10 nominations aux Jutra pour Laurence Anyways

Posté par vincy, le 2 février 2013

Le troisième film de Xavier Dolan, Laurence Anyways, sélectionné à Un certain regard au dernier festival à Cannes, a récolté 10 nominations aux prix Jutra (César québécois). Dolan part donc favori, trois ans après avoir reçu quatre prix Jutra (meilleur film, meilleur scénario, meilleure actrice à Anne Dorval et film s'étant le plus illustré à l'étranger) pour J'ai tué ma mère. Etrangement Melvil Poupaud n'est pas nommé, alors qu'il est cité aux prix canadiens...

Rebelle pourrait cependant créé la surprise. Le film Kim Nguyen, nommé à l’Oscar du meilleur film en langue étrangère, est cité neuf fois.

Ses deux films sont aussi en lice pour le Jutra du Film s’étant le plus illustré hors Québec entre le 1er janvier et le 31 décembre 2012, aux côtés de Bestiaire, Camion, Monsieur Lazhar (prix Jutra du meilleur film en 2012), et Starbuck (Bobine d'or au Canada et Billet d'or au Québec en 2012).

Les nominations des Jutra rejoignent d'assez près celles des Prix Écrans canadiens, résultant de la fusion des prix Génie et Gemini qui récompensaient le cinéma, la télévision et les nouveaux médias nationaux. Ainsi quatre films québécois se disputent la catégorie du meilleur film canadien. Rebelle, avec 12 nominations, et Laurence Anyways, avec 10 nominations, sont là aussi favoris au niveau canadien et seront rivaux dans des catégories comme meilleur film, réalisateur et actrice.

Les 15e prix Jutra, dont la soirée aura lieu le 17 mars, rendront hommage à Michel Côté, Prix Génie du meilleur acteur et Prix Jutra du meilleur acteur de soutien pour le rôle du père dans C.R.A.Z.Y..

Principales nominations de la 15e Soirée des Jutra:

Meilleur film : Camion ; Inch'Allah ; Laurence Anyways ; Rebelle ; Roméo Onze
Meilleure réalisation : Xavier Dolan (Laurence Anyways) ; Ivan Grbovic (Roméo Onze) ; Kim Nguyen (Rebelle) ; Rafaël Ouellet (Camion) ; Podz (L'affaire Dumont)
Meilleur acteur : Ali Ammar (Roméo Onze) ; Gabriel Arcand (Karakara) ; Marc-André Grondin (L'affaire Dumont) ; Julien Poulin (Camion) ; Victor Andrès Trelles Turgeon (Le torrent)
Meilleure actrice : Micheline Bernard (La mise à l'aveugle) ; Marilyn Castonguay (L'affaire Dumont) ; Suzanne Clément (Laurence Anyways) ; Rachel Mwanza (Rebelle) ; Dominique Quesnel (Le torrent)
Meilleur acteur dans un second rôle : Serge Kanyinda (Rebelle) ; Joey Klein (The Girl in the White Coat) ; Guy Nadon (Les Pee-Wee 3D) ; Sébastien Ricard (Avant que mon cœur bascule) ; Gildor Roy (Ésimésac)
Meilleure actrice dans un second rôle : Nathalie Baye (Laurence Anyways) ; Monia Chokri (Laurence Anyways) ; Sophie Lorain (Avant que mon cœur bascule) ; Sabrina Ouazani (Inch'Allah) ; Ève Ringuette (Mesnak)
Meilleur scénario : Xavier Dolan (Laurence Anyways) ; Claude Gagnon (Karakara) ; Ivan Grbovic et Sara Mishara (Roméo Onze) ; Kim Nguyen (Rebelle) ; Rafaël Ouellet (Camion)

Independent Spirit Awards 2013 : Moonrise Kingdom et Happiness Therapy en tête des nominations

Posté par vincy, le 28 novembre 2012

Première salve de nominations aux USA, : les Oscars du cinéma indépendants, les Independent Spirit Awards 2013, ont fait leur choix. Et parmi eux des films primés par le public ou/et les critiques à Sundance, Berlin, Cannes, Toronto... mais aussi quelques beaux succès en salles (Moonrise Kingdom, 46 M$, End of Watch, 39 M$), quatre films issus de pays francophones dans la catégorie des films étrangers (dont deux en compétition à Cannes), etc.

On notera aussi la double nominations de Matthew McConaughey, la présence de Jennifer "Hunger Games" Lawrence dans la liste des meilleures actrices.

4 films se disputent les principales nominations (films, réalisateur, ...) : Moonrise Kingdom, qui avait ouvert Cannes, Happiness Therapy, film favori à Toronto, Les bêtes du sud sauvage, primé à Sundance, Cannes et Deauville, et Keep the Lights on, Teddy Award à Berlin.

5 nominations
Moonrise Kingdom : Film, réalisateur (Wes Anderson), scénario (Wes Anderson & Roman Coppola), second rôle masculin (Bruce Willis), image
Happiness Therapy (Silver Linings Playbook) : Film, réalisateur (David O. Russell), scénario (David O. Russell), actrice (Jennifer Lawrence), acteur (Bradley Cooper)

4 nominations
Les bêtes du sud sauvage : Film, réalisateur (Benh Zeitlin), actrice (Quvenzhané Wallis), image
Keep the Lights On : Film, réalisateur (Isa Sachs), scénario (Ira Sachs), acteur (Thure Lindhardt)

3 nominations
Middle of Nowhere : actrice (Emayatzy Corinealdi), second rôle féminin (Lorraine Toussaint), second rôle masculin (David Oyelowo)

2 nominations
Bernie : Film, acteur (Jack Black)
Seven Psychopaths : scénario (Martin McDonagh), second rôle masculin (Sam Rockwell)
Fill the Void : premier film, premier scénario
Gimme the Loot : premier film, Someone to Watch Award
Safety Not Guaranteed : premier film, premier scénario
Sound of My Voice : premier film, second rôle féminin (Brit Marling)
The Sessions : acteur (John Hawkes), second rôle féminin (Helen Hunt)
End of Watch : second rôle masculin (Michael Pena), image

1 nomination
The Loneliest Planet : réalisateur (Julia Loktev)
Elle s'appelle Ruby (Ruby Sparks) : scénario (Zoe Kazan)
The Perks of Being a Wallflower : premier film
Robot & Frank : premier scénario
Celeste and Jesse Forever : premier scénario
Gayby : premier scénario
Return : actrice (Linda Cardellini)
Smashed : actrice (Mary Elizabeth Winstead)
Killer Joe : acteur (Matthew McConaughey)
Four : acteur (Wendell Pierce)
Your Sister's Sister : second rôle féminin (Rosemarie DeWitt)
Compliance : second rôle féminin (Ann Dowd)
Magic Mike : second rôle masculin (Matthew McConaughey)
Valley of Saints : image
Here : image
Pincus : Someone to Watch Award
Electrick Children : Someone to Watch Award

  • et sinon :

Prix Robert Altman (récompensant le réalisateur, le directeur de casting et l'ensemble des comédiens)
Starlet, de Sean Baker, avec Dree Hemingway, Besedka Johnson, Karren Karagulian, Stella Maeve et James Ransone. Le film est également nominé pour le Prix John Cassavetes.

Prix John Cassavetes (pour les films au budget inférieur à 500 000$) :
Breakfast with Curtis, de Laura Colell
Middle of Nowhere, d'Ava DuVernay
Mosquita y Mari, d'Aurora Guerrero
Starlet, de Sean Baker
The Color Wheel, d'Alex Ross Perry

Film étranger :
Amour, de Michael Haneke
Il était une fois en Anatolie, de Nuri Bilge Ceylan
De rouille et d'os, de Jacques Audiard
L'enfant d'en haut, d'Ursula Meier
Rebelle, de Kim Nguyen

Piaget producers Award :
Nobody Walks - Alicia Van Couvering
Prince Avalanche - Derrick Tseng
Stones in the Sun - Mynette Louie

Documentaire :
How to Survive a Plague, de David France
Marina Abramovic: The Artist is Present, de Matthew Akers
The Central Park Five, de Ken Burns, Sarah Burns et David McMahon
The Invisible War, de Kirby Dick
The Waiting Room, de Peter Nicks

Stella Artois Truer than Fiction Award (documentaire jamais récompensé auparavant)
Leviathan, de Lucien Castaing-Taylor et Véréna Paravel
The Waiting Room, de Peter Nicks
Only the Young, de Jason Tippet & Elizabeth Mims

Box office : l’été US en pente douce…

Posté par geoffroy, le 23 septembre 2012

L’été US s’est achevé, et avec lui, la valse des sorties estivales commencées depuis le début du mois de mai. L’exercice 2012 a déçu, accusant une baisse de 2,6% par rapport au total de l’an dernier à la même période.

-  6 mai / 4 septembre 2011 : 4,4 milliards de $

-  4 mai / 3 septembre 2012 : 4,3 milliards de $

Troisième meilleure période en chiffres bruts derrière les sessions 2009 et 2011, la situation n’est plus la même si l’on prend en compte le nombre de billets vendus. En effet, avec 530 millions de spectateurs, l’été 2012 obtient le plus mauvais score depuis 15 ans. Malgré son démarrage tonitruant à mettre à l’actif des Avengers, le box-office estival aura terminé sur les rotules, comme asphyxié par un trop plein de longs-métrages interchangeables (218 films sur la période mai-août) malgré quelques bonnes surprises. De quoi faire grimacer les pontes des grands studios qui investissent de plus en plus dans des mastodontes coûteux alors que ce sont les "petits" films qui s'avèrent les plus rentables (Ted, Magic Mike, Monnrise Kingdom, Indian Palace, …).

Pas surprenant, dès lors, de constater que les cinq premiers films de l’été (The Avengers, The Dark knight rises, Amazing Spider-Man, Rebelle et Ted) représentent 41% du total des entrées. Soit le pourcentage le plus élevé depuis 20 ans. À titre de comparaison les cinq premiers films de l’été 2011 ne représentaient que 32%. Néanmoins, et grâce à un remarquable premier trimestre (merci Hunger games), la tendance à mi-saison s’inverse pour un gain de 3,6% par rapport à 2011. À ce titre, la fin de l’année risque d’être intéressante avec les sorties du dernier Twilight, du 23ème James Bond Skyfall, du premier Bilbo de Peter Jackson, du Lincoln de Spielberg et des films d’animation Les Mondes de Ralph (Disney), Rises of Guardians (Dreamworks) et Monsters, Inc. (3D) (Pixar).

Voici notre classement des principaux films l’été 2012 répartis en 3 catégories :

LES SUCCES

The Avengers

Personne ne s’attendait à un tel succès. Le film de Joss Wedhon jouait au quitte ou double avec son budget à 220 millions de $ et sa réunion de super-héros estampillés Marvel. La stratégie de la Marvel (parler des Avengers et du SHIELD dans Thor, Iron-Man ou Captain America) aura été payante. La qualité du divertissement et le casting 5 étoiles ont fait le reste. Après son incroyable démarrage (meilleur week-end de tous les temps avec 207 millions de $), le film s’est remarquablement bien maintenu pour aller côtoyer les cimes du box-office (622 millions de $). La suite est déjà sur les rails avec une date de sortie prévue au 1er mai 2015.

The Dark Knight Rises

Le 3ème opus de la saga Nolan termine donc à la deuxième place du classement. Terrassé par les Avengers, le super-héros DC Comics ne démérite pas pour autant puisqu’il va terminer sa course vers les 440-450 millions de $. Sa très nette progression à l’international (plus de 600 millions de $), lui permet de dépasser le milliard dans le monde. Il devient, par la même occasion, le deuxième film de l’année à se hisser à cette marque derrière l’intouchable Avengers et son 1,5 milliard. Il devrait finir à la septième place devant Pirates des Caraïbes: le secret du coffre maudit (1,066 milliard de $) et derrière le Retour du Roi (1,119 milliard de $), même si tous les deux continuent de le battre en nombre de spectateurs.

Ted

Il s’agit du succès surprise de l’été. Il en faut toujours un et c’est lui, le nounours en peluche animé trash, grossier, buveur de bières. Avec 217 millions de dollars aux Etats-Unis pour un budget de 50 millions, cette comédie, avec Mark Whalberg, prouve que l’originalité paye. Classé 7ème film "R-rated" de tous les temps sur le sol américain derrière l'Exorciste de Friedking, le film a dépassé les 400 millions de dollars à travers le monde et sortira en France le 10 octobre prochain. À signaler qu’il s’agit du plus gros succès de l’été pour Universal devant Blanche-neige et le Chasseur et le très décevant Battleship. C'est aussi le seul film non franchisé a réussit à séduire les spectateurs en masse.

Madagascar 3

La franchise Madagascar reprend du poil de la bête après un deuxième épisode légèrement décevant au box-office US. La progression n’est pas anodine puisque l’on passe de 180M$ à plus de 215M$. Le ton bariolé et psychédélique de cet épisode a séduit bambins et ados du monde entier. Le dessin animé est certain de dépasser son prédécesseur à l’international pour un cumul qui devrait approcher les 700 millions de $ dans le monde. De fait, un quatrième opus est presque sûr de voir le jour. Sans être forcément une mauvaise nouvelle, il serait de bon ton que la qualité du prochain film sur Alex et ses amis suive la même courbe que celle des billets verts.

L’Age de glace : la dérive des continents

Situation paradoxale pour ce quatrième opus des aventures de Scrat et de ses amis. Car avec 158M$, le film est le moins lucratif de la série sur le sol américain. Et de loin. Néanmoins on ne peut raisonnablement pas parler de déception puisque le film, doté d’un budget raisonnable (95M$ là où Rebelle en a coûté 185M$), s’est envolé à l’international avec 676M$. On ne sait pas si une suite est d’actualité mais, à l’instar d’une saga  comme Madagascar, le succès à l’étranger suffit à rentabiliser la production du film dont les héros sont désormais connus dans le monde entier. En France, Scrat & Co sont leaders du box office annuel, de loin.

Magic Mike

Deuxième surprise de l’été, le film de Soderbergh a affolé les compteurs. Rendez-vous compte : 7M$ de budget, 113M$ de recettes. Un tel pactole a dû rassurer Sony sans doute un peu déçu des résultats de son MIB 3. Autre gagnant. Channing Tatum. Cette année, l’acteur de G.I : Joe place trois films au-delà des 100 millions de dollars. Magic Mike, donc, The Vow (125M$) et 21 Jump Street (138M$). Qui aurait pu croire qu'un drame "adulte" sur le milieu du strip-tease en Floride pouvait draguer autant de spectateurs? Comme pour Ted ou de nombreux petits films dont le budget est compris entre 5 et 50 millions de $, il y a une niche pour spectateurs adultes qui semble mal exploitée par les studios, focalisés par les suites, remakes, reboots et super-héros.

The Best Exotic Marigold Hotel (Indian Palace)

Cette programmation décalée par rapport à la saison estivale a conquis son public. Le film anglais avec Judi Dench, Maggie Smith et Tom Wilkinson (des cartes vermeilles) a presque quintuplé son budget (10M$) pour atteindre les 46 millions de dollars. Pas mal du tout. Et comme le film n’a pas été un manchot à l’étranger (85M$), il fait partie de ces films à la rentabilité démente.

DEUX CAS À PART

The Amazing Spider-Man

Pourquoi ne pas l’avoir mis dans la catégorie des succès ? Justement parce qu’il s’agit d’un Spider-Man. De fait, réaliser moins de 300M$ sur le sol américain (261M$ pour être exact) malgré l’apport de la 3D, ressemble à une vraie déception. Comme si l’effet marketing l’avait emporté, une fois n’est pas coutume, sur l’aspect artistique d’une relecture aussi précoce. Néanmoins il ne faut pas se leurrer : totaliser 750 millions de $ dans le monde est plus que suffisant pour mettre en chantier une suite. Cependant Marc Webb n'est pas Sam Raimi et les effets spéciaux vont devoir être plus impressionnants pour relancer le héros dans la durée.

Rebelle

Là encore nous aurions pu mettre le dernier Pixar dans la catégorie des succès. Totaliser 233 millions de dollars US en fin de carrière, c’est mieux que Madagascar 3, The Lorax ou encore L’Age de glace 4. Mais à l’instar de Cars 2 ou de Wall E, Rebelle n’arrive pas réellement à percer à l’international. Pour le moment le film émarge à 266M$. C’est bien mais très loin des 676M$ de l’Age de glace 4 et des 404M$ de Madagascar 3. Le succès monde reste bon mais certainement en deçà des espérances. Pixar est dans un creux de vague qui, pour le moment, ne lui permet pas de dominer le marché soit au niveau artistique (Là haut, Ratatouille, Wall-e) ou au box office (Toy Story 3).

LES DÉCEPTIONS

Men In Black III

Il aura fallu attendre dix ans pour voir sur nos écrans la suite des aventures des hommes en noir. Dix ans et une 3D en plus. Malgré l’inflation et l’apport de cette technologie, MIB3 n’a pas atteint les 200M$. Il devient même l’opus le moins rentable de la franchise avec 179M$ de rectettes. La déception est grande surtout que le film, sans être d’une innovation folle, n’est pas déplaisant à regarder. L’international sauve cette production à 225M$. MIB3 peut dire merci aux MIB et à Will Smith, toujours aussi populaire à travers le monde. Mais pas de quoi en faire un quatrième. Fin d'une époque.

Blanche neige et le Chasseur

Adaptation assez libre à l’inscription merveilleuse plutôt créative, ce Blanche neige un brin guerrier s’en sort avec les honneurs. Mais il a coûté cher (175M$) et n’a pas beaucoup rapporté à l’international. Les 400 millions de dollars n’ont pas été franchis même s'il s’en rapproche (396M$). Il se murmure à Hollywood q'un spin-off avec le chasseur et la star de Thor, Chris Hemsworth, est en préparation. Seule consolation, il a largement fait mieux que l'autre Blanche neige, avec Julia Roberts (160 millions de $ de recettes dans le monde pour un budget de 85 millions de $).

Prometheus

La préquel de Ridley Scott, rondement marketé jusque dans ses campagnes virales, a réalisé un excellent démarrage. Puis le film, avec des critiques mitigées et un public déçu de ne pas retrouver l'esprit terrifiant d'Alien, s’est effondré pour clore sa carrière à 126M$. Pas si mal pour un film de SF classé R-rated, mais le bouche à oreille n’aura pas permis au film d’atteindre les cimes du box-office. Il sera sauvé, lui aussi, par sa carrière mondiale. 260M$ et un cumul à 385 millions de dollars pour un budget estimé à 130M$. Déception, donc, mais aucunement un échec.

The Bourne Legacy

Spin-off ou reboot, telle est la question. En tout cas le film de Tony Gilroy ne rééditera pas les résultats de la trilogie originale. Le film avec Jeremy Renner aura bien du mal à dépasser les 121M$ du premier Bourne (ne parlons même pas du nombre de spectateurs). Un final à 115 millions nous semble raisonnable. Son parcours à l’international devrait le rendre rentable et pourrait, là encore, anticiper un nouveau chapitre, à condition de revenir au style de la trilogie avec Damon et de rendre plus intéressant le personnage principal.

The Expendables 2

Le deuxième opus des bad guys fait moins bien que l’original. Alors que le premier film avait fini sa carrière au-delà des 100 millions de dollars, cette suite devrait terminer sa course vers les 85-90M$. Allez, ce n’est pas si mal ! Surtout que les vieux cartonnent un peu partout dans le monde. Les 300 millions de dollars sont réalisables, prouvant qu’un actionner à la sauce 80’s peut fonctionner.

LES ÉCHECS

Dark Shadows

Le dernier Burton marque la 8ème collaboration du cinéaste avec Johnny Deep. Alors qu’Alice au pays des merveilles a rapporté plus d’un milliard de dollars dans le monde, Dark Shadows se contente d’un score anodin, indubitablement décevant. Le film n’est pourtant pas mauvais, retrouve par bribes la classe créative de Burton en nous contant cette histoire de vampire à travers les âges. Mais totaliser moins de 250M$ dans le monde pour un coût de production évalué à 150 millions de dollars est une véritable sanction pour un film qui ne le méritait pas. Dommage.

Battleship

Peter Berg, auréolé de son succès avec Hancock, a essayé de nous proposer une variation improbable du jeu « Touché-Coulé » en mode Transformers. Le public n’a pas suivi. 65 millions de dollars engrangés pour un coût de production estimé à plus de 200M$, c’est l’un des plus gros échecs de l’année. Taylor Kitsch, l’acteur principal, se remarque au même titre que Channing Tatum, mais, à l'inverse, comme le looser de l’année. A son actif : Battleship et le désormais tristement célèbre John Carter. Coulé.

Total Recall

Mais pourquoi diable avoir pris la décision de proposer le remake du film de Paul Verhoeven sortit en 1990 ? Un peu comme le Conan de Nispel, le film de Len Wiseman s’est pris les pieds dans le tapis. Les 58M$ de recettes restent bien insuffisants pour un tel potentiel scénaristique, fut-il un remake hasardeux porté un Colin Farrell devenu bien fade. Le manque d’ambition de ce type de production flingue l’esprit créatif d’un Hollywood de plus en plus craintif à proposer de l’exclusif, de l’originalité, de jamais vu.

Abraham Lincoln : chasseur de vampires

Pour contredire notre avis sur Total Recall et le manque d'originalité, il est vrai que celle-ci ne paye pas toujours. C’est le cas pour le film de Timor Bekmambetov, indigeste variation d’une histoire revisitée à l’emporte pièce. 37 millions de dollars plus tard, même les geeks en demande de nouveautés sont restés sur leur faim. L’international n’a pu sauver un film ou peu de chose l’est.

Rock of Ages, Crazy Dad, Voisins du troisième type

Trois films d’un trio de stars historiques et trois échecs retentissants. Tom Cruise (même s’il n’est pas la star du film) pour Rock of Ages, Adam Sandler pour Crazy Dad et Ben Stiller pour Voisins du troisième type se sont fait ratatiner par Magic Mike. Est-ce la fin d’une époque pour ces trois stars ? Surement pas, même s’il faut avouer qu’ils n’arrivent plus à rencontrer le succès à chaque film. De toute façon quant un film est médiocre, une star ne peut pas tout. c'est peut-être le système qu'il faut accuser : trop de concepts, pas assez d'idées.

Une recette éprouvée?

L'été 2012 n'aura pas dévié de la tendance actuelle qui fait la part belle aux films attendus. Aux trois premières places nous comptons trois super-héros (Avengers, Batman, Spider-Man). Si nous rajoutons Rebelle et Madagascar 3, nous obtenons 5 films attendus sur six. Seul Ted aura réussi à faire trébucher les pronostics. L'été reste une saison essentielle pour Hollywood : 8 des 10 films les plus vus cette année l'ont été durant cette saison. Hollywood n'a rien à craindre pour sa suprématie. Hormis Intouchables (12e, 365 millions de $ dans le monde), aucun film produit en dehors du monde anglo-saxon n'arrive à perturber sa machinerie à dollars.

Pâle au niveau créatif, l’animation US retrouve des couleurs au box-office

Posté par geoffroy, le 17 juillet 2012

En 2011, aucun des 11 longs-métrages animés proposés par Hollywood  au public américain n’a réussi à se hisser au-dessus des 200 millions de dollars. Cette contre-performance n’était plus arrivée depuis 2005, saison sans Pixar, ni Shrek à l’affiche.

Les nombreux films proposés n’ont pas eu, de toute évidence, le succès escompté malgré un vaillant (mais décevant) Cars 2 des studios Pixar (191M$). Ni l'original et oscarisé Rango (123M$), ni l'aventureux Schtroumpfs (143M$), ni le coloré Rio (145M$), ni le sexy Chat Potté (149M$) ou encore le balaise Kung Fu Panda 2 (165M$) n'ont mis en branle le box-office nord-américain, se rattrapant sur les marchés internationaux : Kung Fu Panda 2 (665M$, 6e score de l'année), Les Schtroumpfs (564 M$), Cars 2 (560 M$), Le chat potté (555 M$), Rio (485 M$), Tintin (374 M$), Rango (245M$) ont rentabilisé largement les investissements et se sont tous classés dans les 25 plus importantes recettes annuelles!  De quoi compenser les ratages mémorables qu’auront été Mars Needs Moms (21M$), Arthur Christmas (46M$) ou bien encore Happy Feet 2 (64M$).

C’est dire que l’année 2012 était attendue au tournant…

D’un point de vue comptable, celle-ci est déjà gagnante. Premier film d’animation de l’année à dépasser les 200 millions de dollars (213M$), The Lorax, des studios Universal, a été rejoint par Madagascar 3 (204M$) et dès cette semaine par Brave/Rebelle (195M$), deux films encore à l’affiche. L’âge de glace : la dérive des continents, qui vient de sortir aux Etats-Unis, à réaliser un premier week-end à 46M$. Trop juste pour aller viser les 200 millions de dollars, malgré la période estivale. Ainsi, le record 2010 du nombre de films d’animation à plus de 200M$ (Toy Story 3, Moi, moche et méchant, Shrek 4, Dragons, Raiponce) s’éloigne et devra patienter jusqu’à l’automne, date de sortie d’Hôtel Transylvania, des studios Sony, qui lancera la période de fin d’année au côté d’un Disney (Les mondes de Ralph) et d’un Dreamworks (Rise of the Guardians).

Mécanique à franchises

D’un point de vue qualitatif, aucune surprise. La valse lancinante des productions animées calibrées pour le grand nombre poursuit sa lente germination. Fond, forme et promotion s’imbriquent dans une mécanique froide, appel au jackpot synonyme de franchise en devenir (DreamWorks vient d'annoncer Kung Fu Panda 3). Et tous les studios s’y mettent. Pixar compris, surtout depuis son rachat par le géant Disney. En clair, chacun veut sa part du gâteau. Ce qui nous donne, à quelques exceptions près, une belle indigestion de pixels. Les suites, franchises ou autres reboots flinguent la part de créativité d’une armada d’ingénieurs recrutés pour décliner et non plus innover. Et pourtant souvenez-vous de l’incroyable introduction de Là-haut, des folles envolées aériennes de Dragons, de la poésie spatiale d’un Wall-E ou du déprimant point de non-retour d’Happy Feet…

Le diktat du tiroir-caisse nécrose bel et bien une animation US pétris de talents – avec l’aide, il est vrai, de quelques recrues étrangères dont une pléthore de français – qui s’est totalement démocratisée depuis l’avènement de la synthèse (fin des années 90 début des années 2000). Le monopole Disney, chahuté en de rares occasions par quelques films de studios concurrents (on pense notamment à Anastasia (Fox, 1997), au Petit dinosaure (Universal, 1988) ou à Fievel et le nouveau monde (Universal, 1986)), s’est fissuré pour laisser place à une véritable guerre des tranchées. Pixar fut le précurseur (Toy Story est sorti en 1995), suivit de près par Dreamworks (Fourmiz, 1998), Sony (Final Fantasy, 2001), la Paramount (Jimmy Neutron, 2001) et la Fox (l’Age de glace, 2002).

Prolifération de films d'animation

Beaucoup moins long dans sa conception qu’un film d’animation au format traditionnel, le dessin animé assisté par ordinateur pousse comme des champignons (90 films sont sortis dans les salles depuis 1995), les studios se tirant la bourre depuis 17 ans avec une moyenne de 5 films par an (10 depuis 2005). Résultat, l’exigence de qualité baisse à mesure que le retour sur investissement augmente. Bien sûr, dans le flot d’une telle production, des films tirent leur épingle du jeu qualitativement. Mais la pente est de plus en plus glissante, accentuée il est vrai par l’arrivée d’une 3D avilissante, pour un genre déjà amputé de son animation classique. Il ne faudrait pas que l’animation américaine tombe dans le piège d’une créativité assujettie à sa propre technologie, et dont le but serait d’attirer un public mondialisé autour de franchises pop-corn oubliables. Malheureusement c’est ce qui est en train d’arriver…

Résultats des films d’animation sortis sur les écrans US au 15 juillet 2012

The Lorax: 213 M$ (311 M$ monde)

Madagascar 3: 204 M$ (474 M$ monde)

The Brave / Rebelle : 195 M$ (243 M$ monde)

L’âge de glace 4: 46 M$ (386 M$ monde)

Paris Cinéma 2012 : A Simple Life et Tabou plébiscités

Posté par vincy, le 10 juillet 2012

Le 10e Festival Paris Cinéma s'achève avec la traditionnelle remise des prix. La soirée de clôture, au MK2 Bibliothèque, a été introduite par Bruno Julliard, nommé Adjoint du maire de Paris en charge de la culture le matin même. Le jeune élu (31 ans), spécialiste des questions d'éducation au Parti Socialiste, avait abandonné le Conseil de Paris pour honorer de sa présence la manifestation lancée par Bertrand Delanoë et Christophe Girard, son prédécesseur à ce poste, et qui, chaque année, prend de l'ampleur.

La présidente Charlotte Rampling a joué la Madame Loyale, appelant les remettants et décrivant les films primés.

Deux d'entre eux se détachent dans le palmarès : le film hong-kongais A Simple Life, d'Ann Hui et le film portugais Tabou de Miguel Gomes ont été cités deux fois chacun durant la soirée.

A Simple Life, multi-primé en Asie, s'était fait remarqué par le prix d'interprétation féminine à Venise l'an dernier. Le film sera diffusé cet après midi à 17h au MK2 Bibliothèque. N'ayant toujours pas de distributeur en France, il n'y a pas de date de sortie prévu.

Tabou avait notamment reçu le prix de la critique internationale au dernier festival de Berlin. Le film sera diffusé cet après midi à 21h au MK2 Bibliothèque.

Le palmarès

Prix du public : A Simple Life, d'Ann Hui (Chine/Hong Kong).

Prix du jury (Laetitia Masson, Emilie Simon, Alice Belaïdi, Yves Simon, Louis-Do de Lencquesaing et Julien Dokhan) : Just The Wind, de Bence Fliegauf (Hongrie). Sortie en mars 2013 (Sophie Dulac distribution). Le film avait reçu le Grand prix du jury au dernier Festival de Berlin.

Coup de coeur du jury : Tabou, de Miguel Gomes (Portugal). Sortie le 5 décembre 2012 (Shellac).

Prix Numéricable : Rebelle, de Kim Nguyen (Canada). Sortie le 21 novembre 2012 (Happiness).

Prix des étudiants : A Simple Life, d'Ann Hui (Chine/Hong Kong).

Prix des blogueurs et du web : Tabou, de Miguel Gomes (Portugal). Sortie le 5 décembre 2012 (Shellac).

Coup de coeur des blogueurs et du web : Our Homeland, de Yang Yonghi (Japon).

Berlin 2012 : un Ours d’or pour les frères Taviani et leur César doit mourir

Posté par MpM, le 19 février 2012

Comme prévu, le jury du 62e Festival de Berlin, présidé par Mike Leigh, a rendu un palmarès équilibré faisant la part belle au cinéma humain et engagé. César doit mourir des frères Taviani, adaptation sensible et poignante de la pièce de Shakespeare Jules César par les détenus d'un quartier de haute sécurité, remporte logiquement l'Ours d'or. Son humanité, la réflexion politique qu'il induit et son intelligence de mise en scène en faisaient l'un des plus évidents favoris.

A ses côtés, le film hongrois sur les meurtres de Roms, Juste le vent, est justement récompensé pour ses aspects naturalistes et sa force dramatique à la limite du documentaire, sans compter les résonances que le sujet peut avoir dans toutes les régions du monde.

Sans grande surprise non plus, l'Allemand Chistian Petzold, habitué de Berlin et chouchou de la critique internationale, repart avec un prix d'envergure (l'Ours d'argent du meilleur réalisateur) pour son drame situé dans l'Allemagne de l'Est au début des années 80 (Barbara).

Seul vrai "faux pas" du palmarès, le double prix pour la médiocre Affaire royale du Danois Nikolaj Arcel, mélange prévisible de la Reine Margot et de The duchess dans le Danemark du XVIIIe. Autant l'on peut comprendre le prix d'interprétation pour l'acteur Mikkel Boe Folsgaard, qui se démène beaucoup pour interpréter ce roi danois désaxé, autant le prix du scénario semble avoir été attribué par erreur, tant l'écriture du film est formatée et lourdingue.

On est en revanche très heureux de voir saluée l'inventivité et l'audace cinématographiques de Miguel Gomez (Tabu) qui invente un cinéma quasi sociologique où le comportement humain est décortiqué comme dans un documentaire animalier. Troublant et captivant.

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Tout le palmarès

Ours d'or du meilleur film
César doit mourir de Paolo et Vittorio Taviani (Italie)

Ours d'argent - Grand prix du jury
Juste le vent de Bence Fliegauf (Hongrie)

Ours d'argent du meilleur réalisateur
Christian Petzold pour Barbara (Allemagne)

Ours d'argent de la meilleure actrice
Rachel Mwanza (RDC) dans Rebelle de Kim Nguyen (Canada)

Ours d'argent du meilleur acteur
Mikkel Boe Folsgaard (Danemark) dans A Royal affair de  Nikolaj Arcel (Danemark)

Ours d'argent de la meilleure contribution artistique
La photo de Bai lu yuan de Wang Quan'an (Chine)

Ours d'argent du meilleur scénario
A Royal affair de Nikolaj Arcel (Danemark)

Prix Alfred Bauer de l'innovation, en mémoire du fondateur de la Berlinale
Tabu de Miguel Gomes (Portugal)

Mention spéciale du jury
L'Enfant d'en haut d'Ursula Meier (Suisse)

Berlin 2012 : pronostics et favoris

Posté par MpM, le 17 février 2012

A quelques heures de la proclamation du palmarès,  la compétition de cette 62e édition du Festival de Berlin semble encore très ouverte.  Sur les 18 films en lice, voici un petit panorama subjectif de ceux qui ont une chance d'avoir retenu l'attention du jury présidé par Mike Leigh.

Barbara de Christian Petzold

Le chouchou de la critique internationale, qui lui décerne une note moyenne de 3,3 étoiles (sur un maximum de 4). A titre de comparaison, l'an dernier, Une séparation d'Asghar Faradi avait obtenu 3,6 avant de recevoir l'Ours d'or. Barbara pourrait avoir séduit Mike Leigh par sa manière de revenir sur l'époque de la guerre froide en Allemagne de l'Est. En revanche, le prix d'interprétation pour Nina Hoss est à exclure, elle l'a déjà reçu pour Yella du même réalisateur en 2007.

César doit mourir de Paolo et Vittorio Taviani

L'adaptation par les frères Taviani d'une pièce de Shakespeare avec des détenus d'un quartier de haute sécurité a tout pour être un candidat sérieux pour un Grand prix : humanité, réflexion politique et intelligence de mise en scène. On lui souhaite un Ours d'or, mais un Ours d'argent ou un Prix de mise en scène ne seraient pas déshonorant.

Just the wind de Bence Fliegauf

Cette oeuvre hongroise naturaliste à la limite du documentaire revient sur les exactions dont furent victimes plusieurs familles de Roms à la fin des années 2000. La banalité du quotidien filmé par Fliegauf contraste avec le sentiment d'urgence de sa mise en scène, qui semble vouloir capter chaque personnage dans ses moindres détails. La tension due au contexte social et le choix d'une caméra systématiquement à l'épaule créent une ambiance anxyogène qui implique totalement le spectateur. Un bon choix pour un prix à la fois cinématographique et engagé.

Postcards from the zoo d'Edwin

Probablement l'un des films les plus atypiques de cette Berlinale, qui propose des instantanés de vie dans un zoo devenu microscosme aux codes et aux rituels bien à part. La solitude de l'héroïne, son incapacité à être touchée par les autres,  sont comme des métaphores de l'époque contemporaine. Avec un regard décalé, oscillant entre humour et mélancolie, le jeune réalisateur indonésien poursuit dans l'invention d'un style et d'une écriture cinématographiques. Le Prix Alfred-Bauer de l'innovation (du nom du premier directeur de la Berlinale) serait parfaitement justifié.

Meteora de Spiros Stathoulopoulos

Un conte lumineux et sensible sur le combat entre spirituel et sensuel, mêlant splendides plans en prise de vue réelle et séquences animées jouant sur l'esthétique des icônes religieuses. La simplicité de l'intrigue et son traitement épuré contrastent avec la démesure des paysages, qui renvoient chacun à sa propre perception du monde, et de la place que l'être humain doit y tenir.

A moi seule de Frédéric Videau

La relation complexe et ambigüe entre une jeune fille et l'homme qui l'a séquestrée pendant huit ans a pu séduire le jury par sa manière d'éviter toute scène choc ou toute explication facile. Le jury pourrait également avoir été sensible aux prestations de la jeune Agathe Bonitzer et de celui qui lui fait face, Reda Kateb.

Aujourd'hui d'Alain Gomis

La dernière journée, presque gaie et sereine, d'un homme qui sait qu'il va mourir, diffuse une philosophie tranquille à laquelle le jury pourrait ne pas avoir été indifférent. Un prix secondaire (contribution artistique, prix Alfred Bauer) serait le bienvenu.

Jayne Mansfield's car de Billy Bob Thornton

Cette famille dysfonctionnelle qui implose pour mieux se recomposer donne une image si juste et si vivante de l'Amérique des années 60, traumatisée par la guerre et engluée dans ses contradictions, que le casting en entier (Billy Bob Thornton, Robert Duvall, John Hurt, Kevin Bacon...) mériterait une distinction. Un prix du scénario serait également une bonne option.

Rebelle de Kim Nguyen

Un sujet grave ne fait pas toujours un bon film, mais Kim Nguyen parvient à donner à l'histoire de cette jeune fille enrôlée de force dans une armée rebelle une douceur et une sobriété qui en renforcent intelligemment la force dramatique sans pour autant virer au tire-larmes. L'héroïne (Rachel Mwanza) est bien sûr en lice pour un prix d'interprétation, mais le film pourrait créer la surprise en remportant un prix plus "élevé", comme scénario ou mise en scène.