Cécile de France et Daisy Ridley vous accompagnent dans la grotte Chauvet en réalité virtuelle

Posté par vincy, le 2 mars 2020

Cécile de France en français et Daisy Ridley en anglais. Les deux comédiennes prêtent leur voix à une expérience immersive en réalité virtuelle. Avec un casque VR, vous découvrez ainsi la grotte Chauvet dans un film de 10 minutes. La grotte, qui se situe en Ardèche, et dispose, comme Lascaux, d'une réplique, est classée au patrimoine mondial de l'UNESCO. Fermée au public depuis sa découverte en 1994, elle est remarquablement conservée et on peut y admirer des fresques, dessins et gravures datant de 36000 ans. C'est la plus ancienne trace artistique de l'humanité.

Cette exploration en réalité virtuelle a été rendue possible grâce à Google Arts & Culture. Dans un premier temps, le spectateur découvre les chefs d'œuvres pariétaux à la lueur d'une torche enflammée. Puis il découvre la grotte à travers une visite libre et commentée.

On peut aussi partir à la découverte de cette grotte grâce à la Pocket Gallery (Android et OS), une fonctionnalité d'exposition immersive accessible sur l’application mobile de Google Arts & Culture, qui est aussi intégrée dans le moteur de recherche dans le monde entier : dès que vous effectuez une recherche sur la grotte Chauvet sur Google, vous avez la possibilité de voir les fresques de la grotte Chauvet en 3D. On trouve enfin 21 expositions thématiques sur la plateforme Google Arts & Culture et un quiz.

Venise 2019: le Lion d’or pour le Joker

Posté par redaction, le 7 septembre 2019

Roman Polanski, Lion d'argent (Grand prix du jury) avec J'accuse, Ariane Ascaride, Coupe Volpi (la douzième pour une actrice française), Sami Bouajila, le trio Jessica Palud, Philippe Lioret, Diastème dans la section Orrizonti: le cinéma français a été honoré à la Mostra de Venise cette année. Mais c'est bien le Joker qui rafle le Lion d'or dans un palmarès éclaté... Même les super-héros peuvent gagner un grand prix prestigieux international, en plus de triompher au box office.

Palmarès Compétition
Lion d'or: Joker de Todd Phillips
Grand prix du jury: J'accuse de Roman Polanski
Meilleur réalisateur: Roy Andersson pour About Endlessness
Meilleure actrice: Ariane Ascaride pour Gloria Mundi de Robert Guédiguian
Meilleur acteur: Luca Marinelli pour Martin Eden de Pietro Marcello
Meilleur scénario: Yonfan pour Ji yuan tai qi hao (No. 7 Cherry Lane)
Prix spécial du jury: La mafia non è più quella di una volta de Franco Maresco
Prix Marcello Mastroianni (espoir): Toby Wallace dans Babyteeth

Palmarès Orrizonti
Meilleur film : Atlantis de Valentyn Vasyanovych
Meilleur réalisateur : Théo Court pour Blanco en Blanco
Prix spécial du jury: Verdict de Raymund Ribay Gutierrez
Meilleure actrice: Marta Nieto dans Madre de Rodrigo Sorogoyen
Meilleur acteur: Sami Bouajila dans Bik Eneich (Un Fils) de Mehdi M. Barsaoui
Meilleur scénario : Jessica Palud, Philippe Lioret, Diastème pour Revenir de Jessica Palud
Meilleur court-métrage: Darling de Saim Sadiq

Prix Luigi De Laurentiis du meilleur premier film (toutes sélections confondues)
You Will Die At 20 de Amjad Abu Alala

Réalité virtuelle
Grand prix du jury: The Key de Céline Tricart
Meilleur contenu interactif: A Linha de Ricardo Laganaro
Meilleure histoire: Daughters of Chibok de Joel Kachi Benson

Venezia Classici
Meilleur film restauré: Extase de Gustav Machatý
Meilleur documentaire sur le cinéma: Parou de Barbára Paz

Venice Days
Prix du public: Un divan à Tunis de Manele Labidi
Label Europa Cinemas: Boze Cialo de Jan Komasa
Prix Edipo Re Inclusion: Boze Cialo de Jan Komasa
Prix Venice Different Smile: My Brother Chases Dinosaurs de Stefano Cipani

Annecy 2019: J’ai perdu mon corps triomphe

Posté par redaction, le 15 juin 2019

Un mois après son grand prix à la Semaine de Critique, le film d'animation J'ai perdu mon corps de Jérémy Clapin triomphe au Festival International du film d'Annecy. Le film, qui sortira en salles en novembre chez Rezo films (et sur Netflix dans une grande partie du reste du monde), confirme la bonne année du cinéma d'animation français, puisque le Cristal du court métrage (Mémorable, également prix du public dans sa catégorie) et le Cristal de la meilleure œuvre en réalité virtuelle sont aussi décernés à un film français. J'ai perdu mon corps a gagné aussi bien le Cristal du long métrage, la Palme d'or de l'animation, que le prix du public.

Longs métrages
Cristal du long métrage : J'ai perdu mon corps de Jérémy Clapin (France)
Mention du jury : Buñuel après l'âge d'or de Salvador Simo (Espagne / Pays-Bas)
Prix contrechamp : Away de Gints Zilbalodis (Lettonie)
Prix du public : J'ai perdu mon corps de Jérémy Clapin (France)

Courts métrages
Cristal du court métrage : Mémorable de Bruno Collet (France)
Prix du jury : Tio Tomás - A contabilidade dos dias de Regina Pessoa (Canada / France / Portugal)
Prix "Jean-Luc Xiberras" de la première oeuvre : La Pluie de Piotr Milczarek (Pologne)
Mention du Jury : Pulsión de Pedro Casavecchia (Argentine / France) - My Generation de Ludovic Houplain (France)
Prix du public : Mémorable de Bruno Collet (France)

Courts métrages de fin d'études :
Cristal du film de fin d'études : Daughter de Daria Kashcheeva (République tchèque)
Prix du jury : Rules of play de Merlin Flügel (Allemagne)
Mention du jury : These Things in My Head – Side A de Luke Bourne (Royaume-Uni)

Réalité virtuelle
Cristal de la meilleure oeuvre : Gloomy Eyes de Jorge Tereso et Fernando Maldonado (Argentine / France)

Courts métrages "Off-Limits" :
Prix du film "Off-Limits" : Don't Know What de Thomas Renoldner (Autriche)

Films de télévision et de commande :
Cristal pour une production TV : Panique au village "La Foire agricole" de Vincent Patar et Stéphane Aubier (Belgique)
Prix du jury pour une série TV : Le Parfum d’Irak "Le Cowboy de Fallujah" de Léonard Cohen (France)
Prix du jury pour un spécial TV : La vie de château de Clémence Madeleine-Perdrillat et Nathaniel H'Limi (France)
Cristal pour un film de commande : Ted-Ed "Accents" de Roberto Zambrano (Australie, Etats-Unis)
Prix du jury : #TakeOnHistory "Wimbledon" de Smiths and Foulkes

Prix André Martin :
Pour un long métrage français : Le procès contre Nelson Mandela et les autres de Nicolas Champeaux et Gilles Porte
Pour un court métrage français : Mon juke-box de Florentine Grelier
Mention pour un court métrage français : Flow de Adriaan Lokman

Cannes 2019: de la réalité virtuelle à la Quinzaine

Posté par vincy, le 12 avril 2019

La Quinzaine des Réalisateurs s'offre une exposition VR (Réalité virtuelle) avec Laurie Anderson et Hsin-Chien Huang . "Go Where You Look! - Falling Off Snow Mountain" sont trois installations en réalité virtuelle qui seront présentées au Suquet des Art(iste)s à Cannes, du 15 au 25 mai du mardi au vendredi de 13h à 17h, les samedi et dimanche de 10h à 13h et de 14h à 18h. L'entrée sera gratuite.

"La Quinzaine a souhaité l’inviter cette année à présenter une nouvelle forme de son exploration du storytelling : l’ensemble de ses récentes réalisations en réalité virtuelle, qu’elle co-signe avec le créateur en nouveaux médias, Hsin-Chien Huang" explique le communiqué, qui précise: "Aloft, Chalkroom et To the Moon, les trois œuvres aux passerelles évidentes et aux expérimentations complémentaires, réalisées depuis 2016 et présentées ensemble pour la première fois, offrent au spectateur une image complète de leur recherche dans ces nouveaux territoires narratifs."

On nous promet ainsi un voyage explorateur dans "Les dimensions sensorielles, poétiques et technologiques de ces trois œuvres" en proposant "de nouvelles formes de récit" et "en amplifiant l’expérience cinématographique." "C’est cette approche singulière de la réalité virtuelle, comme nouvelle pratique d’un auteur, que la Quinzaine des Réalisateurs a souhaité mettre en avant et saluer" indiquent les organisateurs.

Laurie Anderson est une musicienne, réalisatrice, écrivaine, artiste multidisciplinaire, pionnière de l’art numérique et finalement storyteller au sens le plus ouvert du terme, classique et contemporain à la fois. En 1987 elle lie son histoire à celle de la Quinzaine des Réalisateurs en y présentant sa première réalisation, Home of the Brave, film-concert devenu culte. Connue pour ses performances multimédia, son usage novateur des technologies et ses récits à la première personne, cette écrivaine, réalisatrice, plasticienne et chanteuse est l’auteure d’œuvres révolutionnaires dans les domaines de l’art, du théâtre et de la musique expérimentale. Sa carrière musicale, lancée par "O Superman" en 1981, est jalonnée de nombreux disques sortis chez Warner Records. Landfall (2018, Nonesuch) a remporté un Grammy Award en 2019.

Hsin-Chien Huang est un créateur en nouveaux médias ayant exercé dans les domaines de l’art, du design, de l’ingénierie et du divertissement numérique. Son œuvre explore l’utilisation de technologies de pointe dans l’art, la littérature, le design et l’art-performance. Ses projets sont souvent caractérisés par une interactivité de grande ampleur, des performances, des machines, des programmes informatiques algorithmiques et des installations vidéo.

Immersion dans la vie sauvage en RV dans deux cinémas Pathé

Posté par vincy, le 8 décembre 2018

Six mois après sa présentation cannoise, depuis le mercredi 5 décembre deux cinémas Pathé parisiennes, à Beaugrenelle et La Villette, proposent des courts-métrages en réalité virtuelle à 360° produits par The Wild Immersion.

Cette plongée en immersion dans des réserves animalières coûte 10 euros pour 12 minutes de films, l'un axé sur la jungle (La Villette), l'autre sur le monde marin (Beaugrenelle).

Le spectateur se croit ainsi dans la savane ou sous l'océan. Ironie du sort, c'est ce que proposait, avec ses technologies de l'époque (notamment l'écran géant et le format Imax), la Géode (à la Villette), salle unique qui fermera ce mois-ci et rouvrira en juin 2020, (en devenant une salle du réseau Gaumont Pathé).

La RV va plus loin. C'est avant tout un nouveau service pour les salles de cinéma: du positif (écologie, animaux...), de l'innovant (des casques de RV), de la sensation (un peu chère). Paiera-t-on pour ça? Tout le pari est là...

The Wild Immersion, créé par l'ancien publicitaire Adrien Moisson, a d'abord débuté avec des films éducatifs diffusés dans des écoles, maisons de retraite ou des musées de par le monde. Sur une planète où les espèces animales disparaissent en masse et à grande vitesse, il s'agit de prendre conscience que nous ne sommes pas seuls à exister. D'autres films sont en cours de production.

Mais l'intérêt de ces courts métrages est ailleurs: ils permettent de créer de véritables réserves naturelles. Les deux premières sont censées ouvrir en Inde et en Tanzanie, grâce au pourcentage des recettes de ces films (3 %), aux bénéfices de The Wild Immersion, au financement participatif et à un appel à des investisseurs.

Venise 2018: des valeurs sûres au palmarès

Posté par vincy, le 8 septembre 2018

Netflix repart avec le Lion d'or, et le prix du scénario. le jury a fait fi des polémiques. Au passage, le cinéma mexicain s'offre un deuxième Lion d'or consécutif puisque Guillermo del Toro (et son jury) a récompensé son ami Alfonso Cuaron pour sa fresque Roma. Dans le reste du palmarès de la compétition, on note que ce sont des artistes affirmés qui ont presque tout raflé, souvent des cinéastes estampillés cannois: Audiard à la réalisation (seul prix majeur pour un film français), les Coen, Willem Dafoe et bien sûr Lanthimos, autre grand vainqueur avec le Grand prix du jury ET le prix d'interprétation féminine pour The Favourite. L'omniprésence d'un cinéma en langue anglaise peut aussi inquiéter : Venise se transforme de plus en plus en rampe vers les Oscars, plus qu'en zone de découverte.

Seules véritables surprises: l'absence de Capri-Revolution, qui a récolté plusieurs prix chez les jurys parallèles, et les deux prix mérités pour The Nightingale, seul film réalisé par une femme dans la compétition, et qui aurait sandoute mérité un peu mieux quand même.

Compétition
Lion d'or: Roma d'Alfonso Cuaron
Grand prix du jury:The Favourite de Yorgos Lanthimos
Meilleur réalisateur: Jacques Audiard pour The Sisters Brothers
Coupe Volpi de la meilleure actrice: Olivia Colman dans The Favourite de Yorgos Lanthimos
Coupe Volpi du meilleur acteur: Willem Dafoe dans At Eternity's Gate de Julian Schnabel
Meilleur scénario: The Ballad of Buster Scruggs de Joel & Ethan Coen
Prix spécial du jury: The Nightingale de Jennifer Kent

Prix Marcello Mastroianni pour un acteur émergent
Baykali Ganmbarr dans The Nightingale de Jennifer Kent (compétition)

Prix Luigi de Laurentiis
Meilleur premier film (toutes sélections confondues): Yom Adaatou Zouli (The Day I Lost My Shadow) de Soudade Kaadan (en sélection Orizzonti)

Lion d'or d'honneur: Vanessa Redgrave et David Cronenberg

Orizzonti
Meilleur film: Kraben Rahu de Phuttipohong Aroonpheng
Meilleur réalisatrice: Emir Baigazin pour Ozen
Prix spécial du jury: Anons de Mahmut Fazil Coskun
Meilleure actrice: Natalya Kudryashova dans The Man Who surprised Everyone de Natasha Merkulova et Aleksey Chupov
Meilleur acteur: Kais Nashif dans Tel Aviv on Fire de Sameh Zoabi
Meilleur scénario: Jinpa de Pema Tseden
Meilleur court métrage: Kado d'Aditya Ahmad

Venice Virtual Reality
Meilleur VR: Spheres d'Eliza McNitt
Meilleure expérience: Buddy VR de Chuck Chae
Meilleure histoire: L'île des morts de Benjamin Nuel

Venezia Classics
Meilleur film restauré: La notte du San Lorenzo de Paolo et Vittorio Taviani
Meilleur documentaire sur le cinéma: The Great Buster: a Celebration de Peter Bogdanovich

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Les palmarès de la Gironate degli autore et de la Semaine internationale de la Critique
Tous les autres prix décernés au Festival de Venise

Venise 2018 – David Cronenberg: « En voyant La Strada, j’ai compris que le cinéma pouvait être un art »

Posté par kristofy, le 6 septembre 2018

cronenberg ©ecran noir

Chaque année la Mostra de Venise décerne un Lion d'or d'honneur pour l'ensemble de leur carrière à différents talents du 7e art. Les derniers récipiendiaires ont été Jean-Paul Belmondo et Jerzy Skolimowski en 2016, Jane Fonda et Robert Redford l'année dernière. Cette année c'est l'actrice britannique Vanessa Redgrave (en ouverture du fesstival) et le réalisateur canadien David Cronenberg.

"Même si Cronenberg est resté confiné au début aux territoires marginaux des films d'horreur, dès son premier film scandaleusement subversif, le réalisateur a monté qu'il voulait séduire un public au-delà des limites de son genre, et il a a su construire, un film après l'autre, un édifice original et très personnel. En évoluant autour de la relation indissociable entre le corps, le sexe et la mort, son univers est peuplé de difformités et d'accouplements terrifiants, une horreur qui reflète la peur devant les mutations produites dans le corps par la science et la technologie, la maladie et la décadence physique. Tous ses thèmes - la violence, la transgression sexuelle, la confusion entre la réalité et le virtuel, le rôle déformant de l'image dans nos sociétés contemporaines - ont contribué à faire de lui l'un des plus audacieux et stimulants cinéastes de l'Histoire, un innovateur de formes et de langages qui n'est jamais lassé.", a déclaré Alberto Barbera, le directeur du Festival.

Parmi tous ses films et ses multiples prix, David Cronenberg a reçu un Ours d'argent à Berlin pour eXistenZ, un prix spécial du jury à Cannes pour Crash, Cannes où il a présenté cinq films en compétition, un Carrosse d'Or pour son œuvre et deux nominations au César du meilleur film étranger (Eastern Promises, A History of Violence). Il a reçu cinq fois "l'Oscar" du meilleur réalisateur au Canada. A Venise il a présenté son film A Dangerous Method en compétition en 2011. David Cronenberg n'a rien tourné depuis Maps to the Stars en 2014, mais il a écrit le roman Consumed (qui sera adapté en série) et il travaille sur un projet de série dont il devrait réaliser les deux premiers épisodes...

cronenberg ©ecran noirDavid Cronenberg reçoit ce Lion d'or d'honneur ce soir en préambule d'une projection spéciale de son film M. Butterfly. Avant cette soirée de gala, il s'est livré lors d'une masterclass en forme de réponses aux questions de spectateurs :

Lion d'or :
Réaliser un film c'est quelque chose de très dur physiquement et émotionellement, c'est un engagement de plusieurs longs mois voir de plusieurs années. Le festival de Venise m'a demandé quel film je souhaitais pour la projection de la séance spéciale de remise de leur récompense. J'ai choisi M. Butterfly parce que tout le monde ne l'a pas vu. Ce tournage a eu lieu en Chine à Pékin, à Budapest, à Paris; ça à été une expérience fabuleuse pour moi de le faire. La plupart de mes films parle d'identité, surtout de création d'identité.

Crash :
N'importe quel artiste qui repousse des frontières dans son art risque de faire face à une certaine censure. Crash a été censuré dans certains endroits, la Norvège par exemple. Il y a eu aussi deux versions avec 10 minutes de moins pour certains DVD, c'est regrettable. Le grand moment pour moi avec ce film a été la projection de Crash au festival de Cannes. Gilles Jacob avait proposé une projection en milieu de festival pour que ça explose comme une bombe, et ça a été le cas avec beaucoup de haine et beaucoup de passion pour ce film.

Enfance :
Quand j'étais gamin, le moyen d'accès à des fictions c'était la radio, il y a eu des grandes séries radiophoniques, Orson Welles en a fait quelques unes. En écoutant ça à la radio, il était possible d'être terrifié. Ce type de séries a disparu remplacé par les séries à la télévision et maintenant celles en streaming via internet. Petit, j'allais au cinéma voir des dessins-animés ou des films d'aventures avec des pirates, je pensais que le cinéma était un divertissement pour les enfants. J'habitais dans un quartier de Toronto qui était devenu italien, avec assez d'italiens pour que le cinéma proche de chez moi passe des films italiens. Un jour j'ai vu des gens sortir du cinéma avec des larmes aux yeux, je me suis demandé quel film pouvait bien avoir ce pouvoir sur des adultes : c'était La Strada de Fellini. C'était la première fois que je comprenais que le cinéma pouvait être un art.

Nouvelles technologies :
Avant notre époque du tout digital, vous savez que la fabrication du film était analogique avec différents procédés de développement de la pellicule. On travaillait à obtenir des couleurs parfaites pour le négatif qui servait d'étalon, mais ça arrivait que la copie projetée en salles de cinéma montre une définition de couleurs un peu différente. Chaque génération de duplication est une dégénération de l'original, un peu comme les enfants (sourire). Le numérique a apporté cette même qualité parfaite pour chaque copie. Les films en Réalité Virtuelle doivent trouver leur propre grammaire, le procédé est fascinant mais quoi en faire ? Moi au bout d'une dizaine de minutes ça me donne envie de vomir, ce n'est pas agréable sur une longue durée. Les drones aujourd'hui deviennent un nouvel outil de cinéma d'ailleurs très utilisé dans des séries, j'en ai acheté un moi-même. Avec, on peut faire des plans qui étaient très coûteux auparavant car il fallait une grue ou un hélicoptère. La technologie est une extension de notre cerveau.

Le festival NewImages débarque au Forum des images

Posté par wyzman, le 23 mars 2018

Du 4 au 8 avril prochains, le Forum des images (Paris) ouvrira les portes de son nouveau bébé, le festival NewImages. Premier festival international dédié à la création numérique, celui-ci est né de la rencontre entre le Paris Virtual Film Festival et I Love Transmedia.

Financé et créé par le Forum des images, le festival NewImages a pour ambition de "célébrer la vitalité de la création digitale". Il proposera pour cela diverses sélections, de nombreuses avant-premières, une compétition officielle et des expériences immersives.

La compétition officielle sera l'occasion de découvrir une vingtaine de films internationaux liés à des expériences immersives et appartenant à des genres différents. De la science-fiction au documentaire, il devrait y en avoir pour tous les goûts.

Parmi les œuvres hors compétition, vous pourrez découvrir Masterpiece VF, un outil développé par le canadien Jonathan Gagné (présent pour l'occasion) et qui a pour but d'expérimenter la création 3D seul à ou à deux. A côté de cela, les férus de jeux vidéos pourront s'essayer à 7 projets bien différents parmi lesquels Chuchel (République Tchèque), Gorn (Afrique du Sud) ou encore Anamorphine (Canada).

Le festival NewImages proposera également 8 séries digitales et web vidéo telles que Strange Beasts (Royaume-Uni), Uncanny Valley (Argentine) et Pantheon Discount (France).

Avec des focus sur le continent africain et le modèle canadien, NewImages devrait marquer le début de mois d'avril des passionnés de création audiovisuelle et de nouvelles technologies. En plus d'aider jeunes artistes et producteurs à finaliser leurs projets, notez que les places pour le festival NewImages sont déjà en vente sur le site du Forum des images. Arte, France Télévisions, l'Institut français, la SACEM, la SCAM et le CNC sont tous partenaires de l'événement.

Thomas Pesquet en réalité virtuelle à Cannes

Posté par vincy, le 10 février 2018

thomas pesquet

Le phénomène Thomas Pesquet a conquis les librairies (avec la bande dessinée de Marion Montaigne, Dans la combi de Thomas Pesquet, et avec le beau-livre Terre (s)), et le marché DVD n'est pas en reste avec Thomas Pesquet, l'étoffe d'un héros et Thomas Pesquet, l'envoyé spatial. Et ce n'est pas fini puisqu'on annonce un film en réalité virtuelle, Dans la peau de Thomas Pesquet, qui sera présenté lors du prochain festival de Cannes selon l'AFP. Le film co-produit par La Vingt-Cinquième Heure / DVGroup et ProspectTV, qui va permettre à tous les spectateurs de revivre à 360° l'aventure du spationaute depuis son entraînement jusqu'à sa vie à bord de l’ISS et ainsi de contempler la terre depuis l’espace. Le film est réalisé par le Français Pierre-Emmanuel Le Goff et l'Allemand Jürgen Hansen.

En attendant un documentaire immersif, Dans les yeux de Pesquet, sur la mission de l'astronaute français, réalisé par les mêmes réalisateurs, sera diffusé à partir du 10 février à la Cité de l'espace de Toulouse, où il a fiat son avant-première hier soir, au Futuroscope à Poitiers ainsi qu'au Parc du Petit Prince en Alsace. Une sortie à l'étranger st prévue.

Ce film de 25 minutes soutenu par l'Agence européenne de l'espace (ESA) et la NASA, avec les commentaires de Marion Cotillard est une sorte de journal de bord de Pesquet avec des images spectaculaires

Au total, la mission de Pesquet entre novembre 2016 et juin 2017 a permis de rapporter 600 heures d'images dans l'espace et quelque 100 supplémentaires sur terre à l'entraînement. Trente à quarante heures ont été tournées en IMAX.

Venise 2017: Guillermo del Toro sacré, Charlotte Rampling couronnée, Xavier Legrand révélé

Posté par vincy, le 9 septembre 2017

La 74e Mostra de Venise (vous pouvez retrouver ici notre suivi quotidien) s'est achevée ce samedi 9 septembre avec une succession de palmarès des diverses sections, dont celui du jury de la compétition présidé par Annette Bening.

On félicitera le jury d'avoir sacré enfin un cinéaste comme Guillermo del Toro pour sa fresque The Shape of Water. L'immense cinéaste mexicain, entre grand récit classique et film de genre, est enfin récompensé par l'une des plus prestigieuses récompenses du 7e art. Il a dédié son prix à l'ensemble des jeunes cinéastes mexicains. "Je crois en la vie, je crois en l'amour et je crois en cinéma" a-t-il conclu lors de son discours de remerciement.

Ours d'argent de la meilleure actrice en 2015 et nommée pour l'Oscar de la meilleure actrice en 2016, Charlotte Rampling (Hannah d'Andrea Pallaoro) remporte le deuxième grand prix de sa carrière, confirmant le respect pour ses choix et leur audace.

Le cinéma américain a tout raflé ou presque, en réalité virtuelle. Archi dominant dans la compétition, il repart presque bredouille pour le reste. Face à Matt Damon et Ethan Hawke, larges favoris, c'est le palestinien Kamel El Basha qui a remporté le prix du meilleur acteur. Three Billboards Outside Ebbing, Missouri, lui aussi en haut de la liste pour le Lion d'or, a du se contenter du prix du scénario.

Le Grand prix du jury a distingué Foxtrot de l'israélien Samuel Maoz, Lion d'or à la Mostra de Venise en 2009 pour Lebanon.

Notons enfin la jolie performance du cinéma français. L'acteur Xavier Legrand a ainsi remporté le prix du meilleur premier film avec Jusqu'à la garde (avec avec Léa Drucker et Denis Ménochet) ET le prix de la mise en scène en compétition. Un double aussi rare qu'exceptionnel pour une première œuvre. Au second prix, il en a pleuré - franchement bouleversant -, remerciant le jury de Bening pour ce "cadeau". Sélectionné aussi à Toronto et San Sebastian, il sortira le 7 février 2018 chez Haut et court.

Dans la section Orizzonti, trois prix ont été décernés à des films français. Parmi les prix remis en marge du festival, on distinguera les trois prix pour M, premier film de l'actrice Sara Forestier et le Queer Lion pour Marvin d'Anne Fontaine.

Compétition
Lion d'or: The Shape Of Water de Guillermo Del Toro
Grand prix du jury: Foxtrot de Samuel Maoz
Prix de la mise en scène: Xavier Legrand pour Jusqu'à la garde
Prix spécial du jury: Sweet Country de Warwick Thornton
Coupe Volpi de la meilleure actrice: Charlotte Rampling pour Hannah d'Andrea Pallaoro
Coupe Volpi du meilleur acteur: Kamel El Basha pour L’Insulte de Ziad Doueiri
Prix Marcello Mastroianni du meilleur espoir: Charlie Plummer (Lean on Pete)
Prix du scénario: Three Billboards Outside Ebbing, Missouri de et écrit par Martin McDonagh

Lion du futur, Prix Luigi de Laurentiis (meilleur premier film): Jusqu'à la garde de Xavier Legrand

Section Orizzonti
Meilleur film: Nico, 1988 de Susanna Nicchiarelli
Meilleur réalisateur: No Date, No Signature (Bedoone Tarikh, Bedoone Emza) de Vahid Jalilvand
Prix spécial du jury: Caniba de Lucian Castaing-Taylor & Verena Paravel
Prix spécial du meilleur acteur: Navid Mohammadzadeh pour No Date, No Signature (Bedoone Tarikh, Bedoone Emza)
Prix spécial de la meilleure actrice: Lyna Koudry pour Les bienheureux
Meilleur scénario: Los versos del olvido d'Alireza Khatami
Meilleur court métrage: Gros chagrin de Céline Devaux

Autres prix de la sélection officielle
Meilleur court métrage:
Meilleur documentaire sur le cinéma (Classici): The Prince and the Dybbuk de Piotr Rosolowski et Elwira Niewiera
Meilleur film restauré (Classici): Requiem pour un massacre d'Elem Klimov
Lion d'or pour l'ensemble de la carrière: Robert Redford, Jane Fonda
Prix Jaeger-Lecoultre pour un cinéaste: Stephen Frears, prix spécial pour Catherine Deneuve

Réalité virtuelle
Meilleur film en réalité virtuelle: Arden's Wake (Expanded) de Eugene Yk Chung
Meilleure expérience en réalité virtuelle: La camera insabbiata de Laurie Anderson et Hsin-chien Huang
Meilleur histoire en réalité virtuelle: Bloodless de Gina Kim

Autres prix
Prix Fipresci (critique internationale) - compétition : Ex Libirs- The New York Public Library de Frederick Wiseman
Prix Fipresci - premier film: Los versos del olvido d'Alireza Khatami

Prix Future Film Festival Digital: The Shape of Water de Guillermo del Toro
Mention spéciale: Gatta Cenerentola de A. Rak, I. Cappiello, M. Guarnieri et D. Sansone

Semaine de la Critique: Tout le palmarès

Prix de la Fédération des critiques de film d'Europe et de Méditerranée:
Film: Eye on Juliet de Kim Nguyen
Nouveau cinéaste: Sara Forestier pour M
Acteur: Redouanne Harjanne pour M

Venice Days Award:
GdA Director's Award: Candelaria de Jhonny Hendrix Hinestroza.
Label Europa Cinema: M de Sara Forestier
Prix du public: Ga'agua (Longing) de Savi Gabizon

Prix Mouse d’Oro - compétition: Mektoub my love (chant 1) d'Abdellatif Kechiche
Prix Mouse d’Argento – hors competition: Gatta Cenerentola de A. Rak, I. Cappiello, M. Guarnieri et D. Sansone

Prix Unesco: Human Flow d'Ai Weiwei

Queer Lion Award: Marvin d'Anne Fontaine

SIGNIS Award: La villa de Robert Guédiguian
Mention spéciale : Foxtrot de Samuel Maoz

Prix de la meilleure musique de film: Alexandre Desplat pour The Shape of Water
Prix spécial pour Ammore e Malavita des frères Manetti.
Prix pour l'ensemble de sa carrière à Andrea Guerra