop). Il est attendu dans Escape Plan, aux côtés de Sylvester Stallone, et Sabotage, aux côtés de Sam Worthington (qui l'avait remplacé dans Terminator 4).

Un été 2015 déjà très chargé

Aucune prise de risque : une marque mondialement connu, avec son acteur légendaire, et des effets spéciaux "up-to-date". Les producteurs, Skydance et Annapurna Pictures, ont déjà prévu une trilogie, et le premier film sera dans les salles américaines le 26 juin 2015. L'été sera chaud avec Star Wars VII, Independance Day 2, Pirates des Caraïbes 5 et Avengers 2 mais aussi Les Schtroumpfs 3, Assassin's Creed et un Pixar, Inside Out.

Le scénario, dont on ignore tout, est rédigé par Laeta Kalogridis (Alexandre, Avatar, Shutter Island) et Patrick Lussier (Dracula 2000 et ses deux suites).

Ce nouveau Terminator devait cibler à la fois ceux qui connaissent l'univers (les trentenaires et quadras) et ceux qui découvriront le héros robotique (les ados). On évoque ainsi un prequel (avant que Schwarzenegger ne devienne un robot).

Il reste à trouver le réalisateur. Le tournage est prévu pour l'hiver 2014.

Terminator 2, toujours le plus gros succès de la série

Terminator a rapporté l'équivalent de 800 millions de $ aux USA : en recettes ajustées à l'inflation, Terminator 2 reste le plus grois succès de la série (386M$), devant le 3 (298M$), le 4 (133M$) et l'original (90M$), qui était une modeste production réalisée par James Cameron. En France, le 2e opus a été le deuxième succès de 1991 avec 6,1 millions d'entrées, le 3e n'a séduit que 3,3 millions de spectateurs (10e de l'année) et le 4e à peine 1,56 million de fans (31e de l'année).

Ce nouvel épisode espère donc enrayer le déclin de la franchise. Outre le manque d'originalité toujours plus frappant de la part d'Hollywood, on peut aussi s'interroger sur le potentiel réel d'une histoire dont on a largement fait le tour, avec un acteur qui semble un peu has-been. Nul ne doute que les producteurs trouveront un moyen d'engager un acteur jeune et pas trop cher pour compenser tout cela.

Warner Bros veut revitaliser La horde sauvage avec Tony Scott

Posté par vincy, le 21 août 2011

Warner Bros a décidé de développer un "reboot" de La Horde Sauvage (The Wild Bunch), le film de Sam Peckinpah sorti en 1969, avec William Holden, Ernest Borgnine et Robert Ryan. L'effet True Grit, sans doute, est passé par là.

Tony Scott est déjà en négociations pour réaliser ce projet. Etrange choix (certes le cinéaste esthétise la violence depuis 30 ans mais généralement au détriment de l'histoire), d'autant que le dernier succès véritable de Scott date de 1998 (Ennemi d'Etat, 250 millions de $ dans le monde). On imagine déjà assez bien ce que pourrait devenir ce  western culte (et violent, avec 145 morts au compteur, et des scènes de massacre au ralenti) qui avait emporté un joli succès lors de sa sortie, en plus de deux citations aux Oscars (dont meilleur scénario).

Depuis, le film est entré dans le patrimoine américain. A l'époque John Wayne avait pourtant créé la polémique en accusant La horde sauvage de détruire la mythologie du Western. Ironiquement, le film est classé 6e parmi les 10 plus grands westerns selon l'American Film Institute. Il a été restauré en 1995 dans sa version européenne, la plus complète, qui comprend dix secondes de tuerie censurées lors de la sortie américaine. Cependant, rappelons que le film avait été interdit aux moins de 18 ans en France.

L'histoire se déroule en 1913, entre le Texas et le Mexique. Un gang d'hors-la-loi vétérans, dirigé par Pike Bishop, est pris au piège par un ancien compagnon, alors qu'ils tentent de dérober la paie d'ouvriers du chemin de fer. Une fois l'échec constaté, ils s'allient à un chef mexicain pour attaquer un convoi de l'armée américaine...